Marché en Rquateur

Cherté et insécurité alimentaire au Sud

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Les populations des pays les plus pauvres risquent bien de payer au prix fort la crise du coronavirus. Les conséquences sont sanitaires, mais aussi économiques. L’ ONG Swissaid, active dans sept pays sur différents continents, relaie les inquiétudes, les témoignages et les initiatives de ses bureaux et partenaires locaux sur son site web.

Trois de nos pays partenaires ont déjà fait état d’une flambée des prix. La Guinée-Bissau, le Tchad et l’Équateur ont vu le prix des denrées de bases comme le pain, les tomates ou les œufdoubler voire tripler depuis deux semaines”, relève Swissaid.

Les pays du Sud sont particulièrement vulnérables car une population nombreuse vit de petits boulots, sans filet social et en grande insécurité alimentaire.

Moins pour plus cher

Souvent, les commerçants font fi des directives gouvernementales enjoignant de ne pas augmenter les prix.

Autre astuce: diminuer le poids ou la quantité: “le pain est plus petit mais le prix plus haut”, commente Amadi Candé, responsable Monitoring du bureau de Swissaid Guinée-Bissau.

Revoir ses priorités

Les organisations de coopération au développement suisses adaptent leurs programmes à la pandémie (lire l’article consacré à ce sujet de La Liberté). C’est le cas, notamment, de la Fondation Terre des hommes qui a dû suspendre le transfert d’enfants ayant besoin de chirurgie cardiaque. La fondation lausannoise a, par ailleurs, lancé un cri d’alerte sur la situation dans les centres de réfugiés en Grèce et dans les prisons.

Menace sur les femmes

Enfin, l’ONU n’a de cesses d’alerter sur l’augmentation des violences faites aux femmes et aux filles, violences exacerbées par le confinement. Ici comme ailleurs, ces violences ne connaissent pas de frontières et sont à elles seules une pandémie.

Emmanuelle Robert

Après des études de lettres et un parcours de journaliste, Emmanuelle Robert a travaillé dans la coopération au développement. Active dans la communication (le jour), elle écrit (la nuit) et est l'auteure de Malatraix (Slatkine, Genève, 2021). Elle est aussi coach professionnelle et amatrice de course à pied.

3 réponses à “Cherté et insécurité alimentaire au Sud

  1. Eh oui, cette crise prouve bien que le monde n’évolue pas vraiment, les riches deviennent toujours plus riches en rachetant tout ce qui périclite (comme Onassis en 1930) et les pauvres mourront de faim ou de corona, la planéte de mourir aussi, c’est la vie, Liliü

    Et chacun y va de son couplet, sur ce qu’il faut faire, sur les coupables du manque de masque et bla,
    jusqu’aux anonymes ou au manque de rigueur sur ces blogs, ou dans les médias, c’est la vie, Lili
    🙂

    P.S. Ici, en Uruguay, il y a un mois, un litre d’alcoolgel valait $150
    Aujourd’hui, 0.25 L valent $ 400… !

    1. P.S. Les gens n’ont même plus de quoi manger et encore moins se payer une bière au bar du coin ($50), c’est dire s’ils vont se laver les mains!

      1. Merci pour votre témoignage uruguayen… Et dire que le prof Pittet n’a exprès pas déposé le brevet de la solution hydroalcoolique, pour que ce désinfectant reste accessible au plus grand nombre…

        En Suisse, j’ai reçu une “offre” proposant 1 flacons de 98 cl de gel produit par une célèbre distillerie au prix de… CHF 34.- …

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