La peine de mort requise contre le tueur de l’église Emanuel de Charleston

Les procureurs fédéraux vont requérir la peine de mort contre Dylann Roof, le tueur présumé de neuf Afro-Américains dans l’église Emanuel de Charleston en Caroline du Sud l’an dernier. Ministre de la Justice, Loretta Lynch l’a déclaré mardi: “Cette décision se base sur la nature du crime présumé et du mal qui en a résulté.” La justification du Département de la justice: parmi les raisons invoquées dans un document de sept pages, les procureurs relèvent que Dylann Roof, un Blanc suprémaciste, “n’a pas montré le moindre remord”, a pris pour cible un groupe d’étude de la Bible pour “accroître l’impact social” de son acte et son animosité envers les Afro-Américains a joué un rôle dans la tragédie. S’ajoute à cela le fait que trois des victimes étaient âgées entre 70 et 87 ans. Or comme le précise le Washington Post, la loi fédérale sur la peine capitale précise que si les victimes sont jeunes ou âgées, ce simple fait peut être un facteur aggravant plaidant pour la peine de mort.

Loretta Lynch est la première femme Afro-Américaine à occuper le poste de ministre de la justice. Ses positions sur la peine de mort sont toutefois connues et restent très conservatrices: elle y est favorable dans certains cas. La volonté des procureurs fédéraux et de la ministre de la justice d’exposer Dylann Roof à la peine de mort a quelque chose de choquant, même si la tuerie perpétrée par ce jeune suprémaciste demeure innommable. Elle contraste avec la grâce exprimée par nombre d’Afro-Américains et même des membres des familles des victimes peu après la tragédie de Charleston ainsi que par le président Barack Obama qui avait lui-même entonné le chant “Amazing Grace”. Lors de ses premières heures de détention, Dylann Roof avait d’ailleurs entendu le témoignage d’une mère ayant perdu sa fille dans la tuerie: elle lui déclarait qu’elle lui pardonnait. Barack Obama lui-même avait été touché par ce moment extrêmement fort.

 

George Zimmerman va encaisser 138 000 dollars pour avoir vendu l’arme avec laquelle il a tué

L’affaire continue de provoquer un énorme tollé aux Etats-Unis. Ex-vigile volontaire à Sanford en Floride, George Zimmerman, aujourd’hui âgé de 35 ans, a finalement réussi à vendre l’arme qu’il a utilisée pour tuer le jeune Afro-Américain de 17 ans et non armé Trayvon Martin lors d’une altercation en février 2012. Des mises fictives ont perturbé la vente aux enchères la semaine dernière. Mais cette fois, c’est apparemment un homme dénommé John Smith, vivant en Alabama, qui, selon The Guardian, a acquis l’arme controversée pour la somme de 138 900 dollars lors d’une vente aux enchères qui s’est achevée hier à midi sur le site unitedgungroup.com

Le brillant Larry Wilmore du Nightly Show commente la terrible nouvelle. Sans concession.

Des commentaires au vitriol ont été écrits au sujet de cet acte jugé “dégoûtant” et “honteux”. George Zimmerman n’en a cure. Il compte utiliser l’argent ainsi récolté pour combattre le mouvement afro-américain Black Lives Matter né de la multiplication des bavures policières contre des Noirs, la procureure Angela Corey qui a pourtant joué un rôle plutôt favorable à son acquittement lors d’un procès qui a capté l’attention de tout le pays et enfin Hillary Clinton qui se bat pour limiter l’usage des armes à feu. Mais l’outrage ne connaît pas de limite chez ce Blanc de mère hispanique. A des journalistes du Daily Beast, George Zimmerman a tenu des propos répugnants. Il a dénoncé le fait que les parents du défunt Trayvon Martin n’ont pas su l’élever correctement. Il a déclaré que “Sabrina Fulton et Tracy Martin (les parents) ont tout fait pour capitaliser sur la mort de leur fils”. Il relève que Sabrina Fulton n’a jamais été une vraie mère pour Trayvon Martin et que Tracy Martin traitait son fils comme “un chien sans laisse”. Innommable.

Pour rappel, l’acquittement de George Zimmerman qui a provoqué un vrai tollé aux Etats-Unis et incité Barack Obama à intervenir. Le président noir avait déclaré qu’il aurait pu être Trayvon Martin voici 35 ans.

 

George Zimmerman s’exprime sur Barack Obama…

 

Quand au site Internet, il ne voit pas le problème:

Mont Washington (New Hampshire): quand l’hiver nargue le printemps…

16 mai 2016. Le printemps devrait être bien installé outre-Atlantique. Or lundi, dans le nord-est des Etats-Unis, de Boston à New York, un vent froid a créé des conditions hivernales. Si le soleil brillait à New York, le mont New Hampshire (1917 mètres d’altitude) n’a pas eu cette chance. Le vent a soufflé à 175 km/heure et le toit de l’observatoire du Mont Washington, également appelé Anglochook par les tribus indiennes locales, était pris par la neige et la glace. Les employés de l’observatoire se sont amusés à défier le vent. Ils n’auraient sans doute pas relever un tel défi en 1934 quand la vitesse du vent avait battu un record: 372 km/heure…

Les républicains ne sont pas les seuls à se déchirer: les démocrates en ont fait la démonstration dans le Nevada

Il y deux mois, les perspectives démocrates pour la présidentielle américaine du 8 novembre prochain étaient plutôt favorables. Tout laissait croire que les républicains s’orientaient vers une convention “ouverte” où aucun des candidats n’aurait obtenu les 1237 délégués nécessaires pour s’imposer comme le candidat officiel. Or voici deux semaines, les primaires républicaines ont connu un coup de théâtre. Après la primaire de l’Indiana que Donald Trump a remporté haut la main, les deux autres candidats à l’investiture républicaine Ted Cruz et John Kasich ont prématurément jeté l’éponge. Aujourd’hui, le milliardaire new-yorkais va sans problème atteindre la barre fatidique des 1237 délégués. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de surprises à la convention républicaine de Cleveland à partir du 18 juillet prochain, mais la situation est un peu plus claire.

Les démocrates ont cependant livré un spectacle lors de la convention démocrate de l’Etat du Nevada samedi dernier qui augure mal de l’unité du parti à l’issue des primaires. Les partisans du sénateur du Vermont Bernie Sanders dont les chances de décrocher l’investiture sont mathématiquement réelles, mais pratiquement très faibles, ont fortement contesté la manière dont les super-délégués sont attribués. Des chaises ont volé, la tension s’est accrue au point que les forces de l’ordre ont dû intervenir à l’hôtel-casino Paris de Las Vegas. La sénatrice Barbara Boxer, une figure du Congrès qui soutient Hillary Clinton, a été huée. Sans unité du parti le 8 novembre prochain, le candidat démocrate qui devrait, sauf accident, être l’ex-secrétaire d’Etat, aura beaucoup plus de mal à inciter les Américains à aller voter et à battre un candidat républicain qui, selon toute vraisemblance, sera Donald Trump.

Le sulfureux “majordome” de Donald Trump

Anthony Senecal a été pendant dix-sept ans le majordome de Donald Trump dans la propriété du milliardaire Mar-a-Lago à Palm Beach en Floride. Il est plus tard même devenu l’historien des lieux. Il a beau avoir présenté une façade de civilité, l’homme de 84 ans est désormais sous enquête du Secret Service, le service de protection du président américain. Motif: dans ses échanges sur Facebook que le magazine Mother Jones a pu consulter, il déclare que Barack Obama aurait dû être fusillé en tant qu’agent ennemi lors de son premier mandat.

Voici les propos de sa page Facebook publiés par Mother Jones et qui contiennent un ramassis d’insultes vulgaires, racistes et xénophobes:

Le message d’Anthony Senecal publié le 21 avril 2015:

“Looks like that sleezey bastard zero (O) is trying to out maneuver Congress again, if the truth be known this prick needs to be hung for treason!!!”

Un autre message tout aussi démentiel publié le 23 mai 2015:

“I feel it is time for the SECOND AMERICAN REVOLUTION !!!!! The only way we will change this crooked government is to douche it !!!!! This might be the time with this kenyan fraud in power !!!!! …[W]ith the last breath I draw I will help rid this America of the scum infested in its government–and if that means dragging that ball less dick head from the white mosque and hanging his scrawny ass from the portico–count me in !!!!!”

Le 6 juin 2015, un ami d’Anthony Senecal a répondu en ces termes:

“We need to send the seals to SOROS and ROTHCHILD and REMOVE them and their cronies–then HANG BO and most of Washington–and we’ll have a CHANCE to get things straightened out.” This person added, “everyone knows they’re CRIMINAL – HANG ALL OF THEM.” Anthony Senecal a répondu: “I love the idea.”

 Un ami d’Anthony Peter Senecal répond au post par ces propos effrayants: il appelle à faire une recherche dans les Pages jaunes pour voir si Lee (Harvey) Oswald a encore de la parenté en vie. Pour rappel, Oswald est l’assassin du président John F. Kennedy:

William Martinez : “We have to do a Yellow Page search to see if Lee Oswald has any living relatives.”

Le 26 mai, les propos d’Anthony Senecal relèvent de la quasi-démence et du racisme crasse: “On May 26, 2015, a commenter on the page excoriated Obama and his wife, Michelle (referring to the First Lady as “Sasquatch”): “If he gets hung, then Sasquatch does too.” Senecal responded, “Amen….Two of the most DISGUSTING individuals on the face of God’s Green Earth !!!! Puke !!!!!!”

C’est en 1959 qu’Anthony Senecal a commencé à travailler au Mar-a-Lago. Quand Donald Trump acquiert la propriété en 1985, il garde Senecal, car d’une certaine manière, “il fait partie des meubles”. Aux alentours de 1992, il est promu par le milliardaire new-yorkais au rang de majordome (butler). En 2009, il informe Trump qu’il veut prendre sa retraite. Ce dernier lui propose toutefois de devenir l’historien des lieux sans salaire, mais rémunéré pour les visites qu’il organise.

L’intéressé confirme qu’il a bien écrit ces posts sur sa page Facebook. L’équipe de Donald Trump a quant à elle pris ses distances, soulignan qu’Anthony Senecal ne travaille plus à Mar-a-Lago depuis des années… Pour le milliardaire new-yorkais, c’est un nouvel embarras. Il y a quelques mois, il a été incapable de se distancier de membres du Ku Klux Klan qui lui apportaient leur soutien. Il y a quelques jours, l’un des délégués élu en Californie pour soutenir Trump à la convention républicaine s’est avéré être un suprémaciste blanc, William Johnson, chef de l’American Freedom Party. Donald Trump refuse de lui barrer sa participation à la convention de Cleveland à partir du 18 juillet prochain.

 

Le tueur de Trayvon Martin vend son arme aux enchères: tollé aux Etats-Unis

L’affront suprême. Le mauvais goût dans sa version la plus extrême. Acquitté dans des circonstances particulières par la justice de Floride pour avoir tué le jeune Afro-Américain Trayvon Martin, 17 ans, non armé, lors d’une nuit pluvieuse de février 2012, George Zimmerman n’en finit pas de choquer. L’ex-vigile volontaire d’un quartier de Sanford en Floride a mis en vente sur le site internet Gunbroker.com l’arme qui lui a servi à tué Trayvon Martin, un Kel-Tec-PF9. Sur le site de vente en ligne, l’arme est décrite comme “un morceau de l’Histoire des Etats-Unis”. George Zimmerman, 32 ans, vient de récupérer l’arme de la justice. Il ne voit pas pourquoi il la garderait dans un coffre fort. Elle peut toujours servir, estime-t-il. Apparemment, il compte même utilisé le bénéfice de la vente, qui démarre à 5000 dollars, pour financer une campagne contre la candidate Hillary Clinton et contre le mouvement Black Lives Matter. Sur les réseaux sociaux, les réactions outrées n’ont pas tardé.

La famille de Trayvon Martin n’a pas souhaité polémiquer davantage, se contentant de déclarer que son combat est désormais de faire en sorte que le contrôle des armes soit renforcé afin de réduire les drames tels que celui de leur fils.

George Zimmerman, de père blanc et de mère péruvienne, a eu maille à partir avec la police à de multiples reprises après son acquittement qui avait choqué une bonne partie de l’Amérique. Pour excès de vitesse, pour avoir menacé de son arme à feu son amie de l’époque. L’affaire Trayvon Martin avait provoqué une onde de choc aux Etats-Unis. Sentant que l’acquittement aurait pu provoquer des débordements, notamment au sein de la communauté afro-américaine remontée contre les bavures policières à caractère racial, le président Barack Obama était intervenu publiquement, déclarant qu’il y a 35 ans, “j’aurais pu être Trayvon Martin”. Depuis l’affaire Trayvon Martin, les morts d’Afro-Américains tués par des citoyens se cachant derrière les lois de légitime défense (adoptées dans plus de 20 Etats et dénommées “Stand your Ground” ou “Castle Doctrine”) ont défrayé la chronique et surtout mis en évidence la persistance d’un racisme qu’on croyait en grande partie disparu. Un racisme avant tout institutionnel dans le cadre des bavures policières. L’affaire Trayvon Martin avait aussi mis en relief une procureure très controversée, Angela Corey. Dans une autre affaire, celle de Marissa Alexander, une jeune Afro-Américaine qui avait tiré des coups de feu au plafond pour effrayer son mari qui la battait, avait écopé de dix ans de prison alors qu’elle n’avait tué personne. Angela Corey lui avait refusé ce qu’elle avait accordé à George Zimmerman: la protection de la loi de légitime défense “Stand your Ground” adoptée en 2005 en Floride et promulguée par le gouverneur Jeb Bush. Suite à un recours, Angela Corey avait même demandé une peine de vingt ans. Après une mobilisation en faveur de Marissa Alexander, cette dernière a finalement été libérée.

Le comportement de George Zimmerman après son procès pose de vraies questions sur la pertinence de son acquittement et remet en relief l’absurdité des lois de légitime défense du type “Stand your Ground”.

 

Anheuser-Busch a osé: la mythique bière Budweiser s’appellera désormais “America”

Les amateurs de bière en sont tout retournés. La célèbre bière américaine Budweiser va être rebaptisé. Son nouveau nom: “America”. La nouvelle a provoqué un séisme parmi les aficionados de la marque, une partie identitaire des Etats-Unis. A partir du 23 mai, les canettes de bière portant le nouveau nom seront disponibles dans les débits de boissons. Le nouveau branding inclura des phrases du Serment d’allégeance au drapeau des Etats-Unis (pledge of allegiance), des paroles de l’hymne national “The Star Spangled Banner” et du chant patriotique “America the Beautiful”. Elle mettra en évidence des phrases du type “Liberté et Justice pour tous”, “E Pluribus Unum” et “Indivisible depuis 1776”. Le changement fait partie d’une campagne publicitaire intitulée “America in your hands” qui déploiera ses effets à l’occasion du centenaire de la Copa America, de la fête nationale américaine du 4 juillet, du 100e anniversaire du Service des parcs nationaux et enfin des Jeux olympiques 2016 au Brésil. L’opération marketing va durer jusqu’à l’élection présidentielle américaine du 8 novembre prochain.

L’auteur de ce crime de lèse-majesté n’est il est vrai pas américain. Anheuser-Busch, une société belgo-brésilienne dont le siège est à Louvain en Belgique, a racheté Budweiser en 2008. Cette dernière souhaite provoquer une vague de patriotisme tout au long de l’été. Une manière, ironise-t-on outre-Atlantique de rendre sa grandeur à l’Amérique (Make America Great Again est le slogan de la campagne électorale de Donald Trump). La campagne de marketing va durer tout l’été, une période très prospère au cours de laquelle les brasseurs de bière doublent leurs ventes. Les plus cyniques se demandent si cette campagne marketing va aider la campagne de Donald Trump.

Pour le numéro un mondial de la bière, l’opération est peut-être une manière de relancer ses affaires. Au premier trimestre 2016, Anheuser-Busch inBev a vu son bénéfice d’exploitation reculer de 13% en un an. Le chiffre d’affaires de la société cotée à la Bourse de Bruxelles a reculé de 10% à 9,4 milliards de dollars. AB inBev attend par ailleurs la décision de l’Union européenne concernant sa volonté de fusionner avec son rival britannique SABMiller dans le cadre d’une transaction chiffrée à 100 milliards de dollars. Elle réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord et du Sud où les ventes ont reculé. La fusion mettrait sous un même toit les marques Budweiser, Stella Artois et Pilsner. En revanche, les bières Peroni et Grolsch appartenant à SABMiller ont été vendues à la société japonaise Asahi afin d’éviter d’alerter les autorités européennes de la concurrence.

 

Charbon maudit

L’industrie du charbon a la vie dure aux Etats-Unis. En raison d’une baisse de la demande mondiale et surtout de mesures environnementales sévères prises par l’administration Obama (Clean Power Plan), elle traverse une crise existentielle. La primaire démocrate et républicaine de mardi en Virginie occidentale en a donné un aperçu. Hillary Clinton, qui a maladroitement déclaré lors d’un débat public qu’elle allait licencier les mineurs et fermer les sociétés d’extraction du charbon afin de favoriser les énergies renouvelables a payé le prix de sa témérité dans un Etat qui a vécu pendant des décennies du charbon.

Or malmenée, cette même industrie vient de subir un nouveau coup du sort. Tentant de rebondir, elle avait prévu de construire un vaste terminal à 150 kilomètres au nord de Seattle pour l’exportation du charbon. Dénommé Gateway Pacific Terminal, l’infrastructure aurait été la plus grande du pays. Or une tribu amérindienne, la Lummi Nation, ne l’entend pas de cette oreille. Elle estime que ce projet mettrait en péril ses droits de pêche dans la zone garantis par plusieurs traités datant du XIXe siècle. La décision de refuser la construction d’un tel terminal a été prise, selon le New York Times, par l’Army Corps of Engineers des Etats-Unis. Signe supplémentaire du déclin de l’industrie du charbon: la société Arch Coal qui soutenait le projet a déposé son bilan en janvier dernier.

Pour les Indiens Lummi, c’est bien entendu une victoire importante. Mais celle-ci n’effacera pas les humiliations, les tueries et les pertes de territoires des Amérindiens. Pour la tribu des Crow toutefois, la “guerre au charbon” menée par l’administration de Barack Obama est jugée de façon très critique. Les Crow engrangeaient jusqu’ici de nombreux revenus de l’extraction du charbon. Désormais, ils se voient contraints de supprimer de nombreux emplois, estime Vieux Coyote, le chef de la tribu. Les Amérindiens ont fortement soutenu Barack Obama lors de son élection en 2008. Or aujourd’hui, si certains Crow sont critiques de sa politique anti-charbon, une vaste majorité d’Amérindiens saluent son action. En février dernier, s’exprimant devant des représentants de la tribu des Blackhawks en Illinois, Barack Obama a annoncé qu’il allait rendre une bonne partie des terres aux Amérindiens par décret présidentiel. Ces terres, qui représentent 121 millions d’hectares pour une valeur estimée à 450 milliards de dollars, seront réparties entre vingt-huit tribus.

 

 

Changement climatique: réductions substantielles des émissions de CO2 aux USA en 2015

L’objectif fixé par la Maison-Blanche dans la lutte contre le changement climatique est de réduire de 26 à 28% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à leur niveau de 2005. C’est ce que Barack Obama a “vendu” lors de la conférence de Paris sur le climat et l’administration démocrate a signé à l’ONU à New York le 22 avril dernier le document stipulant les engagements pris par les Etats-Unis en décembre dernier à Paris.

Les chiffres publiés par l’US Energy Information Administration et diffusés par The Guardian révèlent que les Etats-Unis ont déversé dans l’atmosphère 5,2 milliards de tonnes de CO2 en 2015. Cela représente une réduction de 12% par rapport à l’année précédente. Ce résultat est d’autant plus remarquable que l’économie américaine a connu une croissance (ajustée à l’inflation) de 15%. La cause? Le charbon n’est plus en odeur de sainteté outre-Atlantique. L’administration Obama a adopté des mesures (Clean Power Plan) qui forcent les centrales à charbon, qui produisaient jusqu’ici plus d’un tiers de l’électricité, à réduire de façon draconienne leurs émissions de CO2. Conséquence: près de 232 centrales à charbon ont fermé, selon le groupe écologiste Sierra Club. Le gaz naturel, qui génère deux fois moins d’émissions de CO2 que le charbon, a pris la relève, notamment grâce à la révolution des gaz de schistes.

Ces bons résultats n’émeuvent pas Donald Trump, le candidat républicain à la Maison-Blanche qui sera sans doute investi lors de la convention de Cleveland en juillet. Ce dernier promet de redonner leur emploi à tous ceux qui l’ont perdu en raison d’une “guerre au charbon”. Cet argument devrait l’aider (même s’il est désormais le seul en lice) à tout rafler lors de la primaire de mardi en Virginie occidentale, dont l’économie dépend fortement du secteur du charbon.

Si les progrès sont perceptibles, les Etats-Unis restent le second plus grand pollueur de la planète après la Chine.