Populisme : et si on essayait l’éducation ?

6 janvier 2021:  tentative de coup d’Etat à Washington, un président battu soutient en sous-main une horde d’émeutiers persuadés qu’il a gagné et désespérés qu’on leur vole leur victoire. 8 janvier 2023: tentative de coup d’Etat à Brasilia, un président battu soutient en sous-main une horde d’émeutiers persuadés qu’il a gagné et désespérés qu’on leur vole leur victoire…

A chaque fois, la démocratie l’a emporté de peu, soulignant que populisme et peuple sont deux choses différentes. Et deux fois : d’abord, l’autocrate en puissance et pyromane écologique et social avéré a perdu, puis le coup de force pour annuler le vote populaire a échoué. Mais on a senti le vent du boulet et, surtout, rien n’est garanti sur la durée.

Ce ne sert à rien de traiter les insurgés de fascistes, ils ne savent même pas ce que c’est ; il vaut mieux se demander d’où viennent leurs certitudes et leur désespoir. En sont en tout premier responsables les démagogues qui ont soufflé sur la braise en abusant de leur autorité morale de présidents pour répandre d’effrontés mensonges durant tout leur mandat, et au final sur leur prétendue victoire volée. Ainsi, interviewé par Le Temps (édition du 9 octobre 2020), un analyste américain a qualifié Donald Trump d’homme aux 20’000 mensonges : « Donald Trump a menti 20 000 fois en près de quatre ans à la Maison-Blanche».

Comment expliquer l’attractivité des faux leaders ?

La question qu’il faut poser est bien celle-ci : comment se fait-il que ces personnages amoraux, narcissiques, fluctuants, irrespectueux des procédures d’un Etat de droit, vulgaires, exercent une telle capacité de séduction sur la moitié de la population des deux Etats les plus importants du continent américain ? Une moitié, c’est énorme, une moitié que le mensonge n’effraie pas, une moitié constituée de personnes qui paraissent compenser leur statut précaire, leurs déceptions et frustrations devant leur sort en idolâtrant des personnages qui n’ont jamais rien fait pour eux sinon remplacer leur propre faiblesse par un cocorico nationaliste permanent. En s’identifiant à leur sans-gêne et en applaudissant à leur excès, ils confondent vantardise et manipulation, et leadership. Sans parler de la politique totalement anti-écologique qui est au cœur de la façon de voir le monde de ces deux présidents déchus.

A ce sujet, la montée en 2021 du mouvement anti-vax, qui a touché semble-t-il un bon tiers de l’opinion dans les pays industrialisés, a révélé un fossé abyssal entre une « base » hypercritique, frustrée, qui considérait une petite piqûre comme un véritable viol ( !), et qui croit dur comme fer au complot mondial (pas juif, mais on n’en est jamais bien loin…), et une « élite » scientifique, économique et politique. La défiance est colossale et l’on croit volontiers n’importe quel charlatan plutôt que ce qui est scientifiquement établi (ou non). On s’échange à qui mieux mieux des vidéos pleines d’insinuations, de fausses certitudes et d’approximations, « prouvant » que les pyramides d’Egypte ont été construites par les Atlantes (ou, au choix, les Lémuriens), répercutant les fantasmes hallucinants du Q-Anon, niant avec force images tronquées qu’on a été sur la Lune. Aujourd’hui, une partie significative des jeunes (et des moins jeunes – même des pilotes d’avion) croient que la Terre est plate, voire qu’elle est creuse (théorie dite de l’Agharta).

D’où vient ce tsunami de remise en question de toutes les certitudes qu’on croyait évidentes, prouvées, admises comme base et tronc commun du dialogue entre humains? Complotistes, climatosceptiques et créationnistes se donnent la main dans cet univers obscur, ce Darknet de la pensée. Certes la science avance par remises en question, discussions, contestations, mais pas comme ça! Et le plus paradoxal est que ces gens se sentent réellement en dictature en Occident, tout en cultivant un faible pour Poutine et la gouvernance chinoise – alors que, dans ces pays, la moindre mise en doute de la parole officielle peut très vite vous mener en prison pour un bon moment. Crise d’adolescence, où la contestation de l’autorité cache en réalité une nostalgie d’autorité ? Là aussi, on adoube les faux leaders. Et très peu d’anti-vax se sont échauffé.e.s sur l’omniprésence dans l’environnement – et donc dans le vivant et notre organisme – de toute une kyrielle de micropolluants chimiques… infiniment plus dangereux qu’un vaccin.

Un reflet des turpitudes de notre temps

A la base de tout cela, une immense ignorance : de comment fonctionne la société et une démocratie ; que les choses ne sont pas noires ou blanches ; que chacun a une responsabilité à prendre ; qu’il faut étudier les faits et demander des preuves avant de s’indigner de tout et de rien. Ignorance aussi de comment fonctionne la méthode scientifique. Et le tout sur le ton de l’émotionnel, du procès d’intention, dans une incapacité de prendre du recul et de se situer parmi le flot d’informations et d’opinions qui nous envahit de toutes parts. Et bien sûr avec la croyance implicite que ceux qui nous dirigent (« eux ») sont « méchants » et que les « gens ordinaires » et de bon sens (« nous ») sont « bons ». Oui une immense distance s’est creusée, et le long de la fracture sociale s’est ouvert un béant fossé culturel. La démocratie est ce qu’on en fait et ce n’est que quand le « eux » fait place au « nous » qu’une société est en accord avec elle-même.

En parlant avec des anti-vax pro-Poutine, la première chose qui m’a frappé est leur ignorance totale de l’histoire, notamment de la Russie, mais aussi plus généralement de celle du 20e siècle. Et moins on en sait, plus on est péremptoire sur ce qu’on croit savoir !

Et si tout cela n’était pas un produit de notre extrême individualisme, qui laisse croire que tout est permis, tout est possible, que le lien social n’existe pas mais uniquement sa propre personne, son propre clan, sa propre bulle; du sentiment d’abandon des précarisés ; d’une société où la compétition est reine et qui promet à chacun.e qu’il ou elle peut gagner mais qui se révèle avant tout une fabrique de perdants ? De l’absence de sens de la fuite en avant vers le toujours plus haut, plus vite, plus en tout ? D’un besoin de repères et d’exemplarité ? Les excès de notre société de consommation inégalitaire poussée à l’extrême ne détruisent pas seulement les équilibres écologiques qui nous permettent d’exister, mais aussi les repères émotionnels et moraux d’une société. Si la pub peut dire n’importe quoi, pourquoi moi n’ai-je pas le droit moi aussi de dire ce qui me passe par la tête ?

Le plus important : apprendre à raisonner

Finalement tout cela est le signe que quelque chose de fondamental est à corriger dans la manière de concevoir l’éducation, la formation, en vue d’une saine compréhension des choses. Car, ainsi que le disait très justement Edgar Morin dans La Voie pour lavenir de lhumanité, « notre mode de connaissance parcellarisé produit des ignorances globales ». Il est sans doute temps de réfléchir non seulement à ce que nous laissons à nos enfants et petits-enfants, mais comment nous leur transmettons les clés des savoirs et des savoir-faire nécessaires pour que notre époque ne tourne pas au cauchemar.

 

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

22 réponses à “Populisme : et si on essayait l’éducation ?

  1. Je trouve que vous amalgamez beaucoup de problèmes…
    A propos du Covid, pouvez-vous établir ce qui est scientifiquement établi avec la vaccination à ARNm? Et ce qui était connu et présenté fin 2020 lorsque cette vaccination a été proposée?
    En réalité, très peu de choses sont établies de manière fiable même à ce jour, et il manque justement la distance critique pour évaluer les vaccinations qui a ont eu lieu (avec différents produits).
    Du coup, il ne faudrait pas mélanger les slogans des fabricants et les politiques de santé décrétées par les Etats avec la science – qui va prendre son temps pour étudier tout cela.
    Les conclusions ne sont pas encore arrêtées. L’analyse est en cours.

  2. Excellente analyse. Le problème est que moins on en sait et plus on “s’informe” sur des sites populistes simplistes, plus on est bardé de certitudes que l’on assène bruyamment sur les réseaux sociaux. Ce qui donne l’illusion de son importance à cette fraction complotiste de la population, qui reste en fait minoritaire heureusement (au moins en Europe). Il serait souhaitable que la majorité silencieuse le soit moins (silencieuse) et ose s’exprimer plus pour contrer le constant travail de sape de ces véritables démolisseurs de nos sociétés démocratiques.

  3. Malheureusement si c’était une histoire d’éducation le problème serait simple. Il y a des gens éduqués qui ont un faible pour Poutine et d’autres pour Maduro, et il y a longtemps en connaissance de cause, pour Staline ou Mao.

    Ce qui est le plus grave, c’est le refus d’accepter le jugement de la démocratie. En cause, c’est la radicalité des mouvements à gauche et à droite. En Suisse le peuple a le dernier mot, un gouvernement ne va pas imposer une radicalité de gauche ou de droite. Ailleurs, ca se fait, c’est une des causes des crises.

    Les démocraties doivent accepté que les choix de société doivent être voté par le peuple pour désamorcer les colères. Voter à gauche ou à droite ne veut pas dire accepter toutes les propositions des uns ou des autres.

    L’écologie, l’immigration, l’avortement, etc, tous ces sujets qui crispent doivent passer par le peuple comme chez nous. La France, les US devraient prendre exemple.

    Ce qui crispe le peuple, doit être voté par lui.

  4. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais le ton de votre billet est déjà un début d’explication.

    Je cite : « Ce ne sert à rien de traiter les insurgés de fascistes, ils ne savent même pas ce que c’est , une moitié constituée de personnes qui paraissent compenser leur statut précaire, leurs déceptions et frustrations devant leur sort, une « base » hypercritique, frustrée ».

    Bref, ces « gens » (pour reprendre votre terme, « eux » en quelque sorte) ne constituent qu’une masse de beaufs incultes et frustrés qu’il faudrait éduquer.
    Toute votre rhétorique sue le mépris et l’antipathie.

    « A la base de tout cela, une immense ignorance »

    Si je vous rejoins sur ce point, je pense que l’éducation n’y fera rien car, comme le disait Renaud Camus il y a déjà quelques années, nous assistons à la mondialisation de l’esprit de vengeance.
    Les classes populaires, mais aussi certaines minorités, à force de s’entendre dire qu’elle sont un troupeau de gros c.. incultes qui feraient mieux de se taire plutôt que de dire des âneries, ont fini par développer un ressentiment à l’égard de ceux qui les considèrent comme tels dont vous semblez ne pas mesurer l’ampleur.

    A la base de tout cela, il y a le mépris.
    Le ressentiment accumulé au fil des années est tel qu’il explose sous des formes dont on n’a pas fini de découvrir la variété.

    Ce que vous n’avez voulu ni comprendre ni voir, les Trump et autres Bolsonaro l’ont, eux, depuis longtemps très bien compris.

    1. Cher Monsieur Caillet
      Aucun mépris de ma part, mais si on vous donne raison, l’école obligatoire est déjà un signe de mépris… On a donc le droit de dire n’importe quoi même si c’est manifestement faux: la Terre est plate, ou creuse, les Atlantes ont construit les pyramides, on n’a jamais été sur la Lune etc ou les fantasmes du Q-Anon? Comment voulez-vous qu’il y ait le moindre dialogue entre citoyen.ne.s sur ces bases ? Aidez-nous plutôt à rappeler que l’école obligatoire a été une importante conquête sociale, visant à l’égalité de droits et de chances, et qui faisait la fierté justement des classes populaires. Et aujourd’hui être ignorant.e serait sans importance.Vous assistez sans réagir à une immense révolte qui semble à vous lire inéluctable, et vous ne faites rien? Quand on décrit cela en semblant s’en réjouir la moindre des choses est de rappeler l’importance du savoir, de l’apprentissage, de la réflexion. Sinon oui le pire est possible. Et vous y aurez pris votre part.

      1. Ce que je comprends de la réaction de Monsieur Caillet, c’est que de séparer de manière aussi claire les intelligents et les ignares ne correspond pas à la réalité et que cela crée des ressentiments parfaitement évitables, qui lorsqu’ils se prolongent durant des années deviennent délétères pour la société.
        Reconnaissons-le, chacun de nous a des parts d’ignorance et d’intelligence.
        Et d’ailleurs, le fait d’avoir suivi l’école, jusqu’à obtenir un diplôme “supérieur” n’est en rien une garantie d’intelligence supérieure. Il y a de gens sans diplômes, mais très intelligents.
        Alors si l’école est une conquête sociale cruciale, la ségrégation intellectuelle qui découle du niveau d’étude n’est qu’une bêtise dont on devrait se méfier.
        Les petits jeux politiques, le fait de jouer avec le feu est une autre cause du pourrissement actuel. Et cela, ce n’est pas forcément les “ignorants” qui l’ont imaginé, mais des gens très cyniques et manipulateurs, malgré tous leurs diplômes.
        Du coup, qui crée et entretient le populisme? Est-ce vraiment l’ignorance banale des gens? N’est-ce pas l’effet recherché par certains décideurs et certains groupes de presses qui passent leur temps à se vautrer dans les faits divers et entretenir un climat toxique?
        Telle est l’autre partie de la question. Diviser pour régner est un vieux principe et il n’est pas prêt de perdre de sa pertinence.

      2. Cher Monsieur Longet,

        « l’école obligatoire est déjà un signe de mépris »

        Au vu de ce qu’elle est devenue, grâce aux efforts de nivellement par le bas sous le prétexte d’égalité de droits et de chances, largement du fait du zèle sans failles de fonctionnaires et de politiciens issus de votre bord, c’est en effet à une forme de mépris de l’institution qui faisait la fierté des classes populaires que l’on a assisté depuis trop longtemps. Plutôt que de pousser les plus faibles vers le haut, les vôtres ont tirés l’ensemble des élèves vers le bas. Belle marque de respect.

        Si vous ajoutez à tout ceci l’abêtissement induit par le consumérisme triomphant, dont une école de qualité aurait pu être l’antidote, vous vous étonnez que la bêtise et l’ignorance gagnent du terrain ?

        « Vous assistez sans réagir à une immense révolte qui semble à vous lire inéluctable, et vous ne faites rien? »

        Un terme dans mon commentaire a du vous échapper: « il y a déjà quelques années ». Tout ce à quoi nous assistons aujourd’hui était largement prévisible pour qui savait observer avec un regard qui ne soit pas obscurcis par l’idéologie.

        Je critiquais comme élève dans les années 70 les premières dérives de l’enseignement. Mon père, maîtres professionnel à l’EPSIC pendant plus de trente ans, s’est battu, au début des années 80 déjà, dénonçant la baisse constante du niveau des élèves fraîchement sortis de l’école primaire.

        Comme vous le savez, il n’y pas plus sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. La droite voulait former des petits soldats pour son économie et la gauche voulait façonner un homme nouveau. Derrière l’opposition idéologique, tout le monde y trouvait son compte. Cette communauté d’intérêts s’est retrouvée dans la plupart des pays du monde développé.

        Alors oui, je pense qu’il est trop tard et que cette évolution néfaste est inéluctable. D’autant plus inéluctable qu’elle a touché plusieurs générations et que ceux qui en sont responsables n’admettront jamais qu’ils se sont lourdement trompés. Bien au contraire !

        Vous et les votres avez servis d’idiots utiles à tout les obscurantistes du monde et à ceux qui les utilisent.

        Tout ceci, vous et vos camarades l’avez voulu, planifié et organisé, consciencieusement et méthodiquement.

        « Vous chantiez? j’en suis fort aise: – Eh bien! dansez maintenant. »

        1. @ M Caillet eh bien moi qui croyait avoir affaire à un monsieur bien élevé et avec qui on peut débattre sereinement, voilà que vous concluez sur des procès d’intention ahurissants (façonner un homme nouveau, volonté de niveler par le bas, etc.) et me traitez d’idiot, utile certes (mais à de noirs desseins qui m’auraient échappé) et de servant la soupe aux obscurantismes. Quel méli-mélo, j’espère que vous n’y croyez pas vous-même. Mais peut-être vouliez-vous simplement démontrer par là votre affirmation d’un déclin de l’école et de l’éducation, dont vous seriez la victime? Sachez par ailleurs qu’il n’y a jamais qu’une cause à une situation. L’abus des portables, et du monde virtuel en général, une certaine démission parentale, le manque de moyens dans certains quartiers difficiles, entre autres, rendent la vie des enseignant.e.s plus difficile qu’elle pu être par le passé. Et pour un certain nombre de jeunes, le seul domaine où ils acceptent de faire de vrais efforts n’est pas l’acquisition de connaissances, mais le domaine sportif. C’est déjà ça me direz-vous.

          1. Je vous remercie de votre réponse.

            Par son fond et sa forme elle illustre par l’exemple le propos de mon premier commentaire.

            Pour qui s’adonne un peu à l’analyse de texte, c’est une vraie mine d’or.

          2. Donc, à ma gauche, Monsieur René – re-né – Longet, fervent adepte de l’avenir du saucisme scolaire et des lendemains qui sentent la craie et le frottoir. A ma droite, Monsieur Olvier Caillet, commis-voyageur cinq étoiles et chasseur de saucistes scolaires par la bande. Le second reproche au premier de faire table rase du passé et sous prétexte de former l’homme de demain, dont l’intelligence artificielle n’aura d’égale que la stupidité naturelle, de produire en série, grâce à la fabrique d’ânes scolaires, des parfaits hommes de main.

            Le premier lui reproche d’être mal élevé et de faire table rase du présent bonheur sauciste et de ses lumières. Messieurs, de grâce, oublieriez-vous de tirer le chapeau bas devant votre adversaire avant de l’embrocher comme croque-lardon? A défaut, ce n’est plus un débat mais un cassage de gueule.

            Et si on essayait… l’éducation?

  5. Personnellement, je m’inquiète de cette polarisation croissante des récits, de l’entrechoquement de divers cadres de référence qui ne peuvent plus se comprendre. Oui, il y a un gouffre de plus en plus béant dans le “NOUS”, le corps social de l’humanité dans son ensemble (local et global). Cet article renforce malheureusement la pathologisation et l’incompréhension de ceux qui pensent, perçoivent et agissent différemment de la norme.

    Oui, les inégalités dans la répartition des richesses participent au délitement du lien. Laisser faire les barons pilleurs, c’est hautement corrosif pour le vivre ensemble. Michel Maffesoli prédit que nous allons vers L’ère des soulèvements, il y a vu aussi une Faillite des élites, pour ne paraphraser que le titre de ses ouvrages. Si nous ne sommes pas intelligent sur ces questions, alors je partage comme vous, ma crainte de me réveiller dans un cauchemar (d’ailleurs, il est déjà là ce monde dystopique totalitaire, il s’insinue déjà dans le regard que vous portez à cet autre, que vous ne comprenez plus). Babel 2.0 ?

    Pour ma part, je m’inquiète de la consanguinité des avis de ceux qui cherche à ne pas comprendre le monde, mais de l’enfermer dans une perspective unique, trop simpliste – celle d’un monde manichéen – il y a d’un côté ceux qui sont diplômés et qui pensent correctement et de l’autre, les abrutis et idiots complotistes (à peine exagéré).

    D’autre part, si j’ai envie de croire qu’une civilisation avancée nous a précédé et de trouver les idées de Graham Hancock intéressantes, cela ne fait pas de moi un anti-science ni un complotiste ni un climatosceptique. Enfin, je l’espère, car depuis 3 ans on est vite amalgamé à l’extrême droite pro-poutine, antisémite dès que l’on formule une thèse qui ne va pas dans le sens de l’orthodoxie… Oui, il y a de l’ignorance dans la population et en chacun de nous. Mais les élites manquent aussi cruellement de sagesse. Savoir raisonner est important, mais il ne faut pas oublier le lien humain (vouloir à tout prix amener l’autre dans son cadre de référence n’est pas toujours le meilleur moyen de s’élever avec lui, il vaut mieux se montrer curieux et de chercher à savoir qu’est-ce qui fait qu’il voit une intention de complot chez ceux qui ont du pouvoir et de l’argent, qu’ils fomentent des manigances pour garder le pouvoir et gagner encore plus d’argent, etc.).

    Au lieu de céder à la logique des boucs émissaires, des étiquetages abusifs, il y a peut-être lieu d’essayer de comprendre et d’embrasser la diversité des regards. De part mon métier, je ne recherche pas les “biais” de pensée, mais plutôt j’écoute la souffrance, la colère, la perte, les espoirs derrière les mots symboles parfois malhabiles pour traduire des vécus profonds. Et là, dans cet espace fait d’écoute respectueuse, on peut se rejoindre dans l’altérité.

    Derrière le complotisme, il y a parfois l’abus subi par diverses figures d’autorité, les figures primaires maltraitantes, mais aussi les instituteurs qui humilient, les patrons cupides. Il s’agit de comprendre, de tendre la main, d’avoir une écoute bienveillante là où il n’y avait que mépris… Dans cette perspective, le “complotisme” pourrait se comprendre comme une “méfiance de base” qui nous permet de survivre dans un environnement toxique (c.f. Erik Erikson).

    Derrière le complotisme, il y a aussi des vrais scandales d’états, des multinationales qui ont fait de l’agnotologie un art sophistiqué. Je ne pense pas que d’essayer de “traiter les insurgés de fascistes”, sera entendu par ceux qui voient les élites politiques fricoter de trop près avec les multinationales (accords secrets, portes tournantes, “cadeaux” et avantages en nature,…). Il n’y a qu’à voir les contrats de Pfizer, presque entièrement caviardés ou leurs études qui ne seront publiées qu’après 75 ans pour se rendre compte que la transparence n’est pas leur point fort. Et on n’est pas à quelques mensonges prêts.

    Derrière le complotisme qui vise la science, il y a l’archétype et la mythologie du savant fou. La crainte de la science qui a perdu la raison, qui s’est dévoyée par excès d’hubris. L’histoire de la science ne découle pas que sur des progrès. La bombe atomique et les expérimentations nazies ont sans doute laissé des traces profondes dans l’inconscient collectif ou via les traumatismes transgénérationnels. (c.f. Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde? de Elaine DESPRÉS, 2012).
    Dans l’optique du savant fou – Est-il si délirant de penser que des recherches sur les gains de fonctions de coronavirus ont pu être menées, et ont dérapé?

    Nous avons donc une partie de la population qui se méfie de plus en plus envers les politiques, les médias et même envers les scientifiques (corruptible) et les institutions de pouvoir. Et cela leur fait peur, ils veulent partir en guerre contre le complotisme, comme ils sont partis en guerre contre un virus.
    Une partie des élites intellectuelles cherchent à penser le phénomène, le circonscrire dans une perspective de déviance, de l’expliquer par les biais de pensée, le manque d’éducation, les insultes, les étiquettes… Avez-vous encore la l’attitude de sortir de ce cadre de pensée préformaté ? De risquer d’offusquer la bien-pensance ?
    Peut-être votre propre parcours a-t’il renforcé (boucle de renforcement) votre confiance dans le système. Lorsqu’on gagne, on croit dans le système, mais quand on perd, on se méfie…
    Trop de gens perdent en ce moment et trop peu gagnent. N’est-il pas le signal faible non entendu qui devient de plus en plus fort ? N’est-il pas l’expression du mécontentement croissant de personnes désillusionnées par un système capitaliste qui semble s’emballer (inflation) et aussi qui détruit l’environnement. Oui paradoxalement le vote extrémiste est le dernier recours du désespéré. Même si au final ceux qui promettent monts et merveilles, sont aussi ceux qui se barrent avec la caisse…

    P.S. : la BNS a été critiquée aujourd’hui pour ses investissements climatosceptiques… Elle a répondu qu’elle estime ne pas enfreindre ses règles ! (sic)

    La question écologique est vitale et centrale. Elle englobe toutes les autres dimensions.
    Je pense que si nous voulons résoudre la crise écologique, il faudrait commencer par analyser l’idéologie sous-jacente qui nous a menés collectivement dans l’impasse. Le livre de Mathias Desmet (2022) est intéressant. Il est important d’élargir les modèles de pensées pour aller au-delà des clivages binaires, pour aller véritablement vers une compréhension de la complexité des systèmes bio-psychologico-socio-politico-environnementaux qui nous entourent et que nous avons aussi créés. Cela nécessite aussi l’instauration d’une réflexion éthique : comment voulons-nous vivre tous ensemble, en guerre les uns contre les autres ou dans une cohabitation vertueuse. Cela commence par créer du lien dans les plus petits niveaux de la communauté. Si l’univers a bien des propriétés fractales, alors cette manière d’être va résonner positivement dans toutes les dimensions…
    Si nous choisissons la guerre, alors c’est cette dynamique là qui va résonner…précipitant l’effondrement.

  6. Les événements du Capitole et de Brasilia ne sont pas des coups d’Etat, ni même des tentatives, car il leur manque tous les éléments du coup d’Etat, dont le premier, à savoir un objectif clair et précis. Il s’agit, ni plus, ni moins, de manifestations de citoyens en colère. Qu’ils aient raison ou tort d’être en colère est une autre question.

  7. Cher Monsieur Longet,

    Au-delà des divergences radicales d’opinion qui nous séparent, je tenais à vous remercier de publier tous les commentaires, y compris ceux qui vont à l’encontre de vos opinions.

    Comme ce n’est de loin pas le cas de tous vos voisins de blog, je tenais à souligner votre parfaite ouverture au débat, même vif.

    Cela se fait suffisamment rare pour être relevé.

    Avec tout mon respect.

  8. @RENE LONGET

    ATTENTION: je crains que vous vous soyez fait hacké.
    C’est de la pub pour un site d’Escort girls …

  9. C’est un régal de lire un areticle comme ça, car s’y exprime tout le désarroi du vieux gauchisme post 68ard bobo et gnangnan, qui sent qu’il a perdu la partie. Jouissif!

    Ce titre déjà, tellement révélateur d’une mentalité de maître d’école: si le peuple pense mal, il faut le rééduquer.

    Mais mon bon monsieur, vous n’arriverez à rien en prenant les gens qui ne pensent pas comme vous pour des benets analphabètes. Dites vous bien que parmi ces “populistes” que vous méprisez, il y a beaucoup de gens qui ont des titres universitaire bien supérieurs aux vôtres. Et toc!

    En plus, vous accusez ces illettrés (à vos yeux) de ne pas connaître l’histoire. Je voudrais vous rappeler l’histoire de la Suisse, car manifestement vous l’gnorez.

    Sachez que la Suisse moderne, libérale, a été le résultat de l’action d’agitateurs populistes beaucoup plus violents que les trumpistes et les bolsonaristes, car les populistes suisses, qu’on appelait “radicaux” et qui sont devenus le PLR actuel après s’être installés dans le fromage depuis un siècle et demi, et donc embourgeoisés. Sachez que les “radicaux” des années 1840 étaient organisés en “corps francs”, c’est à dire des bandes armées illégales, qui attaquaient militairement les cantons dont la politique leur déplaisait, dont le canton de Lucerne. Les citoyens américans et brésiliens turbulents, qui sont allés se promener au Capitole et dans les palais du Parlement à Brasilia pour protester contre la fraude électorale, n’étaient pas armés. Les corps francs, eux, avaient des uniformes, des fusils et même des canons. Imaginez vous ça. Et même quand ils n’étaient pas organisés militairement, ils prenaient le pouvoir par des putschs, comme à Genève avec James Fazy et à Lausanne avec Henri Druey. L’UDC ne fait jamais ça. Et imaginez vous ce que diraient les bien pensants comme vous si les “populistes” suisses faisaient ce qu’on fait Fazy et Druey… Hahaha !

    Alors voyez vous, monsieur le maître d’école, vous êtes un ignare. Cessez donc de prétendre ”éduquer” des gens qui en savent plus que vous.

    La démocratie libérale en Suisse est la conséquence de l’action violente des populistes suisses dans les armées 1840.

    Si le “populisme” est en hausse actuellement, il faut y voir la conséquence des échecs des politiques qui ont été menées par une génération de dirigeants à laquelle vous appartenez, tous des anciens gauchistes tournés militants d’un nouvel ordre mondial. Alors faites d’abord votre autocrique avant de voir la paille dans l’oeil d’autrui.

    Quant aux antivaxx, chaque jour il y a des vaccinés qui se rendent compte qu’ils ont été trompés car maintenant ils ont une myocardite, des troubles menstruels pour les femmes, une ménopause précoce à 25 ans, ils deviennet stériles, un homme de 40 ans, vacciné, très sportif, qui a toujours eu une santé de fer, s’écroule et meurt subitement en faisant du vélo ou du football. Ca peut vous arriver à vous. Alors, il ne sera bientôt plus possible de faire gober le narratif du Dr Didier Pittet et de l’industrie pharma et des médias qui reçoivent de l’argent de la pharma. Tout le monde commence à comprendre que c’était un tissu de mensonges.

    Ca ne sert à rien d’incriminer le populisme si on refuse d’examiner les faits qui sont de plus en plus perçus par tous. Il ne sera pas possible de nier plus longtemps que la baisse de la natalité constatée, le grand nombre de fausses couches et de bébés mort-nés, a un lien avec l’injection obligatoire d’une substance dont il est désormais établi qu’elle n’était pas testée et ne protège contre rien: ni l’infection ni la transmission et encore moins les cas graves.

    Lügen haben kurze Beine.

    Et pour conclure, une nouvelle peu réjouissante pour vous, ou plutôt une prédiction: à cause de la guerre en Ukraine et du sabordage du gazoduc North Stream II par un commando de l’OTAN, l’Europe occidentale va entrer en grave récession, accompagnée d’une inflation importante, qui, elle aussi, est une conséquence de la politique suivie.

    Vous allez avoir un avant goût du soulèvement populaire qui se prépare dans la manif de demain contre la réforme des retraites de votre leader bien aimé Macron. Mais en plus, et surtout, dans les prochaines années vous allez constater l’irrésistible accession au pouvoir des partis populistes, dans tous les pays européens, appauvris par la politique punitive et antisociale que VOUS avez voulue.

    De fait, si vous êtes honnête intellectuellement, ou au moins lucide, vous allez être obligé de reconnaître que ce phénomène de montée du populisme est la conséquence de votre propre action politique, c’est à dire, plus exactement, des décisions prises par des autorités de l’Union Européenne contre l’intérêt des peuples européens, décisions que vous avez approuvées.

    Si les dirigeants de l’Union Européenne avaient voulu éviter la montée du populisme, qui cette fois ne sera plus une opposition bruyante mais la nouvelle force de gouvernement, dans tous les pays européens (ça a commencé en Italie), ils ne se seraient pas laissés entraîner dans cette politique antirusse belliciste qui a contraint la Russie à réagir.

    On aurait pu bénéficier encore longtemps d’une énergie bon marché et tant la récession que l’inflation auraient pu être évitées. Mais non, on a voulu la confrontation avec la Russie en lui refusant des garanties de sécurité qu’elle demandait depuis 30 ans, et en la menaçant dans ses intérêts vitaux. On aura aussi les conséquences.

    Tout ce que vous prônez en politique avec votre discours écolo punitif, si on le traduit dans les conséquences inévitables que cela entraine, peut se résumer ainsi: baisse de 40% du niveau de vie des classes moyennes.

    On n’a jamais vu dans l’histoire une chose pareille se produire sans que cela cause un mouvement mécanique qui porte au pouvoir un mouvement populaire turbulent qui peut prendre diverses formes, mais qu’aujourd’hui on appelle populisme.

    Faites donc votre autocritique. Et moi je vous dis: tu l’as voulu Georges Dandin.

    1. “Les citoyens américans et brésiliens turbulents, qui sont allés se promener au Capitole et dans les palais du Parlement à Brasilia pour protester contre la fraude électorale, n’étaient pas armés.”

      Pour votre information: “Assaut du Capitole : trois chiffres qui résument “la plus grande enquête criminelle de l’histoire américaine” menée par le FBI” – Extrait:

      “En un an, le parquet fédéral a déjà inculpé 725 individus pour leur participation aux violences, selon le ministère de la Justice. L’immense majorité (87%) sont des hommes, précise le Project on Extremism de l’université George Washington. La plupart viennent de Floride, de Pennsylvanie et du Texas, et ont été identifiés grâce à leurs comptes sur les réseaux sociaux.

      Leurs profils sont variés. On trouve parmi eux aussi bien des partisans de Donald Trump que “des militants d’extrême droite aguerris et des conspirationnistes convaincus”, détaille LCI. Près d’une centaine d’entre eux sont ainsi liés à des groupes extrémistes, comme les Proud Boys ou la mouvance conspirationniste QAnon, ajoute la chaîne CBS. Ils sont en outre 12% à être passés par l’armée.

      Environ 640 mis en cause sont poursuivis pour être entrés sans autorisation sur un site ou dans un bâtiment fédéral, un délit passible d’un an d’emprisonnement et de 100 000 dollars d’amende, rapporte CBS. Quelque 225 autres sont mis en examen pour avoir attaqué ou résisté à la police (qui a dénombré 138 agents blessés dans l’assaut), dont certains avec une “arme dangereuse ou mortelle”.

      Source: FranceInfo, 6 janvier 2022 (https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/attaque-du-capitole-par-des-militants-pro-trump/assaut-du-capitole-trois-chiffres-qui-resument-la-plus-grande-enquete-criminelle-de-l-histoire-americaine-menee-par-le-fbi_4905453.html)

      Pas armés, les gentils agneaux qui paissaient sur les pelouses du Capitole? La parlementaire tuée par balles à leur invasion du Parlement est-elle tombée victime d’un malaise?

      Et vous, quelles sont vos sources, monsieur l’historien auto-proclamé – QAnon, Proud Boys, le créationnisme (dont au moins trois lettres sont de trop – cré(*)ti(**)nisme) ou le platisme?

      Ah oui, vos titres…

      “Dites vous bien que parmi ces “populistes” que vous méprisez, il y a beaucoup de gens qui ont des titres universitaire bien supérieurs aux vôtres. Et toc!”

      Vos titres, vous les avez obtenus à la Trump Academy? Et toc…

  10. Bonjour. Je me permet d’être en fort désaccord avec votre opinion.

    Tout d’abord, sur le plan “politique”, qui est le premier que vous abordez. Sur ce plan, il faut rappeler une forte cassure entre les “élites” et le “peuple”. Celle-ci provenant de différentes causes:
    1- absence de différence, sauf à la marge, entre les politique menées, et ce quel que soit le parti au pouvoir. Alors on peut appeler cela de la “realpolitik”. Mais dans ces conditions à quoi cela sert-il de voter? Sauf à “éliminer les extrêmes”,
    2- Même origines sociales et culturelles des politicien.ne.s. C’est particulièrement visible en France avec l’ENA,
    3- “Mépris” de la démocratie par ces même politicien.ne.s. Il suffit pour cela de regarder en ce moment la France, avec déjà dix 49.3 utilisés en quelques semaines. Si encore cela n’avait été que pour “stopper des débats stériles”. Mais cela a aussi permis de mettre à la poubelle des amendements “votés par les représentants du Peuple”.

    Donc, quoi d’étonnant à ce que cela donne l’impression d’un “complot des élites”, y compris pour “garder le pouvoir”? Et que cela “donne envie d’essayer autre chose”? Même si cet “autre chose” est tout aussi anti-démocratique, …, que le “choix traditionnel”.

    Parlons maintenant de la Science, puisque c’est votre second point. Quelques rappels tout d’abord. Le premier sera l’affaire du Mediator. Où l’on voit des scientifiques savoir parfaitement que ce médicament est dangereux pour la santé, et se taire car ils sont financés par Servier. Même remarque avec “l’affaire” actuelle concernant le fait que les scientifiques des groupes pétroliers savaient depuis très longtemps qu’ils détruisaient le climat. Autrement dit, tout scientifique “financé par l’Industrie” devient suspect. Suspicion que la Science a renforcé. Puisque je rappelle que des articles scientifiques ont été publiés, qui mettaient en évidence un “biais de résultat” en fonction du mode de financement. Mais quel chercheur peut encore travailler sans être financé par l’Industrie?

    Je rajouterai que les mensonges des politiques, comme par exemple, toujours en France, “l’inutilité des masques contre le Covid” n’ont pas été démenti par les scientifiques. Alors que de tels propos auraient dû entrainer la démission immédiate du “Conseil Scientifique” chargé du suivi de la maladie.

    Sortons maintenant de votre analyse, pour s’intéresser à d’autres aspects, que, à mon sens, vous négligez.

    Tout d’abord parlons “réseaux sociaux”. Avez-vous déjà essayé d’entamer une discussion argumentée sur Twitter? Or ce réseau est(était? suite à son rachat) un fil “d’information” tellement important que “tout le monde y est”. Mais il n’est pas du tout conçu pour débattre de quoi que ce soit. De plus, les algorithmes des réseaux sociaux (écrits par des ingénieurs et scientifiques) sont conçus pour mettre en avant “ce qui buzze”, c’est à dire les opinions extrêmes. Car c’est ce qui rapporte de l’argent à ces réseaux.

    Parlons ensuite “wokisme”. Car cette vision sociétale devient de plus en plus prégnante dans notre société. Sauf qu’elle consiste à diviser cette même société en innombrables “communautés”. Ce qui fait que des revendications normales se transforment en revendications “communautaires”. Et qui dit “communautés” dit “affrontements”. Car elles ont forcément un certain nombre de revendications contraires. Ainsi aux “féministes” s’opposent les “”mgtow”. Etc.

    Revenons, sur le seul point sur lequel je suis “presque” d’accord avec vous, c’est l’importance de l’éducation. Mais pas de “l’éducation” en générale. Je me focaliserait surtout sur celle des journalistes. Car, ils restent malgré tout un “vecteur de connaissances”. Sauf que, et la crise du Covid l’a bien montré, il leur manque un “culture scientifique” minimale. Ce qui fait qu’ils n’interrogent pas les données “scientifiques” qui leur sont transmises. Ainsi le “nombre de morts du Covid” donné durant la crise correspondait en fait au nombre de morts, toutes causes confondues, porteurs du Covid. Information qui n’a jamais été explicitée, ni relativisée (par exemple en prenant le différentiel existant sur la grippe).

    Mais cela va aussi me permettre de revenir à la question de “La Science”. Quand, quel que soit le sujet, une méta-analyse rejette 95% des articles sur le sujet concerné, cela indique que 95% des articles scientifiques n’ont pas le niveau de qualité suffisant pour que leurs “conclusions” aient une vraie valeur. Personnellement j’ai rencontré ce problème sur la question de la reconnaissance de caractères écrits, avec une immense masse d’articles qui “promettaient monts et merveilles” alors que la base de caractères utilisée était bien trop petite. Sur ce point il “suffirait” que les journaux scientifiques avec revue attribuent une “note de fiabilité” à chaque article, qui serait forte pour ceux dont le protocole de tests est “complet”, et faible pour les “articles préliminaires”.

  11. A mes contradicteurs
    1) On a le droit, en Occident, d’être pro-Poutine ou pro-Xi Jinping. Alors qu’en Russie ou en Chine il est exclu d’avoir une opinion divergente des dirigeants.
    2) On a le droit de nier la nécessité d’une concertation supranationale sur les enjeux régionaux et globaux, et de condamner ainsi les Etats à l’impuissance et à laisser tranquilles les grandes entreprises multinationales.
    3) Je comprends et l’ai souligné dans ma note la frustration devant la montée des inégalités et le dépérissement des services publics (par exemple la santé dans divers pays européens), mais l’extrême-droite ne s’intéresse absolument pas à ces enjeux.
    4) On a le droit d’être anti-vax et on ne s’en est pas privé, mais le devoir de prouver ses allégations autrement que par des on-dit ou des cas particuliers.
    5) On n’a pas le droit quand on a perdu une élection de surcroît comme président de jouer au mauvais perdant et d’exiger des contrôleurs des élections de changer les résultats, pire, de répandre le mensonge qu’on a en réalité gagné et d’agiter ses partisans jusqu’à ce que le noyau dur vienne envahir avec la caution du perdant les centres du pouvoir, et de diviser le pays alors que le rôle du président est de rassembler.
    6) On a le droit de dire que la Terre est plate ou creuse, qu’on n’a jamais été sur la Lune (étonnant tous ces cailloux rapportés de notre satellite…), de répandre la théorie du créationnisme et de nier l’âge des fossiles ou de nier le changement climatique dû à nos émissions de gaz à effet de serre (les courbes de l’augmentation du CO2, de la température et de la consommation d’énergies fossiles sont absolument symétriques), mais on n’a pas le droit de confondre opinions et socle de faits établis au risque de rendre impossible tout débat entre les citoyens.
    Au passage soulignons que ceux qui craignent le “grand remplacement” feraient bien de se préoccuper du changement climatique qui va générer d’ici 2050 plus de 200 millions de réfugiés ne pouvant plus vivre dans leur pays, alors qu’ils n’y sont pour rien.
    Et pour M Martin qui veut me faire une leçon d’histoire suisse en rappelant la révolution radicale armée qui a conduit à passer d’une confédération d’Etats à un Etat fédéral en 1848: ces révolutionnaires se battaient contre une oligarchie et pour le droit de vote, aujourd’hui les révoltés de Washington et de Brasilia se battent pour annuler un résultat d’un vote populaire en demandant à l’armée d’intervenir!!

    1. Oui, c’est exactement ce que vous dites, vous êtes aux cotés des multinationales, des gafam, ceux qui promeuvent les injections OGM, ceux qui organisent des contrôles via des gadgets pilotés par Bille Gates, Bezos, Soros et j’en passe, ceux qui financent, soutiennent vos positions totalitaires, vos soi-disant restrictions visant à contrôler les populations, à les tagger avec des mouchards conçus par google et microsoft, LE TOTALITARISME PUR ET SIMPLE !

      Ce que vous savez ou pas, c’est que cette fange est en train de perdre, de perdre magistralement, de plus en plus de citoyens vous tournent le dos, n’avalent plus vos cortèges de promesses et vos menaces travesties en apocalypse climatique. Vous n’avez jamais bronché concernant les millions de tonnes de pesticides déversés sur les terres, les pesticides produit par les mêmes groupes chimico-pharma qui injectent des OGM dans vos semblables, vous êtes vous, vous même “vacciné”, j’en doute, par contre, vous militer pour imposer des moyens de contrôle autour de cette triste comédie.

      Le business de l’écologie, y a qu’à voir les résultats en Allemagne, le pays qui propage le plus de CO2 en Europe, le pays qui a suivit à la lettre les consignes écolos, le pays qui fait que le prix de l’électricité décuple, le pays qui coupe les compteurs des moins avantagés ! Magnifique résultat !!

      Ce sont encore les moins privilégiés qui vont crever de froid, d’avoir été empoisonnés avec des injections de produits génétiquement modifiés, ce sont les mêmes qui se privent de nourriture et ce sont les mêmes qui se promènent en jets privés pour prôner le changement climatique à Davos, Davos où plus de 1’000 prostituées en grande partie d’Ukraine sont venues distraire les appétits des gourous de l’écologie au profit des milliardaires !

      Monsieur Longet, vous vous êtes trompé de voie, vous vous êtes égarés dans vos propres entêtements.

      Ne faites pas comme ceux qui stigmatisaient leurs semblables en les traitant de “populistes”, ce n’est pas parce que vous traitez les autres de populistes que vous ne l’êtes pas vous même !

      Est-ce que le populisme d’aujourd’hui ne consiste pas à accuser les autres de l’être ?

  12. Il est vrai que dans les paradis du socialisme, pas de risque de soulèvement populaire, en Chine communiste, vous ne pouvez même pas traverser hors des passages cloutés sans être privés de vos points indispensables, même pour prendre un bus !

    Il est vrai que les systèmes de contrôles utilisés par les états friands de “green pass”, (ce qui n’est pas sans évoquer certaines accointances avec une autre forme de dictature, elle, écologiste) n’arrêtent jamais d’imposer des normes, des outils contraignants et leurs gadgets financés par Bill et Georges.

    On les as tous vus à Davos, ces libéraux ou néo-libéraux aux ordres de Pfizer et des lobbies de la bienpensance, là, ils sont passés du covid à l’Ukraine, comme si rien n’avait changé !

    Le prix d’une recharge pour une Renault Megane, capacité de 384 km est passé de 25 à 64 euros sur les bornes de Total énergie en France !

  13. Concernant ces produits injectés, qui ne sont pas des vaccins mais qui fonctionnent comme l’avait promis les généticiens sous l’appellation “thérapie génique”, ne pas confondre !

    Les expérimentations avec des organismes génétiquement modifiés sur des animaux de laboratoires ont été interdits dès 2012 et soudain, vous Monsieur Longet, écologiste, vous appelez ces injections “des petite piqure” qui je vous le rappelle, n’empêche en rien pas la contamination, c’est à dire, que ces produits n’ont aucune influence en matière de contamination, ensuite, ces mêmes produits n’empêchent ne protègent en rien contre les infections, ceci a été confirmé par les fabricants eux mêmes alors qu’ils avaient présentés leurs produits comme à 95% efficaces !

    Monsieur Longet, si ces “petites piqures” n’empêchent pas la contamination, si ces “petites piqures” ne protègent pas contre les infections, dites moi pourquoi vous les qualifiés de “vaccins” ?

    Et pourquoi au passage, vous traitez ceux qui ont refusés ces administrations forcées de “frustrés”, de “charlatans”, c’est justement ce que vous dénoncez, vous utilisez les mêmes méthodes que celles que vous accusez de “populistes” !

    C’est toujours la même technique qui consiste à tout inverser, à tout retourner, exactement comme le préconisait un certain goebbels !

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