Ecoutez bien, vous l’entendez venir? Tendez l’oreille! C’est discret, mais ça bruisse… Et si la victoire de la gauche contre la troisième réforme de l’imposition des entreprises avait été un cas d’école de “populisme”? Par définition, une campagne référendaire d’opposition simplifie (en expliquant, grosso modo, que le bateau avait été surchargé par une droite – voire une “élite” économique – arrogante), fait peur (en évoquant les répercussions sur les classes moyennes, les prestations dont elles bénéficient et la fiscalité qui pèse sur elles), stigmatise (ces “grandes entreprises” ou ces “gros actionnaires” auxquelles la réforme offrait de nouveaux avantages). On reproche déjà, ici et là, aux référendaires d’avoir joué avec le feu de la colère des électeurs, au mépris de l’intérêt du pays… Exemple le plus frappant: cet éditorial de la Luzerner Zeitung qui met dans le même sac le non à la RIE III et l’acceptation de l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse, en faisant du résultat du 12 février une victoire à la Pyrrhus pour la gauche, à comparer au Brexit ou à l’élection de Donald Trump – rien que ça! (suite…)