La bourse ou la vie?

La bourse ou la vie ? Ce slogan résume au mieux le dilemme du déconfinement. Ou bien on déconfine à tout va pour sauver l’économie et on risque un rebond de l’épidémie avec d’inévitables morts. Ou bien on retarde le déconfinement en aggravant la crise financière tout en minimisant le nombre de morts.

Dans les discours vertueux des exécutifs la santé a prétendument la priorité. Mais, dans la situation actuelle, ce n’est déjà pas le cas. Des travailleurs ont continué à assurer les fonctions essentielles ( caissières de supermarché, policiers, personnel soignant, éboueurs ) parfois et même souvent sans la protection élémentaire d’un masque. Ces catégories sociales ont payé, pour le bien commun, le prix fort de vies risquées avec des pertes invisibles.

Le dilemme est là. Comme la crise sanitaire engendre une crise financière, plus on lutte contre la première, plus on aggrave la seconde. Celle-ci est loin d’être anodine puisque la Confédération va s’endetter de l’ordre de 70 milliards, c’est-à-dire l’équivalent d’un budget annuel. D’une part il n’est pas possible d’augmenter les impôts et d’autre part leur assiette est en train de diminuer faute d’activité économique. Il ne reste qu’à emprunter. On sauve des vies en vivant à crédit pendant plusieurs semaines. Il y a bien en réserve le pactole de la BNS, mais on ne peut y toucher sans violer son indépendance.

Pire encore que la dette, il y a la destruction irréversible de l’emploi. De petites entreprises, privées d’activité pendant plusieurs semaines, doivent licencier des travailleurs qu’elles ne peuvent payer ou même tombent en faillite. En particulier la restauration, l’hôtellerie, la culture, le tourisme, les librairies, ce secteur qui organisait le loisir et le plaisir. Les consommateurs sont bien forcés de s’en passer, mais les entreprises souvent fragiles n’y survivront pas longtemps. Certes les pouvoirs publics pourront les soutenir vaguement en cautionnant des prêts, mais le chiffre d’affaires évanoui ne se reconstituera pas.

Si le déconfinement tarde pour ne pas relancer une crise sanitaire, il aggravera donc la crise financière. Celle-ci n’est pas abstraite. Moins d’emplois et plus de dettes, tel sera l’héritage laissé aux jeunes. Par un paradoxe sournois, ils sont cependant moins concernés par la crise sanitaire, ils peuvent courir un plus grand risque, ils résistent mieux à l’épidémie, ils ne constituent pas le plus grand contingent de morts qui sont plutôt des gens âgés, forcément en moins bonne santé générale.

En termes cyniques le dilemme devient : pour ne pas précipiter le décès de la classe des seniors, peut-on reporter la charge sur les jeunes, maintenant par la pénurie d’emplois, plus tard par le remboursement de la dette ? Sauver la vie biologique des uns, ne va-t-il pas compromettre la vie professionnelle des autres ?

Dans sa plus grande part, l’agent public est consacré à des besoins sociaux : chômage, pension, santé, éducation. S’il vient à se raréfier, le filet de la sécurité sociale se trouera. Dans la génération à venir certains en pâtiront, jusque dans leur santé et dans leur espérance de vie. Dès lors le dilemme devient : pour prolonger de quelques années l’espérance de vie de la génération présente, peut-on prétériter celle de la génération suivante ?

Le Conseil fédéral est donc placé dans une situation délicate résumée par le slogan d’Alain Berset : « Agir aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire ». Belle formule rhétorique qui ne dit pas encore quelles mesures détaillées prendre. Ouvrir les jardineries, les librairies, les coiffeurs. Pas les restaurants. Pas les bars. Pas les cinémas. Pas les théâtres. Tout est discutable. On navigue à vue. On improvise. On n’était pas préparé. On n’avait pas de stock de matériel médical suffisant. On se sentait intouchable. On va payer très cher cette imprévoyance.

Quelques pays asiatiques se tirent remarquablement d’affaire avec peu de cas, voire même pas de mort du tout comme au Vietnam. Par million d’habitants, l’Allemagne et l’Autriche ont déploré trois fois moins de morts que la Suisse, qui en a eu trois fois moins que la France et l’Italie. Nous sommes donc dans la moyenne, ni plus, ni moins. Ni le pire, ni le meilleur.

C’est au déconfinement que l’on jugera finalement de notre système. Puisqu’il a confiné trop tard, il risque de déconfiner en retard. Comme on ne sait pas qui prend les décisions, personne ne sera responsable de quoi que ce soit. On se gardera bien de trop investiguer.

Vaut-il mieux survivre en s’appauvrissant ou expirer dans la prospérité ? Telle est la question. Personne n’a la réponse, parce que la mort, comme le soleil, ne peut se regarder en face.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

20 réponses à “La bourse ou la vie?

  1. C’est bon…. Vous êtes matheux

    Statistiquement, quel est le risque pour un travailleur de moins de 65 ans d’être sérieusement malade?

    Merci d’arrêter de répandre cette épidémie de la peur!

  2. “Nous sommes donc dans la moyenne, ni plus, ni moins. Ni le pire, ni le meilleur.”

    Ce n’est pas vrai.
    Nous avons été touchés plus forts et plus tôt que le Nord ou l’Est de l’Europe. Et vous savez la vitesse de propagation de ce virus… et l’âge moyen de notre population (+ espérance de vie).

    A la limite, comparez la Suisse alémanique (sans Bâle) et l’Allemagne..

    Et arrêtez de nous comparer à des dictatures. Vous croyez vraiment aux chiffres du Vietnam, de Taiwan ou de Singapour ??

    1. Les chiffres du Vietnam paraissent crédibles aux observateurs.J’ignorais que Taïwan et Singapour fussent des dictatures. Comme les citoyens de ces pays l’ignorent également, ils ont tendance à croire qu’ils vivent en démocratie.

      1. Singapour:
        la même famille, le même parti est au pouvoir depuis 1959. Tous les partis d’opposition sont quasi inexistants.

        Vietnam:
        pays autoritaire et policier dans lequel les libertés fondamentales sont bafouées, où l’armée est toute-puissante et où le centralisme démocratique (parti unique) confère au centre politique toute latitude en matière d’exercice du pouvoir.

        Vous étiez vraiment parlementaire?? Vous ne faisiez pas vos devoirs ?

  3. Déconfinons à tout va, cher Jacques, et laissons la place aux jeunes.
    En bon scientifique, vous balancez la santé physique et l’économie.

    Mais la santé (ou plutôt psychique) est ce qui nous pend au nez, bon, au moins pour les gens “normaux”.
    Alors arrêtons toutes ces conneries, un milliard de moins (on devrait arriver à 1 million), c’est tout ça de bon pour la plan^te

  4. “On navigue à vue. On improvise. On n’était pas préparé. On n’avait pas de stock de matériel médical suffisant. On se sentait intouchable. On va payer très cher cette imprévoyance”

    Pas d’accord (à part pour les masques). Les meilleures plans et préparations ne remplaceront jamais l’expérience de la réalité, toujours différente de la théorie. Le vrai avantage de Taiwan est de la Corée du Sud c’est justement l’expérience des épidémie précédentes que nous n’avons connus que à la TV!

    Quant à l’Allemagne, elle a pris des mesures très similaires aux notre à quelques heures d’intervalle et il n’y a pas non plus de masques à dispositions. La propagation n’est pas homogène et il faut arrêter de toujours vouloir comparer des chiffres nus !

    C’est marrant finalement, ce besoin de comparaison. On a pas beaucoup changé depuis l’école…

    1. Il appartient aux organes compétents de la Confédération de se renseigner sur ce qui s’est passé ailleurs lors des épidémies précédentes et de s’organiser en conséquence. Cela n’a pas été fait. C’est une faute.
      La comparaisons des statistiques est le seul moyen, imparfait mais utile, que nous ayons pour essayer de comprendre ce qui se passe. Si l’on en fait abstraction, on peut aussi bien parler de punition divine. Ou si tout est dû au hasard, il ne sert à rien de prendre des mesures de prévention.

      1. C’est ce qui a été fait. Le plan pandémie de la confédération a été définit et mis en place suite aux épidémies du début des années 2000 en Asie. C’est un premier pas et je n’ose imaginer la situation de notre pays si une épidémie nous avait atteinte avant cela.
        C’est bien sur imparfait. Vous raisonnez en terme logique et objectif : se renseigner et s’inspirer de ce qui a été fait ailleurs avant. C’est bien, mais pas suffisant.
        Je reste convaincu que nous autres, occidentaux, avons cru être à l’abri à jamais de ce genre de situation. Quand je dis nous, je pense à tout le monde, CF mais aussi vous et moi et tous les habitants de ce pays. L’UDC veut lancer une commission parlementaire sur les stocks de masque? Grand bien lui fasse. On verra qui, à droite comme à gauche, aura(it) voté contre ces crédits “inutiles” à l’époque. Qui d’entre nous aurait acheté les 50 masques à usage personel que le plan pandémie requière? Qui se souvient, sur un autre sujet, où il a mis ses pastilles de fluor en cas d’accident nucléaire?
        Nous devons apprendre, en tant que société occidentale, que nous ne sommes pas intouchable et que les catastrophes ne se passent pas que dans les pays lointains. Si cette crise nous apprends cela, ce sera déjà une bonne chose.

  5. Cette pandémie nous enseigne que nos pays riches n’ont pas prévu l’irruption toujours possible d’une maladie infectieuse aiguë. La pensée économique basée sur le moins d’Etat, montre que la théorie économique du « ruissellement » s’est révélée une fois de plus infondée. La délégation a des organismes privés, plus réactifs grâce à leur fonctionnement plus souple était certes une bonne option, mais ces derniers n’ont pas été en mesure de considérer à leur juste valeur notre environnement, les risques naturels et géopolitiques. Les conséquences sur l’activité économique et sociales se paient évidemment cash et une fois de plus l’Etat est appelé à la rescousse. Hormis le système, personne n’assumera de responsabilité, tellement elles sont diluées.
    Le monde économique, politique et social de demain va devoir tenir compte d’une réalité incontournable, celle d’une terre aux ressources finies, se remettre en question pour mieux comprendre et intégrer les connaissances biologiques et climatiques, afin de mettre en place les ajustements nécessaires et les gérer. Espérons que notre environnement sera enfin mieux pris en considération pour être, je l’espère, mieux respecté. La trajectoire terrestre d’homo sapiens en dépend.

  6. Bonjour Prof. Neirynck,
    vous sous-entendez que certaines catégories de travailleurs (caissières de supermarché, policiers, personnel soignant, éboueurs ) ont été “sacrifiés”.
    On sait que dans les décomptes officiels des cas positifs et des décès, la profession (ou la catégorie socio-professionnelle) n’est pas recensée.
    À votre connaissance, y a-t-il des projets de recherches pour obtenir ces informations a posteriori? Ou est-ce que ces hypothèses ne pourront jamais être vérifiées?

    1. Ce serait un travail considérable de suivre chaque cas particulier, mais de façon générale faire travailler des gens sans masques les expose à plus de dangers que ceux qui sont confinés ou qui ont droit à des masques.

  7. POLITIQUEMENT INCORRECT !!!
    Les dérèglements climatiques sont dus en partie à la surpopulation mondiale.
    Celle-ci a triplé entre 1950 et 2020, passant d’env. 2,6 à env. 7,7 Mrd. d’humains.
    Habilement, la Nature s’efforce de rétablir un certain équilibre. Est-ce un acte écologiquement responsable de tenter de la contrecarrer ? Déconfinons donc et laissons place à la jeunesse (j’ai 80 ans).

  8. 1) les comparaisons entre pays sont biaisées : il y a toute une moitié ouest de la France qui fait aussi bien que l’Allemagne dans les stats et c’est le quart nord-est de la France qui a pulvérisé tous les records de mortalité , qui a mis à genou le système de santé et qui porte un nom : rassemblement évangélique de Mulhouse . Aujourd’hui , l’Allemagne annonce 227 décès , ce n’est pas terrible pour le premier de la classe
    2) Où sont les visionnaires ? La France en avait un , DSK aux moeurs certes un peu légères mais on a préféré un capitaine de pédalo à une compétence rare : on a mis en premier la morale ( entre nous , entre DSK et trump , quel est le plus libidineux ? ) et la France ne s’en est pas remise et ne s’en remettra pas . Relisez la dernière tribune de DSK sur le monde d’après et ses enjeux , ça , c’est du lourd .

    1. L’Allemagne fait beaucoup mieux que la statistique que vous mentionnez. Pour comparer ce qui est comparable, il faut citer le chiffre de morts par millions d’habitants. Pour la Suisse 158, l’Allemagne 53, l’Autriche 49, la France 296, l’Italie 384. Les champions de ce palmarès sont la Belgique avec 471 et Hong-Kong 0.5.
      On peut évidemment refuser de comparer ces chiffres, trouver des excuses pour justifier des différences aussi énormes. Il reste qu’elles signifient quelque chose sur le degré de préparation et sur la capacité d’action des services publics. L’épidémie a frappé différemment les pays. C’est une réalité déplaisante pour ceux qui portent leur propre pays sur un piédestal. Cela explique que l’on se refuse à considérer les statistiques.

      1. Pour la Belgique, aujourd’hui, 24 Avril, c’est même 560. Et ça augmente sans cesse. Pire, si on trace une courbe du nombre de décès par jour en fonction du temps, la dérivée seconde reste positive ce qui signifie que l’aggravation elle-même va encore augmenter.

        C’est inévitable puisque le Belge moyen ne dispose d’aucun masque pour protéger son environnement et qu’aucun test n’est réalisé. Du personnel (kinésistes et autres) se rend dans les EMS sans masque et sans avoir été testé Covid.

        Un gouvernement formé d’incompétents conseillés par des spécialistes autoproclamés continue à affirmer que les masques sont inutiles et qu’il serait trop difficile d’effectuer des tests sur de nombreuses personnes. Or des tests élémentaires sont extrêmement simples à effectuer. Une mesure de la température sans contact et une oxymétrie permettent facilement de déterminer s’il faut approfondir les investigations ce qui éviterait un test chronophage et pénible dans la majorité des cas.

        Des Belges commencent à craindre que leur gouvernement estime qu’il n’est peut-être pas judicieux de prolonger l’espérance de vie des personnes âgées au dépend de la génération suivante. Les plus anciens d’entre eux se rappellent que les nazis avaient déjà tenu le même raisonnement. Et ils ont peur. Très peur même car certains se demandent même si le système hospitalier belge a attendu le Covid pour envisager ce genre de raisonnement.

        1. Ce genre de raisonnement n’est pas explicité mais il inspire ceux qui n’osent pas se l’avouer.

  9. “Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus” C’était vrai quand Camus a écrit La Peste, c’est encore plus vrai aujourd’hui et ça le restera probablement toujours.

    “le chiffre d’affaires évanoui ne se reconstituera pas” ? Pas certain. Bien sûr, l’opéra que je ne suis pas allé voir pour cause de pandémie ne sera plus joué quand le confinement cessera. Mais les souliers que je n’ai pas achetés pendant le confinement finiront quand même par devoir être remplacés quand je recommencerai mes randonnées.

    Bien sûr, la pandémie de 1918-19 nous laisse prévoir le pire. Les circonstances étaient fort semblables à celles d’aujourd’hui. Les économies étaient ravagées par quatre années de guerre et, aux USA, un Wilson handicapé par un AVC valait bien l’actuel locataire de la Maison Blanche. Quelques années plus tard, à Berlin, un ticket de tramway coûtait trois cent millions de DM et une crise économique mondiale se mettait en place pour se terminer par le nazisme. Osons espérer un meilleur avenir cette fois. Mais, comme je le lisais il y a quelques jours dans un autre article du Temps, les crises donnent plus souvent naissance à des Hitler et des Staline qu’à des Gandhi.

    J’ajouterai aussi que le Covid a bon dos. La crise qui va se produire aurait quand même eu lieu. Fin 2019, les conditions économiques étaient exactement celles qui ont entraîné la crise de 2008 à une seule exception près: le prix du baril qui restait cette fois en dessous des 100 dollars. En fait, c’est grâce aux Russes et aux Saoudiens que nous avons échappé à une crise fin 2019. S’ils s’étaient entendus, le baril aurait dépassé les 100 dollars et la crise aurait eu lieu à ce moment-là. Deux mois avant le Covid.

  10. Merci pour votre blog. Pour une fois, je crains de ne pas être d’accord avec vous.

    Qu’on le veuille ou non, nous allons devoir vivre avec ce virus, véritable épée de Damoclès, durant une longue période (jusqu’à ce qu’un vaccin ou un traitement soit efficace). Il ne s’agit donc pas de choisir entre la bourse et la vie mais de préserver les deux. Comment ? en adaptant temporairement notre style de vie, apprendre à être productif autrement (notamment en apprenant à nous protéger efficacement avec des masques), consommer différement tout en assurant une croissance globalement bonne entre tous les secteurs. Cela semble d’ailleurs possible ailleurs dans le monde notamment en Asie.

    Certes, certains secteurs, vu la nature de leur activités ne pourront s’adapter et rester rentables. C’est donc sur ces secteurs que l’aide doit se concentrer temporairement et non dans un arrosage généralisé.

    Au lieu de cela, il semble que le déconfinement, marque un retour assez rapide aux comportements antérieurs comme s’il ne s’était rien passé. La décision des CFF de ne pas imposer le masque même aux heures de pointes est d’ailleurs symptomatique. La question n’est donc plus de savoir s’il y aura une seconde vague mais plutôt quand. Si cela devait arriver, la peur reprendrait rapidement entravant à nouveau la consommation.

    Enfin, si la Suisse devait subir une augmentation importante des cas (par manque de discipline ou par choix politique de privilégier l’économie), il ne fait nul doute que les frontières avec l’Europe resteraient closes avec les conséquences économiques que l’on sait: n’oublions pas que nos principaux partenaires commerciaux sont l’Europe et les USA. Difficile donc de relancer une économie tout seul dans notre coin…

  11. Vous faîtes “mouche”,dernièrement, M Neirynck depuis que vous mettez en question l’Excellence Suisse.
    Je me réjouis,ça crée débat,si nécessaire dans un pays où seulement un tiers de la population exprime son poiunt de vue lors des votation,et qui pourtant vante jusqu’à la nausée sa démocartie directe.
    La comparaisson avec d’autres pays Européens de sa taille en population placerait bien pire encore la SUISSE MODELE,Portugal,Republique Chèque et,bien sûr,les pays du Nord d’Europe.
    Et oui,on a réagit trop tard si on tient compte que les premiers lieux “confinés” en Europe étaient à moins de 150km de la frontière Tessinoisse,et que 60.000 frontaliers Italiens arrivent quotidiennement depuis cett région.
    Bien différente serait si le virus arrivait côté Allemagne,n’est pas?

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