Vélo et tricot font parfois bon ménage (ici à Lausanne, av. de la Harpe)

Paris-Roubaix: sous les pavés, les inégalités

“Mesdames, faites du sport”, ai-je lu récemment dans les colonnes du Temps, sous la plume d’un confrère. Moi je veux bien. Mais dans ce domaine aussi, il y a du boulot pour faire bouger les mentalités. Prenons la mythique course Paris-Roubaix, samedi, avec l’éclatante victoire de la cycliste britannique Elizabeth Deignan. Un prénom de reine pour la souveraine de l’Enfer du nord. Mais une prime de smicarde. (suite…)

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Le “Schweizer Frauenlauf” se fourre le stiletto dans l’œil

Le droit de faire du sport a été une longue conquête pour les femmes – ce n’est d’ailleurs pas terminé: j’ai une pensée particulière pour les cyclistes afghanes qui ont dû se réfugier en France pour pouvoir s’entraîner. Depuis le film Free to Run (“libre de courir”) de Pierre Morath, même les plus allergiques à l’efffort savent que la participation des féminines aux marathons n’est pas toujours allée de soi. Avec le boom de la course à pied, on a tendance à se dire que les discriminations, c’était avant, dans une échelle temporelle située entre l’Âge de la pierre taillée et la fin du Moyen Âge. Et pourtant: le premier marathon féminin aux Jeux olympiques, c’était il y a 35 ans, en 1984 à  Los Angeles. Chez moi, on avait déjà la télé couleur.

En Suisse et dans le monde, a fleuri une série de courses réservées aux femmes, dans le but, d’encourager les nanas à se bouger et de leur montrer qu’elles en sont capables, intentions fort louables. Ces courses datent de l’époque où le pelotons étaient essentiellement masculins et où il n’était pas forcément facile de se faire sa place en tant que féminine. Le seul avantage de surnombre masculin (ou de cette sous-participation des femmes) était qu’il n’y avait pas de file d’attente devant les toilettes dames… (suite…)

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#metoo n’est pas passé partout

« Crime passionnel », a-t-on pu lire récemment,  après le meurtre d’une jeune femme en Suisse romande par son compagnon. Cette expression de « crime passionnel » est à proscrire. Elle ne s’utilise que lorsque c’est un homme qui tue une femme. On entend très fort le sous-entendu : « le pauvre, avec ce qu’elle lui a fait voir… »  Il n’empêche: même si certains titreurs ont plusieurs guerres de retard, la justice, elle, suit son cours, dans notre pays. Le canton de Vaud s’est d’ailleurs doté récemment de nouvelles dispositions légales contre la violence au sein du couple. La nouvelle loi renforce le suivi des auteur·e·s afin de limiter la récidive et augmente la protection des victimes de violence domestique en instaurant l’expulsion des auteur·e·s de violence du domicile conjugal. (suite…)

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