Eloge de la démocratie face à la crise

 

 

La comparaison est sans appel. Dans une dictature, le citoyen, si l’on ose encore utiliser ce beau terme, est privé de toute liberté : en temps d’épidémie, il peut être obligé de porter un masque, confiné strictement à domicile, interdit de voyager, privé de toute vie sociale, vacciné contre son gré. Les frontières sont fermées et les étrangers malvenus. Si un agitateur ose répandre des informations, mêmes authentiques, ou critiquer les vaccins, il se retrouve vite fait à l’ombre pour être rééduqué.

Dans une démocratie, c’est l’inverse, le citoyen véritable peut ne pas porter de masque, se promène librement, quitter le pays s’il en a envie. Non seulement il peut refuser la vaccination mais il a aussi la possibilité de critiquer le vaccin et de lui attribuer des effets secondaires, vrais ou faux. Les étrangers sont d’autant mieux accueillis   qu’un pays comme la Suisse ne pourrait se passer de la main d’œuvre frontalière. Certes, même dans une démocratie, quelques mesures mentionnées plus haut ont été imposées, mais le plus tard, le moins longtemps et le plus légèrement possible. A titre de symbole impérissable, les remontées mécaniques des stations de ski ont été ouvertes tandis que les restaurants étaient fermés, tant il est vrai que l’homme ne vit pas que de pain.

La Chine a profité grossièrement de son système pour éteindre froidement sur son territoire cette épidémie, qu’elle a elle-même créée, au lieu d’en supporter les conséquences ultimes. On montre des foules sans masques agglutinées à Wuhan, ce qui est le comble de la provocation et de l’indifférence à la souffrance des autres nations. Car cela pose une interrogation existentielle : vaut-il mieux vivre opprimé que de mourir libre ?

Notre réponse fut sans ambiguïté. Elle s’inscrit dans la tradition de tous les combattants qui sur les champs de bataille firent le sacrifice de leurs vies pour défendre la liberté de leurs concitoyens. Dans cette guerre contre un virus, nous préférons mourir debout plutôt que de vivre couchés. Nous ne nous gênons même pas pour nous plaindre à la fois que le vaccin ne soit pas disponible et pour refuser d’être vacciné. Il n’y a pas de liberté de s’exprimer sans celle de se contredire.

Dès lors, hors épidémie, la Chine peut massivement reprendre son activité économique et inonder les marchés européens de marchandises que ces pays confinés ne produisent plus. Les lignes aériennes intérieures chinoises circulent insolemment comme à l’habitude, sans égard pour la pollution. Cette puissance économique fondée sur l’oppression du peuple se traduit par un expansionnisme sans fard. Les Ouighours sont exterminés à petit feu et Hong Kong rentre dans le giron impérial en attendant Taïwan. La pandémie a doublement servi ce pays en le renforçant et en affaiblissant ses concurrents. Il est en passe de devenir la première puissance mondiale. Si Xi-Jin-Ping a la stature d’un empereur, son impassibilité, sa maîtrise des événements, sa lucidité, il n’a en face de lui qu’un Donald Trump comme figure de bouffon. Quelle injustice de l’histoire, dont on peut espérer qu’elle sera enfin abolie.

En passant, on se doit aussi de citer l’arrogance d’Israël qui vaccinera tous ses habitants d’ici mars en humiliant volontairement de la sorte les pays européens. Ce pays peut procéder ainsi parce qu’il a acheté les doses suffisantes en surenchérissant sur le prix que nous avons payé. Nous nous félicitons au contraire que notre gouvernement ait été ainsi économe de l’argent des contribuables suisses. En principe la vie n’a pas de prix, mais en pratique elle a tout de même un coût qu’il ne faut pas dépasser sans limite. La force d’une démocratie est de l’estimer froidement.

Il faut insister sur le fait que la soi-disant réussite de la Chine est due à son centralisme exagéré. Les ordres de Pékin ne se discutent pas au niveau local, car ils sont durement sanctionnés en cas de négligence ou de mauvaise volonté. La Suisse peut s’enorgueillir au contraire de respecter scrupuleusement le fédéralisme et de laisser les cantons agir à leur guise. Le principe fondamental de subsidiarité passe bien avant quelque basse préoccupation d’efficience sanitaire.

Malgré ce farouche respect des libertés, la Suisse s’en tire plutôt bien, voire même très bien si l’on compare ses 8014 morts aux 19750 morts belges. Tout en respectant l’Etat de droit, il y a donc moyen de supporter la comparaison avec les autres. Ainsi la Suède, qui n’a pris aucune mesure coercitive, a un taux de mortalité de 887 morts par million d’habitants inférieur aux 923 de la Suisse. Si nous n’avions exercé aucune contrainte, peut-être serions-nous même encore en meilleure situation qu’actuellement. Tel est le profond mystère de la liberté démocratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

39 réponses à “Eloge de la démocratie face à la crise

  1. Toute critique de la Chine n’est pas la bienvenue d’un belgo-franco-suisse, l’opposant aux USA.
    Quelle farce et l’Europe?
    Il faut arrêter de prendre les vessies pour des lanternes, même émérites.

    P.S. D’ailleurs, avez-vous vraiment la preuve que ce virus vient de Chine et non d’Israël ou de son pote blond? Êtes-vous vacciné? Avez-vous élu votre Général Covid 1er (le vôtre, car les suisses n’en veulent pas)?

    1. “|En continu] L’équipe d’enquêteurs de l’OMS est toujours bloquée à la frontière chinoise” (Le Temps d’aujourd’hui)

      On connaît votre “profond respect” pour monsieur Neirynck. Pourtant, avant de réitérer vos piques à son endroit, n’y gagneriez-vous pas à commencer par lire les titres du jour avant de dire n’importe quoi?

      1. Pourtant, on a abondamment clamé que l’OMS était à la solde de la Chine, alors n’y voyez-vous pas une contradiction?
        Sans doute un peu comme les soubresauts de Trump…!
        Vive les USA 🙂

        1. Non, aucune contradiction, au contraire. Lisez (ou relisez) Chomsky: “Communism is capitalism.” Pour avoir été “ré-éduqué” par un Pepone de chez nous, j’ai découvert qu’il avait autrefois porté soutane. Comme Don Camillo.

          Communisme et capitalisme ne sont-ils pas les deux versions d’une même farce?

          1. Voyez que nous pouvons être d’accord (comme disait Yves) 🙂
            D’autant que l’ami Bill Gates est le seul gafamesque à ne s’être pas fait foutre à la porte par les chinois, il est bien trop intelligent et ptêt que la disparition de Jack Ma n’y est pas étrangère ????

        2. Ca fait 1 an que cette dictature communiste génocidaire empêche l’OMS d’enquêter sur l’origine du virus. Donc oui, l’OMS est à la solde de la Chine puisqu’il ne peut opérer de manière libre, transparente et indépendante.

          Vous voyez où une contradiction ?

          1. La contradiction réside, et au cas ou l’OMS serait vraiment à la solde de la Chine (ce que je n’exclus pas), quelles résistances ont-ils à mettre en oeuvre, puisqu’ils y feraient la pluie et le beau temps?

            Une autre théorie, serait qu’ils attendent que Trump, dont vient cette accusation, prenne la porte de Ma-a-Lago?

          2. Et que pensez-vous de la démocratie américaine, celle qui donne des leçons au monde, comme la Suisse, d’ailleurs?

            Pensez-vous qu’elles vont survivre?

          3. @ Olivier Wilhelm
            Attention à ce que vous écrivez. Vous n’avez pas la possibilité de faire appel à votre avocate préférée, qui a été suspendue du barreau.

          4. De la même manière que si l’on compare la démocratie américaine au régime de l’Allemagne nazie, il est difficile de dire du mal sur la démocratie américaine.

            Il n’y a apparemment que vous pour pouvoir le faire.

          5. Mais pour répondre à votre question. Oui, les démocraties américaines et suisse vont survivre.

            Les médias et les réseaux sociaux accentuent fortement l’ampleur des mouvements anti-systèmes dans les deux camps des extrémistes.

          6. Ne vois pas en quoi, m’attribuer comparer la Chine à l’Allemagne nazie, mais bon!

            Il est curieux que vous portiez le poids (on pourrait dire du Capitole, qui n’est pas une vue de l’esprit) sur les médias et les réseaux sociaux?

            Ne sont-ils pas que le reflet de notre société?

          7. Je ne vous attribue pas la comparaison entre la Chine communiste actuelle et l’Allemagne Nazie de l’époque sombre, c’est moi qui la fait, pour vous faire comprendre qu’il n’est à mon sens pas possible dans un même débat de comparer les défauts de la démocratie américaine face à une dictature chinoise génocidaire qui est en train de faire pire que les SS, et ce, dans l’indifférence générale mondiale (comme dans les années 30).

            Je m’étonne qu’à chaque fois que l’on émet des critiques sur le gouvernement chinois, vous ignorez ce thème en évoquant les déboires des USA.

            S’il était encore vrai il y a 10 ans que les médias et les réseaux sociaux étaient le reflet de notre société, ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui. Le développement de l’intelligence artificielle via des algorithmes dont les développeurs ont admis avoir perdu le contrôle est capable de manipuler l’opinion d’un individu en exploitant sa vulnérabilité jusque dans son inconscient, ce qui est inédit.

            En outre, la décision des réseaux sociaux les plus populaires de fermer les comptes de Trump est un acte purement politique qui va dans le sens de la “cancel culture”. Le fait d’écarter du débat publique toute une tranche de gens aux pensées extrémistes ne fait que de les marginaliser davantage, et donc de les conforter dans leurs croyances complotistes, et donc de les radicaliser encore plus.

          8. D’accord avec vous sur vos deux derniers paragraphes.

            En revanche, suis beaucoup plus nuancé sur la Chine. Pire que l’Allemagne, humiliée par des traités ignobles, elle a subie une colonisation forcée.

            Comme l’Inde, on pourrait même dire l’Europe, elle fait preuve de sectarisme religieux, je vous l’accorde (Tibet, Ouïghours).
            Il n’empêche qu’elle a réalisé en trente ans, ce que l’Europe a fait en deux siècles!

            Donc, elle a été a bonne école 🙂

  2. Voyons:
    Aujourd’hui “la Suisse s’en tire plutôt bien, voire même très bien”,soit
    Aujourd’hui la comparaisson se fait avec la Belgique et pas avec Taiwan,Corée,etc
    Alors,vous avez un critère tenable dans la durée?

    1. Je suppose que le critère était celui de pays partageant une proximité géographique, la même échelle des valeurs et le même respects de la démocratie et de la liberté. Donc oui, la Belgique plutôt que Taiwan, Corée et plusieurs autres…

  3. Non, la démocratie ne justifie pas l’incompétence. En aucun cas ! Ou alors, nous devons élever une statue à Trump.

    Réserver puis se procurer des vaccins, c’est bien. Par contre opter pour celui qui est le plus difficile à transporter est une erreur inexcusable puisque, paraît-il, nos élus bénéficient des conseils de “spécialistes”, souvent autoproclamés et choisis parmi leurs copains, il est vrai. Alors que le vaccin de Moderna peut être transporté dans un simple camion équipé d’un congélateur classique, celui de Pfyzer nécessite une manutention dans la carboglace, à -79°C. Du CO2, qui plus est.

    Et je préfère ne rien dire de la Belgique qui a laissé à du personnel soignant la liberté de visiter des patients dans des EMS sans aucune protection jusqu’au début du premier confinement. Comment d’ailleurs ces soignants et autres physiothérapeutes auraient-ils pu se protéger puisqu’un des nombreux ministres de la santé avait pris la liberté de détruire tout le stock de masques sous prétexte de péremption.

    1. Il me semble que, précisément pour ces raisons, la Suisse à réservé largement plus de doses du moderna que du Pfizer. C’est le calendrier lié au dossier de certification (co-maitrisé par les producteurs) qui fait que pour le moment, seul le “très compliqué” est disponible… Mais cela devrait évoluer très prochainement.

  4. La Chine provoque et se fiche du monde démocratique depuis longtemps.
    Nos aïeux qui ont combattu le régime totalitaire Allemand ont fait le sacrifice de leur vie pour défendre notre liberté car ils avaient un idéal de liberté sans faille.
    En Suisse nous n’avons plus cet idéal comme on peut le voir avec ce que nos politiciens (Mme Keller Sutter) veulent nous imposer par exemple avec la loi sur l’identité numérique censé être contrôlée par l’état et totalement sécurisé.
    Je cite : « La loi fédérale sur les services d’identification électronique (LSIE a pour objet l’établissement de moyens d’identification électronique («e-ID») grâce auxquels tout un chacun pourra s’identifier dans le monde virtuel selon des données confirmées par l’État. »
    En Chine c’est VRAI, car les entreprises qui traitent ces données sont Chinoises ! C’est un état totalitaire, une dictature moderne où le citoyen n’a plus de libertés.
    En Suisse c’est TOTALEMENT FAUX que ces données seront sécurisées et sur lequel l’état aura la total maitrise car les entreprises qui vont gérer et contrôler ces données seront contrôlée par d’autres ETATS !
    Nous nous assiérons sur nos libertés fondamentales ! sur celle de notre nation et sur la mémoire de nos anciens !
    Nous pouvons aussi le voir avec l’affaire Crypto, qui était dirigé par les USA et l’Allemagne depuis 1970 et qui espionnait sous couvert de la Suisse neutre une bonne trentaine de pays !
    Entreprise Crypto sur lequel l’ensemble (!) de tous nos politiciens depuis 4 décennies n’en ont jamais entendu parler, ni même soupçonner que la NSA et le BND allemand avait contrôlé totalement cette entreprise depuis 40 ans !
    Notre état neutre, fédéral et démocratique, irréprochable, vendait ses libertés depuis longtemps aux USA et à l’Allemagne.
    Notre fédéralisme fait en sorte que nous n’avons plus de réels décideurs, et surtout plus de responsables à qui demander des comptes. Notre fédéralisme dilue toutes les responsabilités dans un nuages impalpable et impénétrable !
    L’exemple de ceci fut les mots qu’a eu il y a quelques jours Mme Ruiz qui demandait à l’armée de l’aider. Réponse abrupte de notre conseillère fédérale Mme Ahmerd : « NEIN ! »
    L’armée doit se reposer pour une troisième vague!
    Donc notre fédéralisme et la solidarité de nos institutions en prend un sacré coup.
    Par contre nos fonctionnaires bien assis au chaud des Offices Fédéraux donnent aux cantons toutes les responsabilités pour vacciner, soutenir le citoyen, faire face à la pauvreté qui va guetter un bon million de Suisse cette année!
    Nous perdons rapidement toutes nos libertés car nos politiciens sont soumis à d’autres nations comme les USA ou la Chine. Nous avons pu le voir avec l’affaire UBS, ainsi qu’avec notre secret bancaire que nous n’avons su défendre car nous n’avions que de piètres négociateurs. Nous pouvons le voir avec les cachotteries de Swisscom qui a dit ne pas utiliser du matériel Huawei ce qui est faux aussi depuis de nombreuses années !
    Nous devrons nous réveiller car on nous ment continuellement sur beaucoup de sujets, comme ceux de nos libertés fondamentales !

  5. Bonjour Professeur et bonne année,

    Vous écrivez : “Nous nous félicitons au contraire que notre gouvernement ait été ainsi économe de l’argent des contribuables suisses. En principe la vie n’a pas de prix, mais en pratique elle a tout de même un coût qu’il ne faut pas dépasser sans limite. La force d’une démocratie est de l’estimer froidement.”

    Des économies faites sur le vaccin génère des coûts, coûts pour ceux qui au sein de notre société s’appauvrissent; coûts pour l’Etat qui en venant au secours des appauvris, s’appauvrit lui-même; coûts pour le système de santé; coût pour les contribuables et la cohésion sociale nécessaire au maintient d’une démocratie. Avez-vous seulement comparé le coût d’un jour d’hôpital avec 8 francs de plus pas dose de vaccin ? En admettant que ce vaccin n’ait pas d’effets délétères à moyen et long termes, comme vous l’avez fait, il s’agira alors et rétrospectivement d’une erreur de gestion de plus.

    La population à risque qui veut se faire vacinner et ne le peut pas ne peut que se retourner contre, ce qui à ses yeux, sera alors, une fois de plus, une bande d’incapables. On dit qu’Israel a payé 40 % de plus que l’UE pour Pfizer. Cela doit représenter moins de 8 francs par vaccin, soit 100 millions de francs pour tous le suisses.

    Si on admet que ce vaccin n’a pas de conséquences délétères à moyen et long termes, comme vous le faites, il s’agit alors d’économie de bouts de chandelles au vu des dizaines de milliards dépensés par la Confédération.

    Non, Professeur, cette économie ne se justifiait pas, ni financièrement, ni économiquement, ni humainement et les familles de victime de décès dans les semaines à venir auront de quoi crier au meurtre.

    Evidemment ce qui précède se fonde sur la base de l’innocuité du vaccin proclamée par les autorités politiques fédérales et cantonales.

    Cela me rappelle que dans le cadre des premières ordonnances covid on avait donner le droit à l’Etat fédéral de court-circuiter ses procédures administratives et bancaires usuelles et de payer cash. Malheureusement un peu tard.

  6. “Dans cette guerre contre un virus, nous préférons mourir debout plutôt que de vivre couchés.” !?
    Il faut relativiser cette affirmation d’abord parce que nous ne laissons pas mourrir les malades et le taux de décès n’est pas catastrophique ( environ 1 pour mille habitants ) …
    La liberté d’expression ne mène pas forcément à des contradictions, mais un dialogue constructif et honnête permet de les éliminer . Certes, on n’arrive pas à un degré de perfection de la science qui , malgré tous les moyens disponibles, ne connaitra jamais un modèle parfait expliquant la nature dans ses moindres détails .
    En Suisse, les citoyens ont accepté dans les urnes la loi sur les épidémies qui donne le pouvoir au CF de prendre des décisions limitant nos degrés de libertés . Cela reste valable seulement dans le cadre stricte de la situation sanitaire , de même qu’en temps de guerre , nous nommons un général de l’armée . Nous restons parfaitement dans un état de droit librement consenti au contraire d’une dictature où le chef suprême peut décider sans aucun recours légal .
    Aux USA, le président ne peut pas décider le résultat d’une élection, Trump a déjà essuyé au moins une dizaine de revers juridiques concernant ses demandes fantaisistes … Il pensait pouvoir rivaliser avec ses homologues Russe, Chinois, Turque et même Nord-Coréen , mais sa paranoïa s’arrête où commence la légitimité démocratiquement acquise !
    La démocratie empêche la dérive des pouvoirs personnels qui débouchent la plupart du temps sur des guerres incontrôlables ! Même en Chine , le pouvoir est controlé par un comité restreint évitant les débordements flagrants et historiquement, quand le peuple s’est soulevé, aucun gouvernement n’y a résisté !
    Si la Chine connait depuis une trentaine d’années une progression fulgurante de son économie, cela est du à son ouverture depuis Deng Xiaoping qui a permis aux capitalistes de profiter d’une main d’oeuvre bon marché tout en laissant filer des pans entiers de savoir faire …
    Les Américains ont également profité de la fuite des cerveaux européens au XX ème siècle qui lui ont apporté le savoir pour développer non seulement la bombe atomique, mais la conquête spatiale , etc …
    C’est l’Europe qui a perdu le plus à cause de ses luttes nationalistes stériles jusqu’au Brexit … et non à cause du principe démocratique , ce libéralisme ayant justement contribué au savoir dont nous bénéficions aujourd’hui , en particulier pour lutter contre les maladies …mais qui débouche aussi sur une fuite en avant menaçant la planète avec la pollution …et là encore les réactions démocratiques permettent d’en limiter les effets indésirables …
    Bref, la démocratie reste le moins mauvais des systèmes politiques depuis l’aube des civilisations …

    1. Je dois à la vérité de corriger et d’avpouer que j’ironise. Non je ne préfère pas mourir. Le blog est une parodie du discours en langue de bois des autorités suisses. On aurait pu faire nettement mieux, mais on se persuade que l’on est une fois de plus les meilleurs. Si l’on écrit dans ce sens, le texte est pris au premier degré. C’est ce que je souhaitais vérifier. C’est fait.

      1. Merci pour la pièce, un excellent exemple de la Loi de Poe.

        On pourrait croire qu’elle a été écrite par certains membres de notre parlement.
        Responsabilité individuelle, échec collectif.

        Quand je lis :
        CVP-Nationalrat Alois Gmür : «Die hohen Todeszahlen sind der Preis, den wir dafür zahlen, dass wir die Wirtschaft einigermassen am Laufen erhalten.» Es wäre schön gewesen, wenn die betagten Menschen, für die das Virus vor allem tödlich verlaufe, noch ein paar Jahre mehr hätten leben können. «Doch ist man über 80-jährig, muss man jeden Tag damit rechnen, dass das Leben einmal fertig ist.»

        Je me dit que perdre le Chrétien dans le rebranding du PDC c’est pas si faux au final.

        1. Effectivement. Voilà une bonne raison pour ne pas soutenir ce parti ou ses alliés. A moins que l’on nous démontre que cet individu est en voie d’être viré de son parti, dont un nom plus exact pourrait être : “Parti de la Mort”.

    2. “En Suisse, les citoyens ont accepté dans les urnes la loi sur les épidémies qui donne le pouvoir au CF de prendre des décisions limitant nos degrés de libertés .(…).. Nous restons parfaitement dans un état de droit librement consenti au contraire d’une dictature où le chef suprême peut décider sans aucun recours légal .”

      Il n’existe aucune forme de recours légal contre les ordonnances du Conseil fédéral prises en exécution de la loi sur les épidémies. Certes, les sanctions prisent à l’encontre des récalcitrants sont susceptibles de recours. Cependant, la Conv.EDH est violée si l’Etat ne garanti pas un recours effectif (13 Conv.EDH) à celui qui soutient de manière vraisemblable une violation d’un droit substanciel garanti par la Convention. Un tel droit de recours n’est pas effectif si la loi (ou l’ordonnance) est assortie de la menace de sanctions pénales.

      Pas de recours effectif, pas d’Etat de droit.

  7. La Suisse de nos politiciens doit changer, mais nous devons rester fiers de notre nation même si elle est gangrénée par des lobbys sans scrupules et par certains fonctionnaires trop à l’aise dans le confort de leur bureau!
    – Les masque auraient du être en stock suffisant, mais nous en n’avions pas !
    – Les test auraient du être organisé, mais nous avons totalement raté sa mise en oeuvre !
    – La surveillance des voyageurs en provenance de pays à risque auraient du être imposée et nous ne l’avons pas mis en place sérieusement!
    – La coopération entre cantons aurait du pallier le manque de leadership de notre Conseil Fédéral, mais là encore nous avons été un des plus mauvais exemple de gouvernance national !
    – Les vaccins auraient du être organisé en conséquence, et on est encore en retard !
    J’en passe et des meilleurs que l’histoire nous contera prochainement et mettant ce triste bilan chiffré en nombre de mort à la face des responsables !

  8. Merci à M. Neyrinck pour son article très intéressant. Il met en lumière un curieux raisonnement de nos autorités: la fermeture des restaurants et divers autres lieux ne fait pas baisser la contamination ? Prolongeons et durcissons ces mesures ! Pour ma part je m’inspirerai de la Suède: si les fermetures (qui en outre mettent des secteurs économiques entiers sur le flanc) ne donnent pas de résultats significatifs, supprimons ou au moins réduisons-les. C’est un peu l’histoire de celui qui cherche ses clefs sous un réverbère parce qu’il y a de la lumière, alors qu’il sait qu’elles sont dans l’ombre.

    1. Tant Mr le Professeur Neirynck que vous, vous vous trompez en comparant la Suisse et la Suède : il aurait fallu comparer la Suède et la Norvège ou la Finlande car ce sont des pays similaires, notamment au niveau de la densité de la population, des déplacements annuels ou de leurs cultures. En faisant cela, la Suède présente un bilan économique similaire aux deux autres mais avec 10 fois plus de morts. Est-ce cela la réussite ?

      Comparer la Suède avec la Suisse est inconsistant dans la mesure où la population suisse se déplace énormément (que ce soit à l’étranger ou pour penduler) et surtout la densité de population est beaucoup plus élevée en Suisse que dans les grands pays nordiques, ce qui favorise de facto la transmission du virus.

      1. Il n’y a pas l’ombre d’un doute que plusieurs facteurs interviennent dans les politiques et leurs réussites. Le but du blog n’est pas de comparer les pays scandinaves entre eux car le résultat est bien connu, mais de montrer qu’un pays qui n’a pas de mesures de contrainte réussit aussi bien que la Suisse où les mesures ont été appliquées de façon confuse, établies trop tard et levées trop tôt.

  9. La conclusion est que les efforts consentis pour contrôler la pandémie sur un territoire ne servent à rien si ensuite on n’en contrôle pas les frontières. La Suisse et la Belgique ont en commun d’avoir des frontières ouvertes. Par contre, on ne peut rentrer en Allemagne sans un test PCR. Bien sûr, les dictatures contrôlent parfaitement les frontières, mais ils parviennent aussi à contrôler l’information jusqu’à ce que le couvercle saute. Pendant combien de mois l’épidémie a-t-elle couvé dans le secret avant que le monde entier ne finisse infecté?

  10. Depuis que le Conseil fédéral a décrété l’état d’urgence et a suspendu toutes les libertés individuelles, ce qui était parfaitement inutile puisque l’on aurait pu soigner facilement l’épidémie grâce à un médicament existant et connu, et depuis que l’état a interdit aux gens de se soigner au moyen de ce médicament dont l’efficacité a été depuis définitivement prouvée, eh bien, la Suisse ne mérite plus d’être qualifiée de démocratie.

    Le monde a basculé. Nous ne sommes plus en démocratie. Je n’affirme pas que nous sommes en dictature. Il est difficile de définir cette tyrannie insidieuse, en partie criminelle, en partie au service d’intérêts mercantiles (big Pharma), en partie servile devant le projet mondialiste de controle total des populations, dans laquelle nous vivons. On n’a pas encore inventé le mot. Mais en tous cas ce n’est plus une démocratie. Absolument plus.

    Il est désormais impossible d’affirmer de bonne foi que nous serions encore en démocratie.

      1. Justement, je cherche le mot. On n’a pas encore trouvé le bon mot pour décrire cet état politique comateux dans lequel le gang Berset – Sommaruga OFSP nous ont plongés, aux ordres des puissances mondialistes, de la pharma, des Dr Folamour du contrôle cybernétique des masses, comme si on était tous du bétail.

        C’est nouveau, ça vient de sortir, ça n’a encore jamais été vu dans l’histoire. C’est une réduction de l’humain au statut de bétail. C’est hypocrite, c’est menteur, c’est gluant. visqueux… J’aurais envie de dire: stabulation libre, mais ce n’est pas libre: stabulation tout court.

        Quand j’aurai trouvé le mot approprié pour définir cette coquecigrue, cet hippocampéléphantocamélos, je vous dirai.

        1. Je l’ai inventé. Acratie. L’absence de pouvoir politique laisse le libre champ aux autres pouvoirs.

          1. La paternité du néologisme Acracia est parfois attribuée à Rafael Farga i Pellicer
            (1844-1890), militant syndicaliste catalan (Vladimiro Muñoz, El origen de la palabra Acracia, Espoir, Toulouse, 26 juillet 1970, in Reconstruir, Revista libertaria, no 76, 1972, page 43).

            En 1886-1888, Pellicer utilise l’expression dans des articles publiés dans Acracia, journal qu’il a fondé à Barcelone avec Anselmo Lorenzo (Rafael Farga i Pellicer, Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62).

            Entre janvier et juillet 1887, il y publie une série de textes titrés “Acratismo societario” (Gonzalo Zaragoza, Anarquismo argentino, 1876-1902, Ediciones de la Torre, 1996, page 294).

            Il semble que le terme “Acratie” (du grec ἀ-κρατία, « absence de » et « pouvoir ») ait déjà une longue paternité.

          2. Effectivement, malgré les informations d’A. L. que vous acceptez avec sportivité, je vous considère encore comme l’inventeur du mot acratie, du moins en Suisse. Je trouve d’ailleurs l’expression excellente. Mais l’acratie c’était avant. Depuis le CF s’est arrogé les pleins pouvoirs et on a suspendu les libertés individuelles. On ne peut plus parler d’acratie, pas plus que de démocrtatie.

          3. Le CF n’a pas aboli “les” libertés mais des libertés. Ce n’est pas la même chose. La presse est libre de publier ce qu’elle veut, le parlement et les législatifs cantonaux et communaux sont élus librement. Le CF a restreint la liberté du commerce et de l’événementiel parce que c’est une des solutions du désespoir qui s’offrait à lui, faute de prévision.

  11. Je vous lis : « Il faut insister sur le fait que la soi-disant réussite de la Chine est due à son centralisme exagéré…. »
    Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme ! (C’est un compliment !)
    On pouvait dire… oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
    En variant le ton, —par exemple, tenez :
    Agressif : La liberté démocratique a des limites que le libéralisme a outrepassées.
    Curieux : On critique la puissance de la Chine alors que les plus malins de nos pays démocratiques s’empressaient de délocaliser, pour produire à bas prix ce que nous savions très bien faire… mais au juste prix.
    Lucide : Notre malheur ! Ne faut-il pas le rechercher chez nos élites et politiciens, assujettis aux lobbyistes de tout poil, et à la finance, accrochée au résultat des bilans et enchaînée aux salaires des managers ?
    Prévenant : Que voilà un discours politiquement incorrect !
    Dramatique : Il est peut-être grand temps de prendre conscience du danger que représente une Chine autoritaire et subtilement expansionniste !
    Naïf : Le marché corrigera ses erreurs.
    Réaliste : Tous ces complotismes, ces controverses, ces scientifiques certitudes, ces incertaines hypothèses, ces incohérences, ces préjugés,
    Je me les sers moi-même, avec assez de verve.
    A les voir dégouliner de nos écrans, noircir les pages de nos journaux,
    Elles nous énervent

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