Pourquoi la droite est devenue climatosceptique

 

C’est une question qui laisse perplexe. Le fonds de commerce de la droite est son nationalisme, sa xénophobie, son soutien de l’économie libérale, sa méfiance de l’Etat. Qu’est-ce que cela a à voir avec le déni de réalité que constitue le climato scepticisme, qui devient un peu ridicule tant les signes de la transition climatique se font visibles ? Quelle mouche pique la droite ?

 

D’aucuns répondront sommairement : notre droite est la plus bête du monde. En jugeant ainsi, ils s’estiment les plus intelligents. Leur condamnation n’est dès lors qu’une tautologie. Cette droite, qu’ils stigmatisent, a le seul tort de ne point penser comme eux et de se condamner par le fait même. C’est tellement primaire que cela incite à penser que la droite aurait peut-être raison et qu’un salubre scepticisme en matière de climat serait la meilleure des positions. Dans le grand débat sur le climat, comme dans toute controverse, ce qui est exagéré et insultant devient insignifiant et contreproductif.

 

Il faut donc chercher quelque raison raisonnable pour que la droite défende cette thèse saugrenue. Elle-même en avance trois : il n’y a pas de réchauffement climatique ; s’il y a un réchauffement, il n’est pas du fait de l’homme ; le serait-il même, qu’il ne constitue pas une catastrophe. L’argumentaire de la droite patine entre les trois positions en vue d’échapper à toute critique. Comme rien n’est sûr et que tout est vague, on peut défendre toutes les thèses car elles se valent toutes et s’annulent mutuellement. De leur côté, les prophètes de la transition climatique, arcboutés sur des faits irréfutables, paraissent en comparaison têtus, bornés et maniaques. Les spécialistes de la climatologie semblent privés de compétence face à des experts autoproclamés.

 

Pour sortir de cette controverse insensée, on peut se référer à la théorie mathématique des jeux. Sans la développer, on illustrera son champ d’application par un exemple simple. Si plusieurs grandes surfaces sont en concurrence sur un territoire donné, la somme de leurs chiffres d’affaires est déterminée par le nombre et le pouvoir d’achat des consommateurs. Tout ce que l’une peut gagner est déduit de ce que gagnent les autres : c’est un jeu à somme nulle. En supposant que la concurrence ne peut porter sur les prix (rabotés) ou sur la qualité (médiocre), le seul paramètre disponible est la durée d’ouverture. Lorsqu’une surface l’augmente, les autres sont obligées de suivre et, à la limite, le service devient disponible sept jours sur sept y compris la nuit. Tel est le cas aux Etats-Unis.

 

Si au contraire on désire protéger le personnel et prévenir une surenchère ruineuse pour les consommateurs, il faut que les pouvoirs publics interviennent et fixent des heures limites. Ce qui est coutumier en Europe. Ce qui suppose un Etat de droit et des syndicats bien présents. Ainsi, dans un jeu à somme nulle, la plus mauvaise solution finit par s’imposer, sauf si un agent extérieur intervient.

 

Dans le même esprit, il y a le dilemme du prisonnier qui caractérise en théorie des jeux une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais où chacun choisira de trahir l’autre. Car si l’un coopère et que l’autre trahit, le coopérateur est fortement pénalisé. Si les deux joueurs trahissent, le résultat est moins favorable que si les deux avaient choisi de coopérer.

 

 

Ce schéma se transpose dans la transition climatique. Aussi longtemps qu’ils sont libres de leurs choix, les Etats refusent de réduire leur empreinte CO2, parce que leur capacité concurrentielle en souffrirait au bénéfice des autres Etats. Dès lors, tous se regardent en chiens de faïence, signent tous les traités du monde, mais se gardent de les appliquer. Et voilà pourquoi rien ne se passe.

 

La maîtrise du climat constitue un problème planétaire parce qu’il n’y a qu’un seul climat et une seule planète. L’incurie des uns nuit à tous, y compris au coupable. Or, l’enjeu ultime est la survie de l’espèce. A ce problème planétaire il n’existe qu’une seule solution : un exécutif planétaire doté de moyens de coercitions pour se faire obéir de tous. L’Etat-nation devient une survivance du passé.

 

C’est évidemment insupportable pour la droite, car cela reviendrait à liquider son fond de commerce. Puisque la solution ne lui agrée pas, elle se résigne à prétendre, à l’encontre de l’évidence, qu’il n’y a pas de problème. Aussi longtemps que les peuples pourront se leurrer sur la réalité du phénomène cette non solution sera viable. Et puis elle s’écroulera avec le même fracas que la chute du Mur de Berlin. Comme le disait déjà Lénine « les faits sont têtus ». Ce n’est pas tout à fait juste. Les faits ne peuvent être que ce qu’ils sont, mais parfois les hommes sont têtus.

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

51 réponses à “Pourquoi la droite est devenue climatosceptique

  1. Comment un « exécutif planétaire » pourrait-il voir le jour, quand bien même le climat est un problème central qui concerne tous les pays du monde, mais dont les dégâts ne seront pas entièrement partagés à moyen terme du moins, puisqu’ils toucheront des zones avec des conséquences variables (de l’île immergée du Pacifique, au désert peu habité sans ressources). Dans un monde déjà complètement divisé par ses multiples religions, ses cultures, ses idéaux politiques, la question climatique serait à même de créer une entente partielle de durée indéfinie pour viser un but unique ? Cela me paraît complètement impossible, cela supposerait que toute l’humanité soit douée d’une seule raison qui rejoindrait celle que les croyants attribuent à Dieu (et ce n’est encore que la leur…) L’exécutif planétaire doté de moyens de coercitions pour se faire obéir devrait être élu comment et par qui ? Par tous… Démocratiquement… Et les dirigeants de nations qui n’ont aucun sens démocratique seraient disposés à participer à des élections basées sur un système dont ils n’ont jamais rien voulu savoir ? Pour qu’un début d’entente commune sur cette solution d’exécutif planétaire puisse être envisagé, il faudrait déjà que la prise de conscience du malheur des migrants existe, que l’on comprenne que nous constituons un tout. On en est loin.

    1. Cela me parait tout aussi impossible sauf survenue d’une conversion spectaculaire. Mon propos n’est pas de proposer cette solution mais de décrire la réaction de la droite face à ce défi.

  2. Cher Monsieur, nous sommes probablement de la même génération, car il me semble que je partage votre analyse. Je préciserai toutefois que pour ce qui concerne le climat, je suis nettement plus réaliste que sceptique, car j’ai été formaté avec un biberon scientifique.
    Et les faits sont là, que la droite soit d’accord ou pas, peu importe, la Nature n’en tient pas compte. Homo sapiens (sapiens) s’adapte depuis l’aurignacien (environ 40’000 ans). Il y a des millions d’années, la planète Terre avait déjà connu des périodes climatiques plus chaudes, avec un CO2 plus élevé et une végétation abondante, sans industrialisation.
    Par contre, cette dernière et le système économique qui l’accompagne, soucieux de produire, imbus de lui-même, a favorisé une énorme accumulation de déchets, dont les plastiques et des polluants divers et variés dans tous les milieux (eau, air, terre et vivants). Les diverses observations et mesures scientifiques sont robustes et convergentes.
    Je trouve tout de même surprenant que cette droite politique (humaine) éprouve autant de difficultés à voir et comprendre la réalité de notre environnement et semble persévérer à croire et vénérer le chiffre d’affaire, ce nouveau Baal. Les croyances n’ont décidément rien de bon.

  3. Bonjour, déjà le titre de votre Post me laisse… sceptique ! C’est la simplification et la généralisation dans toute sa splendeur.
    En Italie une centaine de Prof d’Uni et chercheurs ont signé un appel sur le climat au Président de la République, appel qui est beaucoup discuté, ça va de soi. Je n’entre pas dans le mérite de la discussion entre spécialistes, je ne suis pas compétente. Mais dans le premier groupe, les sceptiques, il y a de noms comme Franco Prodi (frère de…) qui n’est surement pas homme de droite et comme lui il y en a d’autres.
    Ramener tout “à droite ou gauche” est complètement dépassé par l’Histoire : ce sont les arguments typiques des anciens communistes depuis 1989, orphelins d’une idéologie globale qui ont dû remplacer avec d’autres combats. De toute évidence il y a des gens de gauche qui ne sont pas d’accord d’enfourcher tous les combats.
    Votre “exécutif planétaire” me donne le frisson et des mauvais souvenir…

    1. Le journal toutes boites diffusé par l’UDC était axé sur le seul thème du climato scepticisme. Le PLR s’est résigné tardivement à inclure la transition climatique dans son programme. Ces deux partis définissent la droite en Suisse. Je ne connais pas un seul socialiste ou écologiste qui se soit proclamé climato sceptique.

      1. La gauche adore contrôler, légiférer, moraliser, diviser le monde entre les bons/gentils (eux), et les salauds, les méchants, la droite. La question s’il y a changement climatique importe peu, ce changement n’est que l’occasion pour la gauche de célébrer sa vertu.

        1. Effectivement, mais ce n’était pas le sujet, j’aurais pu tracer un tableau symétrique de la gauche dans le sens que vous indiquez. Il sont à la politique ce que les intégriste sont à la religion.

      2. En France, l’ancien ministre de l’éducation nationale socialiste Claude Allègre est Climato-sceptique…
        Par ailleurs, je vous trouve condescendant avec le camp climato-sceptique. Il existe de nombreux scientifiques comme François Gervais, Vincent Courtillot, de nombreuses universités américaines (essentiellement des états conservateurs), australiennes qui émettent de nombreux doutes sur l’origine humaine de l’élévation des températures.
        Enfin, les peuples du Brésil, des États-Unis, et d’Australie ont élu des gouvernements ouvertement climato-sceptique.
        Alors si effectivement les partisans du Giec sont ultra majoritaire dans les médias mainstream cela semble moins le cas au niveau de la population.
        N’oublions pas non plus que des qu’un doctorant émet des doutes dur l’origine humaine du réchauffement climatique, celui-ci est soit vilipendé soit il a très peu de visibilité pour émettre ses hypothèses dans les médias.
        D’où une impression ultra majoritaire des partisans du GIEC.

        1. La question n’est pas de savoir si la transition climatique est une opinion parmi d’autres, mais si elle est une réalité fondée sur la mesure de la température et la composition de l’atmosphère. Sur base de ces données, le résultat est évident : la production massive de CO2 provoque un effet de serre qui est du reste bien établi.

          1. Vous confondez corrélation et causalité. Il n’est pas établi scientifiquement que le CO2 soit à l’origine du changement climatique, il pourrait en être une conséquence, le changement climatique pouvant être induit par l’activité solaire par ex. Asséner “il est évident que” alors qu’aucun des modèles climatiques utilisés aujourd’hui n’est capable d’expliquer la baisse des températures au Moyen-Age, l’optimum climatique romain ne rend pas votre argument plus convaincant. De très nombreux scientifiques s’alarment du fait que nous nous lançons dans un bouleversement industriel alors que les preuves de la responsabilité humaine sont insignifiantes

        2. Dans la situation actuelle où la dégradation générale du climat est avérée, ergoter là-dessus avec des arguments climato-sceptiques est totalement inutile voire franchement dangereux pour les générations futures. C’est un fait que le climat se réchauffe depuis la fin de la dernière ère glaciaire, mais aussi que la pollution d’origine anthropique accélère considérablement ce phénomène. Ce qu’il faut absolument, c’est agir immédiatement et très rapidement pour limiter au mieux les dégâts. Par exemple en passant dès que possible à des sources d’énergie “propres” et en restreignant la consommation d’énergie à ce qui est nécessaire, il faut mettre fin à l’énorme gaspillage actuel. Ce n’est pas parce que des gouvernements et des ministres sont climato-sceptiques qu’ils ont raison, la rationalité et la sagesse ne sont pas forcément du côté des pouvoirs politiques et économiques en place. Bien au contraire, les faits démontrent de plus en plus qu’ils ont terriblement tort et condamnent par leur attitude de déni ou de passivité les jeunes générations à une mort quasi-certaine. À ce point de vue, Claude Allègre est une homme du passé et certainement un très mauvais exemple d’influence. De même pour certains scientifiques qui vont dans le sens du système en place pour pouvoir garder à bon compte leur influence et les moyens matériels de poursuivre leurs carrières et leurs recherches. J’ai bientôt 60 ans, mais comme beaucoup de jeunes et moins jeunes actuellement je suis très inquiet, je me dis que je n’ai pas traversé la vie pour devoir assister bientôt à un effondrement et à des horreurs. Ce que j’écris est grave et doit être médité sérieusement. Avec raison, les jeunes ne veulent pas crever à cause des erreurs commises par leurs aînés et je les comprends parfaitement, je pense qu’il faut dès maintenant tout envisager, tout tenter et tout faire pour éviter ça.

          1. @ Thibault
            Si vous avez des doutes, regardez ça dites-nous quand dans le passé de pareilles tornades se sont déjà produites dans nos régions, à part depuis quelques années :
            https://www.lematin.ch/monde/tornade-s-abat-luxembourg-6-blesses/story/31550398
            https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/09/passage-d-une-tornade-en-meurthe-et-moselle_5498237_3244.html
            https://www.lefigaro.fr/sciences/video-les-images-spectaculaires-d-une-tornade-en-meurthe-et-moselle-20190809
            Il faut effectuer les réformes nécessaires pour protéger le climat dès maintenant, sans attendre. Vu ses résultats et son aboutissement prévisible, cette civilisation capitaliste et technologique est probablement une des plus grande imposture de l’Histoire.

          2. Certains mentionnent l’augmentation des évènements climatiques exceptionnels pour justifier la mise au pas du capitalisme. J’insiste sur plusieurs points : 1) la notion de “dérèglement climatique” est discutable : on retrouve sous les glaciers alpins qui disparaissent des routes romaines prouvant qu’il y a 2000 ans, le climat était bcp plus chaud qu’il y a 50 ans (Hannibal en traversant les Alpes a t il réalisé un exploit ?) 2) le Giec est une organisation politique et son approche scientifique est critiquable : le Giec refuse par ex de publier les données brutes de température et leurs méthodes de retraitement. Pourquoi donc ? Les critiques du Giec sont systématiquement insultés : ceux qui critiquent et insultent C. Allègre ignorent probablement qu’il est un immense géologue dont le modèle interne de la Terre fait référence. 3) la responsabilité humaine d’un éventuel changement climatique n’est pas avérée. 4) le risque d’une époque froide à venir par affaiblissement de l’activité solaire n’est pas négligeable et à été estimé à 30% dans les prochaines décennies par Oxford 5) le changement climatique est la nouvelle coqueluche des marxistes bien esseulés depuis l’effondrement soviétique et quand on connaît le bilan environnemental des pays communistes, on sourit devant leur hargne à d’énoncer le capitalisme comme cause de tous les maux.

          3. Le but du blog n’est pas démontrer qu’il existe une transition climatique mais de se demander pour quoi la droite la nie. C’est ce que vous faites. Interrogez-vous sur votre motivation profonde. C’est cela le sujet, pas une controverse sur le réchauffement.
            De même je suis d’accord que la gauche ne nie pas la transition climatique, non pas parce qu’elle serait d’un esprit plus scientifique que la droite, mais parce que cela conforte son analyse du capitalisme.
            Ainsi chacun s’enfonce dans son idéologie.
            En tant qu’ingénieur, je m’intéresse moins à cette controverse doublement faussée qu’aux actions qu’il faut entreprendre dans l’urgence pour pallier la sécheresse des champs, la montée de l’Océan, la fonte des glaciers et de la banquise, tous phénomènes bien gênants qui deviendront dangereux si aucune mesure n’est prise.

          4. Lisez attentivement ce que j’écris : je ne nie pas le changement, comme vous,je constate le recul des glaciers. j’affirme que la responsabilité humaine n’est pas démontrée. Comme polytechnicien, vous devriez être sensible à l’argument de preuve scientifique. Et cet argument de preuve change tout à l’action à entreprendre et à l’attitude à adopter. Faut il se concentrer sur l’adaptation (agriculture, santé…) Ou s’imposer des contraintes inutiles comme interdire les moteurs à explosion pour s’équiper de voitures électriques dont le bilan carbone est terriblement moins bon ?
            Je constate également que le simple fait d’énoncer son scepticisme quant à cette responsabilité humaine vous cloue immédiatement au pilori. Je n’ai pas de propriété industrielle, ne suis inféodé à aucune entreprise industrielle. Cette obsession européenne confiné au suicide économique et s’intègre dans une vision decliniste dans laquelle l’Occident est coupable de tout,jusqu’aux tornades, aux sécheresses. Si la déchristianisation n’était pas si avancée, on parlerait de pêcher d’orgueil quant à s’attribuer la responsabilité de toutes les humeurs du vent.

          5. @ Thibault, 11 août
            Que vous faut-il donc pour que le dérèglement climatique ne soit pas discutable et que la responsabilité humaine soit avérée? Non, le changement climatique n’est certainement pas seulement la nouvelle coqueluche des marxistes, mais aussi et surtout la préoccupation d’une partie grandissante de la population qui n’est pas politisée et n’a rien à voir avec cette idéologie. Je ne suis pas marxiste et ne l’ai jamais été, les turpitudes des doctrines politiques ou religieuses me dégoûtent profondément. Emettre quelques critiques pour susciter un débat nécessaire et utile n’est pas insultant, on se doute bien que Claude Allègre avait quand même quelques qualités pour devenir ministre, bien qu’il se soit trompé sur bien des points. Le climat de l’époque romaine était à peu près le même qu’actuellement, des routes romaines sous les glaciers alpins démontrent surtout leur recul considérable depuis seulement le milieu du siècle passé, soit depuis un peu plus de 50 ans alors que Rome et son empire ont perduré pendant plus d’un millénaire! Et la traversée des Alpes par Hannibal et son armée avec des éléphants restera dans les annales comme un exploit extraordinaire, glaciers ou pas. Le but est de garder un monde viable, pas de mettre le capitalisme au pas, bien que que ce soit sans doute au final la plus grande imposture de l’Histoire, parce qu’elle risque fort de nous tuer tous prématurément à coup sûr.

          6. Je suis définitivement perdu pour cette nouvelle religion. Vous continuez d’assener les mêmes arguments sans lire les miens. 1) le recul des glaciers prouve absolument qu’il y a changement climatique. Peut être s’agit il d’un retour à la normale, la normale d’il y a 1000 ans 2) la responsabilité humaine n’est pas certaine. Affirmer le contraire ad nauseam n’en fera pas une vérité scientifique 3) Allègre n’est pas tant critiqué pour son action ministérielle que pour ses positions climatosceptiques. 4) terroriser le peuple en le conditionnant chaque jour par un unique message n’en fera pas plus une vérité scientifique : la science se contrefiche du consensus, elle cherche la vérité. Si vous voulez tester l’honnêteté du nouveau Vatican qu’est le Giec, écrivez leur et demandez leur de vous fournir les données brutes utilisées pour leurs graphiques. Ils ergoteront et ne vous les donneront pas. Je vous en prie, essayez.
            Il faut cesser de parler de fin du monde “si on ne fait rien d’ici 18 mois”. Le cycle du carbone dure 600 ans, entre l’émission du co2 et sa sédimentation au fond des océans sous forme de carbonate de calcium via les squelettes et structures des crustacés. S’il faut donc dépenser 1euro,dépensons le à nous adapter au changement,il est trop tard pour l’arrêter.

        3. François Gervais et Vincent Courtillot… vous plaisantez ? N’auriez-vous pas des références scientifiques sérieuses autres que ces deux-là, qui sont la risée (et la honte) de la communauté scientifique ? Il manquerait juste encore que vous citiez Claude Allègre. Ah, pardon, il y est aussi…

          PS. On n’est pas « partisan du GIEC » car cela ne veut rien dire. Le GIEC n’est pas un mouvement politique. Lisez donc ceci pour mieux comprendre : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/02/dereglement-climatique-les-cinq-critiques-recurrentes-adressees-au-giec_5495740_4355770.html

          1. C.Allègre a été distingué par la médaille d’or du CNRS en 1994. La médaille d’or du CNRS, comment vous dire, c’est un peu comme la médaille de héros de l’Union soviétique (Gagarine,…), ce n’est pas facile à usurper. J’attends de lire vos travaux scientifiques, quel qu’ils soient, pour me faire une opinion quant à votre légitimité à affirmer que C.Allègre n’a aucune compétence scientifique. Il se trouve que j’ai dans mes jeunes années étudié le modèle de C.Allègre, qui m’avait époustouflé (construction, résultats) puis fait de la simulation numérique de climat avec H. Le Treut, membre du GIEC, et là, c’était franchement de la rigolade.

  4. Lénine a aussi dit des capitalistes “qu’ils nous vendront même la corde pour les pendre”. Et la droite, même la nôtre, est quand même un peu capitaliste non? Et donc la première raison pour ne pas tenir compte du problème climatique, c’est le profit. C’est que ça va coûter quelque chose… Pour que la droite se réveille il suffirait de les rassurer en votant quelques lois qui garantissent que le bon peuple paiera l’entier de la facture.

  5. Encore quelques canicules insupportables et dévastatrices de longue durée, et la droite climatosceptique se rendra à l’évidence ou s’évaporera.

    1. Ma famille est originaire d’une région d’Espagne ou les 40 degrés sont assez courants. Et mon grand père, qui aurait 130 ans, les connaissait dans sa jeunesse.

      1. Et alors? Ce qui se passe est autre chose : Londres est en voie d’avoir le climat de Barcelone et Genève celui de Nice. Ce n’était pas du tout le cas voici 130 ans.

  6. Affirmer que la xénophobie est le fonds de commerce de la droite, n’est-ce pas un raccourci facile ? (oublions un peu l’UDC). Par-contre l’insistance des médias, sous influence du lobby des scientifiques ou réputés tels, finit par rendre votre thème de prédilection lassant. Il faut bien dire que la préoccupation climatique est arrivée à point pour suppléer la spiritualité en déclin.

    Le changement du climat est incontestable, mais en attribuer l’origine à la seule influence humaine est probablement exagéré, tout comme l’utopie d’imaginer que nous pourrons forcer une unanimité mondiale pour y remédier ! L’obsession nucléaire de certains dirigeants mettra peut-être prématurément tout le monde d’accord !

    La philosophie qui incite à la confiance et à la fatalité est certainement meilleure conseillère et permet de vivre à l’abri de la gesticulation climatique, tout en respectant la nature dont j’admire chaque jour l’incomparable beauté.

    1. Affirmer que la xénophobie n’est pas un thème des partis de droite me parait bien plus contraire à la réalité. Trump, Le Pen, Salviani, Orban, Johnston sont des propagandistes de la xénophobie.
      Je n’imagine pas que l’on puisse forcer un consensus planétaire, je montre à quel point cette perspective rebute la droite.

  7. En introduction, dans sa qualification de la droite, le Professeur commet quelques oubli sélectifs. Et c’est aussi dommage que révélateur. Il omet ainsi de rappeler que la droite est d’abord et essentiellement le lieu du réalisme, de pragmatique et de pratique. Et que c’est elle qui est génératrice de richesse, dont profite aussi la gauche, autant dispendieuse que dispensatrice de théories et dogmes, qui, lorsqu’elles sont par malheur appliquées, conduisent tout droit à la déchéance et à la misère.
    Alors, la réponse à la question posée par le blog se trouve précisément dans l’introduction de ce dernier, qui illustre à merveille la méthode de communication gaucho-écolo pour nous bourrer le crane, en pratiquant la sélection et l’omission pour ainsi faire passer des éventualités pour des certitudes. Ce qui est loin d’être le cas.
    Cependant, il convient d’être clair. Être sceptique ce n’est pas nier, contre toute évidence, qu’une modification du climat est en cours. Mais il faut rappeler d’autres évidences. Tout d’abord, le changement est normal et la règle générale de la nature, et non la stabilité. Des observations ou déductions sur une ou deux centaines d’années, ne sont absolument pas corroborés et sans aucune signification dans l’échelle des temps dont l’unité est le million. On sait que plusieurs cycle de changement (des centaines ou des millier? ) ont eu lieu au cours des âges.
    Mais douter et ne pas avaler les yeux fermé ce qui s’avère être un dogme (rentable pour le club) des prophètes de l’écologie, est devenu un crime. Dogme construit à coup d’affirmations sans fondement, d’omission de faits gênants, d’arrangements opportunistes, et surtout, de mensonges de toutes espèces, le tout habillement conditionné dans un plaisant emballage apocalyptique. Rappeler, en outre, que les seuls « éléments scientifiques » dont se gaussent les écolos, ne sont que des développements statistiques, les « modèles » ne sont en définitive que des programmes informatique, écrits pour donner les résultats que l’on en attend. Également, Il n’y a, actuellement, aucune démonstration ou preuve scientifique de l’influence quantitative du CO2 dans l’atmosphère. On peut juste dire que c’est possible, vraisemblablement négligeable.

    Alors, comme les recettes pour un monde écolo-heureux que nous vendent les activiste et politiciens du bord nous mènent tout droit à la pire des catastrophe pour l’humanité, il conviendrait de dépasser le scepticisme pour contrer cette folie.
    Emile Favre

    1. Il me semble que dans votre intervention vous mélanger les genres.
      Précisons qu’il y a plusieurs domaines scientifiques qui s’intéressent à l’écologie, qui observent, décrivent et essaient de comprendre, pour informer et construire la connaissance; c’est cela qui m’intéresse.
      Puis il y a l’usage de l’écologie à des fins politiques, politiciennes avec ses inévitables dérives médiatiques; cet univers ne m’intéresse pas, mais c’est de lui je crois que vous parlez. J’aurais souhaité plus de nuances dans vos propos.

      1. Je souscrirais sans réserve à vos propos et votre intérêt pour les gens animés de l’irrépressible et humain besoin de décrire, comprendre, expérimenter et progresser dans ce que l’on nommais les sciences naturelles, source de connaissance et à l’origine quantité de progrès au service de l’Homme et tout autant de la nature, si depuis de fiéffés opportunistes ne s’étaient emparé de ces acquis pour les nier ou les détourner à leur profit.
        Ces opportuniste de circonstance, sous le vocable hors sol et tout terrain d’Écologie, nouvelle « science » au rabais, ont bien compris que le dénigrement et les prédications apocalyptiques sont faciles et bien reçu d’un large public.
        Le malheur veut que ne ce soient pas paris les premiers nommés que l’on retrouve les radicalisés mais bien au seing de la dernière espèce, dangereuse.
        Emile Favre

    2. Ce qui est frappant c’est que la droite qui fait habituellement preuve de plus de réalisme et de pragmatisme que la gauche s’écarte de cette position en matière de climat.

  8. Le PDC , dont vous faites partie, a toujours voté les budgets avec la droite pour freiner toute avancée dans ce domaine et suivi les lobbies qui défendent les importateurs de pétrole et autres pollueurs .
    Alors ne venez pas une fois de plus jouer les donneurs de leçons , vous êtes très mal placé pour cela !!!

    1. Mon blog ne donne pas des leçons mais tente d’expliquer pourquoi la droite, d’ordinaire réaliste et pragmatique, tombe ici dans le déni de réalité
      J’ai défendu au parlement la cause de l’environnement, de l’économie énergétique, du frein à la consommation. Je n’ai jamais suivi les mots d’ordre de quelque lobby que ce soit. Avant de formuler des accusations aussi graves, vous pourriez consulter les données des votes parlementaires.

  9. Dans un précédent billet de M. Neyrinck (Où allons-nous ?), j’ai posté des chiffres complètement sous-évalués de la consommation de combustibles fossiles, pensant que quelqu’un interviendrait pour corriger parmi ceux si zélés à donner leur avis sur les blogs du Temps. Mais, contre toute attente, il n’y a eu aucune réaction, ce qui par anticipation permet de répondre à la question d’aujourd’hui. Les chiffres corrects de consommation quotidienne et annuelle sont facilement consultables et vérifiables sur Internet : pétrole = 100 millions de barils, soit 13,158 millions de tonnes (4,8 milliards de tonnes par an, 1 tonne de pétrole brut = env. 7,6 barils), charbon/lignite = 15,9 millions de tonnes (5,8 milliards de tonnes par an), gaz naturel liquéfié = 7,67 millions de tonnes (2,8 milliards de tonnes par an). Au total, 36,73 millions de tonnes par jour et 13,4 milliards de tonnes par an !!! Vertigineux et effrayant, cela permet très facilement de comprendre pourquoi la droite est en majorité climatosceptique, vu l’ampleur du problème et ses solutions tout à fait contraires aux intérêts du capitalisme et à ceux vitaux à court terme de l’humanité. N’importe qui de sain d’esprit dirait qu’il faut arrêter ça immédiatement, comprenant aisément que la pollution d’origine anthropique générée par l’utilisation de telles quantités de combustibles fossiles est susceptible d’altérer rapidement et gravement le bon fonctionnement de la biosphère. Voilà pourquoi beaucoup préfèrent ignorer le problème ou le nier, car cela les angoisse et les dépasse totalement, sachant que les remèdes sont complexes et quasi impossibles à appliquer dans une société productiviste et consumériste, où seuls comptent les bénéfices à court terme.

    1. @ M. Pierre-Olivier Mojon.

      Je pense qu’on peut se passer d’un commentateur qui publie des chiffres faux dans le but de tester les réactions des lecteurs, ou si cela n’était pas l’intention de départ, attend “pour voir” au lieu de rectifier en ajoutant une simple note. Le blog n’est pas un terrain de jeu pour s’offrir de petites satisfactions en prenant les gens pour des imbéciles. S’il en dépendait de moi je vous conseillerais de prendre la porte.

      1. @ Dominic
        Votre commentaire sous pseudonyme n’apporte rien, juste une agressivité très peu démocratique. Se tromper ne veut pas dire qu’on prend les autres pour des imbéciles. C’est à vous de démontrer que vous n’en êtes pas un en réagissant de façon plus appropriée avec des informations et réflexions utiles au débat. C’est un fait que ce n’est pas vous qui avez corrigé ces chiffres, que ce soit volontairement parce que ce n’était pas souhaitable, ou par simple incapacité. Dans les deux cas, cela illustre parfaitement les questions posées par M. Neyrinck.

  10. La réponse se trouve dans votre premier paragraphe. Pas la peine d’aller chercher dans la théorie des jeux ou autre.
    La droite a comme culte la défense de l’économie libérale. C’est un véritable dogme. Elle défendra toujours les intérêts de l’économie (la puissante en priorité) au détriment de l’intérêt commun. Elle est la petit soldat des lobbies. Elle ne peut pas se défaire de ce lien qu’elle cultive. On le vois hélas dans d’autres sujets comme la santé par exemple.
    On sait que cette économie, tel qu’elle fonctionne aujourd’hui est a l’origine de nos problèmes actuels. Tant que la droite se sentira l’obligée de l’économie, elle poursuivra sur cette ligne aux détriments du grand nombre.

    1. Cette remarque est juste si l’on est d’avis a priori que le capitalisme est la source de tous les maux. On peut différer de cette opinion.
      Le recours à la théorie des jeux est destiné à convaincre ceux qui n’adhèrent pas à cette vision du capitalisme. C’est la même démarche que celle de Blaise Pascal recourant aux probabilités pour convertir les athées.

    2. La responsabilité humaine dans le changement climatique, est loin, très loin d’être évidente. Le climat a connu des périodes chaudes et froides, avec des concentrations de CO2 bien plus élevées qu’aujourd’hui. On n’est pas certain que le CO2 est à l’origine de l’évolution des température, incontestable, il pourrait en être une conséquence. Les cycles solaires sont des candidats très sérieux à cette évolution des températures. J’ai moi-même fait mon diplôme de fin d’étude à l’école polytechnique en France avec H.Letreux, vice président du GIEC, sur la modélisation du climat, il y a 20 ans. A l’époque, on supposait que le CO2 était responsable et on forçait le couplage entre le CO2 et l’évolution des températures pour en déduire ensuite que si la concentration de CO2 augmentait de X%, les températures augmenteraient de Y%. Approche tautologique. Les modèles actuels sont incapables de resimuler la petite glaciation médiévale, l’optimum (températures comme aujourd’hui) du Moyen-Age… D’autres modèles calés sur les cycles solaires craignet au contraire une glaciation possible (publication récente d’OXford, pas connue pour financer les climato sceptiques).

      1. Je vous invite à lire la description du GIEC et leurs rapports, mais surtout la manière dont ils sont réalisés:
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d%27experts_intergouvernemental_sur_l%27évolution_du_climat#Direction
        Cette page inclut les critiques auxquelles sont soumis les membres du GIEC. Entre les climats-sceptiques et ceux qui pensent que le GIEC ne va pas assez loin…Selon moi, et de nombreux autres scientifiques, le constat de l’accélération du réchauffement au regard des siècles passés ne peut être qu’approuvé. Et la seule différence dans les paramètres, c’est l’activité humaine. À moins que la Révolution industrielle puis l’avènement de la société de consommation n’aient été concomitant avec les conséquences des cycles solaires. Si l’on ne peut agir sur ces cycles, on peut au moins agir sur l’activité humaine. Parce que perso, je n’ai pas envie de crever de chaud, ni que les enfants de mes amis africains et asiatiques soient obligés de s’exiler parce que le désert avancent ou que leurs îles sont noyées sous les eaux.
        Je préfère palier les risques du Worst case scénario. Et au pire, on se sera trompé et on achètera des doudounes…

  11. C’est l’accélération du changement climatique qui est attribuable à l’espèce humaine, ou à tout le moins aux gens de pouvoir qui ont choisi l’industrialisation puis la société de consommation comme seuls prétendue voie du bonheur.

    Et dans ce cas-là, la droite, que ce soit le volet xénophobe ou le volet capitaliste “dur”, ralentit fortement les solutions que l’on aurait pu et que l’on pourrait implémenter pour changer la donne. Ces 2 volets vont souvent de pair (cf. l’alliance PLR-UDC quand il y a des votes sur les mesures pour résoudre l’urgence climatique ou Trump, Bolsonaro , etc.).

    Pour ses raisons, je partage l’analyse de M. Neyrinck qui prône un gouvernement supra-national pour ces questions. J. Habermas prônait la même solution. Et nous sommes un grand nombre à être convaincu que c’est une solution. En attendant, c’est la société civile, grâce aux réseaux sociaux qui font tomber les frontières, qui réclament à grands cris de répondre à l’urgence climatique. Pour l’heure, les gouvernements prennent l’option des demi-mesures et préfèrent faire porter la responsabilité aux consommateurs (triez mieux…mais continuez à consommer…). Dès lors, les mouvements sociaux liés au climat, face à l’urgence, commence à se radicaliser. Et étant donné que de plus en plus de monde vont souffrir du réchauffement et le ressentir, de plus en plus de monde vont commencer à se radicaliser. On commence à le voir en Suisse: les actes de désobéissance civile et de manifestations non autorisées, commencent à fleurir. Et c’est logique: quand on négocie et qu’on perd, alors on upgrade ses armes. Ni plus ni moins.

    L’être humain ne change en masse que quand il souffre assez. Alors je ne peux que partager l’opinion émise dans la conclusion de cet excellent article.

  12. Mieux vaut dire en quatrain
    L’imbécilité du genre humain.
    Un jour il est forçat
    Acharné à changer le climat.

    Le lendemain il est à terre
    Epuisé d’arrogance.
    Dame ! il est pervers
    De clamer son ignorance.

  13. Les vacances étant propices à la méditation, à la lecture, voire aux révisions scolaires, je soumets à la perspicacité des lecteurs, puisqu’il y a toujours la réalité des ordres de grandeurs derrière la simple arithmétique, les calculs suivants:

    – Entre 2013 et 2014, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale à augmenté de 2000 térawattheures. Une turbine d’éolienne de 2 mégawatts pouvant produire environ 0,005 térawattheure par an, combien faut-il construire d’éoliennes annuellement pour satisfaire aux besoins?
    – Sachant qu’une éolienne pèse 240 tonnes (pâles comprises), qu’il faut une demi-tonne de charbon pour produire une tonne d’acier (sans compter le charbon pour la fabrication du ciment de la dalle), combien faut-il de tonnes de charbon pour construire 300000 éoliennes par an pour répondre à la demande mondiale croissante d’énergie?
    – Une éolienne occupant une surface d’environ 200 m2 par mégawatt, quelle superficie de terrain faut-il pour construire 100000 éoliennes de 2 mégawatts (tiers des besoins annuels); comparer le résultat avec la superficie de certains pays (Suisse: 41285 km2; États-Unis: 9,834 millions de km2)?

    1. Ces calculs reposent sur deux hypothèses fausses : la première admet que la consommation ne cessera de croître comme si les mesures d’économie étaient impossibles ; la seconde suppose que l’énergie du futur ne sera produite que par des éoliennes en négligeant le photovoltaïque et la géothermie.

      1. Cher Monsieur, l’évolution de la consommation et l’augmentation démographique ne vont pas dans le sens d’une économie drastique possible. N’ y a-t-il pas aussi, pour des populations reculées, un avantage de confort et de santé à bénéficier de l’électricité plutôt que de subir les risques du bois de feu? Sans parler des besoins de certaines grandes métropoles africaines qui vivent encore avec des interruptions dans l’alimentation pendant quelques heures par jour. Vous avez raison sur la deuxième hypothèse qui montre, de manière unilatérale, j’en conviens, qu’il n’y a pas assez de place sur terre (ou sur mer) pour alimenter tous les besoins à partir de «sources à faible densité», non sans détruire tout le paysage. Et je n’ai pas mentionné le scandale sanitaire et environnemental de l’extraction des terres rares – et les radiations radioactives du bassin de résidus – entrant dans la fabrication des alternateurs à aimants permanents allant jusqu’à 2,7 tonnes par éolienne.

        Quant aux politiques de réduction des émissions nettes de carbone à zéro d’ici à 2050, une étude du Gouvernement néo-zélandais a chiffré à 16% du PIB les coûts pour atteindre les objectifs fixés. Elles toucheront donc les plus pauvres et la classe moyenne de la société, avec aucune certitude d’un impact positif sur le climat de la planète dans cent ans! Certains économistes soulèvent aussi l’incompatibilité des théories keynésiennes de l’État-Providence avec l’application des politiques de transition énergétique. Les énormes coûts (impôts, taxes et les restrictions/interdictions) et des avantages insignifiants des politiques climatiques mettront en mauvaise posture, dans les urnes, les partis et tout particulièrement les conservateurs qui flirtent avec une politique de rationnement énergétique – regardez ce qui s’est passé récemment en Australie, en France, aux États-Unis, au Brésil, en Europe de l’Est pour les politiciens qui ont promis de faire monter les prix de l’énergie pour sauver le climat.

        En fin de compte, la meilleure façon de lutter contre le changement climatique est d’innover et de développer des sources à forte densité pour ramener le prix de l’énergie sans CO2 en dessous de celui des combustibles fossiles.

  14. Je vous invite à lire ce qu’écrit François Gervais, directeur de recherche au CNRS, membre du comité de relecture des rapports du GIEC. La plupart des gens qui affirment “les scientifiques disent ceci ou cela”, font une confiance aveugle à quelques scientifiques et n’ont souvent eux-mêmes qu’une culture scientifique limitée. D’où leur confiance dans les experts désignés par le “machin” supra national onusien. D’autres scientifiques n’attribuent pas le changement climatique à la responsabilité de l’Homme. Lisez leurs livres, leurs arguments, cela permet de sortir du contexte religieux aujourd’hui présent sur le sujet où des vestales de 16 ans habillées et coiffées comme des fillettes font la pluie et le beau temps sur la politique européenne.
    https://www.europe-israel.org/2019/08/francois-gervais-physicien-expert-du-giec-directeur-au-cnrs-lurgence-climatique-est-un-leurre-video/

    1. Je reconnais bien humblement que je n’ai qu'”une culture scientifique limitée”, bien inférieure à la vôtre.

      1. Pourquoi prendre ce commentaire personnellement alors que vous et moi savons que votre culture scientifique, de par votre formation, vous place dans les 1% des gens les mieux formés ? Nouveau point Godwin pour refuser de dialoguer ? La compétence scientifique de Greta Thunberg, je la sais insignifiante. Et c’est la sienne aujourd’hui qui définit l’action politique, le montant des impôts astronomiques que l’on va exiger des citoyens, la limitation de leur liberté d’aller et venir. Revenez aux arguments que j’avance, n’en faîtes pas un “sujet personnel” où l’insulte, ou encore mieux, le refus de dialoguer en feignant d’avoir été insulté, permet d’évacuer la réfutation des arguments avancés. Je vous remercie infiniment d’avance si vous voulez bien publier cette réponse à votre réponse sybilline. Votre blog a le mérite de laisser des gens en désaccord dialoguer. Continuons à dialoguer entre gens en désaccord.

        1. Le but de mon blog est d’expliquer par quelle opération mentale la droite affiche un climatoscepticisme, pas d’entrer dans la controverse sur la réalité d’un réchauffement climatique dû à l’homme. Il est supposé d’emblée exister. Ce faisant je rejoint l’immense majorité des spécialistes de la question, parce que j’ai une certaine culture scientifique qui me permet de faire la différence entre un consensus dûment fondé et des opinions divergentes. Si dans un commentaire de ce blog on met en doute la compétence scientifique de ceux qui affirment la réalité du phénomène, je prendrai naturellement ce commentaire pour moi.

          1. C’est le coeur de la question, que vous voulez absolument évacuer. Les évolutions du climat sont ce qu’elles sont, certains constatent que les températures n’évoluent pas depuis 10 ans, d’autres au contraire pointent l’augmentation des phénomènes extrêmes sans fournir de données statistiques détaillées, données qui montrent que depuis 1980, l’énergie cumulée des phénomènes cycloniques tend à décroître lentement. Nonobstant réchauffement ou pas, la “droite” comme vous l’appelez n’est pas convaincue de la responsabilité humaine du phénomène. Vous affirmez le contraire sur la base d’un consensus, d’avantage médiatique que scientifique. Je vous cite un scientifique de premier plan (directeur de recherche au CNRS, vous ne pouvez pas affirmer qu’il est nul scientifiquement), je vous invite à lire ses travaux, je vous fournis les liens pour aller l’entendre. C’est éclairant. J’ai moi même travaillé comme étudiant pour Hervé Le Treut, membre du GIEC. J’ai vu comment les modèles de climat en 1998 étaient biaisés, calibrés pour donner le résultat qu’on attendait d’eux, à savoir que si le CO2 augmente, les températures montent. Et c’est cette “science” qui doit nous imposer les plus grands sacrifices en teme de liberté, économie ? Ces peurs millénaristes ont toujours existé. La science ne se préoccupe pas de consensus mais de vérité. Aucune vérité scientifique n’a progressé par consensus. Insultez vos contradicteurs,leur opposer un consensus médiatique ne permet pas la recherche de la vérité. La gauche aime légiférer, détruire les structures autonomes telles que la famille, pour instituer un état tout puissant en face d’individus non genrés. De nombreux commentaires appellent à ce gouvernement supra national forcément non démocratique. Poussez votre raisonnement à l’extrême : qu’êtes vous prêt à faire pour réduire la production de CO2 ? Euthanasie de masse (en route), avortements de masse (en route), interdiction de faire des enfants (soutenu par les écologistes en France)… Je suis reconnaissant à la droite de résister à ces tentations totalitaires au nom du bien de la Terre. La Terre est un système qui a vécu de nombreux changements climatiques, dont l’Homme ne peut être tenu pour responsable. Nous survivrons à celui-là, je n’en doute pas. Je vous propose d’arrêter cette discussion, qui tourne en rond car comme vous le reconnaissez, part du préjugé que le réchauffement climatique existe et que l’Homme en est responsable. Ainsi, tous vos contradicteurs sont par définition des imbéciles, alors à quoi bon votre billet sinon d’avoir le plaisir narcissique de célébrer votre vertu et rameuter la foule convaincue par le consensus médiatique face à “ces ignares de droite” ? Je citerai Bernanos pour finir. “La différence entre l’Homme de droite et de gauche est la suivante : l’Homme de gauche est convaincu que la frontière entre le Bien et le Mal passe entre les Hommes, les partageant entre les Bons et les Salauds. L’Homme de droite sait que cette frontière passe au au sein de chaque Homme, qui a sa part lumineuse et sa part sombre.

  15. @THIBAULT

    Bravo!

    Et merci de votre argumentation scientifique. Mais vous ne convaincrez pas Mr Neirynck. Chez lui, comme chez notre glorieux prix Nobel Dubochet que le monde entier nous envie, l’idéologie mondialiste et le désir d’imposer un pouvoir mondial unifié, poursuivant un projet progressiste, l’emportent sur la prudence méthodologique et la probité scientifiques.

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