Sans ambitions ni marketing, la vaccination en passe de rater sa cible

Le gouvernement fédéral suisse l’a annoncé le vendredi 26 mars : la campagne de vaccination en Suisse est en passe de changer d’échelle et va devenir massive avec 8 millions de doses livrées d’ici fin juillet. Malheureusement, les objectifs de pourcentage de vaccination à atteindre, les ratés de certains cantons dans leur campagne de vaccination et l’absence de promotion vaccinale soulèvent de sérieux doutes.

 

Le 26 mars, les objectifs de couverture vaccinale sont révélés

Les objectifs fédéraux de taux de couverture ont été annoncés par Nathalie Vernaz la pharmacienne cantonale de Genève à l’émission Forum ce vendredi 26 mars : 75% de vaccination pour le groupe des personnes de 65 ans et plus et les personnes « vulnérable » et 50% pour la “population générale”. L’objectif est d’atteindre une couverture de 50% d’ici fin juin. Avec 5.9% de la population ayant reçu deux injections, le chemin est encore long. Selon l’annonce de Berne ce vendredi, les cantons doivent être prêts pour la vaccination de masse de ce printemps. Mais le sont-ils et est-ce que 50% de couverture suffira ?

 

Jusqu’à ce jour, le nombre limité de doses disponibles explique l’avancement relativement lent de la vaccination

A ce jour, 527 million de doses auraient été administrées dans le monde et la Suisse est dans la moyenne européenne pour le nombre de doses administrées par rapport à la taille de sa population (15.6 injections/100 habitants). Mieux, le choix des commandes avec les vaccins de Moderna et Pfizer/BioNTech s’est révélé remarquablement avisé et la prudence de Swissmedic par rapport au vaccin d’AstraZeneca doit être saluée vu la difficile communication des résultats cliniques aux USA, comme des experts l’ont commenté cette semaine.
Selon les chiffres de l’OFSP (26 mars 2021), il existe des différences d’avancement des campagnes de vaccination. Les livraisons de doses (fioles par cent habitants) ont défavorisé certains cantons et expliquent une bonne partie de ces différences. Mais pas toutes ! Les cantons de Zurich et Vaud montrent des défaillances qui ont attiré l’attention des média.

 

Zurich est le dernier de classe pour le nombre de doses administrées et pour l’activation de son site de réservation online qui ouvrira le 29 mars

Zurich montre le plus bas taux de doses distribuées de Suisse avec 13.2 injections/100 habitants (2.4 injection de moins que la moyenne nationale). Cette sous-performance n’est expliquée qu’en partie par le plus faible nombre reçu de doses de vaccins. L’explication réside ailleurs : une incroyable incapacité d’organiser la réservation en ligne des vaccinations. Comme décrit dans un article dans la NZZ du 24 mars, le canton a mis en place sa propre plateforme au lieu d’utiliser celle de la Confédération. Fin décembre, la première plateforme s’est écroulée sous le nombre de demandes. Une autre plateforme disponible fin janvier n’a jamais été utilisée. Finalement, Zurich utilise la plateforme de Berne et ouvrira la réservation online le 29 mars pour ceux de 75 ans et plus. Le coût financier de ces errements n’a pas été divulgué.

 

Vaud n’atteint pas ses propres objectifs de vaccination parmi les 75 ans et plus, objectifs pourtant plus bas que ceux de la Confédération

Comme décrit par le 24 Heures le 13 mars et le Temps le 23 mars, Vaud était le seul canton romand à avoir de nombreuses plages de réservation de vaccination libres pour la population des 75 ans et plus, et les personnes vulnérables. De manière presque improvisée à la radio publique le lundi matin 22 mars, la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz appelait la population à faire des réservations. Sous pression, le Canton se résout à ouvrir la vaccination aux 65 ans et plus dès lundi 29 mars.
La comparaison avec le Canton de Fribourg est cruelle pour Vaud. Avec un nombre similaire de doses reçues par habitant (3% de différence seulement), Fribourg a déjà réussi à administrer au moins une dose à près de 70% des 75 ans et plus (La Liberté du 24 mars) tandis que Vaud annonce arriver à vacciner que 60 % des 75% ans et plus (24 heures du 25 mars) soit moins que ses propres objectifs de vaccination entre 65% et70%. Selon l’article du 24 heures, «des disponibilités importantes dans les centres montrent que l’on a épuisé le potentiel de vaccination du groupe 1», explique Oliver Peters, président du comité de pilotage de vaccination. Le comité de pilotage semble se résigner de son faible score de couverture vaccinale parmi les 75 ans et plus.

 

La Suisse a des objectifs de couverture vaccinale en dessous des chiffres discutés par les experts internationaux

La Suisse a maintenant un objectif de couverture vaccinale de 75% pour les personnes à risques et 50% pour la population générale. En 2020, avant l’apparition de variants plus infectieux, l’immunité collective requise avait été estimée entre 65% et 70%, ce qui est le pourcentage de la population avec une réponse antivirale efficace (article de Fontanet et Cauchemez 2020, post du 20.09.2020). En 2021 avec l’apparition de variants plus infectieux, le degré d’immunité de groupe est revu à la hausse sans être connu précisément. La couverture requise est dernièrement estimée entre 70% et 90% par le fameux Dr Anthony Fauci aux USA (directeur du NIAID aux USA).
Les questions du besoin de la vaccination en plus de l’immunité naturelle ou le besoin de vacciner les enfants dépassent le cadre de ce post. Notons finalement que l’immunité naturelle à 76% à Manaus n’a pas empêché une nouvelle épidémie en janvier 2021 et que le taux de 44% d’injection unique de vaccines au Royaume Uni ne lui permet pas de juguler l’épidémie actuelle malgré de sévères restrictions sanitaires.
Gageons que les experts de la Confédération ont bien soupesé l’objectif de 75% de couverture vaccinale pour les personnes à risques. Toutefois, l’objectif de 50% pour la population générale avec une probable non vaccination des enfants laisse présager que l’engorgement des soins médicaux pourra être contenue seulement de manière partielle. Mais les virus SARS-CoV2 continueront de circuler largement en Suisse avec un risque important de propagations de futurs variants !
On le voit, les objectifs suisses de couverture vaccinale sont en dessous des chiffres discutés par les experts internationaux. Ces objectifs ne semblent pouvoir fournir qu’une future protection relative et manquer d’ambition.

 

La population suisse reste réticente à se faire vacciner et les autorités sanitaires demeurent attentistes face à la promotion vaccinale

Cette semaine, Vaud avouait ne pas savoir combien de Vaudois voulaient se faire vacciner. Ce vendredi 26 mars, les autorités fédérales se voulaient rassurantes quant à la volonté des Suisses à se faire vacciner. De manière surprenante, il était énoncé que seulement 25% des Suisses sont opposés à la vaccination. Evidemment, cela ne présage pas que le reste soit 75% soient enclins à se faire vacciner contre le COVID-19. Comme des sondages précédents et dans d’autres pays, la population suisse est peu enthousiaste. Pire, un sondage en mars 2021 montre moins d’un quart des Romands veulent se faire vacciner, en particulier les jeunes où le SARS-CoV2 circule activement (la tranche de 20-29 ans présente le plus grand nombre de cas détectés selon FOPH/corona-data.ch).
Avec des quantités de doses limitées, les autorités sanitaires semblent se satisfaire de la demande vaccinale relativement importante chez les personnes âgées. Elles sont opposées à ce stade à faire de la promotion vaccinale ni de faire des pré-inscriptions pour les groupes 3 ou la population générale. La conseillère d’Etat Rebecca Ruiz cite la peur de générer des frustrations tandis que Nathalie Vernaz la pharmacienne cantonale genevoise (Forum du 26 mars) considère que le moment n’est pas venu pour une campagne de sensibilisation.
Au final, les autorités sanitaires ne semblent pas connaître la proportion de la population adulte de moins de 65 ans prête à se faire vacciner et clairement ne sont pas prêtes à déclencher une campagne de sensibilisation ou de marketing efficace et créative en faveur de la vaccination.

 

L’absence de technique de marketing pro-vaccinale est patente et conduit déjà à une sous-vaccination dans le canton de Vaud

Il n’est finalement pas étonnant que des juristes, économistes ou des personnes médicales qui dirigent ces campagnes vaccinales ne connaissent pas la puissance du marketing digital et ne connaissent pas la différence entre un but d’amélioration de l’image d’un service (être favorable à la vaccination) et celui d’une action immédiate (décider de se faire vacciner).
Devant l’incapacité à atteindre leurs objectifs de vaccination, il est déplorable de voir les autorités vaudoises réduites à un expédient de communication avec un appel radiophonique à la sauvette par une Conseillère d’Etat à se faire vacciner et finalement se contenter de ne pas atteindre l’objectif de couverture vaccinale.

 

La campagne de vaccination est d’une taille inédite et appelle à des solutions à la hauteur

Les critiques ci-dessus ne doivent pas faire oublier les incommensurables difficultés pour cette gigantesque campagne de vaccination. Il est remarquable qu’en moins d’une année les campagnes de vaccination ont pu commencer et il faut même soutenir les efforts de répartition envers les pays à bas revenus via le mécanisme international COVAX. Mais avec la prochaine accélération des livraisons de doses vaccinales en Suissse, les plans et l’exécution des campagnes de vaccination pourraient bien révéler leur faiblesse.
Sans des objectifs ambitieux pour une couverture vaccinale, sans des équipes expérimentées en campagne de vaccination, sans recours à des méthodes de marketing inventif –comme les extraordinaires campagnes de prévention anti-SIDA à l’époque-, la campagne suisse de vaccination anti-Covid-19 est en passe de rater la cible, soit une véritable immunité collective.
Si en 2020, le but des mesures sanitaires était d’éviter l’effondrement des soins. En 2021, le but est d’éviter l’apparition et la propagation de nouveaux variants. Ce but de santé publique pourra se faire grâce à des campagnes ambitieuses de vaccination avec un tracking efficace maintenu à long terme et un allègement graduel des diverses mesures restrictives sanitaires.

 

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Luc Otten

Luc Otten est médecin et biologiste. Après 15 années de recherche académique, il a travaillé 7 ans comme analyste financier puis comme venture capitaliste dans le domaine des sciences de la vie. Depuis 2015, il travaille dans le monde des start-ups en biotechnologie dans des positions opérationelles le plus souvent.

51 réponses à “Sans ambitions ni marketing, la vaccination en passe de rater sa cible

  1. De toute évidence, dans cette situation pandémique nouvelle, et grâce a un vaccin qui a été très rapidement disponible (moins d’un an !), la vaccination n’a de sens que si elle est menée 7j/7j et de façon intense. Le problème majeur rencontré par nos pays est d’origine industrielle, fabrication et livraison. Des points faibles, parmi d’autres, à corriger pour l’avenir.

  2. L’ambition devrait être de stimuler la bonne santé de la population. A l’heure actuelle rien ne prouve que les “vaccins” contre le covid soient la panacée pour une bonne santé des populations (sauf pour les conglomérats vendeurs de ces produits).
    Il y a bcp d’effets secondaires, le tout étant disponible sur le site de l’OMS VigiAccess.

    1. @ Samy,
      Je vous remercie pour votre commentaire. Le site web de l’OMS VigiAccess. a été ajouté.

      La vaccination anti-COVID-19 n’est pas le remède miracle ou une panacée: le rôle de la vaccination est central mais son déployement est à effectuer avec d’autres mesures comme je l’expliquais dans mon post sur le “fromage suisse comme outil de luttre contre la pandémie“.

      Pour info, l’OFSP a publié en cette fin de semaine la compilation des cas d’effets secondaires liés à la vaccination anti-COVID-19. Le rapport bénéfices/risques reste très favorable à la vaccination.

      1. Très favorable? Désolé, mais pour les personnes en bonne santé, je ne vois pas en quoi ce rapport est très favorable. Un tel vaccin a proportionnellement bcp plus d’effets secondaires qu’un vaccin contre la grippe. Très favorable est un voeux pieux, surtout que les effets à long terme sont inconnus.

        1. Merci @Samy pour votre commentaire qui me permet de préciser des points importants.
          – Le rapport bénéfice/risque pour les adultes en bonne santé de moins de 65 ans peut être favorable car l’infection COVID-19 peut conduire à des formes sévères aigues nécessitant les soins intensifs, des formes chroniques voir de rare greffe de poumon et aussi des décès. Une étude britannique a montré que lors de la première vague, la mortalité chez les jeunes était plus basse de plusieurs log par rapport aux 85 ans et plus mais ce surplus de mortalité correspondait en gros à la mortalité pendant une année de vie aussi chez les jeunes adultes. Deux mini-épidémies sur des navires de la marine américaine ont conduit à plusieurs décès de personnes suffisament en bonne santé pour servir la marine américaine
          – Les effets secondaires locaux (site d’injection) sont effectivement fréquents mais bénins. Quant aux effets secondaires à long terme craints, on peut les imaginer liés à une réponse immunitaire aiguë induite par le vaccin (ou à l’infection sensée être prévenue). Celle-ci dure quelques semaines et il y a assez de recul.
          A la fin, il s’agit de choisir entre le risque théorique du vaccin et les risques avérés du COVID-19. L’analyse menée par les autorités suisses conclut à un clair bénéfice de la vaccination anti-COVID-19

          1. Laissez à chacun le soin d’en décider.
            Le risque du Covid pour les jeunes n’est à ma connaissance pas avéré, sauf pour les personnes en très mauvaise santé (obésité, cancer, diabète…).
            Pour préciser les choses: les cas que vous citez, représentent approximativement quel pourcentage pour les cas de Covid de cette tranche d’âge?
            Et avec quels maladies préexistantes?
            Par ailleurs, le risque d’effets secondaires graves des vaccins contre le Covid est proportionnellement nettement plus élevés pour les personnes jeunes, si l’on en croit les données de l’OMS.
            Notamment pour les femmes.
            Donc, ce serait bien d’arrêter le discours de type moral (vaccin = bénéfice général) et présenter les faits précis, faits qui permettront vraiment aux gens de choisir en connaissance de cause.

          2. @Samy,
            Voici des références:
            – Les études épidémiologistes de mortalité se basent sur des registres (pour le décrire simplement) et donc souvent les informations cliniques sont limitées. Toutefois on trouve l’âge et le sexe. Ainsi l’étude par l’Université d’Oxford a trouvé que lors de la première vague en 2020 en Angleterre et Pays de Galles, il y a eu une surmotalité pour toutes les tranches d’âges en dessus de 15 ans avec une baisse de l’espérence de vie de 0.9 an pour les femmes et 1.2 ans pour les hommes. Il y a un commentaire plus accessible sur le site web de l’Université d’Oxford.
            – Une étude similaire sur plusieurs pays a été publiée dans PLOS One en septembre 2020. Ils ont trouvé une baisse d’espérence de vie plusieurs années dès que la prévalence du COVID-19 dépasse 2%.

            Ces études d’épidémiologie montrent que pour toutes les tranches des adultes, le COVID-19 induit une surmortalité et donc l’intérêt de la vaccination doit être étudié. Vous en conviendrez il faut mettre dans la balance les bénéfices de la vaccination (prévention des effets négatifs sur la santé du COVID) avec les effets négatifs graves ou non de la vaccination, selon les tranches d’âge et le sexe. C’est ce que font les autorités de santé pour le vaccin d’AstraZenea (non autorisé en Suisse). Comparer les diverses réponses des autorités de santé des pays européens est un sujet entier qui sort des limites de ce post.

          3. Vous êtes sur tous les BLOG qui couvrent ce sujet, ce n’est pas normal de mener campagne agressive en faveur d’un vaccin nouveau, qui tue de temps en temps, sauf si vous avez un intérêt pécuniaire.

          4. @Elie, je ne travaille pas pour les entreprises pharma ni dans le domaine des vaccins anti-COVID-19 et n’ai aucun intérêt financier dans ce domaine. Quant aux vaccins approuvés en Suisse, pourriez-vous citer vos sources sur les décès qui seraient provoqués par ces derniers ?

          5. La surmortalité par rapport à ce qui était attendu est chez les moins de 45 ans est faible (625 personnes). D’autant plus faible, si l’on a l’honnêteté de tenir compte des fluctuations survenant d’année en année.

            Parmi les 0 à 44 ans décédé de la covid-19 combien souffrait de prédisposition à être gravement atteint en cas de contamination par le sars-cov-2 ? Combien de décès attribués au covid-19 dans cette catégorie d’âge chez des personnes ne souffrant pas de facteur de risque ? A ma connaissance il n’y a pas eu de décès de moins de 44 ans sans facteur de risque à Genève.

            Vacciner tous les britanniques de 0 à 44 ans tuerait combien de personnes à court terme et à long terme ? N’est-il pas plus raisonnable de ne recommander la vaccination dans cette catégorie d’âge aux seules personnes à risque ? En évitant, notamment chez les femmes, l’usage d’Astrazeneca tant que n’auront pas été déterminée précisément les contre-indications qui se dessinent ?

            Ce qui est certain est qu’il n’est pas possible d’ordonner la vaccination obligatoire de tous les moins de 45 ans. La loi fédérale sur les épidémies ne le permet pas.

          6. Sur les 527 millions de doses de vaccins administrées dans le monde, il y a certainement plusieurs dizaines de millions de doses qui ont été administrées chez les moins de 44 ans. Gageons qu’avec la pharmacovigilance, des décès à court terme même avec une fréquence de 1 sur 100’000 sont ou seront détectés rapidement si un tel risque vaccinal existe.

          7. M. Otten,

            Je suis d’accord avec vous pour une fois. La pharmacovigilance est apte a détecter les décès survenant à court terme en suite d’une vaccination chez les moins de 45 ans. Il semble d’ailleurs que cela soit le cas pour l’un des vaccins et qu’il soit urgent de préciser pour ce vaccin (non disponible en Suisse) les contre-indications qui, sans doute, ne s’étendront pas à toute la population exclue pour le moment du bénéfice de ce vaccin dans certains pays.

            Mais, et c’est vous qui l’avez écrit, la pharmacovigilance est apte à détecter les décès à court terme. Pour moi, et c’est là que nous divergeons, la question du moyen et long terme se pose sérieusement.

            Cependant la question que je posais, suite à l’étude britannique par vous citée, était celle de la mortalité due au covid-19 chez les moins de 45 ans sans facteurs de risque au Royaume-uni.

            Par extension la même question se pose pour la Suisse ainsi que celle des morbidités peristante chez les jeunes originairement en bonne santé (jeune de moins de 45 ans, voire de moins de 30 ans). J’avoue être fort mal informé à ce sujet.

          8. @CEDH
            – La pharmacovigilance est évidement aussi apte à détecter des décès et des problèmes à plus long terme, ce qui prend plus de temps évidement. De la même manière, l’acquisition des connaissances sur les séquelles chroniques du COVID-19 -ceux-ci sont avérés déjà- prend aussi plus de temps.
            – Ces évaluations de bénéfices/risques des vaccins doivent aussi incorporer les impacts de morbidité en plus de la mortalité. Ce qui est une évidence en particulier chez les adultes jeunes.
            – Pour la question des adultes jeunes et les morbidités pré-existantes à un COVID-19 grave, les évènements sont plus rares (une mortalité à 1/10’000 ?) et les connaissances médicales avancent plus lentement. Je prends le pari que certains rares cas à issue fatale seront expliqués par une maladie non connue comme des immunodefficiences spécifiques (TLR, signaling, autre).

          9. @ Elie Hanna

            Je ne sache pas qu’à ce jour l’un des deux vaccins approuvés en Suisse ait, en Suisse, tué une personne vaccinnée. Toute autre est la question du vaccin AstraZeneca qui n’est pas approuvé en Suisse ni même autorisé en urgence aux USA.

          10. @ Luc Otten
            J’ai vérifié les chiffres officiels de la mortalité 2020 en Suisse. NB. J’ai retranché la semaine supplémentaire de 2020 et de 2015, afin de rester sur une base de 52 semaines (et simplifier le calcul). En effectuant une somme simple, on constate rapidement qu’il n’y a aucune surmortalité en 2020 par rapport aux 5 dernières années pour les classes d’âges de 1 à 39 ans. Il y avait ainsi plus de morts en 2015 qu’en 2020 pour ces tranches d’âge.
            https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/catalogues-banques-donnees/tableaux.assetdetail.16584724.html
            Donc, votre argumentation ne tient pas pour la Suisse. Même pour la classe jusqu’à 64 ans, la surmortalité n’est pas établie dans les chiffres.
            Donc désolé, mais je ne vois pas la surmortalité pour les jeunes dont vous parlez.
            La surmortalité n’est clairement observable que pour les plus de 65 ans, avec une hausse de grosso modo 10%. Comme les plus de 65 ans fournissent l’essentiel des décès chaque année, cela impacte forcément le tableau général de la mortalité, mais si on regarde par classe d’âge, force est de constater que les personnes de moins de 65 ans, ne sont pas clairement impactées.
            Cela dit, même si je m’oppose à vos arguments, je vous remercie pour votre courtoisie.

          11. M.Otten,

            Vous vantez l’efficacité de la pharmacovigilance. J’avais entendu vanter la pharmacovigilance britannique. Comment peut-on y croire si ce sont des pays ayant fait un usage largement moindre du vaccin AstraZeneca qui en premier tirent la sonnette d’alarme ? La pharmacovigilance britannique, qui donne non par une impression de transparence mais plutôt d’être passée aux aveux, est est-elle si médiocre ?

            En tous les cas le vaccin AstraZeneca permet de détecter les pays les plus sérieux et consciencieux en ce domaine. Pas de mauvais point pour Swissmedic. Bons points pour d’autres.

        2. Vu le manque de doses, c’est une bonne chose que certains pensent comme vous. Vous avez raison: c’est votre choix ! (tant que vous respectez à la lettre les gestes barrières et que vous ne transmettez pas la maladie à autrui et que vous n’occupez pas un lit au soins intensifs). La liberté individuelle s’arrête, en effet, dès qu’elle impacte celle des autres…

          A moyen terme, la vaccination deviendra probablement une condition pour franchir la frontière (on parle de fin juillet). Les milieux économiques mettront aussi la pression dès que la croissance sera revenue aux USA suite aux campagnes massives de vaccination. L’obligation sera indirecte comme toujours en Suisse mais bien réelle.

          Quand aux conséquences de la maladie, navré de vous apprendre qu’elles dépassent largement les 85+ ou les malades chroniques graves…
          Un peu moins d’un tiers des lits d’hôpitaux Covid ont été occupés par des moins de 70 ans (dont une partie en parfaite santé jusque là)…

          Le Covid long est une réalité. Les séquelles sont variables (insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, troubles neurologiques, troubles cognitifs, lésions du coeur et de sysème circulatoire, fatigue extrême, migraines, perte permanente du goût et de l’odorat, etc). Un ordre de grandeur d’environ 100’000 cas en Suisse (qu’une étude doit certes confirmer) a été articulé dans la presse.

          Si ces chiffres devaient être confirmés, le coût-bénéfice du vaccin deviendra alors plus évident pour chaque tranche d’âge.

          Libre à vous d’attendre alors encore une dizaine d’année pour connaître les effets à long terme du vaccin… pour ma part, je n’attendrai pas et je me ferai vacciner dès que possible, surtout si, suite à des mutations, le bazar devait devenir saisonnier…

      2. @Samy,

        Arrêtez de jouer au statisticien amateur. L’interprétation des chiffres est une science complexe qui peut mener à tout notamment avec des idées préconçues.

        Il est fort possible qu’avec le confinement d’autres facteurs aient contribué à une baisse globale de la mortalité pour diverses tranches d’âge. Il faudrait une étude plus sérieuse et globale (par ex. sur des pays à population plus jeune) pour conclure que Covid est anodin pour les jeunes en bonne santé (même s’il semble avéré que l’impact est bien moindre que pour les plus de 50 ans).

        Considérer la létalité n’est pas suffisant et il faudrait aussi analyser les conséquences à long terme du virus sur la santé. Il semble que les Covid longs soient aussi présents dans les populations jeunes même suite à des formes bénignes de la maladie (pour un sportif d’élite, cela pourrait signifier une fin de carrière).

        Il y a aussi beaucoup de choses que l’on n’explique pas encore (impact du groupe sanguin, facteurs génétiques, etc).

        Pour l’instant, il est évident que la vaccination doit se concentrer sur les plus vieux et les populations à risque. A terme, la grille de décision pour la vaccination pourrait se révéler plus complexe et mérite d’être étudiée sérieusement pour permettre à chacun un choix éclairé quel que soit son âge, son genre et son état de santé.

        1. Désolé, mais la mortalité est un critère relativement clair et objectif.
          Qu’il y ait des personnes avec des complications, cela existe aussi pour d’autres maladies.
          Quant au vaccin, il y aura aussi des complications à long terme, étant donné qu’il s’agit d’une technologie récente, avec laquelle il n’existe pas de recul. Donc une certaine prudence est tout à fait justifiée à mes yeux pour les jeunes. Vous avez le droit de penser autrement.
          Je ne fait que présenter mes arguments.
          Faites analyser les données par un statisticien si vous le souhaitez.

          1. Il n’existe aucune donnée sur les effets délètere à moyens et long termes. Il n’existe dès lors aucune donnée à confier à la biostatistique. On peut se pencher sur le mécanisme d’action et avec un niveau Janeways’s en immunologie et imaginer nombre de complications possibles. Mais cela est inutile puique que c’est ce qui n’est pas attendu dont il faut se méfier.

            Soit on est précautionneux et on se méfie. Préférer jouir des services et biens de consommation à court terme me rappelle beaucoup la cigale et la fourmi. Samy la fourmi et Jacques la cigale.

            Espérons que l’on n’en vienne pas à déclamer em sâdressant à Jacques :”Vous vous fîtes vacciner l’été venu afin de jouir des plaisirs matériels de la vie et bien subissez en les conséquences la froidure revenue.”

  3. Quand on connaît les intérêts, les accointances avec les Gates et dans quoi travaille le Dr. Fauci, c’est bien la dernière personne dont il faut écouter les conseils…

    1. L’avis du Dr Fauci était cité dans le NYTimes.com mais le débat scientifique avec d’autres expert va aussi dans le sens d’un pourcentage plus élevé de personnes immunisées à cause de l’infectiosité augmentée des nouveaux variants.

      Ainsi le Pr. Didier Pittet qui n’est pas tendre avec la pharma estime qu’il faudrait vacciner 80% de la population selon un interview publié dans l’Illustré du 25 mars 2021.

  4. Je pense qu’il y a un biais idéologique de la gauche.. comme par hasard le bonnet d’âne est porté avec panache par ZH et VD..

    Pour ce qui est de l’efficacité du vaccin il suffit de voir ce qui se passe en Israël..

    Pour une fois admettons notre erreur et inspirons nous des “autres”

  5. J’ai lu DELAPLANETE et SAMY. Oui, dépassons le cadre de ce blog, c’est quand même intéressant ! Tous les espoirs que l’on met dans ces vaccins anti-covid reposent sur la supposition qu’il n’apparaîtra pas un variant totalement insensible auxdits vaccins. Vu la multiplicité et la rapidité des mutations on a quand même une pointe d’inquiétude. Et peut-être que dans le futur il arrivera un virus contre lequel nous n’aurons pas d’autre arme que le confinement uniquement. L’action des vaccins est temporaire et la recontamination se fera de pays en pays. Dans la situation actuelle deux autres voies de combat contre le monstre seraient – pour la première de fabriquer sans injecter tout de suite, une énorme quantité de vaccin suffisante pour immuniser toute l’humanité et l’administrer très vite « d’un seul coup » au prix de morts dans la période d’attente. Cela assommerait le virus et suffirait à le faire disparaître. Mais il faudrait une entente internationale bien impossible. L’autre voie de combat qui échoue actuellement est la mise au point d’un antivirus efficace ou d’un traitement. On s’intéresse à l’ADN de la créature mais elle a certainement des points faibles ailleurs dans son « anatomie ». Trump voulait injecter de l’eau de Javel, le corps humain n’apprécierait pas mais le concept est de détruire l’enveloppe. Ne faudrait-il pas chercher dans ce sens ? Comment les antivirus capables d’anéantir d’autres espèces de virus fonctionnent-ils ? Il nous faut beaucoup plus de connaissances sur les espèces virales, intensifier les recherches à leur sujet, sinon nous paierons notre inertie.
    Addendum : merci au Dr Anthony Fauci pour les bouquins Harrison qui sont une sacrée tentative d’encyclopédie médicale (consacrée à la thérapeutique pas à la virologie), sans équivalent à ma connaissance

  6. Vendredi 26 mars, j’ai pris connaissance, par le journal, du message de l’Etat de Vaud déclarant que la vaccination des personnes de 65 ans et + débutera dès lundi 29 mars, avec le lien du site Coronavax où s’inscrire.

    Page d’accueil du site :
    Les six hôpitaux vaudois proposés ont chacun un Tag vert qui peut tourner au rouge quand l’hôpital a épuisé son stock de vaccins. Mon intention était de prendre rendez-vous à La Lignière : où cliquer pour atteindre cet hôpital, ou remplir un formulaire en ligne ?.. À cet instant je vois le Tag de la Lignière passer au rouge. Tiens ? Les plus de 65 ans se sont rués sur cet hôpital ? Le premier jour de prise de rendez-vous est déjà au complet ?.. Déçu, je vais chercher dans l’annuaire le numéro de téléphone de La Lignière pour quand même les appeler, qui sait, et j’ai la réponse :

    « Non, ce n’est pas complet, le voyant dans le site Coronavax ne fonctionne peut-être pas… Vous pouvez vous inscrire via le site ».

    Dans le site, il m’a fallu un moment pour comprendre que je devais passer par « Évaluation » pour aboutir à un formulaire de rendez-vous. J’y vais, je réponds à toutes les questions, et obtiens la réponse finale :

    « Vous ne faites pas partie de la catégorie des personnes pouvant être vaccinée actuellement, il est inutile de vous inscrire, vous devrez attendre que ce soit votre tour » (fin de message, rien d’autre).

    Toutes mes réponses aux contre-indications étaient négatives, je savais par mon médecin que le vaccin était indiqué pour moi (?..) Puis je vois le numéro de la Hotline : 058 715 11 00. J’appelle, bonne surprise, la liaison est immédiate et la personne sait me répondre :

    « L’évaluation a raté, c’est un bug, vous avez bien répondu et faites partie de la catégorie qui peut être vaccinée dans la période actuelle, mais ce n’est pas maintenant que vous pouvez prendre rendez-vous, téléphonez au numéro de la Hotline dès lundi… Je sais, les informations que vous avez lues induisent en erreur ».

    Je fais peut-être le difficile en m’agaçant de ces dysfonctionnements dès le départ, avant même que l’opération que je reconnais pas facile soit en cours. J’espère seulement que les personnes du paramédical seront plus sérieuses. Je ne doute pas que celles-ci soient suffisamment instruites et habiles pour procéder à une piqûre, et ce que je vais dire déplaira à coup sûr : j’ai effectué moi aussi des tâches paramédicales quand j’étais en stages, à l’époque où infirmiers et infirmières faisaient les lits, coupaient les ongles, lavaient les cheveux : polyvalents et pas encore invités à s’asseoir sur le coin des bancs de l’uni pour monter en grade, mais en réalité pour arriver à quoi ? L’approche dans les soins paramédicaux ne sera pas plus médicale qu’à l’époque des cours vulgarisés, on ne peut pas devenir 1/4 de médecin si l’on n’a pas commencé à assimiler les branches de bases rendant accessible une vraie compréhension de la physiologie. Et le « 3/4 simple infirmier » restant, qu’en est-il aujourd’hui ? Mon travail que j’assurais à l’hôpital était certainement plus empreint de modestie, et ce que je vais dire va déplaire aux infirmiers et infirmières de 2021 : lorsque je faisais une piqûre, je n’arrivais pas en portant un bonnet ou une veste ouverte, j’avais ma blouse blanche bien propre changée une fois par jour ou plus. Je ne mettais pas mes gants en latex une fois, une fois pas. Il n’était pas nécessaire de lancer une campagne pour m’inciter à me laver régulièrement les mains avec le désinfectant. Mes collègues ne dissertaient pas sur la nécessité de se vacciner en rapport de notre proximité journalière avec les patients affaiblis de l’hôpital, nous étions tous vaccinés, c’était évident. Nous n’avions pas le sentiment de devoir défendre nos « libertés fondamentales ». Quand nous étions nous-même malades, nous n’aurions pas eu l’idée de consulter les ouvrages de « médecine naturelle » qu’il était déjà possible d’obtenir en découpant un bulletin sur une page du journal « France-Dimanche ». Nous posions plutôt des questions aux médecins à l’occasion de la pause-café. Je ne mets pas tous les infirmières et infirmiers dans le même sas, mais constate l’état d’esprit dominant, ne serait-ce qu’à la vue des chiffres du taux de vaccinés dans la profession. Le manque de savoir véritable est maintenant comblé par un « autre savoir », et cela sur une étendue bien plus large que la seule question du vaccin. Que c’est ridicule ! Et que de prudence du corps médical pour en parler !

    (À M. Luc Otten : Si mon texte vous gêne par sa longueur, vous êtes libre de ne pas le publier)

    1. Bonjour Dominic, j’ai adoré votre petite enquête, très bien relatée. Merci !
      Ayant partiellement grandi à Bursinel, à 3 minutes chrono de La Lignière, j’ai été obligée de rire par rapport aux réponses que vous avez reçues …. Mais c’est bel et bien notre cher Canton de Vaud qui se distingue par son « hâte-toi lentement » entre autres idiomes locaux.
      Bref, au sujet des très jeunes vaccins et de leurs effets secondaires potentiellement délétères chez les patients « chroniques » comme moi-même (également au bénéfice d’un abonnement gratuit au zona), j’aimerais rappeler la réponse de ma pharmaco-toxicologue, une professeure hors Vaud, c’est nettement plus prudent pour ma survie: NO-ONE KNOWS YET. Je ne sais pas mais pour moi c’est très clair : personne, vraiment personne n’a le recul nécessaire pour déjà savoir ce qui nous attend. Mon pharmaco-généticien (évidemment aussi hors Vaud) est plus nuancé mais il ne peut pas donner d’assurance à mille pourcents. Et je le re-note sur ce blog (mes excuses pour la redondance): L’allergologie-immunologie brille par son silence complet post-questionnement. Or les écrits restent, les paroles s’envolent et se perdent Dieu seul sait où …. alors que mes passeports d’allergies sont bien réels et m’accompagnent dans toutes mes fréquentes virées.

      Par ailleurs, je me permets de signaler via ce blog très intéressant que les patients néphrologiques chroniques (avec MDRD sur 60 ans et plus en zones « rouge » ou « orange », donc absolument jamais en zone dite normale = la belle couleur verte) ont été superbement zappés dans quasi tous les questionnaires « cantonaux » que nous pouvons trouver sur internet. Il suffit de procéder à quelques tests dans divers Cantons et diverses langues nationales ….. C’est édifiant. La station d’épuration du corps humain a été éliminée au profit du cœur, des poumons, du virus et de sa grande famille de variants. Tout le reste du corps humain est passé à l’as ….
      Préoccupant, surtout lorsque nous savons à quel point un MDRD qui flirte chroniquement avec la zone noire peut être aventureux pour notre survie quotidienne et, en corollaire, à quel point un CRP qui grimpe peut induire un infarctus ….
      Nous cumulons 60 ans d’expérience d’une vie différente, nous vivons en permanence sur les frontières et donc personne ne va arriver à nous “conter fleurette” même si les tentatives sont nombreuses depuis 1 an et quelques mois. Alors 60 contre 1,4 nous aident à méditer sereinement.

      Et dans le très jeune cadre actuel, il nous faut nous renseigner à l’étranger, là où il y a de vrais spécialistes en néphrologie cellulaire qui prennent la peine de répondre à vitesse supersonique et surtout par écrit à nos questions.
      La gabegie à laquelle nous assistons quasi quotidiennement dans mon propre pays ne permet pas aux patient(e)s hyper-informé(e)s et qualifié(e)s d’avoir des échos locaux clairs, valables, inducteurs de décisions.

      A ce sujet, une petite piqûre de rappel (aïe) de la méthode usuelle des contradictions que vous avez si joliment relevées et rédigées: on dit une chose au patient oralement, néanmoins on note tout autre chose dans le dossier dudit patient … mais comme tout appartient aux patient(e)s (avantages de la Loi), nous nous en rendons très vite compte et forcément nous « changeons de crémière ».

      Je vous remercie également d’avoir signalé le TON complètement à côté de la plaque des réponses automatisées …. “vous ne faites pas partie …… il est inutile …. attendre votre tour …. Pas maintenant …. induisent en erreur” ….. Les rédacteurs(trices) ont tout faux, vraiment tout faux et c’est préoccupant. Aucun effort n’a été déployé pour choisir des mots afin de 1. Convaincre. 2. Faire patienter avec délicatesse 3. Casser l’impatience et l’énervement légitimes 4. Accélérer la procédure.

      Le bien-fondé de cette vaccination de masse est complètement masqué par les trop nombreuses indélicatesses sur les sites web (sans parler du site web récemment fermé manu militari), dans les questionnaires « .pdf » et bien sûr le ton des réponses téléphoniques (tests également effectués, comme vous-même, mais en d’autres langues nationales). A noter que le questionnaire .pdf zurichois est fabuleux: les patient(e)s sont devenus des client(e)s. Erreur de traduction et/ou d’interprétation ? Comme en Suisse, tout est basé sur le profit à tout prix, ce type de dérapage fait partie de la routine disons « clinique ».
      Alors le virus actuel et ses nombreuses compagnes auront le grand avantage d’induire une réforme vraiment drastique vers l’éradication définitive des très mauvaises et persistantes habitudes médicales envers les patient(e)s. Par exemple apprentissage de la vraie modestie, de la réserve, de la communication, sans oublier de simplement dire la vérité et, à tout jamais, cesser de systématiquement considérer les patient(e)s pour de sombres idiot(e)s).

      En ce moment, le plus important pour nous est de survivre dans toute cette masse de contradictions, alors avec humour c’est bien mieux.
      Portez-vous bien et au plaisir de vous lire.

  7. La Chine a contrôlé la pandémie grâce à une stratégie zéro-virus couplée par la suite à une vaccination ciblée (voyageurs, groupes à risque). Son PIB se porte bien et la population vit presque normalement depuis juin 2020. D’autres pays d’Asie ainsi que la Nouvelle-Zélande ont adopté une stratégie similaire avec succès.

    Les USA, le Royaume-Uni et Israel reprennent le contrôle sur le virus grâce à une stratégie de vaccination de masse. Après avoir vécu le pire, ces pays devraient retrouver une vie normal et une croissance de leur PIB dès le milieue de l’année.

    L’Europe s’enlise dans une stratégie “stop and go” (en attendant que la vaccination procure une immunité collective) depuis des mois résultant du compromis entre les conséquences du virus et la pression des milieux économiques soutenue par une population habituée à une liberté totale (les populistes et blogeurs complotistes s’en donnent à coeur joie ce qui n’a fait que prolonger le problème). La campagne de vaccination se déroule lentement car il faut se contenter des miettes en terme de doses (comme on dit toujours, c’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses vrais amis – espérons que l’on en tirera leçon en terme de stratégie géo-politique).

    La Suisse, malgré ce que le premier parti populiste clâme depuis des années, démontre qu’elle est bel et bien européenne aussi bien dans sa stratégie vaccinale que dans son approche du “stop and go”. Un nombre importants de citoyens se plaignent plus du manque d’accès au fitness que des 10’000 morts (jugés dérisoires par certains), des initiatives et des référendums sont lancés pour libérer le peuple, on parle de dictature et le président du premier parti pense qu’il faut tout rouvrir… (alors que les mesures sont peut-être les plus légères sur le continent).

    Bref, on n’est pas sortis de l’auberge et le dommage en terme de réputation pour notre pays pourrait surprendre si nous devions rester dans cette situation encore trop longtemps. Nous pourrions alors tomber de haut…

    1. Ce qui est tragique est le stop tardif. Stop tardif avant la deuxième vague.

      Les thèses des rassuristes estivaux, que l’on devrait pouvoir poursuivre pour homicide par négligence, n’y sont pas pour rien. Si l’on ne choisit pas l’objectif zéro, ce qui est difficile pour un canton comme Genève ou même pour la Suisse, lorque les voisins ne le font pas, il faut en tous les cas maintenir un taux de contamination assez bas pour que les chaînes de transmissions soient contrôlables et diminuer le nombre de morts.

      Crématorium débordé et tente funéraire érigée pour acceuillir les victimes. Pour moi, c’est une horreur et sans aucun doute une perte de réputation pour la Suisse (+10% de décès) et pour Genève (+20% de décès). Le stop tardif est attribuable aux rassuristes, mais aussi à des tristes personnes comme ce vice-président de l’USAM, s’exprimant à la RTS, pour qui ces décès n’étaient pas importants puisqu’il s’agissait de vieilles personnes condamnées à brève échéance. Ce qui est faux car l’espérance de vie à 83 ans n’est pas de 0 ans mais plutôt de 9 ans. Et, surtout, nos aînés ont le droit inconditionnel et inaliénable d’être traité avec dignité. Nous ne l’avons pas fait. Je ne blâme pas le personnel au front, notamment pas celui officiant en EMS. C’est un échec collectif. C’est notre échec à tous. C’est aussi le mien.

      Certains connaissent ma réserve face à des vaccins dont on ne connaît pas tout à moyen et long terme. Mais il est très raisonnable d’être vacciné lorque l’on est pensionnaire d’un EMS pour deux motifs. Parce que l’on est à risque si l’on est atteint mais aussi parce que l’on peut difficilement se prémunir de la transmission du virus. Il faut certes faire très attention que le consentement soit libre, mais oui c’est un choix très raisonnable.

    2. @Renaud & @CEDH

      Bravo, j’applaudis à ces deux commentaires. Nos autorités n’ont pas réussi à réitérer ce qu’elles avaient bien réussi lors de la première vague, bien qu’alors déjà lente au démarrage. Cela fait 5 mois qu’on en paye le prix à Genève.

      Pour la réputation, pas de soucis, nos voisins ne font pas mieux.

      1. @ Daniel Aebischer

        Nos voisins peut être, mais parmi nos concurrent de par le monde, il en est nombre qui font mieux. La situation se dégrade, notamment à Genève. Que fait-on ? Qu’a t’on prévu de faire ?

        1. @ CEDH

          Rien. Rien sauf attendre la vaccination, attendre que la voix populaire soit de nouveau favorable à un tour de vis, alors nos politiciens agiront. Je ne suis pas de nature à monter au créneaux et ce qu’il faudrait c’est une voix qui aie de l’audience et qui réussisse à se faire entendre, afin de contrer systématiquement les assertions lamentables faite par les politiciens, tant Monsieur Castex en france que Monsieur Berset en Suisse. Maintenant c’est un peu tard et malheureusement, c’est toujours eux qui ont le pouvoir et l’audience du discours officiel. Quand aux médias, je les trouve un peu décevant également.

          Je crois qu’il aurait fallu une étude sérieuse qui essaye de comprendre les avantages et inconvénients sociaux et économiques de restrictions forte et donc plus courte, opposés à ce que l’on vit actuellement. Mon intuition me dit que l’approche zéro-covid est la meilleure, mais mon avis importe peu. Nos autorités ne sont pas sensibles au bon résultats réalisés ailleurs (elles sont d’ailleurs assez arrogante, un peu d’humilité ferait du bien) et avancent toujours les arguments trop simples et fallacieux que ces pays sont des îles ou des dictatures. Quel manque d’ambition. Je dis pas que c’est facile, mais si on l’avait voulu, nous aurions réussi. Encore une fois, élément de preuve à la 1ere vague.

          J’ai essayé de trouver une telle études, mais sans résultat. J’aurai pu être plus pugnace. Cela dit, avez-vous connaissance d’une telle étude? Je crois que cela intéresserai pas mal de gens.

          1. merci, cet article dans le journal médical Lancet confirme ce qui avait été observé pour la grippe espagnole. L’objectif “zero-covid” avec le pannel mesures sanitaires dont la vaccination dans le monde entier pourrait bien être atteint (voir mon post sur le “fromage suisse”) !

  8. 95 cas grave jusqu’ici en Suisse,
    https://www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/news/coronavirus-covid-19/nebenwirkungen-covid-19-impfungen-ch-update.html
    je vous fais le schéma:
    Papa (75): tu dois te faire vacciner…..réponse…. mais non mais non, je ne suis pas exposé au virus à la maison et je ne veux m’exposer au vaccin………. mais si papa si tu veux venir avec nous au Portugal cet été tu dois être vacciner……….ok………Après le vaccin—> hospitalisation car effets secondaires graves avec séquelles. (fin)
    Comment un Etat conscient du risque élevé d’un vaccin, qui est tjs en cours d’évaluation, l’inflige à l’ensemble de sa population? Au Chili, qui vaccine autant qu’Israël, ils confinent à nouveau car la vaccination semble être à la base de la 3ème vague.

    1. Merci à Elie d’avoir apporté le lien web du rapport de Swissmedic. En voici le résumé:
      “Au 24 février 2021, Swissmedic avait évalué, en partenariat notamment avec le centre de référence au Tessin et d’autres centres régionaux de pharmacovigilance, 364 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse. Ces déclarations confirment le profil d’effets secondaires qui avait été observé lors des essais réalisés avant l’octroi des autorisations, et qui est décrit dans les textes d’information sur le médicament. Elles ne révèlent aucun nouveau problème de sécurité jusqu’à présent.”

    2. …”l’inflige” ? Le vaccin n’est pas obligatoire ! C’est un choix personnel, et visiblement un choix éclairé puisque l’information est disponible en ligne pour tous, comme vous le mentionnez vous même: 0 décès imputable aux vaccins et 96 cas considérés comme graves car ayant nécessité une intervention médicale sur 1.4 mio de doses injectées (statistiques en ligne)… vous pouvez donc faire le calcul par rapport aux risques d’un Covid sur les personnes âgées de plus de 80 ans… (les statistiques sont aussi disponibles), ensuite vous avez le choix…

      Les Suisses sont des enfants gâtés et ils trouvent encore le moyen de se plaindre…

      1. C’est une chance pour vous d’être insensible à la pression pour se faire vacciner. Ce n’est pas le ressenti de la majorité. Le vaccin n’a pas fait ses preuves attendues dans les pays qui vaccinent à tour de bras. La supercherie ne va plus durer très longtemps.

        1. @ Elie Hanna

          Il existe indubitablement des pressions sociales de par vos pairs, peut-être, et de par le certificat de tracage/contrainte indirecte vaccinale que beaucoup rêvent de mettre en place. Certains préconisent de recourir à l’OFAC, coopérative de pharmaciens pour assurer le fichage rêvé.

          Le système OFAC permet-il de respecter les exigences de décentralisation voire de localisation posées par l’article 6a de la loi COVID ?

          Cette coopérative est-elle digne de confiance ? Rare sont, parmi les pharmaciens qui font parvenir à une caisse maladie des factures pour remboursement et passent par l’intermédiaire de cette coopérative, ceux qui en informent au préalable leurs clients. Ce qui constitue une violation crasse de la loi fédérale sur la protection des données de la part de ce professionnel qui traite de données sensibles pénalement protégées (321 CP). Le système OFAC n’est pas respecteux de la législation sur la protection des données au vu des pratiques de la quasi-totalité des pharmaciens. Il me semble dès lors difficile de considérer le système Pharmaciens-OFAC comme étant digne de confiance.

          Et si la confédération venait à reposer sur un système qui ne respecte par l’article 6a loi covid-19 et LPD, tout un chacun serait à même de se plaindre de l’inexistence d’uns système conforme aux exigences légales, puisque la confédération doit l’implémenter. Au vu de l’incurie confédérale, je doute que cela soit fait d’ici la fin juin 2021 et invite tout en chacun à en vérifier scrupuleusement la fiabilité.

          Quant à l’inefficacité des vaccins elle n’est pas celle que vous dites.

      2. @ Robert L.

        Il n’existe pas d’information en ligne relative à l’innocuité à moyen et long termes pour la simple et bonne raison qu’il n’existe pas d’informations relatives à l’innocuité. En ce domaine tout n’est que supputation. Quant à dire qu’en l’absence d’information le choix peut être éclairé, cela me me semble être audacieux.

  9. “…jusqu’à présent.” C’était, il y a plus d’un mois, le 24 février. Soit à peine après deux mois de vaccination en Suisse. Comme court-termisme, on ne fait pas mieux. D’ailleurs 2 mois est la durée médiane d’étude quant à la sécurité vaccinale dans le cadre du rapport préliminaire sur l’étude de phase III, rapport préliminaire qui a fondé la décision de Swissmedic. Ce communiqué de Swissmedic ne nous informe de rien que l’on connaissait deux mois plus tôt par ledit rapport préliminaire relatif à l’étude phase III.

    1. Le rapport de Swissmedic sur la sécurité des vaccins en Suisse de fin mars confirme celui de fin février:
      En date du 23 mars 2021, Swissmedic avait évalué, en partenariat avec les centres régionaux de pharmacovigilance (dont le centre de référence tessinois de l’EOC) 862 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse. Ces déclarations confirment le profil d’effets secondaires qui avait été observé lors des essais réalisés avant l’octroi des autorisations, et qui est décrit dans les textes d’information sur le médicament. Elles ne révèlent aucun nouveau problème de sécurité jusqu’à présent et ne modifient en rien le ratio bénéfice-risque positif des vaccins utilisés.

      1. Un mois de plus c’est bien. Mais c’est toujours court termiste. Pourquoi dès lors le mettre en gras ? Est-ce du markering ?:)

  10. Pour les personnes désirant plus d’information sur l’efficacité sur le terrain des vaccins mRNA de Moderna et de Pfizer, la très renommée revue NEJM a publié le 23 mars 2021 un article sur les cas d’infections post vaccination sur le personnel de santé de l’Université de Californie, San Diego (UCSD) et de l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA). L’intérêt de cet article est le très grand nombre de tests PCR sur les personnes sans symptômes (14’604 personnes testées sur 36’659 personnes avec au moins une injection).
    Avec des personnes dans le secteur santé soit jeunes et exposées à l’épidémie entre décembre et février, 379 (1.03%) ont été testées “PCR positives” à 1 jour ou plus après la première injection et seulement 37 (0.13%) ont été testées “PCR positives” sur 28’184 personnes après 1 jour ou plus après la 2e injection. Mieux seulement 7 (0.02%) ont été positifs plus de 15 jours après la 2e injection.
    Cette étude en conditions réelles confirme l’efficacité remarquable des vaccins mRNA en dehors des essais cliniques. Comme les auteurs le concluent, ces résultats montrent l’importance de maintenir les autres mesures sanitaires jusqu’à l’optention d’une immunité de groupe.

  11. @ Luc Otten
    Ce type d’étude sera crédible, quand elle publiera tout: notamment les effets secondaires.
    A ce jour, plus de 400’000 effets secondaires recensés dans le monde. Donc, pour évaluer l’efficacité d’un médicament qui s’adresse à des gens en majorité en bonne santé, il est essentiel de publier les risques. Afin que chacun choisisse de se vacciner ou pas – en connaissance de cause.
    Sinon, on reste à la surface. Un test PCR négatif ne signifie pas que la personne est en bonne santé après le vaccin.

    1. @Samy
      Cette étude interventionnelle en Californie a comme intérêt de montrer que les vaccins Pfizer et Moderna réduisent très fortement le nombre de personnes PCR positives. C’est un argument solide montrant que la vaccination réduit aussi la transmission, ce qui était questionné plus haut par des commentaires.
      Quant à la question de la sécurité des vaccins, le sujet a été largement évoqué dans les commentaires plus haut avec les études de Phase 3 qui sont probantes et publiées et la pharmacovigilance régulièrement mise à jour.
      Pour finir, les multiples commentaires ont largement traité de la question de la vaccination anti-corona, ce qui n’est pas le sujet principal de ce post qui traite des moyens et des objectifs de la campagne de vaccination en Suisse.

      1. @ M. Otten

        Je ne peux qu’abonder en votre sens en ce que l’étude par vous citée, quoique manquant d’ampleur, est un bon indicateur du fait que la vaccination diminue fortement le portage du virus et donc sa transmissibilité par la personne vaccinée.

        Par contre, il n’existe pas d’étude de phase III publiée concernant l’un ou l’autre des vaccins à ARNm; seuls des résultats préliminaires ont été hâtivement publiés. Les études de phase III sont toujours en cours.

        S’agissant du vaccin Pfizer-Biontech, la durée médiane de l’observation quant à la sécurité est dans cette publication préliminaire de deux mois (sic).

        Quant à la pharmacovigilance sur 3 ou 4 mois, elle n’instruit pas de ce qui survient 6 ou 8 mois après la vaccination. Cela est d’autant plus vrai qu’il est plus difficile de détecter des maladies chroniques ne conduisant pas rapidement à la mort que de détecter des décès survenant quelques jours après la vaccination.

        1. Moderna a, après six mois, mis fin à l’étude de l’efficacité de son vaccin dès lors que 98 % du groupe placebo a été vacciné après que six mois se soient écoulés. Le nombre de contamination est de 900 (efficacité proclamée de 90 %) et de cas grave de 100 (efficacité proclamée 95 %). L’intervalle de confiance va être large pour les cas graves et Moderna ne bénéficie pas d’une étude semblable à l’étude israelienne.

          De plus, Moderna code toute la protéine S, pas le seul site de liaison. Or, c’est sur le site de liaison que le nombre de mutation est restreint, laissant entrevoir une possibilité de vaccin durable. Pour le reste de la protéine, les mutations sont selon deux études, l’une US et l’autre italienne, incessantes, donc de nature à rendre ceux des anticorps induits qui ne visent pas le site de liaison ineffectifs.

          Faut-il éviter de prendre le risque de produire des anticorps inutiles, avec l’immunité cellulaire y relative et finalement un risque auto-immun plus élevé, et donc préférer Pfizer qui ne code que pour le site de liaison ? Ou alors préférer Moderna en se disant que pour le moment ces anticorps supplémentaires (et l’immunité cellulaire correspondante) pourraient encore être utile.

          Qu’en est-il des mutations hors site de liaison des variants dits sud-africains ou brésilien ? Ont-elles rendu inefficace ceux des anticorps produits spécifiquement par la vaccination par Moderna et qui ne visent pas le site de liaison ?

          1. merci à CEDH pour votre commentaire approfondi. Il faut ajouter qu’en plus de la substance active pour coder l’antigène viral, les vaccins mRNA peuvent avoir des formulations et adjuvants différents. Dans le cas du vaccin Pfizer/BioNTech, il semble induire plus de réponse immunitaire cellulaire que celui de Moderna. Il faut en conclure que
            – les études de suivi sont clés pour juger de l’efficacité vers les nouveaux variants comme de la sécurité
            – l’objectif de réduire le nombre de virus SARS-CoV2 en circulation est absolument clé pour éviter l’arrivée de nouveaux variants comme au Brésil ou possiblement en Inde.

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