Karol Wojtilà, Saint Jean-Paul II est-il toujours saint ?

Une jeune fille de quinze ans, disparue le 22 juin 1983

Le coup de langue est inouï ! Lors d’une émission à la télévision italienne, le frère d’Emanuela Orlandi, jeune fille au passeport du Vatican tragiquement disparue, a balancé: Jean-Paul II «sortait le soir avec deux de ses amis monsignori polonais» et «n’allait certainement pas bénir les maisons», mais abuser de jeunes filles (sic!).

Je comprends la douleur et la colère de Pietro. Cette disparition est atroce et horrible à vivre. Cependant, le mensonge et la calomnie n’aident personne.

La série de Netflix, consacrée à cette épouvantable disparition, laisse entendre une couverture de faits mafieux (voir de pédophilie) au sein du Vatican. La petite innocente savait des choses et il fallait la faire disparaître. Mais de-là à trainer Jean-Paul II dans la boue …

La Pologne

Ce n’est pas tout. En Pologne, les attaques contre la mémoire de Karol Wojtilà sont puissantes. Il aurait, comme archevêque de Cracovie, déplacé des prêtres abuseurs. Laisser un loup parmi les brebis innocentes est une erreur grave aux conséquences tragiques.

Statue de Saint Jean-Paul II en Pologne

Les JMJ

Jamais deux sans trois dit le dicton. Les JMJ, inventées par Saint Jean-Paul II, furent aussi, malheureusement, un terrain de chasse privilégié pour des fondations perverses aux fondateurs tout aussi sulfureux: pensons aux Légionnaires du Christ, aux frères et soeurs de Saint-Jean, à Points-Coeur, aux Béatitudes, au Verbe de Vie …

Totalitarismes

Voilà pour les déclarations calomnieuses, mais aussi pour des faits avérés concernant le déplacement de prêtres et la naissance, sous le pontificat du saint, de nouvelles communautés au profil clairement sectaire.

Durant cette semaine pascale, Arte a diffusé un reportage. Un historien expliquait le rôle joué par les deux totalitarismes nés au siècle dernier: la national socialisme d’Adolf Hitler et le régime du Kremlin de Lénine, de Staline and Co. Tous deux ont attaqué sévèrement, par la propagande, la réputation des prêtres de l’Eglise catholique. Cette dernière s’est alors replié, à juste titre, sur elle-même, afin de résister aux mensonges. Ce contexte historique a marqué Saint Jean-Paul II. Il avait eu à faire face à des faux dossiers montés de toutes pièces. Comment discerner le vrai du faux ?

Cette mentalité de citadelle assiégée a la vie dure. Nombres de prélats sont formatés pour défendre et attaquer. Même face à la vérité des faits, rien y fait. Au fond, c’est bien d’abord et avant tout la personne d’Emanuela qu’il faut défendre !

Ce n’est un secret pour personne, Saint Jean-Paul II eu un rôle prophétique dans la lutte contre le communisme. Toute sa vie est marquée par cet affrontement. Son célèbre “n’ayez pas peur” a jailli au coeur de l’expérience même de la peur. Cette dernière est l’agissement principal du Kremlin: semer la terreur et mentir.

Un Saint n’est pas une star

Karol Wojtilà fut béatifié en 2011 et déclaré saint en 2014. Certains veulent dès lors le voir “décanoniser”.

En tout premier lieu, n’oublions pas que le gouvernement de la curie romaine a surtout été laissé au Cardinal Secrétaire d’Etat Sodano, et son entourage, dont curieusement personne ne parle.

Secondo, une canonisation engage l’infaillibilité de l’Eglise et du Pape. Une enquête rigoureuse est diligentée puis soumise à différentes commissions. Pour mettre le blanc-seing, un miracle est nécessaire. C’est la réponse de Dieu à la question posée: Karol Wojtilà est-il saint ? Par un événement improbable sans explication rationnelle, souvent médical, l’acquiescement est divinement et infailliblement établi. Pour Saint Jean-Paul II, les miracles, comme des guérisons ou des aides spéciales, sont innombrables.

La dernière et ultime question est plutôt celle-ci: qu’est-ce qu’un saint ? Jean-Paul II n’est ni un héros, ni une idole, pas plus que Dieu lui-même. C’est un homme qui, dans son époque, a cherché et trouvé Dieu en faisant le bien. Un saint n’est pas sans péché ou sans erreur. Qui peut prétendre l’être ?

Dans un siècle, ce sera intéressant de voir les erreurs des grands hommes et femmes de notre temps. La réponse sera toujours la même: en ce temps, les connaissances ou les pratiques étaient ainsi. Le Pape François parle de l’herméneutique de l’histoire. Sans cette lecture, nous tombons dans l’anachronisme.

La condition humaine est fragile. Dans une époque ou l’homme domine la science, la technique, avec la recherche d’un surhomme, fort, immortel et omniscient, une personne passe bien trop vite du statut de héros à zéro.

Nous sommes invités à l’humilité, à l’acceptation de la fragilité et surtout à la redécouverte de l’authentique  sainteté. Elle est palpable chez tant de personnes, souvent humbles et toutes simples, qui commettent des erreurs et des fautes, mais qui aiment au quotidien et suivent leur conscience.

Dans un monde souvent noir et obscure, la fréquentation et l’intercession des saints demeurent une amitié qui se tisse entre le ciel et la terre. Saint Jean-Paul II est au ciel, un ami qui brille, non comme une étoile, une star, mais comme une planète qui est illuminée par le soleil divin.

La photo le révèle fort bien: le halo vient de plus loin, une couronne de sainteté remise par un plus grand. Leurs origines sont divines. Depuis l’Ancien Testament, Dieu nous averti: “tu n’auras pas d’autres dieux”. Un Saint n’est jamais une idole ! Tout comme contester une décision divine consiste aussi à se prendre pour Dieu.

Assurément, et les miracles d’origines divines l’attestent, Karol Wojtilà est un exemple, un modèle pour engager notre vie pour le bien, le beau et le vrai. Saint Jean-Paul II est toujours saint et saint pour toujours.

Les atouts de la neutralité active de la Suisse

En plein déchainement de la guerre, la Suisse aurait détruit des armes britanniques en sa possession, au nom de sa neutralité. Mais cela peut être mis au conditionnel, car selon les experts le matériel était obsolète.

Cependant, cette révélation a provoqué l’ire du présentateur Eric Brunet sur LCI.

Vendre ou donner, telle est la question

La Suisse vend pourtant des armes à l’étranger, mais ne doit pas ensuite permettre un envoi ou un renvoi dans un pays en guerre.

Je ne suis absolument pas un guerrier, mais face aux loups, je pense que nous avons le devoir de défendre les brebis.

Similitude entre la Suisse et le Saint-Siège

Le Saint-Siège prône, avec raison, l’abolition totale et unilatérale de l’arme nucléaire. Pour ce dernier, la simple possession de ces missiles ou bombes apocalyptiques est immorale.

Concernant cette guerre d’agression de la part de la Russie, le Pape François tient une position diplomatique très similaire à la confédération helvétique. Pour le premier Pape jésuite de l’histoire, son principe “le temps est supérieur à l’espace” guide son action dans ce conflit. Tous ne la partagent pas.

Peut-être qu’avec le temps qui passe, il entrevoit déjà l’avenir pour laisser la porte ouverte au Kremlin lorsqu’il devra se mettre autour de la table pour redessiner la paix mondiale. Reste aussi le fait que la médiation du Saint-Père a permis la libération de prisonniers. Un acquis surtout pas du tout négligeable.

Personnellement, je peine à comprendre sa stratégie géopolitique. Poutine est l’agresseur et il mène une guerre abjecte et génocidaire contre l’Ukraine. Le dictateur et autocrate russe ne voudra certainement jamais négocier, encore moins avec le chef des catholiques. La Russie est orthodoxe et le primat de toutes les Russies, le patriarche Cyrille, semble “se ficher” passablement de l’évêque de Rome.

Pour revenir à la Suisse, Saint Nicolas de Flue ne peut en aucun cas être convoqué pour justifier la neutralité actuelle des Helvètes. Le Cardinal Charles Journet fut un farouche combattant contre la neutralité morale de  la Suisse durant la seconde guerre mondiale.

La Genève internationale, carrefour mondial des pourparlers

Genève est une ville phare pour les organisations internationales, un haut-lieu des négociations. La Suisse est mondialement connu pour accueillir des pourparlers. Elle doit jouer cette carte, comme celle des bons offices, car elle obtient des résultats.

Preuve en est, la Russie accepte de renouveler l’accord céréalier pour 60 jours seulement. A l’issue de pourparlers à Genève, la Russie s’est dite favorable au renouvellement de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes pour 60 jours, et non 120 comme cela a été le cas jusqu’à présent. Des acquis importants. 

L’origine de la neutralité suisse

La neutralité perpétuelle de la Suisse remonte à 1815 au Congrès de Vienne, lors de la chute de Napoléon. Les grandes puissances l’ont reconnue. Plus tard, les américains ont également voulu une forte présence de l’ONU à Genève, pour autant que la Suisse reste neutre.

Cependant, nos voisins et une grande partie du monde ne comprend pas la stratégie du gouvernement suisse concernant la vente de ses armes. Le chiffre d’affaire de ce commerce a augmenté ces dernières années. La Suisse produit et vent des armes, mais pas à l’Ukraine pays en guerre. Chercher la cohérence …

Défendre les brebis face aux loups

Comment ne pas permettre aux brebis de se défendre face aux loups ? La légitime défense est moralement acceptable. Le numéro deux du Saint-Siège, le Cardinal Secrétaire d’Etat Parolin a d’ailleurs parlé de la légitimité morale de fournir des armes défensives pour les ukrainiens. Il a également conscience du risque d’une escalade.

Le refus des livraisons à l’Ukraine serait compréhensible seulement si la Suisse arrête totalement de produire ses armes.

Les deux livres noirs

N’oublions pas que le Kremlin a tué, en cent ans, plus de 100 millions de personnes. Le livre noir de Vladimir Poutine et le livre noir du communisme sont des livres à lire absolument. En face d’une telle barbarie, la neutralité ne peut pas être synonyme de lâcheté. Au vue des changements géopolitique, la neutralité doit évoluer vers une neutralité active pour la légitime défense.

 

 

Je suis de mon enfance, la passion du ciel

Saint-Exupéry, pilote et écrivain poète est l’auteur de cette phrase dans son livre “Pilote de guerre”. L’enfance nous marque et nous oriente.

 

Je suis un « spotter », amateur et débutant. La première fois que ce mot étrange a résonné à mes oreilles, ce fut par la voix de Bernard Chabert, mythique journaliste aéronautique, lors du show aérien d’Air14. Ce sont des photographes totalement passionnés, presque cinglés, prêt à chasser longuement au bord des pistes pour obtenir quelques photos d’avions inédites. Ils se placent dans des endroits (spots en anglais) originaux.Pourquoi avoir rejoint ces shootés de kérosène ?

 

 

Je suis de mon enfance, comme je suis de mon pays poursuivait le poète aviateur. J’ai grandi à Bôle, un petit village situé juste en-dessus de l’aérodrome de Colombier, au bord du lac de Neuchâtel. Ce lieu s’appelait « Transair », nom d’une entreprise de réparation des avions. Enfant, j’apercevais les fameux Vampires, les Venoms, les Hunters, les Mirages puis les Tigers virevolter en-dessus de ma petite tête déjà pointée vers le ciel.

Au fait, que fait un prêtre dans le milieu de l’aviation militaire ? Tout d’abord, notre armée est défensive et un Etat a le devoir de protéger ses citoyens. Lorsque nous sortons de notre appartement, nous fermons la porte à clefs et les fenêtres. Ensuite, Saint Maurice ou Saint Martin étaient des militaires. Et même le Pape possède sa protection rapprochée par notre garde suisse pontificale. La légitime défense, la protection de l’espace aérien est une partie de la responsabilité des pilotes d’avions.

Je ne peux pas me l’expliquer, mais voir voler un avion me procure une grande joie, mêlée d’un émerveillement rempli d’émotion. Je me sens justement plonger dans le paysage de mon enfance. Voler me transcende, car je peux admirer notre planète bleue depuis le ciel.

J’aime tout ce qui vole car nous sommes faits pour le ciel. Enfant, je rêvais d’être pilote militaire. A 17 ans, j’avais mon brevet de pilote de planeur. J’aurais fait un piètre pilote de chasse. Cependant, j’ai fini par trouver mon ciel : le prochain, la vie éternelle, qui durera pour toujours. Comme prêtre, je suis un peu un autre pilote qui guide les personnes dans les tempêtes et les bourrasques de la vie.

Il y a quelques mois, par l’intermédiaire de Facebook, j’ai vu des superbes photos d’un monsieur nommé Patrice Uldry. Ses photos étaient splendides, nettes et pleines de couleurs. Peu à peu, une belle amitié virtuelle puis réelle s’est tissée entre nous. Il m’a pris sous son aile et m’a fait entrer dans le team de «spotters U70»  (nom d’un ancien abris pour avions à l’aérodrome de Payerne). Petit à petit, je me suis laissé conseiller pour me procurer le matériel photographique.

J’ai éclaté de rire lors de mon premier cliché. Non seulement la photo était totalement ratée et floue, mais l’avion n’était pas dessus. Il a passé bien trop vite ! Peu à peu, avec les conseils de mes amis «spotters », j’ai commencé à comprendre les trucs ! je suis conscient de mon niveau de débutant, mais j’éprouve une joie d’enfant en visionnant mes réalisations. Et surtout, j’adore changer d’air en écoutant notamment les connaissances et les histoires aéronautiques de tout ce petit monde tournant autour des pistes.

 

 

Par le calendrier, toujours surveillé de près par Patrice, j’ai appris que les forces aériennes étaient engagées pour la protection de l’espace aérien suisse en-dessus de Davos. Ce forum réunissant de grandes personnalités est bien connu. Aussi dit, aussitôt fait, durant tout un jour, j’ai passé 7 heures en pleine air, les pieds dans la neige par -4 degrés à Meiringen. C’est aussi très bon pour la santé ! Je me suis laissé guider par l’expérience des autres, pour trouver les bons coins. Voir la couleur orangée de la postcombustion, les montagnes environnantes, les rochers, la lumière des pistes, le ciel et les nuages, quel magnifique spectacle pour la contemplation. Saint Exupéry décrivait le vol comme une méditation ! Et le ballet des avions est intense. Chaque demi-heure, deux avions prennent l’air ou reviennent se poser.

J’étais impatient de télécharger mes cartes sur mon ordinateur pour les travailler avec le programme Lightroom. Cette fois, j’avais les images brutes comme base de départ. C’est une belle satisfaction de voir le résultat. Des amis se sont réjouis de mes progrès.

 

Modestement, je suis heureux de montrer mon petit travail artistique. Ah, j’oubliais, je me suis mis au parapente en juillet. Toutefois, pas encore d’appareil de photos embarqué sous mon aile.

 

 

P.S. Le logo des photos “@ventciel” peut être interprété de différentes manières. Le vent est invisible, comme Dieu, mais ses effets sont tangibles. Le ciel est une passion mais le second ciel est une destinée. Ce ciel d’ici-bàs, avec ses beautés, n’est que l’avant-goût du prochain. Comme prêtre, je suis dans ce temps qui le précède. J’essaie de contempler la beauté de ce ciel pour voir un jour Le Ciel de toujours. 

 

Triste anniversaire de la guerre en Ukraine

“Le Vatican, combien de divisions ?” se gaussait Staline, l’un des plus grands criminels de l’histoire.

Les faits sont accablants. Le Kremlin, en 100 ans, a causé la mort de quelques 100 000 000 de personnes. Et ce n’est pas terminé.

J’appartiens à la génération de Saint Jean-Paul II et j’étais présent à Czestochowa lors de la JMJ de 1991, avec plus de 1 millions de jeunes. Le mur de Berlin était tombé et un putsch était en cours à Moscou, contre Gobartchev. Quelques 100 000 russes s’étaient rendus, en une nuit, sur la place du sanctuaire mariale, citadelle polonaise dressée face aux mensonges de l’agresseur russe.

Karol Wojtilà a vécu dans sa chair les méthodes soviétiques. Il fut, avec raison, un farouche anti-communiste. Les apparitions de Fatima de 1917, qui se déroulèrent en même temps que la révolution de Lénine, ont forgé son histoire. Le second secret révéle que le communisme répandrait ses mensonges dans le monde entier.

La chute du Mur annonce le début d’une nouvelle ère

Après la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, le Cardinal Ratzinger avait invité à la prudence en citant une parabole biblique. Ce moment historique pouvait laisser la porte ouverte au pire*.

La diplomatie du Saint-Siège, qui n’est pas à confondre avec l’Etat du Vatican créé en 1929, est à l’origine de la diplomatie mondiale, en vue de promouvoir la Paix. Ainsi, les représentants du Pape dans les pays, les nonces apostoliques, sont les premiers parmi leurs pairs, justement en raison de cette histoire de primauté qui remonte à la Renaissance.

 

 

Saint Jean XXXIII est connu pour sa médiation lors de la crise des missiles de Cuba. Saint Jean-Paul II l’est tout autant pour son rôle joué dans l’écroulement du communisme athée.

Le Pape François surfe sur cette lancée, qui n’est malheureusement pas rectiligne. Depuis une année, sa diplomatie a évolué. Certes, le pontife s’est rendu à l’ambassade russe sur la via della Conciliazione. Durant toutes ses interventions, il prie pour les ukrainiens, martyrs d’une guerre absurde.

Un communisme dérivé

Pourtant sa vision du monde diffère des Papes européens. Il vient du bout du monde, de l’Amérique du Sud, un continent touché par un communisme dérivé et une extrême droite militaire. Enfin, Bergoglio est anti-américain. L’histoire de la Russie est dans son angle mort.

Cette guerre n’est pas entre l’axe du bien et du mal, une guerre pour des valeurs, mettant fin à un monde bipolaire. Il s’agit d’un agresseur et d’un agressé. Aussi, les défauts des uns et des autres n’ont aucune justification pour envahir un pays souverain, reconnu par le droit international. Les différents se résolvent dans le dialogue, cependant face à une telle agression la défense est légitime.

La décision de l’assemblée générale, prise un an après ce conflit épouvantable, révèle l’ampleur mondiale de cette guerre. Elle n’a rien de locale, d’occidentale. Tous les pays sont impliqués. Preuve en est: la résolution a été adoptée avec 141 voix, tandis que six pays ont soutenu la Russie en votant non, et 32 pays, dont la Chine et l’Inde, se sont abstenus.

L’aumônier de l’Occident ?

Aussi, la volonté de successeur de Pierre de ne pas être considéré comme aumônier de l’Occident interroge. La guerre mondiale n’est pas encore déclarée, mais elle existe bien en morceau. Pourtant, la Russie continue d’être gouvernée par une bande de mafieux avec un propagande qui entre aux gouttes à gouttes dans nos têtes, comme des missiles mensongers et destructeurs de la raison.

Au Vatican, les rumeurs d’une prochaine renonciation reprennent l’ascenseur. Il se murmure que le temps serait venu pour un Pape venu d’Afrique. Ce continent est une proie facile pour la Russie, avec tant de pays en colère après l’exploitation de leur richesse. Ils veulent se détourner de l’Occident colonisateur, mais risque aussi bien pire.

Pour François, le temps est supérieur à l’espace et le tout est plus grand que la partie. Deux principes qui peuvent préparer le futur du monde. Toutefois, sa volonté persistante de parler avec Poutine et Cyrille interroge également. Ces derniers ne comprennent que la force et se fichent bien mal de la vérité et du dialogue.

Le retour de la Grande Guerre en Europe n’a pas fini de modeler le monde.

 

*Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,15-26.

Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Et si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.  Quand l’homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l’équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu’il lui a pris.  Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n’en trouve pas, il se dit : ‘Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.’ En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s’en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début. »

Pour le Pape François, le football est un terrain d’entente

“Je tiens à adresser mes salutations aux joueurs, aux fans et aux spectateurs du championnat du monde qui se déroule au Qatar. Que cet événement soit une occasion de rencontre favorisant la fraternité et la paix entre les peuples”.

Tweet de Pape François

Les médias, dont une longue et excellente enquête de la RTS diffusée entre autre avant Infrarouge, ont mis en lumière la corruption au coeur de la “Fédération Internationale de Football Association”. Après la saga médiatique et politique de la FIFA attribuant le mondial de football au Qatar, le jeu et le sport reprennent un peu le dessus. Place au sport.

FIFA Nostra 

Tout ce qui tourne autour “du monstre” crée par Sepp Blatter est entouré par la corruption de l’argent. Le vote de la commission pour le choix du Qatar a été acheté. Une sérieuse erreur de casting, ce pays vivant sous la loi de la charia.

Ce petit monde parallèle au jeu du terrain produit un certain dégout, au point de donner envie à nombres de personnes de simplement boycotter cet événement.

Le foot comme facteur de Paix

Ce n’est pas le cas de François, grand passionné par le ballon et fan depuis toujours de son équipe de San Lorenzo à Buenos Aires. Le Pape s’est fendu d’un tweet positif et encourageant en faveur du ballon rond. Toutefois, la FIFA et les organisateurs ne sont pas mentionnés. Et pour cause, le souverain pontife parle souvent de l’argent comme l’excrément du diable et pourfend la corruption d’où qu’elle provienne.

Ce passionné du foot ne s’adresse qu’aux joueurs, aux fans et aux spectateurs. Pour lui, la rencontre et la confrontation valent mieux que la guerre, les armes. Ne dit-on pas que le sport est une forme de guerre en tant de paix ? Mieux vaut se rencontrer, se mettre ensemble et lutter de cette manière.

Ce mondial voit s’affronter non seulement les nations et leurs équipes de foot, mais la diversité des cultures et des manières d’entrevoir la vie en société. La médiatisation du sport fait affluer la question des personnes homosexuelles, du rapport à la bière et à l’alcool. Difficile de s’entendre lorsque de telles différences apparaissent.

C’est de bonne guerre de surfer sur cette vague médiatique mondiale d’une durée d’un mois. Tous et chacun veut faire passer son idéologie et sa façon de voir les choses. Organiser un tel événement offre une soft power non négligeable.

Durant le mondial, les nations s’engeulent, s’invectivent et s’affrontent avec des fortes émotions, cependant sur le terrain personne ne se fait la guerre ou se tue. Nous pratiquons le même sport et la même passion ensemble. Les règles, les arbitres et les spectateurs sont là et veillent pour que la loi du sport l’emporte. Au moins, dans les stades de sports, les armes se taisent. Jouer ensemble est vraiment “une occasion de rencontre favorisant la fraternité et la paix entre les peuples”. Vive le foot, sur le terrain ! 

Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse

Dès le 1er novembre, par la Solennité de la Toussaint (qui n’est pas la fête des morts – la commémoration des fidèles défunts se célèbre 2 novembre), le calendrier liturgique de l’Eglise continue de rythmer le temps. Cet espace est propice pour méditer et réfléchir sur la vie après la mort. Quelques émissions de la RTS ou Lytta Basset ont développés ce thème qui fascine. 

Woody Allen s’exprimait ainsi: “L’avenir est la seule chose qui m’intéresse, car je compte bien y passer les prochaines années”. Et l’écrivain Kafka d’une autre façon : “L’éternité, c’est long…surtout vers la fin.”

Humour ou pas, la vie éternelle concerne tout le monde. Notre vie d’ici-bàs n’est qu’une herbe qui passe. Cependant, elle a toute sa valeur car nous décidons de notre vie future qui durera bien plus longtemps, pour ne pas dire toujours. Elle n’aura pas de fin. 

L’Eglise catholique a beaucoup fait peur avec l’enfer, la damnation éternelle. Des braves et pieuses personnes ont été terrifiées, à tort, par certains prêches. 

N’empêche que l’enfer existe et les pevers de notre monde doivent s’en inquiéter. J’en veux pour preuve le livre de la Sagesse, de l’Ancien Testament. Edifiant ou terrifiant, c’est selon !

Livre de la Sagesse (6, 1-11)

Écoutez donc, ô rois, et comprenez ; instruisez-vous, juges de toute la terre.

Soyez attentifs, vous qui dominez les foules, qui vous vantez de la multitude de vos peuples.

Car la domination vous a été donnée par le Seigneur, et le pouvoir, par le Très-Haut, lui qui examinera votre conduite et scrutera vos intentions.

En effet, vous êtes les ministres de sa royauté ; si donc vous n’avez pas rendu la justice avec droiture, ni observé la Loi, ni vécu selon les intentions de Dieu, il fondra sur vous, terrifiant et rapide, car un jugement implacable s’exerce sur les grands ;au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront jugés avec puissance.

Le Maître de l’univers ne reculera devant personne, la grandeur ne lui en impose pas ; car les petits comme les grands, c’est lui qui les a faits : il prend soin de tous pareillement.Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse.

C’est donc pour vous, souverains, que je parle, afin que vous appreniez la sagesse et que vous évitiez la chute, car ceux qui observent saintement les lois saintes seront reconnus saints, et ceux qui s’en instruisent y trouveront leur défense. 

Recherchez mes paroles, désirez-les ; elles feront votre éducation.

(Illustration: Jugement dernier, de Michel Ange, à Chapelle Sixtine, Vatican)

The Letter sur Youtube: rendre “sexy” l’écologie

Une agressivité dangereuse

Des militants de Renovate Switzerland ont brièvement bloqué mardi matin l’autoroute menant à Lausanne. Quatre activistes se sont assis sur la route entre la Bourdonnette et l’entrée de la Maladière, où ils ont déployé une banderole du nom de leur mouvement. (RTS)

Cette manière d’agir agite les passions, énerve les personnes et relève du fanatisme, de la violence. Cela n’attire pas, mais repousse et bloque le débat. La cause est bonne, mais elle n’est pas digne de la noblesse de la sauvegarde de la maison commune. Elle résonne comme une action coup de point qui fait voler en éclat le dialogue. Enfin, des automobilistes sont amendés pour moins que ça. Tout le monde seraient indignés d’une relax de ces fanatiques. Cela peut provoquer des morts.

Tout autre est le manière d’agir du Pape François. Son Encyclique prophétique “Laudato Si’ “, sur l’écologie intégrale, doit être lue avec grande attention.

Un film sur Youtube

Au même moment, « The Letter* », une superproduction sortait sur Youtube. Dans ce documentaire « The Letter », le pape François fait part de ses inquiétudes sur la question environnementale. 

Le film a été présenté en grande pompe dans la salle du Synode, mardi 4 octobre. Un lieu symbolique, mais aussi une date significative, puisque c’est le jour de la Saint-François-d’Assise que le Vatican a choisi de rendre public The Letter, un film sur le message écologique de l’Eglise catholique.

Saint François d’Assise est un saint pacifique, pacifié et le patron pour une écologie intégrale. La beauté de la Création est attirante, attrayante et donne envie de s’engager corps et âme pour la sauvegarde de la maison commune. (Aleteia)

*Une encyclique se traduit par “circulaire”, soit une lettre qui doit être lue par les catholiques et par toutes personnes de bonne volonté. 

Youtube lien Film The Letter

En 2015, le pape François a écrit Laudato Si’ (La Lettre), une lettre encyclique sur la crise environnementale, à chaque personne dans le monde. Quelques années plus tard, quatre voix qui n’avaient pas été entendues dans les conversations mondiales ont été invitées à un dialogue sans précédent avec le pape. Originaires du Sénégal, de l’Amazonie, de l’Inde et d’Hawaï, elles apportent la perspective et les solutions des pauvres, des autochtones, des jeunes et de la faune dans une conversation avec le pape François lui-même. Ce documentaire suit leur voyage à Rome et les expériences extraordinaires qui s’y sont déroulées, et regorge d’histoires personnelles incroyablement émouvantes. Il propose aussi les dernières informations sur la crise planétaire et ses ravages sur la nature et les gens. Apprenez-en plus sur les protagonistes et comment vous pouvez agir sur https://TheLetterFilm.org

(Photo: livre Yann Arthus-Bertrand sur Laudato Si’ de et Aleteia)

Pape François: Que Poutine arrête la guerre !

Que Poutine arrête la guerre, que Zelensky soit ouvert à de sérieuses propositions de paix

Le Pape semble évoluer dans ses prises de paroles. Plus incertain et flou par le passé, il semble avoir encore mieux écouté ses conseillers diplomatiques pour comprendre plus en profondeur le drame qui se joue en Ukraine. 

C’est la première fois qu’il cite nommément Poutine. 

L’intégralité de ses propos fermes et forts lors de l’angélus du 2 octobre 2022. 

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(Vatican News) Le Pape, préoccupé par la menace nucléaire et l’escalade militaire du conflit en Ukraine a consacré tout l’Angélus, ce dimanche 2 octobre, à un appel fort au cessez-le-feu. Il déplore les annexions, recommande le respect de l’intégrité territoriale de chaque pays et des droits des minorités. Il pleure également les milliers de victimes, «en particulier parmi les enfants».

Face à la gravité de la guerre en Ukraine et l’escalade de ces derniers jours, le Pape François a exceptionnellement consacré sa réflexion ce dimanche 2 octobre sur le conflit.

«L’évolution de la guerre en Ukraine est devenue si grave, si dévastatrice et si menaçante qu’elle suscite une grande inquiétude. C’est pourquoi aujourd’hui, je voudrais y consacrer toute ma réflexion avant l’Angélus. En effet, cette terrible et inconcevable blessure de l’humanité, au lieu de se cicatriser, continue de saigner de plus en plus, risquant de s’étendre.

Je suis profondément affligé par les rivières de sang et de larmes versées ces derniers mois. Je suis attristé par les milliers de victimes, en particulier chez les enfants, et par les nombreuses destructions, qui ont laissé un grand nombre de personnes et de familles sans abri et menacent de vastes territoires de faim et de froid. Certaines actions ne peuvent jamais être justifiées ! Il est angoissant que le monde apprenne la géographie de l’Ukraine à travers des noms comme Bucha, Irpin, Marioupol, Izium, Zaporijjia et d’autres localités, qui sont devenus des lieux de souffrance et de peur indescriptibles. Et que dire du fait que l’humanité est à nouveau confrontée à la menace atomique ? C’est absurde.

Que doit-il encore se passer ? Combien de sang doit encore couler pour que nous réalisions que la guerre n’est jamais une solution, mais seulement destruction ? Au nom de Dieu et au nom du sens d’humanité qui habite chaque cœur, je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu immédiat. Que les armes se taisent et que l’on recherche les conditions pour ouvrir des négociations en mesure de mener à des solutions non pas imposées par la force, mais concertées, justes et stables. Et elles le seront si elles sont fondées sur le respect de la valeur sacro-sainte de la vie humaine, ainsi que sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de chaque pays, mais aussi sur les des droits des minorités et les préoccupations légitimes.

Je regrette la grave situation qui s’est créée ces derniers jours, avec de nouvelles actions contraires aux principes du droit international. Elle augmente le risque d’escalade nucléaire, au point de faire craindre des conséquences incontrôlables et catastrophiques au niveau mondial.

Mon appel s’adresse avant tout au président de la Fédération de Russie, le suppliant d’arrêter, également par amour pour son peuple, cette spirale de violence et de mort. D’autre part, attristé par l’immense souffrance du peuple ukrainien suite à l’agression qu’il a subie, je lance un appel tout aussi confiant au Président de l’Ukraine à être ouvert à des propositions sérieuses de paix. À tous les protagonistes de la vie internationale et aux responsables politiques des nations, je demande avec insistance de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin à la guerre en cours, sans se laisser entraîner dans de dangereuses escalades, et pour promouvoir et soutenir des initiatives de dialogue. S’il vous plait, faisons respirer aux jeunes générations l’air sain de la paix, et non l’air pollué de la guerre, qui est une folie !

Après sept mois d’hostilités, il faut recourir à tous les moyens diplomatiques, même ceux qui n’ont éventuellement pas été utilisés jusqu’à présent, pour mettre un terme à cette terrible tragédie. La guerre en soi est une erreur et une horreur !

Remettons-nous à la miséricorde de Dieu, qui peut changer les cœurs, et à l’intercession maternelle de la Reine de la Paix, en élevant notre supplique à Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, unis spirituellement aux fidèles rassemblés dans son Sanctuaire et dans de nombreuses régions du monde».

(traduction non officielle)

Le choix du F-35 en Suisse et le vent de la communication

Une organisation hiérarchique, comme l’Eglise catholique, a plus de peine à communiquer. Même combat pour l’armée suisse. Cela peut être analysé de façon intéressante en prenant appui sur la campagne du F-35, avion américain choisi par les experts.

Sans vouloir entrer dans un choix éminemment politique, je vais succinctement et uniquement me baser sur quelques aspects de la communication.

Pour simplifier, ce point décrit “la météo” médiatique. Dans le fonctionnement médiatique, tout d’abord pour l’Eglise catholique, certains thèmes sont récurrents: les abus, le discours sur l’homosexualité, la renonciation du Pape François, la place de la femme, le célibat des prêtres, l’ordination sacerdotale des femmes …. Ces points sont comme des hameçons qui attirent les journalistes et retiennent l’attention de l’opinion publique.

Pour l’achat du nouvel avion de la défense aérienne suisse, la mentalité qui formate les réflexions et le fonctionnement médiatique possèdent des fortes ressemblances. Les points d’accroches seraient dès lors: le prix, la furtivité inutile de l’avion américain (invisible aux radars), les défauts de jeunesse à répétition, le rapport avec l’Europe…

Toujours les mêmes

Pour porter ces éléments sur la scène médiatique, les mêmes personnes occupent le terrain. L’écrivain Mr Fridez, médecin et homme politique, est surmédiatisé et omniprésent. Il occupe le ciel des médias mainstream. Pourtant, le monde des avions lui est presque inconnu. Comme la Suisse Romande n’a pas vraiment des médias “d’opposition”, la médiatisation est quasi à sens unique.

 

 

Pour résumé: le F-35 est trop cher, un bombardier inutile à la Suisse et un avion dessiné pour entrer en territoire ennemi sans être repéré… Tous ces arguments laissent alors présager un scandale similaire aux achats du Mirage III. Ces nuages noirs flottent dans l’air, particulièrement dans les esprits des non-initiés au monde complexe de l’aviation.

Cependant, les experts en communication, les communicants, savent que “décision et communication” sont les deux faces d’une même médaille. Un bon choix mal médiatisé court à l’échec.

D’ailleurs, concernant le refus du Gripen, un film a montré la faillite de la communication du conseiller fédéral en charge de ce dossier. Cette médiatisation personnelle a fait “cracher” l’avion.

Le rapport d’un expert

Le dossier de Claude Nicollier, expert en aéronautique, invitait à l’usage des réseaux sociaux. C’est sans aucun doute une très bonne alternative pour être pro-actif dans la médiatisation des choix et des décisions. Lorsque l’alliage ou l’alliance entre décisions et explications transparentes n’est pas effectif, les vents contraires prennent le dessus. Les éclairs (lightnings en anglais) viennent d’un seul nuage et prennent naissances par ces vents contraires.

“un univers inédit et révolutionnaire, comparable au cap franchi des avions à hélices aux avions à réactions”

Des facteurs sont mis en veilleuses et non- repérables dans le ciel agité des polémiques, tels que l’acquisition d’un avion de 5ème génération (un univers inédit et révolutionnaire, comparable au cap franchi des avions à hélices aux avions à réactions), l’avionique capable de détecter un avion à une trentaine de kilomètres, le développement technique lié aux “bugs” fréquents de tous les avions (parfois comme nos propres programmes sur nos ordinateurs opérationnels), le choix identique par des pays européens (constructeur de l’Eurofighter), le résultat de l’évaluation remporté haut la main par le F-35 …

Il faut les rendre audibles et détectables.

Revenons au début de ce petit billet. Les sociétés très hiérarchisées peinent à communiquer leurs décisions. Ceci est valable aussi pour l’Eglise catholique. Dans nos sociétés démocratiques occidentales, la méfiance des médias est toujours nocives. Cela se termine souvent pas des rafales.

 

Avortement: la déferlante unanime

La décision de la Court Suprême des USA d’annuler la décision historique de 1973 Roe v. Wade provoque un tsunami médiatique, à sens unique. Pourtant, la décision est fédérale et invite les Etats à légiférer sur l’avortement. 

Le débat démocratique permet d’entendre toutes les voix, les pour et les contre avec un débat, cependant les médias mainstream sont entrés dans une propagande agressive, notamment par l’usage d’adjectifs qui ne rendent pas honneurs à ceux qui les lancent. Est-il possible d’avoir un avis éclairé et différent sur ce drame ?

Personnellement, je ne jette pas la pierre aux femmes qui ont avorté. J’ai entendu bien des confidences pour ne pas ajouter des insultes ou des slogans à une blessure. L’avortement est un thème tellement émotionnel.

Les pères sont aux abonnés absents ? Parfois, ce sont eux qui poussent à l’avortement, d’autres fois ils n’ont pas eu droit au chapitre. Sans oublier le serment d’Hippocrate qui engage toujours les médecins : “Je ne provoquerai jamais la mort délibérément”.

L’avortement ne mobilise pas d’abord les opinions, les politiques, les religions ou les croyances, mais fait en tout premier lieu appel à  la raison et la science. Aujourd’hui, avec les moyens techniques ( ultrasons, IRM, caméras …) nous savons que dès la fécondation, le plus petit être humain est là, présent, innocent. En paraphrasant Galilée, je dirais “et pourtant il vit”. 

Ce petit plus

Avez-vous remarqué ? Lorsque une femme est agressée, blessée, violentée ou tuée, nous soulignons qu’en plus elle était enceinte. Cela ajoute à l’effroi ! Quel est ce plus, ce davantage ? De la matière ? Non, nous avons l’intuition juste d’une autre vie, l’enfant qu’elle portait.
Il ne suffit pas d’être pour la vie, il faut aussi que les pères s’engagent afin de ne pas laisser les femmes seules, abandonnées et isolées. Il est de notre devoir d’aider les mamans en détresse, angoissées, ne sachant plus comment affronter une grossesse. Rien ne sert de faire la morale, mais bien plutôt de trouver d’autres solutions que la mort d’un être humain.
“l’avortement doit rester l’exception”
Je me permets de conclure en citant Simone Veil: 

« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. …. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ? Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme – je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. »

Simone Veil 26 novembre 1974, la ministre de la santé, à la tribune de l’Assemblée nationale

*L’arrêt Roe v. Wade est une décision historique rendue par la Cour suprême des Etats-Unis en 1973. L’action judiciaire avait commencé en mars 1970 au Texas. Pour rester anonyme dans son combat, McCorvey avait été identifiée sous le pseudonyme Jane Roe. Avec l’appui de son avocat Sarah Weddington, elle devait faire face à Henry Wade, le procureur de Dallas, représentant l’Etat du Texas à l’époque.Jane Roe perd son procès devant la cour de district mais son avocat interjette appel.

 La Cour suprême se saisit du dossier en décembre 1971, mais c’est finalement après maints débats qu’une décision sera rendue le 22 janvier 1973, avec une majorité de 7 voix en faveur de Jane Roe contre 2.L’arrêt a marqué le débat américain sur la légalisation ou non de l’avortement, mais il a aussi mis en lumière le rôle de la Cour suprême des Etats-Unis. La classe politique américaine et l’opinion publique sont divisées entre les “pro-choix” qui défendent le droit à la femme à choisir et les “pro-life” .