Un musulman est un Suisse comme un autre

Une communauté religieuse satisfaisant à certaines conditions peut être reconnue d’intérêt public par l’Etat de Vaud. Ces conditions sont sérieuses : reconnaître l’ordre juridique suisse ; respecter les droits constitutionnels; respecter la paix confessionnelle ; respecter les principes démocratiques ; observer la transparence financière ; avoir une activité cultuelle; exercer un rôle social et culturel ; s’engager en faveur de la paix sociale et religieuse ; participer au dialogue interreligieux

En plus, le nombre nécessaire d’adhérents de la communauté requérante est fixé en fonction de la durée d’établissement de la communauté selon un barème à double entrée : trente ans et 3% ; quarante ans et 1% ; cinquante ans et 0,3% ; cent ans et 0,1%. Ce règlement étrange procède-t-il d’une autre logique que de reconnaître les uns et d’exclure les autres ? La communauté anglicane exiguë peut l’être. La communauté musulmane plus nombreuse serait trop récente.

La procédure de reconnaissance de la communauté musulmane vient d’être introduite. Il lui faudra cinq ans pour aboutir et son succès est douteux dans l’état actuel de l’opinion publique. Le livre de Shafique Keshavjee « L’islam conquérant » y jouera un rôle certain. Il est édité par l’Institut pour les Questions relatives à l’Islam, d’inspiration évangélique, très préoccupé par la conquête présumée de l’Occident par l’Islam. Ce livre sera décisif dans le débat sur la reconnaissance, compte tenu de la qualité d’un auteur réputé, jouissant de l’autorité morale d’un pasteur engagé dans le dialogue interreligieux. Bien que le texte se garde de stigmatiser  les musulmans individuels, il comporte une mise en garde explicite : « …une reconnaissance politique des communautés musulmanes, sur la simple parole de leurs responsables, affirmant qu’ils se conformeront aux droits de l’homme, serait suicidaire. » L’Islam serait ainsi insoluble dans le génie helvétique.

Si, dans cinq ans, la reconnaissance de la communauté musulmane est portée devant le peuple, elle a peu de chance de réussir après une telle mise en garde. Le titre « L’islam conquérant » s’inscrit, par le choix de l’éditeur, dans la littérature de stigmatisation d’une communauté. A ce titre n’est-ce pas surtout la communauté évangélique qui viole la paix confessionnelle et qui nuit à sa propre reconnaissance ?

Le texte appartient à un genre littéraire contradictoire : le jugement porté par un croyant sur une autre religion. Cela n’a pas de sens parce que le fidèle d’une confession, croyant de bonne foi que la sienne est la seule authentique, est juge et partie. Dès lors, un chrétien peut critiquer son Eglise, mais il doit s’abstenir scrupuleusement de critiquer les autres.

Car quels arguments peut-il utiliser ? Le référence à l’Histoire ne permet pas de peser sur une balance d’apothicaire les horreurs commises par les uns et les autres. Le christianisme n’a-t-il pas été davantage conquérant que l’Islam par son gigantesque effort missionnaire des cinq derniers siècles et par la violence de la colonisation ? Si le tiers des humains sont chrétiens et un cinquième musulman, cela signifie que la conquête chrétienne a été la plus agressive.

L’autre argument est l’écriture. « L’islam conquérant » est garni de citations du Coran visant à démontrer son esprit agressif. Ces citations voisinent avec d’autres qui vont dans le sens de la tolérance. Pourquoi ces contradictions ? Parce que le Coran résulte d’une procédure de copier-coller, et que sa rédaction est la parole des disciples du Prophète collationnée à une époque violente. De même, la Bible est une compilation sur plusieurs siècles de textes contradictoires.

Dès lors il est aisé d’isoler quelques lignes pour stigmatiser les tenants de l’un ou l’autre livre. Néanmoins les chrétiens affirment qu’ils ont accompli un travail décisif d’exégèse, parce qu’ils ne lisent plus l’Ancien Testament qu’à la lumière du Nouveau. Comme les musulmans se refusent à cet effort, la compréhension actuelle de la Bible serait plus éclairée que celle du Coran. Ce n’est pas le sentiment de celui qui écoute certaines homélies à la messe du dimanche.

Le fond du débat est la communion des trois religions monothéistes. Tous leurs croyants se réunissent dans la foi au Dieu unique. A partir de l’image, forcément approximative qu’il s’en fait, aucun ne peut porter un jugement sur la foi d’un autre croyant. Il n’existe en fin de compte qu’une seule religion monothéiste déclinée en trois confessions. Celui qui porte un jugement sur l’autre, se condamne lui-même. Celui qui attise la méfiance réciproque porte aussi la culpabilité des actes criminels commis par des esprits fanatiques.

Les religions constituent de pauvres inventions humaines, certes inspirées et inspirantes, mais elles ne sont ni révélées, ni infaillibles, ni exemplaires. Fragiles et menacées, elles visent à rassurer les hommes, à exorciser la peur de la mort, à évoquer un salut, à donner du sens à la vie. En attaquer une seule, les ébranle toutes. L’incroyance croissante de nos contemporains, qui est la religion dominante, provient des querelles entre croyants.

Le véritable problème est donc bien moins la reconnaissance légale de la communauté musulmane que le risque de son refus, qui isolerait un groupe de Vaudois considérés comme des citoyens suspects.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

21 réponses à “Un musulman est un Suisse comme un autre

  1. Le Christianisme est une religion d’amour.
    Le Coran justifie et recommande haine, esprit conquérant, violence, mauvaise foi.
    L’Islam n’est pas une religion, mais bien un mouvement politico-religieux.
    Il se met au-dessus des lois humaines et rêve d’imposer la Charia.
    Keshavjee ne juge pas mais constate simplement et met en garde.
    Il n’est pas le seul d’ailleurs (Henri Boulad, Douglas Murray, etc)
    Avez-vous jamais entendu une autorité musulmane condamner formellement les attentats ?
    Soyons donc naïfs et accueillons généreusement ces associations !

    1. Cette opinion rejoint, comme je l’évoque, celle de la majorité de la population hostile à la reconnaissance de l’Islam par le canton. Au terme de la procédure les anglicans et les évangéliques seront reconnus, pas les musulmans. Ce qui poserait un redoutable problème politique avec un catégorie de citoyens réputés suspects. Cela va directement à l’encontre de la Constitution fédérale.
      Or, les musulmans vaudois, qui ne sont en rien responsables des attentats terroristes, ne sont pas organisés en mouvement politique conquérant. Il n’existe pas un parti politique musulman visant le pouvoir. Mais ils seront sanctionnés pour les fautes des autres. Nous, les chrétiens, devrions-nous l’être pour la guerre d’Irak déclenchée par de bons chrétiens américains sur base d’accusations mensongères? Ou bien encore pour ce que le catholique Hitler a fait aux Juifs? Ou pour ce que les chrétiens Hutus ont fait aux chrétiens Tutsis au Rwanda? Ne faudrait-il pas aussi dans cette logique refuser la reconnaissance au judaïsme vaudois à caude de la politique d’Israël en Cisjordanie? On n’en finirait plus et ce serait la fin de paix confessionnelle.

      Les trois religions monothéistes ont suscité des violences d’autant plus grandes qu’elles se réfèrent à une révélation divine, chacune revendiquant l’exclusivité et accusant les autres de duperies. Lorsque des fanatiques se livrent à des atrocités, les autorités religieuses observent un silence prudent. Pie XII a-t-il condamné publiquement la Shoah? Jean.Paul II a-t-il condamné les Etats-Unis pour la guerre d’Irak?

      Chacun doit balayer devant sa porte, se repentir de ses fautes et éviter le procès fait aux autres.Tel est mon sujet.

      1. C’est aussi hélas un fait avéré et notoire que le terrorisme qui s’étend un peu partout dans le monde relève du fanatisme et des ravages des islamistes. Bien que ce soient les Musulmans eux-mêmes qui comptent le plus grand nombre de victimes et que l’Islam comprenne d’autres voies admirables telles que le soufisme, il peut sembler pour le moment très imprudent et dangereux de trop ouvrir la porte à cette religion. Le risque est grand en effet, d’autant plus qu’il n’existe aucune réciprocité pour les autres religions dans les pays musulmans et que l’on n’y voit pas pour le moment de changements très significatifs des méthodes de gouvernance (souvent peu ou pas démocratiques) et des mentalités, bien au contraire (cf. Brunei, Moyen-Orient, etc…). Bien sûr qu’un citoyen musulman ne posant aucun problème est tout à fait un citoyen comme un autre devant la loi, c’est une évidence et il n’y a aucune raison à priori pour qu’il en soit autrement. Néanmoins, vu ce qui précède, il est également parfaitement normal que ce soit à la population de décider en son âme et conscience du statut de l’Islam dans ce pays, selon les règles et usages de la démocratie.

      2. Je suis choqué de vos réactions délétères concernant le livre à Keshavjee dont le mérite est de concentrer une grande richesse d’informations (dont il suffirait de faire corriger les erreurs déplorées) présentées avec grande clarté. Nos citoyens gagneraient à être nombreux à s’intéresser en détails à la foi musulmane même si l’on en réduit notre perception à des textes; ceux-ci n’en offrent pas moins des références pour tout débat théologique sur la Vérité. Il y a grand espoir d’apaiser globalement nos relations avec de nombreux Musulmans, que nous pouvons contacter sur le Net et pour qui nous sommes des infidèles ou des hérétiques, si des gens ordinaires apprennent à débattre sur la Vérité, ce qui est indispensable si on veut ensuite être capable de se pencher ensemble sur des questions aussi délicates que la question du soutien passif ou actif à Israël, distinguer les crimes et injustices avérés des Sionistes des colonisations dans un but protecteur, l’achat honnête de terres en Palestine, les limites au-delà desquelles on devient ennemis, où Dieu perd patience et veut la mort des Infidèles etc.

        “L’islam conquérant” dont je changerais volontiers le titre en ajoutant un point d’interrogation, participe à un grand espoir. Il suffirait d’en suggérer des corrections et d’en proposer une version béta…

  2. Religion monothéiste déclinée en 3 confessions, oui mais pour la région méditerranéenne et l’occident en général et basée sur des vieux récits assyriens consignés par divers scribes et à différentes époques avant notre ère dans l’ancien Testament. Je ne parlerai ni du Coran, ni du nouveau testament. Il y a eu une création de divers dieux à ces époques, et curieusement au final l’idée d’un seul s’est imposée. Ces inventions « divines » vieilles comme le monde, reposent sur des croyances propres à Homo sapiens, souvent à tendances belliqueuses et à l’origine de diverses guerres. Ailleurs sur notre planète terre, ces croyances sont aussi diverses que variées.
    Chacun est libre de croire ce qu’il veut. La croyance est par définition personnelle, et ne devrait pas empiéter sur les autres, encore moins vouloir les conquérir. Ces dérives sont, je pense, heureusement épargnées à ceux qui veulent simplement comprendre.

  3. Étonnante constatation de l’auteur “les chrétiens sont plus nombreux ce qui implique christianisation plus agressive” et que faites-vous des 522 ans d’ancienneté? L’islam est une religion de paix. Le problème est que les musulmans, surtout les arabes, croient fermement que l’occident leur fait du tort, là-bas chez eux, ce qui justifie à leurs yeux “le Jihad” contre nous. L’expérience récente en Egypte leur donne raison. Les frères musulmans arrivent au pouvoir démocratiquement et Obama a laissé faire. Quelques mois plus tard l’économie égyptienne s’est approchée de l’abîme. L’occident a renversé le régime “des frères” pour placer le Général Al-Sissi, et force est de constater que économiquement ça va mieux. Pourtant l’occident a manqué une belle occasion pour démontrer que la gestion d’un pays au travers d’une religion est presque impossible. Il fallait sacrifier l’Egypte pendant quelques années et le renversement “des frères” allait venir de l’intérieur du pays, par les égyptiens eux-mêmes, et ça aurait servi de leçon à tous les futurs leaders du monde musulmans de ne pas jouer avec le feu. Les musulmans préfèrent être gouvernés par des musulmans. L’Occident fera bien de s’occuper de nous et de ne pas mettre sa grosse patte dans les affaires des autres. Laissez la démocratie faire !

  4. Je suis un jedi.
    La Force est ce dont tout provient, ce en quoi tout existe, et ce en quoi tout retourne.
    Et, pourtant, je suis stigmatisé quand je me promène avec mon sabre laser dans les lieux publics et on m’interdit d’entrer “armé” dans les bâtiments publics.
    Et si on parlait de ce vrai problème ?

    Pour exercer ma religion, la seule et l’unique, je dois être autorisé à porter mon sabre laser.
    Tout autre opinion est du jediismephobie !
    J’exige une reconnaissance immédiate, absolue et irrévocable de ma réligion, la seule et l’unique.

    1. La reconnaissance concerne le canton. Il ne s’agit pas reconnaître la religion musulmane et son application dans d’autres pays. Les pratiques condamnables que vous mentionnez ne sont pas celles de la communauté des musulmans vaudois. En particulier la Constitution fédérale garantit formellement le droit de changer de religion. La reconnaissance ne sera acquise que si cette communauté déclare respecter cette Constitution. De même l’égalité homme femme est un droit constitutionnel suise qui n’est du reste pas respecté par maintes firmes dans leur politique salariale.

      1. Cher Professeur.
        Vous dites que la Charia n’est pas appliquée dans le Canton de Vaud. Cette affirmation est malheureusement contraire à la vérité. Les discriminations à caractère raciste, sont appliquées en Suisse à des citoyens suisses, par les institutions consulaires des pays musulmans. Les citoyens suisses qui ont la double nationalité, sont obligés de se soumettre à ces discriminations. J’ai donné des cas concrets et précis. J’ai transmis toute la documentation, qui va des versets du Coran et le fait que ces versets sont gravés dans le marbre de la loi des pays musulmans. Ces versets sont considérés comme des commandement d’Allah, valables en tout temps et en tous lieux, jusqu’au Jour du Jugement dernier. Contrairement à ce qu’affirment beaucoup d’universitaires en Suisse, ces versets ne font pas l’objet d’une interprétation, si on entend par interprétation le fait qu’ils pourraient avoir plusieurs sens. Ceci qui est en contradiction totale avec les fondements du Dogme musulman. Le deuxième élément important concerne l’affirmation qui consiste à dire qu’il faut remettre ces versets dans leur contexte. Ceci est contraire à la vérité, puisque ces versets sont appliqués aujourd’hui exactement de la même façon dont ils étaient appliqués au temps de Mahomet, durant les premières années de l’islam.
        Ces préceptes discriminatoires, sont enseignés, justifiés et relayés dans les mosquées et les instituts islamiques en Europe, y compris en Suisse, par les associations musulmanes.
        J’ai posé ces questions aux autorités suisses, à la Commission Fédérale contre le Racisme, aux responsables du Centre Suisse-islam et société de l’Université de Fribourg, aux associations musulmanes et aux universitaires qui enseignent l’islamologie. Je n’ai malheureusement reçu aucune réponse.
        Durant votre exposé à l’Église Saint-Laurent le 9 mai, vous avez dénoncez l’enseignement catholique que vous avez reçu depuis votre enfance : vous avez condamnez avec fermeté l’incitation à la haine qui vous a été enseigné. C’est tout à votre honneur.
        Si le livre de Shafique, ou les interventions de personnes originaires des pays musulmans, qui condamnent et dénoncent les incitations à la haine ou à la violence dans les textes sacrés de l’islam, ainsi que les discriminations qui sont imposées par les législations des pays musulmans, il est légitime de demander votre soutien à ces appels.
        Ces demandes ne constituent en aucun cas, une forme de rejet ou de racisme envers les musulmans. Le débat concerne l’islam en tant que doctrine, gouvernance et législation.
        Ceux qui condamnent ce débat, en faisant l’amalgame entre l’islam en tant que doctrine et les musulmans en tant que citoyens, commettent à mon sens une erreur.
        Le silence constituerait la pire des solutions.

        1. La seule condition pour la reconnaissance de la communauté musulmane vaudoise est son adhésion à notre loi. Si la communauté accepte cette condition, on ne peut pas la refuser à cause de ce qui se passe ailleurs, ni à cause du Coran. Si on prend au pied de la lettre la Bible, elle autorise et même commande le génocide. Elle prescrit la lapidation de l’adultère. Elle condamne l’homosexuel. Mais ces prescriptions, datant de plus de deux mille ans, ne sont pas appliquées et les Eglises chrétiennes ainsi que le judaïsme obtiennent la reconnaissance. Il en est de même pour le Coran. Les musulmans suisses n’obéissent pas à de tels commandements.
          L’imam zurichois qui prêchait la violence a été expulsé. La loi suisse est respectée et si quelqu’un la viole il sera sanctionné. Il est absurde de s’imaginer que la Charia puisse être appliquée en Suisse et d’en tirer argument pour exclure une communauté qui ne le demande pas.

      2. Cher Professeur,
        Le fait d’enseigner les préceptes de la Charia, en particulier dans le cadre de l’enseignement du Coran, quand les versets formulent des commandements auxquels tous les croyants doivent obéissance, est-il compatible avec la loi suisse ?
        De la même manière, est-ce que la loi suisse autorise d’enseigner les versets qui incitent explicitement à la haine et à la violence ainsi que les commandements qui interdisent d’aimer les infidèles, y compris les juifs et les chrétiens ?
        Un grand merci pour votre réponse.

  5. Chacun est (est doit rester) libre de croire, ou ne pas croire, ce qu’il veut, … tant que cela reste du domaine strictement privé. Aucun prosélytisme ou autre acte de propagande religieuse ne doit être toléré dans l’espace public pour quelque doctrine religieuse que ce soit. Et ce n’est en tout cas pas à l’Etat d’ “officialiser” quoi que ce soit dans ce domaine!

    1. Il ne s’agit pas d’officialiser une religion quelconque par l’Etat de Vaud mais de reconnaître l’activité sociale d’une confession en autorisant des aumôniers dans les hôpitaux et les prisons. Il n’est pas question de rémunérer les imams. Ce type de “grande reconnaissance” est réservé aux deux religions historiques, réformée et catholique. Je suis d’accord avec vous : c’est un peu flou comme concept, très mal communiqué.

      1. Singapour est le seul pays au monde qui a réglé le problème. L’Etat a mis à disposition des lieux de prière pour les chrétiens, juifs et musulmans. En dehors des réunions hebdomadaires pour la prière qui se tiennent selon les religions habituellement les vendredis, samedis et dimanches aucune autre manifestation religieuse n’est permise, sous peine d’amendes, d’emprisonnement ou d’expulsion. L’Islam est une religion ultra-décentralisée – toutes ses associations à caractère religieux flirtent avec la politique et SURTOUT avec l’argent des pays arabes riches.

  6. Cher Professeur,
    Je n’ai malheureusement reçu de votre part aucune réponse pour les personnes qui sont citoyens suisses et qui sont soumises aux discriminations imposées par la Charia.
    Quelle réponse donnez-vous à ces personnes.
    C’est une réalité que personne ne peut nier.
    La Charia est réellement appliquée en Suisse par les autorités consulaires aux citoyens suisses qui ont la double nationalité : la suisse et celle de leur pays d’origine ou du pays dont sont originaires leurs parents. Il y a aussi les citoyens suisses qui sont confrontés à ces discriminations officielles, et à caractère raciste puisque basée sur l’appartenance religieuse, lors de leur mariage avec des femmes qui ont la nationalité d’un pays musulman.
    Dans son Dogme, qui ne se limite pas à la foi, mais concerne la gouvernance, la législation et les autres domaines de la vie, , l’islam a de grands problèmes avec la diversité religieuse. Et cela se traduit par des lois officielles qui bafouent les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales.
    Nier cela, c’est nier l’existence des personnes qui sont victimes des discriminations prescrites par la Charia et institutionnalisées dans les législations des pays musulmans.
    Ces lois ne s’arrêtent pas à la frontière du Canton de Vaud : elles imposent leurs discriminations religieuses, à des citoyens suisses qui habitent en Suisse.
    Nier ces victimes, c’est les considérer comme des personnes de seconde catégorie.
    Selon la loi suisse et les conventions internationales signées par la Suisse, ces victimes ont les mêmes droits que tous les autres citoyens. Et la Suisse a le devoir d’assure la protection à tous ses citoyens, en particulier quand ils sont victimes de discriminations à caractère raciste, puisque basées sur l’origine, le sexe ou la religion.
    Ces victimes s’adressent aux autorités, aux médias, aux universitaires et aux associations musulmanes, et elles ne reçoivent pas de réponse.
    Comment expliquer ce silence total envers ces victimes, et pourtant elles habitent en Suisse et elles ont la nationalité suisse.

    Si on ne répond aux questions légitimes de ces victimes, on se soustrait au devoir de protéger l’ensemble des citoyens contre les discriminations. On crée un système discriminatoire, en donnant à une partie de la population le droit de stigmatiser et d’enseigner la discrimination une autre partie de la population pour des raisons religieuses. Ceci n’est pas acceptable dans nos Etats de Droit.
    En plus, on donne le droit à des institutions consulaires de soumettre, sur le territoire suisse, des citoyens suisses à des préceptes religieux racistes et discriminatoires.
    Les autorités politiques, judiciaires et universitaires, ont le devoir de protéger ces citoyens, au même titre que l’ensemble des citoyens. Si ces autorités politiques et universitaires se soustraient à ce devoir moral, de dénoncer les discriminations à caractère racistes, basées sur l’origine, le sexe ou la religion, cela signifie en toute logique, que ces victimes sont des citoyens de seconde catégorie, qui n’ont pas les mêmes droit que le reste de la populations.

    1. Est-ce nous ne parlons pas de deux problèmes distincts? Je signale que des citoyens suisses pourraient ou même pourront être discriminés par une autorité suisse du fait de leur religion. Vous mentionnez que des citoyens doubles nationaux subissent l’application de la charia dans leurs rapports avec les autorités de leur pays via les représentations consulaires.
      Ce n’est pas exceptionnel. Ainsi les citoyens des USA, même doubles nationaux, résidents en Suisse, sont obligés de payer des impôts aux USA. Ce n’est pas contraire aux lois suisses. Il en est de même de l’Erythrée. Il y a des citoyens américains doubles nationaux qui renoncent de ce fait à la nationalité américaine.

      Il faudrait donner un exemple concret de citoyen suisse, double national, subissant une discrimination de la part de sa représentation consulaire. Bien évidemment l’application de la charia ne signifie pas la lapidation dans les locaux du consulat, ce qui serait un crime aux yeux de la loi suisse. Mais je ne vois pas comment un citoyen suisse pourrait être empêché en Suisse d’épouser une femme musulmane parce que le pays d’origine de celle-ci le lui interdirait. Et par quel moyen? Vous laissez entendre que la charia serait appliquée en Suisse. Où, quand, comment?

      Enfin ce n’est pas parce que des pays étrangers discrimineraient leurs citoyens qu’il faudrait que la Suisse fasse de même. Les églises sont interdites en Arabie Saoudite. Ce n’est pas une raison pour interdire les mosquées en Suisse. Ce n’est pas parce que certains pays sont arriérés qu’il faut les imiter. Ce n’est pas parce que des résidents suisses sont originaires de ces pays qu’il faut les persécuter.

      1. Ils ne s’agit pas de deux problèmes distincts. Je commence par vous envoyer la documentation concernant la documentation envoyée aux autorités et aux associations musulmanes :
        https://1drv.ms/b/s!Am5XygoBtRIiiRzLP2hO07J8tXjE

        https://1drv.ms/b/s!Am5XygoBtRIiiR_WmkOsRNA0HwCK

        https://1drv.ms/b/s!Am5XygoBtRIiiR_WmkOsRNA0HwCK

        Pour plus de précisions, vous me citez l’exemple des Etats-Unis qui appliquent leur loi à des citoyens américains résidant en Suisse. Il y a une différence fondamentale : les Etats-Unis appliquent la même loi à tous leurs citoyens résidant en Suisses. La différence fondamentale se situe dans le fait que les autorités consulaires des pays musulmans, n’appliquent pas la même loi à tous leurs citoyens binationaux résidant en Suisse. En fonction de leur sexe ou de leur appartenance religieuse ou de leur origine, ces personnes sont soumises par l’administration consulaire à des discriminations contraires aux lois suisses, aux Droits de l’Homme et aux libertés fondamentales.
        Je prendrais un exemple très simple : si un algérien se marie à une suissesse catholique, les autorités consulaires leurs délivrent le passeport où leur mariage est reconnue.
        Par contre, si une algérienne se marie à un suisse ou un français chrétien, les autorités consulaires refusent de leurs délivrer le passeport où leur mariage est reconnu. Elles exigent du chrétien qu’il se convertisse à l’islam pour avoir le droit d’épouser la musulmane. Et cette musulmane, si son mari ne se convertit pas à l’islam, son mariage est considéré comme des “rapports relevant de la débauche” , conformément aux textes sacrés de l’islam. Et ces textes sacrés sont enseignées en Suisse.
        Ainsi, l’administration consulaire refuse de fournir le même service à des citoyens, pour des raisons liées au sexe et à la religion.
        Cette attitude constitue selon la loi suisse, une discrimination à caractère raciste.
        Je pourrai citer un autre exemple : les discriminations officielles auxquelles sont soumis les enfants adoptifs.
        Les personnes victimes de discriminations ont le droit et la possibilité de s’adresser aux autorités, comme le précise la Commission Fédérale contre le Racisme. Ces personnes reçoivent la réponse à leurs questions et leur dossier est examiné par les autorités.

        Dans les cas que je vous ai cités, les personnes victimes de discriminations instaurées par le Coran et institutionnalisées dans les législations des pays musulmanes, ne reçoivent pas de réponse au courrier qu’elles adressent aux autorités et aux associations musulmanes.
        Ces personnes sont doublement discriminées : elles subissent des discriminations par les autorités consulaires de leur pays d’origine et elles ne reçoivent pas de réponse quand elles soumettent leur dossier aux institutions administratives et aux associations musulmanes.

      2. Dans ma réponse, je ne préconise aucune persécution contre qui que ce soit.
        Je pose cette question toute simple : a-t-on le droit d’enseigner comme Parole de Dieu, des préceptes à caractère raciste.
        Est-ce qu’on a le droit de relayer, dans les mosquées ou sur les sites Internet des institutions musulmanes, et de justifier comme des lois divines, les discriminations à caractère raciste qui sont imposées à des citoyens suisses.
        Est-ce que les victimes de ces discriminations ont le droit d’interpeller les autorités suisses et les associations musulmanes en Suisse ?
        Et dans ce cas, elle mérite de recevoir une réponse à leurs questions.

        C’est ce silence qui est condamnable.
        La grande figure féminine des revendications pour la démocratie et la justice au Soudan, a lancé ce magnifique slogan :”ce ne sont pas les balles ou les bombes qui tuent ! C’EST LA SILENCE QUI TUE !”

        1. Si l’UVAM enseigne des règles contraire au droit suisse, il ne sera évidemment pas reconnu et le problème est réglé. Dans le cas contraire pouvons-nous tomber d’accord que l’UVAM a le droit d’être reconnue ?
          Je ne suis pas responsable du silence des autorités et je ne puis rien y faire.

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