Embouteillages et collisions
Actuellement je lis. Je me documente. Je prends des notes afin d’écrire mes futurs récits littéraires et les articles pour ce blog. Cela crée parfois certains embouteillages temporels et quelques collisions de style. Pour ces motifs, afin d’éviter certains entre-chocs, ces prochains temps je présenterai plus souvent des poèmes de ma propre souche plutôt que de travailler sur la poésie d’autrui.
Madame Miralles, c’est une bonne nouvelle de voir apparaître un de vos poèmes, à la même place que les poèmes des autres, même tout seul, parce que cette place est la sienne aussi ! Dans le cœur de Dunia, y a-t-il des collisions entre ses poèmes et les nombreux autres à qui elle a ouvert la porte ? Ce que je vais dire est peu intellectuel, mais dans ma cuisine j’ai réservé un casier assez grand où je ne veux absolument pas que la confiture de griottes, la mayonnaise, les caramels à la crème, les oignons doux, les bâtons de vanille soient chacun rangés à une autre place, séparés les uns des autres. Tous ensemble je ne les oublie pas ! En plus je ne me trompe ainsi plus sur mes envies que ma froide raison entrave. C’est la mayonnaise qui appelle les crevettes dans le congélateur, les bâtons de vanille le berlingot de crème dans le frigo, l’oignon doux la mozzarella oubliée quelque part, et les caramels mous ils m’appellent pour me réveiller au milieu de la nuit ! Et votre poème ? Où est-ce que je vais le mettre dans mon ordinateur ?.. Quelque part où je le trouverai en chemin quand je veux aller tout ailleurs ! Mais pas dans le dossier des impôts sinon je ne remplirai jamais ma déclaration !
Bon travail et du plaisir pour ce qui vous tient à cœur.
Merci Dominic.
LE BATON
J’ai trouvé un bâton
Son sort pleurant
Par terre trainant
Piétiné par les passants
Froid, chaleur et pluie subissant
Son malheur s’aggravant
Par le temps où il était respecté
Par ceux qui l’utilisaient
Nombreux ceux qu’il a châtié.
Quand l’oppresseur le maniait
Nombreux sont ceux qu’il a mené
Là où ils n’ont jamais voulu aller.
Il s’est rappelé de sa place,
De son aura et de sa valeur.
Il s’est rappelé de ses ornements
Du temps où il faisait respecter les serments
Derrière les désobéissants
Il était toujours présent.
Ils s’empressent de le choyer,
De l’orner, de le parer.
Pendant que les uns le polissent
Les autres, un bon coin lui choisissent.
Il est sollicité tout le temps
Il est préféré quand il servait tant
Mais le jour où il s’abimera
Ou que mieux on le trouvera
Personne ne le prendra
De ses services, on se passera
A la rue on le jettera
Et chaque passant se vengera
Ahcene MARICHE