Poème: trains qui passent trains qui restent

Embouteillages et collisions

Actuellement je lis. Je me documente. Je prends des notes afin d’écrire mes futurs récits littéraires et les articles pour ce blog. Cela crée parfois certains embouteillages temporels et quelques collisions de style. Pour ces motifs, afin d’éviter certains entre-chocs, ces prochains temps je présenterai plus souvent des poèmes de ma propre souche plutôt que de travailler sur la poésie d’autrui.

 

 

 

Dunia Miralles

Dunia Miralles est l'auteure de SWISS TRASH, roman culte sur les milieux de la drogue à la fin des années 1980, et d'INERTIE qui a été nominé pour le Prix de l'Académie Romande, le Prix du Roman des Romands et qui a reçu le Prix Bibliomedia 2015. Autres livres: MICH-EL-LE une femme d'un autre genre, et FILLE FACILE. FOLMAGORIES est un recueil de nouvelles fantastiques en hommage à Edgar Allan Poe, Andersen, Baudelaire ou Stephen King. ALICANTE, qui surprend par sa poésie en prose mise en musique par Monojoseph, est paru en librairie en avril 2018. LE BAISER D'ANUBIA est une suite de fragments et d'aphorismes. Des mots qui emmènent le lecteur dans l'esprit d'une personne atteinte du trouble de la personnalité limite (borderline).

3 réponses à “Poème: trains qui passent trains qui restent

  1. Madame Miralles, c’est une bonne nouvelle de voir apparaître un de vos poèmes, à la même place que les poèmes des autres, même tout seul, parce que cette place est la sienne aussi ! Dans le cœur de Dunia, y a-t-il des collisions entre ses poèmes et les nombreux autres à qui elle a ouvert la porte ? Ce que je vais dire est peu intellectuel, mais dans ma cuisine j’ai réservé un casier assez grand où je ne veux absolument pas que la confiture de griottes, la mayonnaise, les caramels à la crème, les oignons doux, les bâtons de vanille soient chacun rangés à une autre place, séparés les uns des autres. Tous ensemble je ne les oublie pas ! En plus je ne me trompe ainsi plus sur mes envies que ma froide raison entrave. C’est la mayonnaise qui appelle les crevettes dans le congélateur, les bâtons de vanille le berlingot de crème dans le frigo, l’oignon doux la mozzarella oubliée quelque part, et les caramels mous ils m’appellent pour me réveiller au milieu de la nuit ! Et votre poème ? Où est-ce que je vais le mettre dans mon ordinateur ?.. Quelque part où je le trouverai en chemin quand je veux aller tout ailleurs ! Mais pas dans le dossier des impôts sinon je ne remplirai jamais ma déclaration !

    Bon travail et du plaisir pour ce qui vous tient à cœur.

  2. LE BATON

    J’ai trouvé un bâton
    Son sort pleurant
    Par terre trainant
    Piétiné par les passants
    Froid, chaleur et pluie subissant
    Son malheur s’aggravant

    Par le temps où il était respecté
    Par ceux qui l’utilisaient
    Nombreux ceux qu’il a châtié.
    Quand l’oppresseur le maniait
    Nombreux sont ceux qu’il a mené
    Là où ils n’ont jamais voulu aller.

    Il s’est rappelé de sa place,
    De son aura et de sa valeur.
    Il s’est rappelé de ses ornements
    Du temps où il faisait respecter les serments
    Derrière les désobéissants
    Il était toujours présent.

    Ils s’empressent de le choyer,
    De l’orner, de le parer.
    Pendant que les uns le polissent
    Les autres, un bon coin lui choisissent.
    Il est sollicité tout le temps
    Il est préféré quand il servait tant

    Mais le jour où il s’abimera
    Ou que mieux on le trouvera
    Personne ne le prendra
    De ses services, on se passera
    A la rue on le jettera
    Et chaque passant se vengera

    Ahcene MARICHE

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