Qui n’a jamais perçu un rictus d’effroi se dessiner sur son visage en voyant des images des forêts tropicales indonésiennes rasées pour faire place à des plantations de palmiers à huile, ou encore les conditions dans lesquelles travaillent les esclaves modernes dans les plantations de fruits ou légumes d’Almerilla ?
“C’est à ce prix là que vous mangez des fraises en hiver ou des barres chocolatées en Europe” aurait sans doute écrit Voltaire s’il avait pu assister à tout cela. Cette phrase ne serait plus sortie de la bouche d’un esclave d’une plantation du Surinam, mais de celle d’un petit paysan de Bornéo spolié de ses terres ou d’un immigré clandestin travaillant dans les serres andalouses pour un salaire de misère.