Gripen or not Gripen

La votation du 18 mai prochain est simplement un leurre orchestré par le GSSA (Groupe pour une Suisse Sans Armée).

En fait, l’objet ne porte pas sur l’achat du Gripen, mais sur la façon de le financer.

Accepter le « Gripen » revient simplement à accepter le modèle du fonds de financement proposé par le DDPS (Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports).

Ce dernier permettra une confirmation de commande immédiate des 22 appareils et, surtout,  de garantir une économie d’échelle sur le montant total de l’achat ainsi que de garantir le montant total des contrats compensatoires prévus.

Le fonds étant 100% financé par le DDPS. Aucun autre centime ne provient d’ailleurs (autre budget, impôts supplémentaire, etc.). Un « non » au projet reviendrait à échelonner la commande, voir « leaser » pendant une période une partie des Gripen, est perdre ainsi tout chance de contrats compensatoires.

En résumé, un « non » le 18 mai signifierait une dépense supérieure au budget actuellement prévu pour l’achat du Gripen et non à un renoncement à cet achat.

Sandro Arcioni

Sandro Arcioni, Dr ès sciences, lieutenant-colonel, expert en stratégie et en cyberdéfense, directeur de mupex Sàrl et enseignant-chercheur dans le domaine de la gouvernance.