
En dehors de la Polynésie, le Uru (prononcez « ourou» en roulant légèrement le « r »), est plus connu sous le nom de fruit de l’arbre à pain (Artocarpus altilis). Cette espèce au port majestueux fait partie des Moracées, famille à laquelle appartient aussi le figuier, bien plus connue en Europe.

A Tahiti, il y a une sous-espèce d’arbre à pain qui donne des fruits sans noyau. Cet arbre a une floraison et une fructification qui dure toute l’année.

Ces fruits font entre 15 cm à 25 cm de diamètre en moyenne. La peau du fruit est verte quand celui-ci n’est pas mur, puis vire au jaune-vert quand il mûrit.


Attention, le fruit de l’arbre à pain ne doit pas être confondu avec celui d’une autre espèce arbustive de la même famille : le Jacquier (Artocarpus heterophyllus). Il s’agit, de deux espèces assez proches, dont le fruit est comestible dans les deux cas. Toutefois, l’odeur (Terrible !) du fruit du Jacquier peut aider, à coup sûr, le néophyte à faire la distinction.
L’arbre à pain est originaire d’Océanie, probablement de Mélanésie, et il est, du reste, toujours beaucoup cultivé dans les iles du Pacifique Sud. Depuis cette région, l’arbre à pain s’est répandu plus largement au sein de la ceinture intertropicale grâce à des explorateurs comme William Blight.
Vous avez, du reste, sans doute entendu parler de l’expédition du Bounty qui a donné lieu à plusieurs superproductions Hollywoodiennes sur les « Révoltés du Bounty ». Peut-être ne le savez-vous pas, ou l’avez-vous oublié, mais le point de départ de cette folle aventure, certes ensuite largement romancé par les scénaristes américains, est lié à Tahiti et à l’arbre à pain.
C’est en 1788 que la frégate HMS bounty partit en direction de Tahiti afin de récupérer des plants de cet arbre, dont l’intérêt alimentaire avait été loué par d’autres explorateurs. Cette mission avait pour but d’introduire cette plante aux Antilles britanniques (i.e. la Jamaïque actuelle) afin d’apporter une solution aux problèmes de ravitaillement en nourriture des esclaves. Après plus de huit mois de voyage et plus de 50 000 km parcouru, le Bounty accosta enfin à Tahiti. Sur place, les Maori laissèrent les anglais repartir avec plus de 1000 plans d’arbre à pain. En raison des besoins en eau très conséquents de ce végétal, le Capitaine Blight avait dû mettre en place un rationnement. Cette situation contribua à provoquer une mutinerie menée par Fletcher Christian (2e officier et souffre-douleur de Blight après que celui-ci l’ait accusé de lui avoir volé …une noix de coco tu es sur de cela ?). Fletcher et 8 autres marins réussirent à prendre le contrôle du bateau et à rejoindre Tahiti. Le Capitaine Blight ainsi que le reste de l’équipage rallièrent le Timor (au Nord-est de l’Australie) à bord d’une chaloupe du Bounty dans laquelle les mutins les avaient jetés avec un sextant, une boussole et seulement 5 jours de nourriture. Dans des conditions, qu’on imagine épuvantable, ces naufragés de force ont navigués sur cette chaloupe pendant 47 jours avant de trouver secours. Ce n’est que plus tard, grâce à la deuxième expédition de Blight à bord de la frégate HLMS Providence, que l’arbre à pain arriva en Jamaïque en 1793. Toutefois, la population locale le donna aux cochons…. tellement ils trouvèrent le gout des fruits mauvais !
L’abnégation du capitaine Blight à mener à bien sa mission ne fut toutefois pas inutile. Progressivement l’arbre à pain à joué un rôle grandissant pour de nombreux peuples des pays tropicaux. L’arbre à pain est désormais utilisé dans de nombreux domaines :

La plupart du temps, il est utilisé en cuisine. Les fleurs sont mangées en confitures en Martinique ou en Guadeloupe. En ce qui concerne le fruit, il se mange cuit. Il existe beaucoup de recettes différentes dont la traditionnelle recette du four Tahitien qui est illustré ici. Le fruit est également frit et même parfois réduit à l’état de farine, laquelle est ensuite utilisée pour diverses préparations (crêpes, gâteaux, substitut de farine de blé).
D’un point de vue nutritionnel, on sait aujourd’hui que le fruit de l’arbre à pain est riche en acides gras auxquels on prête des vertus pour maintenir le cœur en bonne santé. Il contient aussi des omégas 3 qui sont bon pour le développement du cerveau chez les enfants. Par ailleurs, les omégas 6 et la vitamine C qu’il contient sont jugés favorables pour la santé de la peau. Enfin, ce fruit est une source de glucides, de vitamines et de sels minéraux.
L’utilisation de l’arbre à pain ne se limite pas à la cuisine. Il intervient par exemple, dans la médecine traditionnelle de nombreuses sociétés. Ainsi, le fruit bien mûr est parfois utilisé contre les brulures, alors que les fleurs grillées peuvent être frottées contre les gencives pour les soulager. Ce n’est pas tout. Le latex qui s’écoule de l’écorce de l’arbre à pain peut être utilisé comme gomme à mâcher, ou encore comme gel pour les cheveux. Autrefois, le latex était même utilisé pour attraper des oiseaux et servait de poix pour réparer les trous dans les pirogues une fois mélangé à de la fibre de coco. L’écorce était aussi utilisée comme papier par les premiers polynésiens. Ils appelaient cela du « Tapa ». Bien entendu, le bois de l’arbre à pain n’était pas oublié. Il servait à la confection des pirogues ou de certains instruments de musique. 
Au-delà de ses multiples utilisations l’arbre à pain occupe une place particulière dans les récits légendaires de Polynésie Française. Certains disent que ce serait Taaroa (dieu de la création dans la croyance polynésienne) qui se serait transformé en cet arbre pour que ses protégés puissent survivre et ne pas mourir de faim. D’autres disent que ce serait un père qui se serait transformé en arbre à pain pour sauver sa famille.
Malheureusement l’arbre à pain est lui aussi victime du réchauffement climatique. Certaines variétés se sont déjà éteintes. L’arbre à pain ayant des racines courtes, l’élévation du niveau de la mer et l’infiltration d’eau salé dans les nappes phréatiques l’affecte grandement. Cet arbre est également très vulnérable aux cyclones qui tendent à se multiplier dans certaines régions, là encore en lien avec le réchauffement climatique.
Pour finir cet article je propose pour les personnes intéressées une recette à base d’arbre à pain (je sais qu’on en trouve parfois en vente en Europe):
Je vous propose une recette de délicieuses de « frites de uru » :
Pour 6 personnes
Ingrédients :
- 1,5 uru vert
- Sel
Préparation :
- A l’aide d’un couteau, enlevez la peau du uru ainsi que le noyau qui se situe au milieu du fruit (généralement, dans les supermarchés en Europe les fruits de l’arbre à pain ont un noyau car ce n’est pas la même espèce qu’à Tahiti) .
- Coupez votre fruit dans la longueur et de manière régulière pour former vos frites.
- Dans une friteuse, mettre les frites à cuire jusqu’à ce qu’elles soient dorées.
- Salez et servir chaud.
Son isolement géographique se traduit aujourd’hui dans sa biodiversité, aussi bien au niveau de sa flore que de sa faune. Allant des fougères géantes aux kiwis, une grande proportion des espèces présentes sur le territoire est endémique. La biodiversité n’est toutefois pas le seul élément remarquable de ce petit pays. Ses paysages, aussi diversifiés que spectaculaires contribuent aussi à rendre ce lieu unique.
C’est une ville d’environ 72 000 habitant, située sur l’île du Nord à plus de 2H30 de route au sud d’Auckland. A côté du lac du même nom, Rotorua est surtout connue pour l’activité géothermique qui règne dans la région. Il ne faut pas aller très loin pour observer des phénomènes géothermiques.
Certaines parties de la ville sont construites soit au-dessus, soit à coté de sources ou de bassins géothermiques. Pour vous dire il y a même des bains thermaux au cœur de la ville. En revanche pour voir des geysers ou des piscines de boue bouillonnante il faut sortir un peu de la ville. D’ailleurs l’endroit où il y a les geysers est à côté du Redwoods National Park. Ce parc national est assez spécial car il s’agit d’une forêt de Séquoias (Redwoods fait référence au bois rouge des séquoias).
Dans la forêt vous ne trouverez pas uniquement des séquoias. Il y a des fougères arborescentes, des pins géants mais le plus étonnant sont sans doute les petites piscines géothermiques naturelles disséminées en pleine forêt. Dans les alentours de la ville vous pouvez voir plusieurs lacs, certains sont même sacrés dans la culture maori (donc parfois plus compliqués à visiter).

L’essentiel du trajet se fait à plus de 1800m d’altitude.


Oui étonnamment, la couleur naturelle de leurs pieds rappelle bien le bleu des lagons. Cet individu n’a pas été peint juste pour les touristes…
D’un autre côté je ne devais pas forcément donner une meilleure impression de moi en me contorsionnant pour essayer de les prendre en photo sous le meilleur angle ! Quoi qu’il en soit, leurs yeux ahuris, accentués par le plumage uni chez jeunes, leur donne un coté mignon qui fait un malheur chez les touristes. Les commerçants l’ont compris et le fou à pieds bleus en particulier se retrouve partout (T-shirt, casquettes, peluches…).
Ils vivent dans des colonies qui peuvent dépasser le millier d’individus.

Ces oiseaux, qui ont jadis aidé le grand Charles Darwin à fonder sa théorie sur l’évolution, sont très présents dans les différentes iles de l’archipel. Il existe une quinzaine d’espèces de Pinsons des Galápagos ; celles-ci descendent toutes d’une et même espèce qui avec le temps s’est transformée en différentes sous espèces pour s’adapter aux spécificités de leur environnement. On retrouve ainsi différentes espèces en fonction de la variété des environnements qui caractérise chaque ile. Le régime alimentaire, et donc par conséquent leur bec, varie ainsi en fonction des espèces et des îles. Leur alimentation n’est pas le seul facteur qui change en fonction de l’espèce, il y a aussi le comportement et le chant des individus.













Avant de parler de la faune qui a largement participé à la renommée internationale de l’archipel, je dirais quelques mots sur la flore qui est certes moins spectaculaire mais qui est quand même étonnante. La végétation est, en effet, très diversifiée que ce soit entre les iles ou au sein d’une même île, selon la zone dans laquelle on se trouve. Il peut y avoir des paysages luxuriants, comme des paysages de pays tempérés ou plus souvent des zones arides. Je serai bien incapable de vous faire une description précise et complète de la végétation et de ses différents types. Je vais donc plutôt me focaliser sur une plante endémique qui a retenu mon attention : le cactus des Galápagos (Opuntia echios), et plus précisément sur la variété gigantea
Comme vous l’aurez compris, ce cactus est très grand. Une autre particularité de ce cactus, est qu’il développe un tronc. C’est d’ailleurs pour cela qu’on le retrouve sous le nom d’”arbre de cactus géant”. Son tronc marron présente très peu d’épines et est recouvert d’une sorte d’écorce, comme un vrai arbre. Pour mémoire, les cactées (même les plus grands spécimens) ne sont pas de véritables arbres. Ils appartiennent au grand groupe des monocotylédones (tout comme le bananier, les orchidées ou les palmiers) et ne produisent pas de véritable bois.












En effet, depuis 2014, durant une semaine environ, des artistes du monde entier viennent se confronter à l’aide de leurs bombes de peinture et de leur talent pour remporter le prix du meilleur graffeur de l’année. L’Ono’u festival a pour but d’embellir les vieilles façades en leur donnant une nouvelle vie, grâce aux talents d’artistes peintres, appelés graffeurs. Ainsi, après une courte période où tous les regards se tournent vers les graffeurs à l’œuvre, une sorte de « chasse au trésor » commence pour essayer de trouver les façades où ont fleuri des fresques.









