Qu’est-ce que la souveraineté ?

 

 

Et d’abord qu’est-ce qu’un pays ? L’expression de la volonté d’un peuple qui veut vivre ensemble en affirmant sa souveraineté.  A ce point de vue, tous les pays ne se valent pas. Les uns feignent d’être l’expression de la volonté du peuple, qu’ils oppriment. D’autres sont fondés sur le vouloir de la Nation. Plus ou moins.

 

La différence entre une dictature et une démocratie est simple : en tyrannie, tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire. La citation complète de Winston Churchill avant la seconde guerre mondial  a été transmise par un commentateur et vaut son pesant d’or britannique : “En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En URSS, tout est interdit, même ce qui est permis.”  En Suisse, les deux catégories ne couvrent pas tout le champ du possible : il existe une marge entre les deux où le citoyen peut se décider librement, où l’on fait appel à sa responsabilité individuelle. Au fil des décennies cette marge a tendance à s’élargir sur certains points et à se rétrécir sur d’autres. La vitesse des voitures est de plus en plus contrôlée ; les relations sexuelles entre adultes consentants deviennent totalement libres.

 

Tous les peuples ne sont pas capables de démocratie. Les Scandinaves et les Suisses sont en tête. Les Chinois et les Russes en queue : ceux-ci adorent être commandés, la liberté les gêne, elle impose de réfléchir et de choisir, elle implique la responsabilité individuelle. D’où la présidence à vie pour Poutine votée à une écrsante majorité, sans doute trafiquée.

 

Du point de vue économique, les démocraties réussissaient systématiquement mieux que les dictatures, parce que chacun s’y sentait tenu de gagner sa vie. Depuis le réveil de la Chine, il n’est plus tellement sûr que les démocraties jouissent encore de cette exclusivité. On vient à en douter. C’est dangereux. L’injonction morale de Martin Luther pèse sur notre conscience dans la belle formulation de Berthold Brecht : Erst kommt das Fressen, dann kommt die Moral. Certains peuples peuvent être tentés de troquer leur liberté contre une société d’abondance, de croire que c’est l’un ou l’autre.

 

Les dictatures reposent lourdement sur le nationalisme, exacerbation de la souveraineté. Le chef répète aux manants qu’il est le seul à garantir la souveraineté du pays et que la survie de la nation dépend de leur obéissance servile : « Si vous la fermez, vous aurez à manger ; ceux qui l’ouvrent mourrons de faim dans un camp. »

 

Souveraine à l’interne sur les esprits, la dictature l’est aussi dans les relations internationales. Elle ne plie que devant la force. Les traités sont des chiffons de papier, les promesses n’engagent que ceux qui y croient, les droits de l’homme sont une horreur. La souveraineté d’une démocratie parait moins affirmée. Le gouvernement est asservi à la volonté populaire, qui n’est pas toujours la plus éclairée.

 

La souveraineté de la Suisse se décline dans deux propositions : les Suisses sont souverains chez eux ; ils s’abstiennent de toute interférence avec la souveraineté des autres. Enfin, à peu près. C’est un idéal qui souffre certaines entorses.

 

Car, la pandémie a mis à mal cette position. Il n’est pas possible de la maîtriser si le virus circule librement ailleurs, sauf à placer des barbelés sur tous les accès au pays. Et après le virus viendra de toute façon la transition climatique. Impossible de la gérer sur un territoire restreint. C’est vraiment une cause planétaire. Si la Chine et les Etats-Unis continuent à gaspiller, à quoi sert-il que les Suisses se restreignent ? Bonne excuse pour ne rien faire.

 

Cependant la pandémie a crûment révélé une faille bien cachée de la souveraineté : la pénurie en Suisse d’équipement médical, masques, surblouses, respirateurs, médicaments. Cette dernière pénurie est paradoxale dans un pays réputé pour ses firmes pharmaceutiques. La souveraineté sanitaire du pays fut délibérément sacrifiée aux impératifs financiers, sans que personne en soit responsable, sinon les automatismes du marché. Si cela coûte moins cher de fabriquer des molécules de base en Chine, on cède à cette tentation. Si les masques chinois coûtent moins cher que ceux fabriqués en Suisse ou même en Europe, on leur concède ce marché.

 

Cela a suscité la lamentable comédie des masques. Daniel Koch affirmait froidement qu’ils ne servaient à rien, pour dissimuler le fait que les stocks prévus par la loi n’avaient pas été constitués. La Confédération s’était déchargée de ce soin sur les cantons qui l’avaient refilé aux hôpitaux, qui n’avaient rien fait. En fédéralisme mal compris, la responsabilité s’était diluée jusqu’à ne plus être celle de personne. Et le Conseiller fédéral Alain Berset fut obligé de répéter le mensonge de Koch, en écornant de ce fait la crédibilité du pouvoir. Trois mois plus tard, aujourd’hui même cela qui ne servait à rien ou était même nuisible devient subitement indispensable et obligatoire dans les transports publics et les commerces. Le bon sens l’indiquait depuis toujours.

 

Après cette leçon payée par des morts (combien ?), la souveraineté de la Suisse signifie d’être toujours fournie en produits de première nécessité, de ne pas se reposer sur des fournisseurs étrangers, surtout d’autres continents. La souveraineté, c’est d’abord produire sur le sol national tout ce dont on a un besoin pressant. Pas les bananes et les poissons de mer. Mais à commencer par l’alimentation dont nous ne produisons que la moitié : existe-t-il un plan B qui permettrait, en cas de catastrophe climatique subite, de produire en Suisse plus de céréales et moins de viande, d’irriguer les champs en cas de sécheresse ? Si l’extraction de pétrole doit être réduite ou supprimée devant une urgence climatique, comment satisfaire nos besoins en énergie ? Ne serait-il pas grand temps d’installer des cellules photovoltaïques, des éoliennes, des pompes à chaleur avant d’y être obligés dans l’urgence ?

 

Une souveraineté réaliste se décline donc selon la formulation de Berthold Brecht : d’abord assurer les besoins vitaux, ensuite agiter le drapeau.  Quelle armée pour quelles missions : des avions, des chars, des canons ?

Quelle est la plus grande menace : une invasion du territoire ou de nos systèmes informatiques ? Quelle agriculture pour quel horizon : des vaches ou du blé ? Quelle médecine pour quels patients et à quel coût ? Quelle relation internationale pour quelle souveraineté ?

 

A ces questions, qui n’ont pas de réponses simples, il y a surabondance de réponses simplistes. Celles de droite comme celles de gauche.

 

Au contraire, il faudrait prospecter l’avenir réel, celui qui risque de nous tomber dessus, pas celui que nous rêvons. Il faut écouter soigneusement les experts et cependant discerner quand ils se trompent. Celui qui en est capable est un véritable gouvernant, protégeant la véritable souveraineté. Cela ne fut pas le cas pour l’épidémie, cela le sera-t-il pour la transition climatique ?

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

31 réponses à “Qu’est-ce que la souveraineté ?

  1. “Si vous la fermez, vous aurez à manger”. L’équivalent dans nos contrée, en à peine plus soft, c’est la vie en entreprise. Pas de camp en vue si vous “l’ouvrez”, mais le chômage et la dévalorisation.
    Avec la multiplication des “qualifications” et autres notations des employés, on est pas très loin de la Chine dans beaucoup d’entreprise. La démocratie existe certes chez nous au niveau politique, mais dans le monde du travail c’est une tout autre histoire.

  2. Précisément:
    “parce que chacun s’y sentait tenu de gagner sa vie.”

    Il ne peut y avoir de démocratie sans responsabilité individuelle.

    – Blocher qui demande sa retraite rétroactivement pour toucher des millions;
    – des parlementaires qui votent des allocations généreuses, sans subsidiarité;
    – des syndicats qui veulent des biens gratuits, c’est-à-dire payer par d’autres…

    C’est affaiblir la démocratie.

    Et cela explique pourquoi nous sommes dans un continent faible.

    Merci à vous, merci aux boomers

  3. En attendant nous observons des évolutions dangereuses pour la souveraineté du peuple, même en Suisse ou ledit peuple n’a jamais été tenté de se vouer à un dictateur du genre Hitler, Poutine ou Xi Jinping:

    Nous avons tous pu constater que des intérêts économiques, en l’occurrence ceux de l’industrie pharmaceutique, ont été capables de dicter la politique de nos autorités. Au lieu d’autoriser les médecins à soigner leurs patients, en leur âme et conscience, selon le principe du serment d’Hippocrate, avec la seule méthode seule dont l’efficacité a été prouvée et qui en plus ne coûte presque rien: l’hydroxichloroquine (dont M. Neirynck a consommé pendant des années en Afrique sans dommage pour sa santé), l’industrie Pharma a été capable d’interdire aux médecins de prescrire ce médicament banal, qui s’était toujours vendu sans ordonnance, et d’imposer un quasi confinement inutile au risque de plonger le pays dans la plus grave dépression économique depuis des siècles.

    On a l’impression que nos concitoyens n’ont pas pris toute le mesure de cette dictature sanitaire scandaleuse qui leur a été imposée par des intérêts économiques. C’est dû à la plus massive opération de propagande jamais vue dans notre pays depuis le temps de la guerre où le général Guisan était devenu une star. Mais c’était la guerre. Ca se justifiait. Les pleins pouvoirs et la propagande se justifient en cas de guerre. Mais là on a proclamé les pleins pouvoirs et starifié Alain Berset, Simonetta Sommaruga, le Dr Pittet, le Dr Koch, pour une épidémie qu’on aurait pu traiter tout simplement comme le prof Raoult l’a fait à Marseille le prof Perrone à Garches et comme l’ont fait les Portugais, qui, n’ayant pas d’industrie Pharma importante, ont pu administrer la chloroquine a tous les malades et n’ont eu quasiment aucun mort.

    Demain, les laboratoires seront peut-étre capables d’obliger ce conseil fédéral composé de ses valets, de rendre obligatoire un vaccin inutile qui coûtera très cher, ruinera les finances publiques encore plus, et comportera de graves d’effets secondaires qu’on ne découvrira que beaucoup plus tard. (Alors que les très rares effets secondaires de la chloroquine sont connus et maîtrisés depuis plus de 50 ans).

    En plus ou tente de nous contraindre à livrer nos données les plus intimes à une application électronique sur nos téléphones portable, dont l’expert de la sécurité informatique, prof Solange Ghernaouti de l’Unil a prouvé qu’elle était transparente pour les GAFAM.

    Là, il y un danger gravissime pour la démocratie et la souveraineté, surtout la souveraineté du peuple. Car la souveraineté n’a pas disparu. Simplement elle est exercée par l’industrie pharmaceutique. Carl Schmitt a défini la souveraineté comme le pouvoir de déclarer l’état d’urgence. Eh bien, en Suisse, nous l’avons vécu. On a déclaré l’état d’urgence, qui ne se justifiait pas, parce que cela arrangeait les grands laboratoires pharmaceutiques. Demain peut-être, les puissants intérêts liés aux GAFAM seront aussi capable d’imposer l’état d’urgence en Suisse. Il y a du souci à se faire.

    Deuxième danger: la pression de l’UE devant laquelle nos autorités sont à plat ventre. À cause de cela on n’applique pas les décisions du peuple ni la constitution voulue par le souverain (art. 121a Cst. féd.).

    Et maintenant, voila qu’on nous ment en parlant d’initiative de résiliation alors que ce qu’on demande n’est pas la résiliation, mais bien une certaine souplesse et le respect par l’UE de notre souveraineté précisément mais de notre démocratie semi directe et des décisions du peuple. C’est seulement si l’UE se montrait dictatoriale en s’opposant à nos droits, que nous résilierons. Et encore un accord, pas tous.

    Oui, il y a de quoi s’inquiéter du recul de la souveraineté du peuple suisse, et de la propagande anti-démocratique et mensongère que nous subissons. Parce que le peuple suisse a sur le dos une classe politique d’esclaves de l’UE et des labos Pharma.

    1. Le Portugal a annoncé 1605 morts à ce jour soit 157 par million d’habitants. C’est du même ordre que la Suisse 1956, soit un taux de 227. C’est plus que l’Allemagne avec un taux de 108.

      1. Merci pour ces précisions.

        Le Portugal a donc un résultat très honorable. Moins bon que l’Allemagne, mais les Portugais n’ont ni une scientifique à la tête du gouvernement, ni la discipline germanique. Et comparable avec la Suisse, mais sans état d’urgence, suspension des libertés fondamentales ni propagande insensée, comme chez nous. En tous cas le Portugal fait beaucoup mieux que la France qui a l’un des pires résultats européens parce qu’elle a criminellement interdit la chloroquine.

        Le prof Raoult mesure ses paroles, car il est prudent. Et il refuse donc de se laisser piéger quand des journalistes roublards comme Jean-Jacques Bourdin tentent de l’obliger à dire que 25’000 personnes ont été condamnées à mort par la politique scandaleuse des autorités. Pourtant c’est un fait. Ces 25’000 personnes auraient pu être sauvées si leurs médecins avaient eu le droit de les soigner par la méthode Raoult.

        1. Si la chloroquine était vraiment efficace, l’immense majorité des médecins sur le front l’aurait adoptée. On ne peut pas imaginer qu’ils acceptent la mort d’un patient qu’ils pourraient sauver.

          1. La chloroquin est vraiment efficace, ça c’est un fait démontré.

            Il y a des milliers de patients qui ont été soignés avec le protocole du Dr Raoult: hydroxychloroquine et azitromycine, et on a constaté les effets cliniques. C’est probant.

            Les anti chloroquine et anti Raoult tiennent un raisonnement spécieux. Selon eux l’efficacité n’est pas prouvée car il n’y a pas eu de tests à l’aveugle, avec un groupe placebo. Mais à partir du moment où une maladie est potentiellement mortelle, c’est criminel de faire des tests avec un groupe placebo.

            Je ne dis pas que les médecins qui n’ont pas voulu soigner à la chloroquine sont des assassins. Ils étaient peut-être de bonne foi en croyant les mensonges de l’establishment médical.

            Je dis que beaucoup de médecins, dont mon médecin de famille, en leur âme et conscience et après avoir étudié la question, souhaitaient soigner leurs patients à la chloroquine. Ils en ont été empêché parce que – en violation de toutes les règles déontologiques habituelles – les pharmacies, y compris en Suisse, avaient ordre de refuser les ordonnances prescrivant ce médicament.

            Est-ce qu’on a pleinement conscience à quel point une chose aussi inouïe constitue un scandale et un reniement de toutes les règles de déontologie médicale?

            Le prof Raoult a dit qu’il était très étonné que le président de l’ordre des médecins, recevant un ordre aussi inique qui interdit aux médecins de soigner par une méthode éprouvée, n’ait pas démissioné en signe de protestation.

            Je pose la même question pour la Suisse. Pourquoi interdit-on aux médecins de prescrire ce traitement, alors que pour le moment il n’en existe pas d’autre? Mon médecin de famille a reçu une lettre du médecin cantonal vaudois lui interdisant de prescrire de la chloroquine. Mon médecin n’a pas voulu faire des histoires mais il était profondément choqué dans sa conscience de médecin.

            Je ne sais pas si l’immense majorité des médecins ressent le même malaise que mon docteur. Mais je suis certain qu’il y en a beaucoup. Peut-être qu’ils se taisent.

            On a très bien senti le malaise et le conflit d’intérêt dans les élites de la profession médicale dont font partie les responsables suisses qui ont passé à la télévision presque tous les jours. Je ne les accuse d’être à la solde de ROCHE ou de GILEAD. Maisils appartiennent au milieu où il est de bongo de ne jamais aller contre ce que pense et surtout ce que veut l’industrie pharmaceutique. Ca c’est un fait certain.

            Le grand public a senti confusément le malaise et il a très bien senti qu’on lui mentait. Les études “scientifiques” qui sont parues (essai Discovery, article de The Lancet) ont été prouvées biaisées, malhonnêtes et grossièrement mensongères. La crédibilité d’organes jusqu’ici respectés comme the Lancet est profondément entamée. Même mon médecin de famille me l’a dit, lui qui lit d’habitude cette littérature.

            Il ne faut pas minorer cette affaire. C’est extrêmement grave. Le public est bien-sûr impressionné par les vérités obligatoires assénées par les médias. Mais on n’y croit plus.

            Pour moi, aussi longtemps qu’il n’y aura pas en Suisse un communiqué officiel reconnaissant l’efficacité du traitement à la chloroquine et tant que l’interdiction de la prescrire n’est pas levée, je considérerai que les autorités sont vendues au lobby de la Pharma et je n’aurai plus jamais onfiançe dans des gens comme ce prof Pittet.

            Rien de nouveau me direz vous. On savait déjà le pouvoir dela Pharma à cause du probleme de l’assurance maladie. Mais là il y a mise en danger de la santé des gens au bénéfice des intérêts d’une industrie.

          2. Je corrige une coquille due à mon iPad.

            Les responsables de la santé publique comme le prof Didier Pittet (qui a mon avis s’est déshonoré en acceptant de figurer dans un comité scientifique à la demande du président Macro, dont la gestion du Covid a été calamiteuse) “font partie d’un milieu dans lequel il est de bon goût (et non de bongo) de ne jamais aller à l’encontre de ce que pense et surtout ce que veut l’industrie pharmaceutique”.

            Ca s’appelle du conformisme et du carriérisme. Un médecin a le devoir de laisser ça au vestiaire quand il a la responsabilité de gérer une épidémie.

  4. En lisant le titre de votre article, je m’étais dit “chouette”, il va voter contre la libre circulation en septembre. Ma déception n’est que relative. La souveraineté d’un pays suppose AVANT TOUT à ce qu’un nouvel arrivant qui dépose une demande de résidence, puisse craindre un refus. Or, actuellement n’importe qu’elle citoyen d’un pays de l’UE pourrait s’engager à acheter une voiture en Suisse et louer une maison chez nous avant d’arriver, puisque la Suisse n’a pas le droit de refuser sa demande, s’il la personne en question a de quoi vivre.
    Cela n’enlève rien à la pertinence de vos idées, auquel j’adhèrent totalement. Un article super bien écrit qui apporte un certain élargissement des horizons et du plaisir intellectuel à sa lecture.

    1. Bonjour madame,
      Je suis un ressortissant européen installé en Suisse depuis quatre ans.
      Les démarches et justificatifs demandés par l’Office des Populations et des Migrants pour m’accorder un permis de séjour ne correspondent pas à vos affirmation.
      Par exemple il a fallut justifier d’un adresse légale en Suisse .. pour louer un appartement en Suisse il faut un permis valable. Pour obtenir un permis il faut avoir signé un bail. Pour pouvoir signer un bail il faut un permis. Pour obtenir un permis il faut un bail. hem .. intéressant comme situation. Cela se nomme ” La libre circulation”.

      1. Quand vous arrivez en Suisse pour y habiter, vous allez à l’office de la population pour tamponner votre passeport en tant qu’immigré. Pour le reste, vous ne connaissiez pas le système et vous avez dû tourner en rond pendant quelques jours. La Suisse ne se prononce pas, elle valide une demande quand celle-ci est bien faite. Donnez-moi le nom d’un européen qui remplissait les conditions prévues dans l’Accord de libre circulation et qui a vu sa demande refusée, impossible !

        1. Je remplissais les conditions pour être naturalisé au bout de douze ans de résidence, j’étais francophone, fonctionnaire fédéral, intégré dans les médias. J’ai deux fois été refusé, sans explications, et ne suis arrivé à la naturalisation qu’au bout de 24 ans de patience.

          1. Quel avantage pour un européen de cumuler les deux passeports? ça devrait être interdit. Dans votre cas heureusement que cela était possible pour vous permettre de faire de la politique. Les enfants de couples mixtes peuvent légitimement avoirs 2 nationalités. Libre circulation = tu entres et tu ouvres le frigo. La naturalisation, tu réclame les clefs de la porte en plus. Et 50 ans plus tard tu demandes aux propriétaires de dégager pour s’approprier leur maison.

          2. L’avantage est de pouvoir travailler dans plus qu’un pays. C’est très précieux pour les jeunes.

  5. Qu’est-ce que la souveraineté ? Quelle souveraineté d’abord ? Parce que souveraineté veut aussi dire liberté… Celle de se mettre à plat ventre devant le CF qui depuis le début du Covid fait dans la manipulation mentale en étant dans une contradiction et ensuite une autre ? Celle de fermer tous les commerces en ne laissant que les grandes surfaces ouvertes ou presque et en faisant crever les indépendants ? Celle qui ouvre les frontières mais pénalise ceux qui auraient l’outrecuidance de voyager à l’étranger… Celle, aujourd’hui, de s’en laver les mains et de laisser les cantons décider ? Celle d’obliger les gens à se vacciner et, il est à gager que ceux qui ne le feront pas seront punis d’une manière ou d’une autre. Honnêtement, il faut être quelque peu aveugle pour continuer à faire confiance aux discours de ces chers élus qui massacrent depuis belle lurette notre souveraineté.

    1. @GABRIELA: J’applaudis des 2 mains et je tape le sol avec mes pieds pour dire BRAVO. Le CF a tout simplement écouté les allemands, français et italiens et calibré ses mesures en fonction. La majorité des dirigeants de notre pays ont prêté allégeance aux tarés de la Commission de Bruxelles qui laissent dériver tout le continent en donnant la fausse impression qu’ils maîtrisent notre chute !

      1. @Kamane

        Ce que vous dites là rejoint ma remarque sur la servilité du CF envers l’UE.

  6. “…les Russes […] adorent être commandés, la liberté les gêne, elle impose de réfléchir et de choisir, elle implique la responsabilité individuelle.”

    Vraiment?

    En 1861, le tsar Alexandre II abolit le servage en Russie. La réforme, longtemps attendue, a pour conséquence d’affranchir 23 millions de paysans du statut de serf (sur une population de 50 millions) et se fait de manière pacifique, sans effusion de sang.

    La même année, l’élection d’Abraham Lincoln, partisan de l’abolition de l’esclavage, à la présidence des Etats-Unis d’Amérique (l’Union) provoque la sécession des Etats du sud esclavagiste. La guerre qui s’ensuit, plus souvent appelée “guerre civile” (Civil War), entraîne entre 1861 et 1865 des pertes en vies humaines sans précédents dans l’histoire militaire américaine (360 000 morts et 275 200 blessés pour les Unionistes, 260 000 morts et 137 000 blessés pour les Confédérés).

    Toujours au XIXe siècle, tandis que les Etats-Unis commencent à se couvrir d’un réseau ferroviaire qui permet d’accélérer la fameuse “conquête de l”Ouest”, les Russes entreprennent, sans fanfare ni trompettes, leur “conquête de l’Est” par la construction du Transsibérien, qui reste encore à ce jour la plus longue ligne de chemin de fer au monde. Pour l’avoir pris en 1974 de Nakhodka, port commercial voisin de celui de Vladivostok, alors ville encore interdite aux étrangers, à destination de Moscou, j’ai pu constater combien les habitants de la plus grande ville de l’extrême-orient russe, Khabarovsk, s’exprimaient en toute liberté sur leurs dirigeants du Kremlin (sous l’ère Brejnev), à huit fuseaux horaires de là. Il est vrai que les populations russes de la Sibérie orientale, qui se sentent aussi européennes que nous, ont toujours nourri des fortes tendances indépendantistes.

    N’est-il pas consternant de constater combien certains préjugés hérités de la Guerre Froide subsistent encore chez tant de nos concitoyens, y compris parmi les gens cultivés?

      1. En effet. Entre autocratie et dictature, les Russes n’ont jamais connu la démocratie au sens occidental du terme. L’échec du coup d’état décembriste, en décembre 1825, et le bref intermède du gouvernement Kerenski entre l’abdication de Nicolas II, en mars 1917, et la prise du pouvoir par les bolchéviques, en octobre de la même année, montrent à l’évidence que le cadre constitutionnel pour un régime démocratique était alors inexistant.

        Décembristes et partisans de Kerenski ont échoué, faute d’avoir su s’appuyer sur le peuple et l’armée. Ils ont compris à leurs dépens que sans le soutien de ces derniers, aucune révolution n’a de chance de réussir. Poutine n’a pas commis cette erreur, semble-t-il. Ceci veut-il dire pour autant que les Russes sont dépourvus d’esprit démocratique et incapables de faire usage de leur libre arbitre?

        Quand Tolstoï a voulu libérer ses serfs, ceux-ci l’ont supplié de ne pas pas le faire car, une fois libres, n’ayant jamais connu autre chose que la servitude ils ne sauraient ce qui leur adviendrait, lui disaient-ils. Ne pouvant racheter qu’une petite partie de leurs terres, qui leur assurait une subsistance moindre qu’avant l’abolition du servage, ils préféraient travailler pour leur ancien seigneur (barine). Mais ceux qui en avaient les moyens formaient les “zemtsvos” ou assemblées de villages dont ils décidaient en toute indépendance des affaires (un peu à l’image de nos conseils communaux) et dans lesquelles ie barine n’intervenait pas. Ceux qui avaient choisi la liberté ont été nombreux à grossir les rangs des ouvriers dans les usines de l’industrie naissante, et ont fourni au parti communiste son futur fond électoral. En 1918, les bolchéviques ont aboli les zemstvos et les ont remplacés par les soviets locaux. La suite, on la connaît.

      2. Poutine restaure l’honneur des russes.
        L’Europe croit que les US l’ont sauvé du nazisme, mais sans les millions de russes, civils autant que militaires, morts, l’Europe serait, ou pour le moins, aurait été nazie, au lieu de bénéficier des trente glorieuses.
        Véritable colonisation US, dont elle se remettra jamais.
        Dommage qu’elle n’ait pas compris que la Russie était son frère!

  7. Et que dire alors des banquiers centraux asservis totalement aux intérêts des politiques qui eux sont les marionnettes des marchés financiers
    La vrai dictature se trouve dans les marchés financiers …
    Comme une religion abstraite
    Chacun est à plat ventre et ainsi. À la vie
    Des trillons d’euros, de chf , et de usd gaspillés, pour le dogme religieux absolutiste des marchés financiers
    Lorsque nous savons les relations « opaques des plus grands gestionnaires des fonds comme black rock par exemple qui gèrent 8 trillons de USD soit plus que le PIB allemand, français et anglais .
    Et qui sont les conseillés de nos apparatchiks telles qu’elles madame Lagarde ou Powel qui s’exécutent en esclaves des marches
    Voilà où est le véritable calvaire de nos sociétés
    Les marchés qui eux ne veulent que voir le profit ..
    La reprise en V qui y croit à par la main manipulatrice des marchés
    Qui c’est rempli les poches ces derniers mois ? Les insiders des marchés (les grands banquiers US et autres …)
    Triste illusion que de vendre les salades alors que nous sommes dans un système totalitaire absolu et qui respecte le dogme de ce capitalisme destructeur
    Quand nous voyons que certains ministres en Europe actuellement n’ont même pas d’études … comment peut on respecter ce monde où tout a été faussé ?
    Lamentables démocratie qui sont en fait les sous esclaves par leur classe dirigeantes des marchés qui eux détruisent la planète … les animaux … les humains ni fine
    Alors oui il faut donner plus d’héroïne aux marchés
    Horreur totale ou en tant que citoyen nous ne pouvons plus décemment respecter nos politiques , nos institutions truqués

  8. La citation complète de Winston Churchill avant la seconde guerre mondial : “En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En URSS, tout est interdit, même ce qui est permis.”

    1. Il ne suffit par qu’un expert diverge d’opinion pour que la sienne soit plus fondée que le consensus des autres. On tombe dans le travers du complotisme. C’est comme si le corps médical, dans sa majorité, avait décidé de ne pas soigner les patients et de viser la mort du plus grand nombre.

      1. Personne ne dit ça, mais il est indéniable qu’existe un certain conformisme des responsables médicaux, qui par lerus activités vivent dans la proximité de l’industrie pharmaceutique.

        En soi cela ne devrait pas être un problème. Mais l’industrie a ses intérêts. Ces intérêts exigent notamment qu’on exclue les traitements à base de molécules anciennes qui ne rapportent rien aux labos car les brevets sont tombés dans le domaine public. Sinon, comment rentabiliser les milliards dépensés dans la recherche ?

        Par conséquent il est évident que les petits fours consommés dans des cocktails à l’invitation des labos, et même les émoluments confortables encaissés dans des commissions d’experts patronnées par l’industrie, tout cela demande un renvoi d’ascenseur le moment venu. Et cela nous explique pourquoi on a vu tant de gens émargeant au budget des grands labos monter au créneau dans les médias pour dire du mal du prof Raoult.

        Dans cette affaire on a observé un clash, dû aux circonstances dramatiques, où les intérêts des labos et donc des médecins stipendiés par eux, sont entrés en collision frontale avec les exigences de santé publique qui étaient qu’en priorité on aurait du soigner les gens avec le seul traitement existant, même imaparfait.

        Ces exigences de la santé publique se sont exprimées en plus par la voix d’une personnalité charismatique: le Prof Raoult qui n’a pas eu peur de mettre le bâton dans la fourmillière.

        Cela a agi comme un révélateur des conflits d’intérêts qui existent toujours mais sont d’ordinaire peu apparents. Le pouvoir des laboratoires a été dévoilé, mis à nu et même mis en accusation publiquement par un homme qui est devenu une sorte de tribun du peuple: Raoult, qui avait l’opinion publique derrière lui et qui était intrépide.

        A partir delà chacun réagit avec sa position dans le système, ses intérêtes, ses sentiments qui sont fonction de ses intérêts et de sa position. Les médecins du système pharmaceutique ont été pour le comité scientifique et anti Raoult. Les médecins de terrain, comme mon généraliste, qui n’ont pas d’ambitions de carrière et ne fréquentent pas les cocktails des labos, ont réagi selon leur conscience et ils ont voulu avant tout soigner. Ils ont été ulcérés qu’on leur interdise de faire leur métier. Les grandes revues scientifiques comme The Lancet se sont faites prendre en flagrant délit de publier une étude faussée qui a ruiné gravement leur réputation. Et le grand public s’est partagé en deux camps, avec quand même, à mon avis, une majorité silencieuse qui a le sentiment qu’on nous ment et qui penche du côté de Raoult.

      2. Voilà le mot que j’attendais: complotisme. Osons le dire une bonne foi pour toutes: tous les supporters du traitement à la chloroquine et azithromycine, y compris les médecins et professeurs en médecine sont des complotistes.
        Soyons sérieux! cette polémique justifie une enquête (faite par les professionnels réputés et sans lien d’intérêt) pour déterminer s’il y a eu manipulation et/ou corruption. Je subodore, parce que je connais quelques pratiques des firmes pharmaceutiques, que sous le voile, ça sens très mauvais.
        S’il est possible de trouver des prises de positions claires contre le traitement chloroquine et azithromycine, la plupart ne sont pas signés. L’interférence des gouvernants dans cette affaire est effectivement choquante.

  9. Et dans cette tourmente 25’000 personnes sont mortes, qui n’auraient pas du mourir.

  10. Pourriez-vous expliquer un peu clairement quels auraient été les intérêts du lobby pharmaceutique dans cette affaire ? Car il y a une contradiction dans votre raisonnement: c’est le même lobby qui fabrique et qui interdit le médicament…

    1. Tous les médicaments ne sont pas source de profit. Certains dont la chloroquine sont tombés dans le domaine public. N’importe quelle entreprise peut la fabriquer au plus bas coût. D’autres sont couverts encore par des brevets qui en assurent l’exclusivité à une firme.

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