Réchauffement à pas de géant

Ces dernières années, de nombreuses catastrophes se sont produites sur la Planète. Les températures ont fortement augmenté et sont restées élevées au cours des 5 ou 6 dernières années.

La croissance de la température globale était d’abord mesurée en comparaison avec le début du 19ième, ce qui donnait une mesure totale du réchauffement anthropique advenu depuis le début de l’ère industrielle.

Aujourd’hui, je vois sur le site de la NASA que les valeurs de réchauffement sont obtenues par comparaison avec la période 1951-1980. Soit. Le changement qui s’est produit au cours des cent premières années de l’ère industrielle n’apparaît pas clairement et nous sommes à 0.99°C de réchauffement pour l’année 2019, par rapport 1951-1980, depuis à peu près 50 ans.

Quel que soit l’étalon, il est clair que les températures globales ont fortement augmenté depuis quelques années, en 2014, 2015, et 2016, et restent élevées.

L’année 2016 a été une année El Nino, où des eaux chaudes affleurent à la surface de l’océan. Ces événements sont toujours accompagnés de températures particulièrement élevées, et de vagues de chaleur. 2017 était une année la Nina, où les eaux froides parviennent à la surface  du Pacifique, mais la température n’a pas beaucoup baissé en 2017. Elle est restée plutôt élevée  en 2018, en 2019, et en 2020.

James Hansen, l’ancien responsable  de l’Institut de recherche Goddard de la NASA avait alerté les Etats-Unis sur le changement climatique.  Il a d’abord estimé qu’une accélération du réchauffement était en cours en comparant les températures de 2017 aux événements la Nina précédents. Selon lui,  ces années sont particulièrement stables, et leurs valeurs de températures sont reproductibles. Il a observé que les températures ont augmenté plus en 2017 qu’entre les deux épisodes la Nina précédents.

Récemment, James Hansen a établi la moyenne des températures des cinq années précédentes (courbe rouge sur le premier graphique lien) et a calculé qu’elle est très élevée. Selon ses calculs, le réchauffement climatique a clairement accéléré ces dernières années. La température des océans et la quantité d’énergie excessive accumulée par la Planète ont aussi augmenté rapidement pendant cette période (de 0,6 W/m2 à 0,87 W/m2 en une décennie).

Il a vérifié si ce changement était corrélé avec un rayonnement plus fort du soleil, où avec une augmentation du CO2 atmosphérique. Il ne voit pas de changement important de ces deux facteurs, qui ne semblent donc pas être la cause de l’accélération des températures. J’ajouterai que les émissions de carbone de la végétation, des feux de forêts et de sécheresses, apparaitraient dans les mesures de CO2 atmosphérique. Il y doit y avoir autre chose, un autre changement du système Terre, qui provoque une élévation plus rapide des températures.

La glace marine qui entoure l’Antarctique et couvrait auparavant la mer Arctique reflète énormément de lumière du soleil en été pour l’Arctique, et lors de l’été Austral pour l’Antarctique. Au cours des quelques dernières années, elle s’était bien plus réduite autour de l’Antarctique. La surface sombre de l’océan était exposée au lieu de la glace, et absorbait bien plus de chaleur.  Ce changement aurait pu expliquer un réchauffement plus rapide au cours de ces dernières années, j’ai d’ailleurs essayé d’argumenter à ce sujet auprès de James Hansen. C’est un facteur important et il devrait être inclus dans les calculs, il le sera sûrement dans les calculs définitifs du GIEC. Ici, James Hansen a travaillé avec une moyenne de températures de cinq ans, alors que le GIEC évaluera, plus tard, l’évolution sur une période  de dix ans.

Cependant, James  Hansen rapporte que la glace entourant l’Antarctique, qui s’était réduite au cours des années précédentes, a récemment retrouvé sa surface d’avant.  Et l’année 2020 est aussi très chaude, septembre 2020 est le mois de septembre le plus chaud de l’Histoire.  James conclut donc que l’accélération du réchauffement doit être imputée à un autre facteur, et il incrimine les aérosols atmosphériques.

On pourrait encore supposer que l’accélération était due à la réduction de la glace Antarctique au cours des années passées, et que cette année, en 2020,  elle serait due à la diminution des aérosols atmosphériques. L’intérêt de ce débat vise à déterminer si le réchauffement progressera aussi vite par la suite, ou même accélérera encore, ou si au contraire il retrouvera le rythme prévu par le GIEC.  La glace entourant l’Antarctique s’est réduite de façon temporaire, à cause de courants marins changeants, et a déjà retrouvé sa surface passée.

D’autre part James écrit que les aérosols atmosphériques ne sont pas mesurés, et que cette omission est intentionnelle. En tout cas, ils devraient absolument être surveillés.

Ces dernières années, le changement s’est accéléré, et la Planète se transforme visiblement. Le réchauffement est déjà très grave, et le Futur est plein d’incertitudes. S’il progressait aussi rapidement par la suite, des événements graves, dangereux pour notre vie, pourraient se précipiter.

 

Image par Darwin Laganzon de Pixabay

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Agriculture a réchauffé la Terre a empêché la prochaine glaciation

Il y a six ou ou sept mille ans, les populations humaines ont développé l’agriculture. Auparavant entourées d’immenses forêts, elles ont défriché, généralement par le feu, des grandes étendues de terre. Ce changement de mode de vie a causé la libération du carbone des arbres et du sol.  Le réchauffement qui en a résulté a évité l’arrivée du prochain âge glaciaire.

Les scientifiques ont observé une augmentation de CO2 depuis sept mille ans, et de méthane depuis 5000 ans  Dès cet époque, les humains défrichent les forêts par le feu. La culture de riz en rizières, qui émet du méthane dans l’atmosphère, permettrait d’expliquer la plupart du méthane s’ajoutant à l’atmosphère dès cette période. L’élevage des bovins contribue aussi aux émissions de méthane.

Les forêts primitives contenaient autant de vieilles souches de bois tombées au sol que d’arbres vivants (Erb), et  les sols surexploités perdent le carbone accumulé par les arbres (dr).

La déforestation à grande échelle de l’Europe a commencé il y a six mille ans, les grands villages d’agriculteurs en Chine datent de sept mille ans, et les rizières se sont répandues en Asie il y a cinq mille ans.

Sans les rizières, l’élevage, et avec des forêts à la place des champs la Terre serait bien plus froide, et une glaciation commencerait au Nord-Est de la Sibérie, dans le Nord-Ouest de l’Amérique et dans l’archipel Canadien, comme à l’époque géologique MIS19 (article).

Ruddiman et Vavrus estiment que notre climat n’est plus naturel depuis deux mille ans. Selon eux, l’agriculture humaine a provoqué la fonte des glaciers, en partie du moins. Nous avons modifié le climat dès cette période, et provoqué le dégel progressif. Comme les glaciers constituent la principale source d’eau douce,  nos ancêtres ont initié une fonte qui provoque des sécheresses dans d’importantes zones  (phys.org).   Il y a des milliers d’années, nous avons arrêté un immense cycle du climat terrestre et nous avons évité la prochaine glaciation. 

Les émissions de carbone fossile de ces dernières dizaines d’années ajoutent encore plus de gaz carbonique à l’atmosphère, beaucoup plus vite et provoquent le réchauffement climatique rapide, à l’échelle d’un siècle, que nous subissons aujourd’hui.

Nous devons récréer une partie de la biosphère primitive, des forêts, moins de bovins et d’émissions de méthane. Le CO2 de sources fossiles s’ajoutant à celui du sol et de la végétation, nous ne courrons pas de risques de glaciation mais nous pouvons limiter le réchauffement.

La reforestation de la Terre pourrait, en partie du moins,  inverser le cycle et diminuer le niveau de CO2 dans l’air.

La Sibérie est touchée par une vague de chaleur exceptionnelle, 35°C au mois de mai

La Sibérie, située au Nord de la Russie, est une des régions les plus glaciales de la Terre. Le froid peut y atteindre -70°C, et dans des nombreuses régions, le sol est un permafrost. Il est gelé en permanence depuis des milliers d’années sur des centaines de mètres et ne dégèle qu’en surface.
En général, les températures deviennent positives autour du mois d’avril, et avoisinent les 10 degrés en mai. Cette année, les températures de la Sibérie sont anormalement élevées depuis janvier, et mai a apporté une vague de chaleur exceptionnelle, des températures de 30 à 35°C.

Les records précédents ont été battus de plus de dix degrés. L’événement est aussi improbable qu’une température de 35°C en Europe Centrale en mars ou avril, et ce dérèglement climatique est inquiétant. Nous avons aussi vécu des jours étonnement chauds en hiver et en mars, et des perturbations plus importantes pourraient survenir. Je crains qu’un jour prochain, les températures estivales chez nous pourraient monter à dix degrés au dessus-du record précédent. Les Sibériens ont délaissé les vestes d’hiver pour la plage, et souffrent de la chaleur inhabituelle.

C’est un bouleversement total pour une nature qui habituellement émerge tout juste de l’hibernation, à la période de la fonte de neige. La végétation a démarré un mois plus tôt, les arbres fruitiers étaient en fleur fin avril, et ensuite les températures ont encore augmenté.

Les glaces ont sur les fleuves ont fondu, les tiques ont proliféré de façon exceptionnelle. De nombreuses espèces ne sont pas du tout adaptées à la chaleur.
Une sécheresse inhabituelle provoque des feux de forêt immenses. L’année passée, Greenpeace alertait déjà sur ces incendies, mais ce printemps, ils sont beaucoup plus étendus.

Cette vague de chaleur, qui s’est déplacée vers l’Arctique, précipite la fonte du permafrost, ainsi que de la glace recouvrant la mer Arctique et de celle du Groenland.

 

Addendum le 17 juillet: Les scientifiques ont maintenant analysé les températures de la Sibérie entre janvier et juin, et ils ont montré que cette vague de chaleur était quasiment impossible sans réchauffement climatique. Lorsqu’ils admettent le changement climatique, la vague de chaleur qui s’est produite récemment devient possible, elle pourrait survenir tous les 130 ans. Je me demande si elle ne serait pas encore plus probable dans l’hypothèse d’un réchauffement accéléré. https://www.worldweatherattribution.org/siberian-heatwave-of-2020-almost-impossible-without-climate-change/

Prévoyons des back-ups de la Nature parce qu’elle va planter

Les changements climatiques qui se produisent aujourd’hui sont mille fois plus rapides que ceux survenus dans le passé lointain de la Terre. Ils menacent la végétation locale, inadaptée à la chaleur et aux sécheresses. Le réchauffement est si rapide que les arbres des climats intermédiaires n’auront pas le temps de pousser et d’ombrager les suivants, la faune, décimée par l’activité humaine, n’aura pas le temps de s’adapter tant les changements seront brusques.

Les récifs coralliens, l’écosystème océanique le plus riche, meurent des vagues de chaleur marines. Les écosystèmes arctiques fondent à vue d’oeil. Des forêts perpétuellement humides, marécageuses, sèchent et partent en fumée. Les poissons marins migrent vers les pôles, les espèces de montagne montent en altitude mais comme le sommet des montagnes est plus étroit, elles y manqueront vite de place.

Les conséquences du changement climatique se produisent plus vite que prévu, et le réchauffement lui-même pourrait s’emballer.

Dans ce cas, la température montera alors assez vite de quelques degrés, les vagues de chaleur encore plus, les tempêtes et les pluies torrentielles rendront la vie à l’air libre difficile. Ce jour-là une intervention humaine à grande échelle pourrait-être mise en place pour maîtriser le climat, et rafraîchir la Planète.

Entre-temps, nos écosystèmes auront succombé aux températures sahariennes. Je ne suis pas particulièrement pour le géo-engineering quand des vagues de chaleur à 50°C se produiront, mais je ne serai peut-être plus là pour le dire.

Il est aussi possible que le réchauffement ne soit pas exponentiel, mais que nous subissions un événement isolé de six mois de sécheresse qui tuera presque toute la végétation et les animaux qui s’en nourrissent, et asséchera les zones humides et même les fleuves.

Pour pallier à ces risques, sous devrions peut-être sauvegarder en milieu contrôlé et climatisé les écosystèmes les plus variés et les plus rares de la Suisse. Récréons dans un endroit climatisé les marais, les écosystèmes aquatiques, les prairies et les forêts les plus riches. Prenons le sol, avec les dizaines de milliers de micro-organismes et les larves minuscules qu’il contient, ainsi que plantes et les animaux connus du biotope, et essayons de le faire exister en milieu climatisé.

Les écosystèmes aquatiques pourraient être sauvegardés dans un grand aquarium, les forêts tempérées dans des grands bâtiments similaires aux grandes bulles tropicales des jardins zoologiques qui pourraient être climatisés, ombragés, et arrosés en cas de besoin.  Nous pourrions voir la forêt tempérée au zoo.

Si des bouleversements trop graves se produisent, des sécheresses de quelques mois, des rivières qui sèchent, de nombreux animaux disparaîtront.  Les espèces éteintes dans la Nature pourraient alors être réimplantées dans leur milieu naturel, et éviter une extinction. totale.

Bien sûr, il vaudrait mieux éviter les changements climatiques dangereux, mais s’ils devaient arriver, nous aurions une chance de récupérer rapidement, et d’éviter la transformation de nos paysages en désert.

Le climat, comme la pandémie, doit être maîtrisé le plus vite possible

Un monde déstabilisé

Enfant, j’ai appris le monde qui m’entourait. Les mois se succédaient, attendus, des hivers blancs, des printemps fleuris, des étés aux nombreux jours frais et pluvieux. Je croyais vivre sur une Planète où le cycle des saisons était immuable, mais ces dernières années j’ai vu des températures de presque vingt degrés en hiver, des pluies tropicales, des chaleurs sans précédent, des automnes qui d’attardent jusqu’à Noël.

Je ne veux pas de cette Terre-là, je veux de la neige en hiver comme par le passé. Je ne veux pas de ce film de science-fiction où une phalange en combinaison étanche répand un nuage de désinfectant dans la rue.

J’aimerais surtout que le monde soit constant et prévisible comme il semblait l’être auparavant.

J’aimerais pouvoir planifier mes prochaines vacances et sorties sans prendre en compte les épidémies, les catastrophes climatiques, les frontières fermées.

Malheureusement, cela deviendra de plus en plus rare, puis quasiment impossible. Nous avons atteint plusieurs limites du système planétaire: la disparition d’écosystèmes, la déforestation, la pollution des sols, le réchauffement climatique (Stockholm Resilience Center) empêcheront désormais la vie sur Terre de se dérouler comme elle l’a fait jusqu’à présent. Des catastrophes et des états d’urgence de plus en plus fréquents nous attendent, et pourraient devenir extrêmement graves.

Nous entrons dans une période de turbulences. L’Etat doit organiser l’alimentation, la santé, la sécurité face aux différents dangers qui nous menacent. Il doit mieux les anticiper et préparer des plans d’urgence pour toutes les catastrophes prévues par les experts.

Au niveau personnel, nous devons peut-être aussi inventer un nouveau mode de vie adapté à ces circonstances. Il faudra désormais nous focaliser sur la survie et sur l’essentiel.

Pas ce monde-là                                             Ce monde

Mieux vaut prévenir que guérir

Lors de l’épidémie actuelle, nous voyons défiler en accéléré quarante ans de politique climatique. Les experts ont prévu le changement climatique, mais très peu a été fait jusqu’à ce que ses effets se fassent réellement sentir.

Les scientifiques chinois ont prédit la pandémie et son évolution.  Le gouvernement a peut-être sous-estimé tout d’abord la gravité de la situation, puis, confronté à la multiplication rapide du nombre de cas, a pris des mesures pour l’arrêter. Dans l’allocution du vendredi treize par exemple, le Conseil Fédéral avait annoncé qu’il agirait en fonction de l’évolution de la situation, à mesure que des nouveau cas se présenteraient.

Pourtant, la suite des événements était déjà prévue et annoncée par certains experts, je l’ai lu dans les journaux.  Au tout début, il aurait probablement été possible d’isoler seulement les personnes qui sont entrées en contact avec les malades. Une semaine plus tard, le virus a contaminé bien fois plus de Suisses, et tout le pays finit en semi-isolation. Les hôpitaux se remplissent actuellement de patients contaminés avant l’instauration des mesures actuelles (écoles fermées, télétravail généralisé, interdiction de réunion de plus de cinq personnes). Espérons que celles-ci portent leur fruits et que la contagion s’arrête bientôt.  Elles devraient éviter qu’il n’y dix fois plus de malades à la fin de la semaine prochaine, et cent fois plus dans deux semaines.

Et encore, la prise de conscience de l’épidémie de covid-10 a été incomparablement plus rapide que celle du climat, qui est attendue depuis quarante ans.  Comme pour le coronavirus, la situation doit être maîtrisée très vite car elle deviendra de plus en plus difficile à contrôler. Plus les mesures tardent, plus l’action devra être énergique. Récemment, nous avons déjà perdu quelques personnes dans des rivières en crue, dans des forts orages et dans des grandes avalanches. Que ferons-nous quand il y aura plus de victimes du climat? Selon l’ONU, il nous reste environ un an pour mettre en place des solutions efficaces pour la réduction des émissions de carbone.  Si nous tergiversons quelques années encore, le problème deviendra si grave qu’il faudra alors par exemple recourir à l’arrêt de toutes les voitures et du chauffage des appartements pour rester en vie.

Nous devons tout de suite mettre en place plusieurs solutions pour réduire l’effet de serre et pour maîtriser le réchauffement climatique. Il nous reste peu de temps, mais nous pouvons encore y parvenir.

 

 

 

 

 

Le mois de janvier le plus chaud de l’Histoire

Nous avons vécu un hiver plus doux que la normale. En Suisse, il a été le plus chaud depuis le début des mesures (Météosuisse). Il y a vingt ans environ, le mois de janvier apportait toujours des jours de vrai froid, de températures négatives, cette année les températures sont restées supérieures à zéro, excédaient parfois même dix degrés et les journées étaient souvent printanières.

Le mois de janvier 2020 a aussi été le plus doux que la Planète ait connu.

Réchauffement Janvier 2020 (jaune  < rouge < rose) James E. Hansen

En Janvier 2020, les températures les plus extrêmes ont régné dans le Nord de l’Asie et sur la Sibérie, le Nord-Est de l’Amérique a également connu des températures très élevées.

Les cerisiers ont fleuri en Suède, je crois me rappeler qu’en Suisse ils fleurissaient déjà en décembre. Le mois de février a aussi été très doux dans ces mêmes régions, et le deuxième plus chaud depuis le début des mesures (James Hansen).

Selon ses calculs, au cours des derniers cinquante ans, le mois de janvier est devenu beaucoup plus doux dans les régions tempérées du de l’hémisphère Nord, notamment dans le Nord-Est de l’Amérique, au Canada, où il régnait auparavant un froid spectaculaire, et dans l’Arctique.

Températures de Janvier 1970-2020 James E. Hansen Graphique de gauche: :Vert: températures des régions tempérées et Arctiques du Nord de la Terre, Rouge: Températures des régions tropicales, Bleu; températures des régions tempérées et polaires Sud de la Planète.  A droite la moyenne de ces changements pour la Terre.

La végétation réagit fortement à ces changements, les fleurs nous ont accompagné tout l’hiver.  Les roses fleurissaient encore en décembre, et les arbres fruitiers s’épanouissaient en décembre ou janvier.

 

Au cours d’hiver sans fortes gelées, les parasites et ravageurs des végétaux ne sont pas éliminés. Les hivers doux permettent aussi la prolifération de certains champignons nuisibles aux plantes, tels que l’oïdium. Le bourgeonnement précoce d’arbustes et fruitiers les expose aux gelées de printemps qui compromettent le développement des fleurs et les récoltes.

Le sol  et les roches qui dégèlent lors d’été de plus en plus chaud ne regèlent pas correctement lors de ces hivers doux, et la fonte du permafrost et l”effritement des montagnes pourrait accélérer.

Personnellement, je m’inquiète pour les arbres fruitiers, supporteront-ils longtemps des automnes et hivers de plus en plus doux?

Le changement climatique pourrait dépasser les prévisions de l’Agence Européenne de l’environnement

Les cartes prévoient une augmentation d’un mètre du niveau de la mer

L’agence européenne de l’Environnement a publié des cartes des effets du réchauffement climatique.  Ces  cartes montrent les effets estimés du changement climatique, la montée du niveau de la mer,  les pluies intenses, les sécheresses et les incendies (ici présentées par France Info).

Les cartes montrent les effets d’une élévation du niveau de la mer de 0,2 m à 1 mètre qui toucherait les côtes de l’Ouest et du Nord de la France, des Pays-Bas, de l’Ouest de l’Allemagne, et du Danemark, ainsi que Venise. Elles sont basées sur les prévisions du GIEC, très probablement sur le 5ième rapport du GIEC AR5 publié en 2013-2014.

Il faut cependant remarquer que le niveau de la mer est déjà monté d’environ 0,2 m. Les rapports du GIEC précédents citaient une valeur un peu plus un peu plus élevée, puis comme pour les températures, la valeur de référence, le point de départ à partir duquel les changements sont calculés, a été changé. Mais surtout, le niveau de la mer monte continuellement, et à l’ouverture de la COP25 en décembre 2019, le président du GIEC, Hoesung Lee mentionnait l’accélération de cette tendance.

Le niveau des mers pourrait s’élever de plusieurs mètres

La surface des océans et des mers pourrait s’élever bien plus, de quelques mètres. Le Groenland et l’Antarctique sont exposés à des vagues de chaleur inattendues qui précipitent la fonte des glaces. La semaine passée, l’Antarctique a atteint un record inquiétant de 18,6°C, aussitôt dépassé par une journée à 20°C. Cela accélère la fonte des glaces. Un grand iceberg s’est alors détaché du glacier Antarctique de Pine Island. Cet événement a pu être précipité par la chaleur (vidéo ESA):

Une grande partie de l’Antarctique et du Groenland sont situés des centaines des mètres sous le niveau de la mer. Les montagnes de glace reposent sur la roche. Actuellement, les océans se réchauffent et l’eau les décolle de leur socle, créant des langues de glace flottantes et des lacs sous la glace. Le réchauffement des océans favorise cet effet, et les glaciers accélèrent leur course vers l’océan et deviennent instables. J’en parle plus dans mon livre L’Antarctique-Ouest dans le vide.
La calotte glaciaire de l’Antarctique occidentale s’est déjà effondrée il y a 120’000 ans et a provoqué une élévation du niveau des mers de trois mètres.

Les scientifiques qui étudient cette région, p. ex Richard Alley ou Eric Rignot, considèrent qu’elle est définitivement déstabilisée et qu’elle s’effondrera dans le futur, ce qui pourrait provoquer une montée du niveau de la mer importante, de plusieurs mètres. Elle affecterait alors des zones côtières bien plus vastes, des régions entières d’Angleterre, du Danemark, la plaine du Pô, le delta du Mékong et du Nil.
Actuellement, les scientifiques étudient les signes précurseurs de ces changements, qui se produiront à vitesse croissante dans quelques décennies. Les ouragans et les vagues des océans augmentent aussi et pourraient provoquer des inondations momentanées des côtes.

Antarctique: les flèches rouges montrent le décollement des glaciers de leur base
Copyright @ESA; Antarctique: les flèches rouges montrent le décollement des glaciers de leur base

Les vagues de chaleur  pourraient être très dangereuses

Un autre danger semble peu visible dans les cartes de l’agence Européenne de l’environnement. Elles montrent une augmentation des vagues de chaleur. Celles-ci augmenteront en nombre et en intensité. Une étude prévoit des vagues de chaleur jusqu’à 50°C à 4°C de réchauffement en Bourgogne et en Suisse. Il faudrait visualiser le risque de canicules dangereuses et la nécessité d’aménagements pour sauver les vies humaines. Cela dit,  je ne sais pas si les modèles avaient prévu la petite vague de chaleur que nous avons vécu ce weekend. La réalité pourrait les dépasser. Si cela arrive en été, si les températures montent à vingt degrés de trop, même plus haut, un grave danger nous guette, notre végétation pourrait soudainement être décimée et la population serait menacée. Nous aurons alors probablement un jour pour nous mettre à l’abri.

Blogs sur la montée du niveau de la mer:

rapport du giec sur les oceans ca va mal mais ca peut encore etre pire

Les glaces fondent plus vite que prévu et le réchauffement pourrait devancer les prévisions du GIEC

 

En janvier, il a fait 25°C de trop en Norvège

Records de chaleur en Scandinavie et autour de la Baltique

La Norvège et la Scandinavie ont battu des records de chaleur en janvier. La Norvège a atteint des températures au dessus de 19°C. C’est du jamais vu dans ces pays où l’hiver est rude, fait de neige et de gel, et où, il y a peu, le printemps apportait peut-être 5°C et l’été atteignait à peine 19°C.

L’écosystème boréal, qui est adapté à plusieurs mois de gel interrompu, pourrait être très perturbé par ces changements. En Sibérie, les vagues de chaleur du printemps et de l’été causent des sécheresses et des feux de forêt. A certains endroits, la végétation succombe aussi à des maladies nouvelles.  Cet hiver, les cerisiers ont fleuri à Stockholm, comme ils fleurissent chez nous, les animaux en hibernation pourraient se réveiller, les insectes pourraient éclore et leur cycle annuel pourrait être bouleversé. Espérons que les arbres fruitiers produiront encore des fruits en été. Mais pour combien de temps?

Nombreuses vagues de chaleur à deux dizaines de degrés de trop

Le changement climatique est incontestable dans les régions boréales, et les changements sont énormes, avec des vagues de chaleur de plus de 20°C au dessus de la normale, qui se sont produites aussi ces dernières années.  Elles sont frappé aussi l’Alaska, la Scandinavie l’été passé, en février 2019 il faisait 21°C en Angleterre.  Ces températures sont tout à fait inhabituelles,  de nombreux épisodes de ce type se produisent ces dernières années, et s’intensifient. Ces vagues de chaleur accélèrent la fonte de la glace sur la mer Arctique, du permafrost et celle du Groenland. Elles vont donc précipiter le réchauffement et la montée du niveau de la mer.

L’hiver est chaud en Suisse aussi

Même chez nous, il a fait trop chaud au début du mois de janvier, mois qui apportait généralement des températures négatives. Il a fait chaud en décembre aussi, et certainement en été.  Il me semble d’ailleurs, que depuis deux ou trois ans, le climat a changé.  Plusieurs fois par année, nous vivons des semaines à environ dix degrés au-dessus des moyennes du vingtième siècle, au point que la moyenne annuelle pourrait bien être de plus que 2°C de réchauffement.  Il faut bien sûr faire de calculs pour toute la Planète, des moyennes sur des mesures prises à plus de cent lieux et sur toute l’année, Je me demande si c’est un effet régional ou le symptôme d’une accélération planétaire. J’allais écrire ‘profitez de cette  dernière journée froide’, mais après vérification elle est autour de +5°C, pas de -5°C, comme avant.

Le climat devient dangereux

Ces températures inhabituelles seront certainement suivies d’autres phénomènes inhabituels, inondations, vagues de chaleurs au printemps et en été, tempêtes, dont l’intensité augmentera aussi beaucoup.  Les événements météo seront nouveaux, différents de ceux que nous avons connus jusqu’à maintenant. Et si en été, les températures montaient de 25°C au dessus-de la moyenne? Cela pourrait se produire au cours de cette décennie.  Les autorités se basent souvent sur une inondation passée pour bien organiser l’évacuation lors de la suivante.  Il faut maintenant faire des modèles nouveaux, et anticiper des catastrophes de plus en plus grandes. Au niveau mondial, dans de nombreux endroits, il faut maintenant construire les abris dans lesquels les habitants seront de plus en plus souvent confinés par la suite.

Addendum: l’Est des Etats-Unis a subi un mois de janvier inhabituellement chaud, et la germination des  céréales dans les champs a commencé, ce qui pourrait provoquer une mauvaise récolte cette année (Accuweather).

L’importance de six milliards de vies humaines

Un réchauffement de 4°C aurait des conséquences dévastatrices

Dans mon blog précédent j’ai discuté l’effet d’un réchauffement de 4°C. Il serait apocalyptique, et certains scientifiques ont calculé qu’il pourrait tuer environ six milliards d’humains, et que seule une petite minorité pourrait y survivre.

Les commentaires m’ont alors accusé de considérations purement émotionnelles. Je ne comprends pas très bien, je crois que je suis restée technique et factuelle.  Estiment-ils que mentionner la mort de six milliards d’humains appartient au domaine de l’émotionnel? Au nom de quelles considérations supérieures? Le cours de l’action des compagnies pétrolières?

Ou considèrent-ils ce chiffre comme exagéré? Je dois insister qu’un réchauffement de 4°C serait d’une gravité extrême, des vagues de chaleur avoisinant les 50°C en Bourgogne et en Suisse, les conséquences seraient très graves partout sur la Planète et que déjà maintenant, le climat cause des nombreuses catastrophes.

Il y a plus d’inondations, plus de vagues de chaleur et de sécheresses, d’ouragans forts,  les coraux meurent déjà, et de nouveaux dangers causés par la foudre, la grêle, les tornades semblent émerger maintenant.  A +2°C plusieurs pays vont subir de graves désastres, et de nombreux écosystèmes s’effondreront.

Pourquoi n’avons nous pas agi plus tôt?

Il y a quelques dizaines d’années, nos autorités ont décidé de ne pas éviter totalement le réchauffement et de privilégier la croissance économique. Maintenant, nous en subirons les conséquences.

Ont -ils pensé que cela n’arrivera qu’aux autres, très loin ou très tard?

Ont -ils alors délibérément décidé la mort de populations entières des pays tropicaux? A +2°C, certains pays courent de très grands risques,  il fera en moyenne 4°C de plus sur la plupart des continents (selon le rapport du GIEC 1,5°C), mais les vagues de chaleur culmineront plus haut.

L’extrême-droite nie-t-elle sciemment le problème du climat en espérant éliminer les populations des pays chauds de la surface de la Terre?

Certains estiment qu’il vaut mieux laisser la Nature se débarrasser du cancer humain et se reconstituer elle-même.  Là, je ne suis pas d’accord, pour moi l’important est de sauver les vies humaines.  D’autre part la bêtise portée à l’extrême pourrait mener à d’immenses bunkers climatisés et des avions privés par lesquels une minorité continuerait à polluer une Planète brûlante et déjà déserte.

Permettre un réchauffement de plus de 2°C, ou plus probablement de plus de 1,5°C,  équivaut à permettre un génocide.  Il deviendrait difficile de tenir le compte des morts dans le chaos généralisé, des pays entiers seraient rayés de la carte.

Nous avons tout intérêt à contenir le réchauffement

La décision de privilégier la croissance se révèle aujourd’hui néfaste, et lourde de conséquences. Le réchauffement climatique touche tous les pays. La Suisse, qui semblait tout d’abord peu exposée, sera frappée par de fortes vagues de chaleur, des glissements de terrain, des foudres et des grêles inconnues jusqu’à peu. Les conséquences s’aggraveront, ce que décris est encore en dessous de la réalité. Des petits ouragans se sont récemment aventurés au-dessus de l’Espagne, de la Grèce, et ou de l’Angleterre, mais si, à des températures supérieures, ils atteignent la taille de l’immense typhon Hagibis qui a frappé le Japon, ils couvriront toute l’Europe.

Un réchauffement de 4°C causerait d’immenses tempêtes. Chaque ville subirait des destructions et compterait des morts et des blessés.  La survie à cette hécatombe tiendrait de la chance, la civilisation succomberait vite, et nos enfants ou nos petits-enfants se battraient pour l’existence entre l’effondrement économique et le déchaînement de la Nature, se cacheraient des vagues de chaleur dans les décombres, défendraient leur potager cultivé sur les décombres de l’école actuelle, fuiraient les inondations.

C’est une mauvaise décision pour l’économie mondiale car le degré et demi ou deux degrés acceptés pour entretenir la croissance économique signifient déjà que les petites mains de cette croissance, les travailleurs du Bangladesh ou d’Inde mourront ou devront se réfugier ailleurs et ne pourront plus être les rouages de cette machine mondiale.

Les transports seront perturbés, les entrepôts inondés ou emportés par les flots et les vents et l’économie en ressentira de nombreux effets. Nous n’aurons pas les moyens de reconstruire notre civilisation de plus en plus souvent. Il coûtera toujours moins cher d’éviter l’aggravation (Lord Stern).

Nous n’avons pas le droit de détruire les conditions de vie de peuples entiers, leur Histoire, leurs cultures. Dans des nombreux pays, la température atteindra ou dépassera cinquante degrés, le sol s’effritera, l’agriculture et le travail physique seront souvent impossibles. Dans plusieurs pays d’Asie, il sera dangereux de sortir une grande partie de l’année. Le climat de plusieurs pays ne permettrait plus de cultiver des aliments. Nous en sommes responsables. Les émissions de carbone mettent en danger de nombreux pays, et les citoyens des pays émetteurs mêmes.

Nos autorités doivent absolument éviter la dégradation des conditions de vie des Humains, de tous les Humains, sur Terre. Le réchauffement climatique a déjà causé les famines du Sahel des années 1980 et ainsi que des nombreuses autres, et les pays émetteurs ou les entreprises responsables doivent en prendre la responsabilité. Au final, cela nous sauvera aussi, car le Futur climatique sera dangereux pour tout le monde.

Nous pouvons sûrement survivre au méthane qui bouillonne dans la mer de Sibérie

Des bulles inquiétantes

Une expédition sur la mer de Sibérie a récemment découvert des bulles de méthane à la surface de l’eau.  Cette mer recouvre une immense plateforme, à une centaine de mètres de profondeur.  Celle-ci est constituée de terre gelée depuis des millénaires, qui a été submergée lorsque le niveau des mers est monté.  Dès qu’elle dégèle, elle émet du méthane. Ce gaz produit un effet de serre très important. Les scientifiques se sont demandés si le gaz est géologique, provenant des profondeurs de la terre, ou produit par la fermentation de restes végétaux gelés dans le sol. Certaines études ont montré qu’il est organique, ie provient des plantes ou d’animaux préhistoriques.  D’autres suggèrent que le permafrost pourrait contenir d’énormes quantités de méthane, et qu’il dégèle plus vite et plus profondément que prévu (travaux de Natalia Shakova). Une scientifique estime que ce gaz va diffuser à travers le fond marin si la température monte.  A d’autres endroits des poches de méthane d’origine géologique ont été trouvés .

Le permafrost contient d’énormes quantités de carbone.  Lorsque la mer de Sibérie était recouverte de glace, les faibles quantités de gaz se dissolvaient dans l’eau, restaient piégées sous la glace et se dégradaient lentement, spontanément ou consommées par des bactéries méthanotrophes.  Maintenant, la surface est souvent libre de glace, la température de l’eau augmente, des courants chauds de l’Atlantique atteignent l’océan Arctique. Des champs de bulles de méthane ont été observés dans le fond marin par l’expédition Swerus-C3). Cette année, le méthane jaillit du fond en geysers de bulles qui atteignent la surface et passent dans l’atmosphère.  L’académie Russe des Sciences a communiqué il y a quelques mois que ce gaz augmente déjà l’effet de serre. Le méthane s’échappe maintenant en grandes quantités, les zones effervescentes bouillonnantes atteignent un kilomètre de diamètre (Igor Semiletov, cité par the Independent). Paul Beckwith a relevé que l’eau était alors particulièrement chaude à cet endroit, le dégagement de gaz pourrait être directement provoqué par l’arrivée d’un courant chaud.

Comment contenir le méthane?

Le phénomène est à ses débuts. S’il s’aggrave, il pourrait rayer l’Humanité de la surface de la Planète.   Je crois que sans compter le permafrost, le réchauffement climatique menace nos villes et nos vies et qu’il faut le maîtriser au plus vite.   Le méthane semble encore plus dangereux.  Il est aussi très inflammable, cela dit s’il prenait feu il serait transformé en gaz carbonique et causerait vingt fois moins d’effet de serre.

 

Pour éviter les émissions de méthane, il faudrait réduire les températures de la Planète à un niveau où la mer Arctique reste gelée en été.  Il se dégraderait probablement lentement sous la glace.  Si les températures de l’eau des océans montent trop, le gaz pourrait s’échapper en gigantesques explosions dans le cercle Arctique, aux conséquences fatales pour toute la Terre.

Eliminer le méthane grâce à des bactéries

Les bactéries méthanotrophes pourraient le consommer.  Elles seraient produites en bioréacteur et ajoutées à l’eau de mer, ou directement cultivées dans les fonds marins, mais cela porterait atteinte à l’écosystème naturel de l’océan.  Pour éviter ceci,  l’eau pourrait passer dans un circuit capteur de méthane qui d’ailleurs pourrait aussi utiliser des méthodes chimiques.   Idéalement le gaz serait capté et utilisé comme carburant, ce qui réduirait déjà son effet de serre de vingt fois.

Le protéger d’un couvercle de glace

Si la glace ne se reforme pas naturellement, certains suggèrent de la produire artificiellement et de recouvrir la mer Arctique d’un couvercle de glace bien épais (voir vidéo What if We Could Refreeze the Arctic ci-dessous). Cela abaisserait immédiatement la température de la Terre et garderait le méthane sous couvercle, tant  que le fond des océans ne deviendrait pas trop chaud.  Nous avons probablement au moins dix ans avant les catastrophes du méthane, un temps suffisant pour que les ingénieurs trouvent des solutions.  Qu’ils les cherchent maintenant! Entre-temps, nous devons freiner au maximum les émissions de carbone et planter des arbres qui l’absorberont.

Modifié le 11 octobre 2019

Lien vidéo mis à jour le 18 septembre 2022

 https://whatifshow.com/what-if-we-could-refreeze-the-arctic/