Les manifestants antiracistes de New York s’inspirent de Genghis Khan

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Au cours de ces derniers jours, les milliers de manifestants (photo Timothy Clary/AFP) qui ont défilé dans les rues de New York avaient des profils très divers. Peu après la décision du grand jury de Staten Island de ne pas inculper un policier blanc qui a pris Eric Garner, Afro-Américain de 43 ans, par l'encolure et qui l'a de fait asphyxié, les Afro-Américains et les activistes des droits civiques furent les premiers à descendre dans la rue. Puis, jour après jour, la foule s'est diversifiée au point de mêler toutes les générations, tous les groupes ethniques.

Le plus suprenant fut la manière dont ils s'organisèrent pour manifester et ne pas provoquer l'action de la police de New York (NYPD). Les protestataires ont d'ailleurs appelé leur manière de se réunir les "cattle drives", littéralement des rassemblements de bestiaux qui défilent un peu au hasard dans les rues de la ville américaine, entre les files de voitures, sur les trottoirs. Ils ont aussi tout fait pour éviter de provoquer une interruption du mouvement par une action musclée de la police. Leur stratégie: organiser des sit-ins ou plus précisément des die-ins en différents lieux, mais y rester seulement quelques minutes pour émettre le message souhaité et repartir. Selon un manifestant qui s'est confié au New York Times, la stratégie a été emprunté à Genghis Khan, le fondateur de l'empire mongol. Celui-ci forçait apparemment ses ennemis à le chasser à plusieurs endroits dans les vastes plaines.

Pour l'heure, la police n'a pas eu trop de peine à tolérer Genghis Khan ou plutôt ses descendants new-yorkais.

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