Pourquoi les initiatives font du bien dans un système démocratique ?

L’exemple de l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse en est un exemple. Même si, par définition, le texte d’une initiative dégrade le texte de notre constitution, elle est positive dans le fait qu’elle: relance le débat autour d’un sujet précis qui, souvent, tient à cœur aux citoyens.

En fait, le nombre d’initiatives a explosé! Mais pourquoi?

La réponse est simple. Si la Confédération et les Cantons appliquaient et faisaient appliquer les lois, leur nombre serait nettement moins élevé.

Reprenons l’initiative UDC contre l’immigration de masse. Oh miracle, cette semaine le Conseil fédéral annonce plusieurs mesures:

  • la suppression de l’aide sociale aux migrants demandeurs d’emplois,

  • l’obligation d’afficher les coûts du loyer du locataire précédant sur le contrat de bail,

  • et d’autres choses encore.

L’initiative sur le salaire minimum, bien que totalement inappropriée, devrait simplement faire corriger le système actuel par une surveillance stricte des autorités concernant le montant du salaire en regard au niveau de vie dans la commune où il résidera :

  • Une personne pourrait uniquement s’établir en Suisse pour une courte ou longue durée si son salaire lui permettait de s’assumer complètement (lui et sa famille) et qu’il n’y ait aucun risque qu’elle se retrouve au service social. Pour l’obtention d’un permis d’établissement, le service concerné de l’Etat examinerait le contrat de travail, les conditions salariales, le niveau de vie de la région d’habitation, le contrat de bail à loyer, etc. Si les conditions personnelles d’équilibre budgétaire ne sont pas remplies, le permis d’établissement ne pourrait pas être délivré. Sans permis d’établissement, pas de contrat de travail !

On voit dès lors que les initiatives font réagir, certes tardivement, le Conseil fédéral, ce qui prouve leur nécessité.

Encore une fausse information en matière fédérale comme cantonale :

  • Le contournement de Morges, tellement discuté lors de la votation sur l’augmentation de la vignette autoroutière à CHF 100.00 – qui ne faisait pourtant clairement pas partie de ce plan financier – est aujourd’hui au centre des préoccupations. A ce sujet, les autorités cantonales vaudoises se réfugient aujourd’hui derrière le refus de l’augmentation et prétendent qu’il aurait fallu voter OUI ? De qui se moque-t’on ?

  • L’office Fédérale des Routes a également engagé une trentaine de collaborateurs avant la votation sur l’augmentation du prix de la vignette autoroutière et les a licencié une fois que le Souverain a balayé cette augmentation. Là encore, de qui se moque-t’on ?

Ou encore l’initiative UDC sur l’emprisonnement à vie de dangereux criminels :

  • dans l’affaire Lucie, le Tribunal fédéral vient de casser la condamnation à vie du meurtrier. Cette décision fait penser à une sorte de connivence politique entre un Conseil fédéral incapable de mettre en place un texte sur le sujet (face à l’Europe) et un Tribunal fédéral se rendant maintenant complice de cette politique fédérale. Mais où se situe donc  l’indépendance entre justice et état ?

Le citoyen a besoin de discours clair et transparent. Il est temps d’arrêter la mascarade!

 

Sur le même sujet :

Sandro Arcioni

Sandro Arcioni, Dr ès sciences, lieutenant-colonel, expert en stratégie et en cyberdéfense, directeur de mupex Sàrl et enseignant-chercheur dans le domaine de la gouvernance.