regards psy

Quelques mots sur ce bl0g

J’écris, j’écris, mais je vous présente mes excuses, je ne me suis même pas présenté : je m’appelle Thomas, je suis psy mais je ne l’ai pas toujours été. Après avoir raté l’école obligatoire et deux écoles privées j’ai fait des petits boulots pendant 10 ans, en Europe et ailleurs, à la recherche de qui j’étais. Ce n’est que plus tard que je suis devenu sérieux.

 

L’histoire de ce blog

J’ai toujours aimé écrire. Peut-être parce que j’étais timide, peu sûr de moi. En général les personnes comme moi aiment des choses comme les animaux, la musique, l’écriture et la psychologie. Ça leur permet de s’évader et d’échapper aux jugements. Bon on dit que les psys sont ceux qui ont le plus de problèmes mais ça c’est une autre histoire, et comme je la trouve intéressante je vous la raconterai une fois.

Mon ami Stephen Vasey avait déjà un blog au Temps, et il voulait créer un blog collectif de psys. Il m’a invité, on a trouvé 2 femmes et je m’amuse bien dans « Brèves de psys », un blog destiné à démystifier la psychothérapie. Et puis j’avais beaucoup d’idées d’écriture mais elles sortaient du cadre de ce blog collectif. Alors j’ai eu le courage de demander et la grande chance d’obtenir un blog personnel.

 

Le but de « Regards psys »

Ce blog souhaite apporter un regard psy sur des thèmes d’actualité, philosophiques, psychothérapeutiques ou quotidiens. En fait regards psy c’est un peu gonflé, regards personnels de psy serait plus juste. Il est impossible de parler de l’autre sans parler de soi. En fait je crois que parler de l’autre c’est parler de soi (ça aussi c’est une autre histoire, je vous la raconterai une fois d’une manière plus simple que dans “Aimer Trump“).

Je me prends en photo dans un miroir sur les quais de Marseille
(si vous constatez du narcissisme, ça nous fait donc un point commun ;P)

Dans ce même esprit de cohérence j’aimerais vous proposer des réflexions qui soient plus collaboratives, comme je l’ai déjà fait en invitant des psychothérapeutes à répondre à une question (« est-ce que les psys peuvent sauver le monde ? »). Je vais refaire ça, j’ai bien aimé. D’ailleurs « On dit que les psys sont ceux qui ont le plus de problèmes » serait un bon thème collaboratif.

 

À bientôt !

 

 

 

Découvrez des extraits de séances et d’autres moments inédits de dévoilement du thérapeute dans mon ouvrage « Dans la peau du psy »

Thomas Noyer

Thomas Noyer travaille comme psychologue-psychothérapeute (adultes et couples) et superviseur au Cabinet Sens à Neuchâtel. Il anime des groupes sur le masculin et les troubles alimentaires. Il écrit dans un blog personnel et contribue aussi à un blog collectif, où il s'exprime surtout sur la psychothérapie humaniste. Il est aussi l'auteur de "Dans la peau du psy" (2023).

13 réponses à “Quelques mots sur ce bl0g

  1. Bravo, on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Le collectif est aussi illusoire que la démocratie 🙂

    1. “Psy” n’est pas un terme protégé, vous pouvez le mettre sur votre carte de visite (lire à ce propos https://blogs.letemps.ch/breves-de-psys/2018/11/02/comment-choisir-sa-psy/ ). Je dis psy pour me faire un genre cool.

      Le titre de psychologue, comme le titre de psychothérapeute sont protégés. Les psychothérapeutes peuvent effectivement être des médecins (psychiatres), mais aussi des psychologues. Votre lien répertorie les médecins, je ne suis pas médecin. La page que vous cherchez est celle-ci: http://www.psychologie.ch/fr/member/thomas-noyer

      1. Votre lien indique: “Thérapeute n’est pas (encore) un titre protégé, vous et moi pouvons l’utiliser (…) Le langage courant utilise parfois le terme « psy », qui prête à confusion.”

        Je retiens donc de votre lien que ce n’est pas cool mais que cela “prête à confusion”. Et vous aurez certainement compris mon intervention comme une confirmation de cette confusion. 🙂
        Mais si c’est cool pour vous, dont acte.

  2. Merci pour ce débat. Parmi toute cette nomenclature, la plupart des gens sont comme vous confus. J’essaie d’être cool et me fondre dans un langage accessible, mais si vous voulez davantage de clarté je suis en mesure de l’apporter, comme vous l’avez vu. J’essaie aussi de faire ça dans la plupart de mes articles: un langage vulgarisé et des références moins vulgarisées, pour tous les goûts.
    Il y a aussi une autre raison pour laquelle dans le blog “Brèves de psys” nous n’avons pas écrit “psychothérapeute” ni “psychologue”, mais “psy”… c’est que l’un d’entre nous n’est ni l’un ni l’autre – il ne nous restait que les mots “thérapeutes” et “psys”. Nous avons trouvé “psy” plus cool 😉

    1. Alors si je vois une fois, en me rendant au rendez-vous, une plaque de laiton où il est gravé “Chiru”, je ferai demi-tour. Mais pour le “Psy” non, s’il s’est bien formé en autodidacte pas de problème. Il est peut-être intéressant de relever que parmi les psychologues qui ont obtenu leur diplôme universitaire, un nombre non négligeable renonce à exercer, ou choisit des voies parallèles. Une copine psychologue uni à qui j’avais demandé pourquoi elle n’a jamais voulu exercer, m’avait répondu : “Ce n’est pas du tout ce que je voulais…” Elle avait choisi l’orientation “psychologie du travail”, et n’a jamais travaillé pendant 30 ans… Un copain qui lui a son poste en orientation professionnelle, à qui j’avais dit une fois : “Je ne comprends pas pourquoi, toi qui es psychologue, tu veux te faire des représentations toutes simples pour cette fille qui n’a jamais été aimée, tu veux lui trouver des fautes au lieu d’essayer de comprendre pourquoi elle est agressive et ne fait confiance à personne. C’est quand même triste, pour un psychologue ! » Et il m’a répondu : “Je ne suis pas psychologue !” Ah bien… Et le dernier, qui avait raté son final d’un point, il a pensé sans cesse à se réinscrire pour repasser son examen, durant vingt-cinq ans, sans parvenir à se décider sur quantité de choix possibles préliminaires qui n’étaient que des détails. Et c’était quelqu’un qui à mon avis aurait eu les qualités de patience, de compréhension, de recul… Nos conversations pouvaient durer des heures. Je l’avais questionné aussi : “Mais pourquoi n’arrives-tu pas faire un choix, te lever pour aller t’inscrire, seulement ça !” Lui : “Je crois que c’est parce que je voulais être psychologue pour rester assis, dans un fauteuil, avec la personne devant moi, l’écouter et lui parler…” Moi : “Mais oui… Je ne vois pas où est maintenant l’obstacle”. Lui : “Je suis déjà assis, sans mon diplôme, j’ai fait une erreur dans le temps…” Moi : “Ah ! Ne dis pas des bêtises ! Bon… Allons prendre l’air, boire un café à Ouchy, viens !..” Lui : “Je n’arrive pas à me lever…”

      Ces trois seuls cas ne suffisent visiblement pas pour faire des statistiques, mais m’ont amené à me questionner sous un autre angle : “Pourquoi est-ce que je n’ai pas lié amitié avec un ou une psychologue qui exerce vraiment son métier et en est content(e) ? J’en ai croisé pourtant pas mal parmi les amis de ces trois-là… Mystère… Puis je me suis mis à penser : “Ah… Si j’étais plus jeune, maintenant c’est trop tard, je m’inscrirais en psychologie, c’est ça que j’aurais vraiment voulu !”

      1. Merci pour votre commentaire qui illustre bien la différence entre diplôme et compétence.
        Dans un monde idéal on choisirait peut-être son métier en fonction de nos élans, intérêts et compétences. Je crois que ce n’est pas tout à fait vrai aujourd’hui. En ce qui me concerne entre le moment où enthousiaste je me suis inscrit à la faculté de psychologie et 11 ans plus tard où j’ai obtenu mon diplôme de psychothérapeute, j’étais à deux doigts d’abandonner au moins 3 fois, parce que le contraste entre ce que je croyais trouver à l’université et ce que j’y ai trouvé était grand (je ne dis pas que je n’ai rien appris, mais que je n’ai pas appris ce que je voulais et pensais apprendre). C’est peut-être ce qui a pu arriver à vos amis pour qu’ils se découragent, et à vous pour qu’intuitivement vous n’ayez pas entrepris ce long parcours (moule?) potentiellement frustrant?
        Parce qu’un bon psy je crois que c’est quelqu’un d’humain, de simple, qui se connaît un peu et qui est capable d’amour (dans un sens large, pas de draguer sa clientèle ^^). J’ai l’impression à vous lire que vous avez ces qualités.

        1. Merci pour vos réponses où vous faites part de votre parcours, sous la photo où vous souriez les yeux fermés. Ah cette photo qui m’a intrigué ! Elle m’a ramené à des souvenirs d’enfance, quand nous étions impatients d’ouvrir l’enveloppe des négatifs développés où nous ressemblions à des fantômes, et découvrir les images aux couleurs de bonbons artificiels. Ma sœur était la première à commenter, avant que j’aie le temps de rire de son sourire « cheese » à la plage. Et ce que j’entendais le plus souvent, avant de lui ôter rapidement la photo des mains, c’était : « La photo est ratée ! Dominic ferme les yeux ! » Et je lui répondais : « Toi tu es ratée parce que tu souris comme une idiote ! » Alors pour votre photo à vous, je ne dirai pas comme ma sœur. Elle est réussie ! Cela me donne envie de découvrir votre article ! Je suis sûr que vos amis rient à côté, en dehors du cadre. Ils ont pesé sur le bouton sans prévenir pour que ce soit vrai !

  3. Aujourd’hui c’est l’inverse: à l’époque de la présence numérique et de la photo de profil à laquelle la limite d’essais est une limite de temps, les photos ratées sont très rares!
    J’ai choisi la mienne pour l’ambiance. Ç’aurait pu être moi ado après avoir pris connaissance des négatifs développés! 😉

  4. C’est si important le bonheur ! Dans notre famille nous voulions y croire au moment des photos prises pendant les vacances, et avec un peu de chance mon père réussissait à capturer avec son gros Agfa à soufflet une fraction de seconde de bonheur. Mais pas toujours… Un jour nous nous étions disputés pendant la promenade, peu de temps après mon père nous faisait poser devant une magnifique fontaine. Les réglages prenaient du temps, l’appareil était enfin prêt, ensuite c’était nous qui devions être prêts et c’était difficile aussi… Mais mon père nous avait aidés : « Souriez nom de D… ! » Cette photo n’avait pas rejoint l’album que mes parents montraient aux visites, mais je l’avais ajoutée au mien que j’étais impatient d’apporter après un moment, en me retenant déjà de rire. Alors ce père colérique qui voulait une famille heureuse et s’y prenait très mal, il avait la qualité d’être honnête avec lui-même. Il fronçait les sourcils en me voyant arriver avec mon album, mais ne disait rien, j’avais le droit de le montrer pour mettre mal à l’aise tout le monde, étonner, ou faire rire !

    Merci de m’avoir laissé la place pour ajouter encore un commentaire qui s’éloigne du sujet, j’en avais trop envie ! C’est le dernier !

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