Les grands prédateurs

Discours prononcé à l’occasion du rassemblement du premier mai 2018 à Lausanne

Comme chaque année, on qualifie un peu vite notre premier mai de « fête du travail ». C’est une absurdité. Nous ne sommes pas là pour faire la fête, ou en tous cas pas uniquement. Car une chose est certaine: le travail n’est pas à la fête.

Ordonner le marché, civiliser le capitalisme: nos acquis

A la fin du XIXe siècle, au début du XXe siècle, les luttes des travailleurs et du mouvement ouvrier portaient sur le droit de ne travailler que 8 heures par jour – six jours par semaine, donc 48 heures en tout. Elles portaient sur la création de sécurités de base – pour la retraite, pour les situations de chômage, pour l’invalidité ou la maladie. Elles portaient sur la priorité de la vie sur le travail au sens propre comme au figuré: le droit de ne pas mourir au travail, et le droit d’entretenir une vie personnelle, sociale, familiale à côté du travail. (suite…)

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