Mon “au revoir” à l’Amérique avec Bo et Sunny

Il est l’heure de passer le témoin à celle qui me succède à New York, Valérie de Graffenried que l’Amérique de Donald Trump va sans doute beaucoup occuper. Pour ma dernière contribution à ce blog “L’Amérique dans tous ses Etats” que je tiens depuis 2012, je tenterai d’être un peu plus léger qu’à l’accoutumée. Par les temps qui courent, c’est peut-être ce qu’un blog a de mieux à faire. Aussi, si on devait réduire mes cinq ans passés aux Etats-Unis à une image, je choisirais celle-ci:

Avec Sunny à gauche et Bo à droite, les "premiers chiens" d'Amérique
Le correspondant du Temps à la Maison-Blanche avec Sunny à gauche et Bo à droite, les “premiers chiens” d’Amérique

Elle résume un peu la situation d’un journaliste suisse aux Etats-Unis: fasciné par la grandeur du pays et contraint de rester humble face à un pouvoir inaccessible. Difficile, à Washington, d’accéder aux figures qui incarnent l’Amérique comme on rencontrerait un conseiller fédéral dans un tram de la capitale bernoise.

Bo et Sunny, les “premiers chiens” d’Amérique, ceux des Obama, c’est l’accès le plus rapproché que l’on peut décemment avoir de la présidence américaine. Mais Valérie de Graffenried me prouvera peut-être le contraire. Pour discuter par exemple de la construction d’une “Trump Tower” au coeur de Berne.

Bo, pour Barack Obama, est un chien d’eau portugais. Il est blanc et noir, métis en somme comme son propriétaire. Comme son maître, il n’aboie pas vraiment. Mord-il? Non, il a l’air plutôt d’un chien réfléchi qui a peur des éléphants (républicains) et qui reste distant des ânes (démocrates). Sunny, c’est une chienne de la même race. Elle paraît effacée. Or elle a une force intérieure insoupçonnée. Quand les invités s’abaissent devant elle pour la caresser, elle s’élève (“When they go low, we go high”) et passe à l’action.

En tant que journaliste suisse, on apprend l’humilité à Washington…Mais comme me le rappelle mon collègue et ami Yves Petignat, la scène n’a rien d’étonnant. “Ne faisons-nous pas toute notre vie, nous journalistes, ce que l’image suggère: promener le chien du pouvoir?”

L’Amérique me quitte. Je la quitte. On se retrouvera sans doute un jour. Good luck and good night!

 

Stéphane Bussard

4 réponses à “Mon “au revoir” à l’Amérique avec Bo et Sunny

  1. Bonjour Mr. Bussard,
    Un grand merci pour la tenue de votre blog. C’est avec plaisir que je l’ai suivi depuis la dernière élection en 2012. Il va grandement me manquer. Bonne suite

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