Trump ou Biden?

Voici un demi-siècle, l’extrême-droite entrait par effraction, les armes à la main, dans les palais présidentiels, semant la terreur dans le pays : coups d’Etat au Brésil en 1964, en Grèce en 1967, au Chili en 1973… Aujourd’hui, ce sont des peuples, souvent avec de faibles majorités mais parfois aussi à travers de véritables plébiscites, qui optent pour la démocratie « illibérale », l’autoritarisme et le chacun pour soi nationaliste.

La tendance fait tache d’huile depuis une dizaine d’années : aux Philippines, un président populiste tue de sa propre main de présumés trafiquants de drogue – dans un Etat de droit tout être humain, aussi criminel soit-il, a droit à un procès équitable. En Turquie, un nouveau sultan veut ressusciter l’Empire ottoman – mais sans la tolérance religieuse et culturelle. En Russie, Poutine poursuit le même dessein, et exerce ses sinistres méthodes d’élimination de ses opposants au grand jour. Au Brésil, tel autrefois un empereur romain, le président met le feu à son propre pays. L’Inde est en mains des descendants des assassins de Gandhi et qui aujourd’hui remplacent méthodiquement son message de nation pluriculturelle et plurireligieuse par un suprématisme et un sectarisme hindouiste. En Pologne et en Hongrie, des apprentis dictateurs musèlent la presse et la justice. Dernier de la série : le Sri Lanka où s’installe un pouvoir de plus en plus autoritaire. A chaque fois, le vote populaire a sanctionné le tour de vis anti-démocratique. L’Italie y a échappé de peu, et rien n’y est joué sur la durée.

Un violent changement de paradigme
On peut vraiment parler d’une mouvement de fond qui a remodelé le monde en quelques années. Les lignes de force de cette rupture avec l’humanisme sont toujours les mêmes : rejet des institutions de régulation multilatérales, imposition d’une priorité nationale court-termiste et égoïste, admiration pour l’»homme fort » et de celui qui a « réussi » peu importe ses méthodes ; rejet du féminisme au profit d’une idéologie familiale et patriarcale ; intégrisme religieux chrétien (évangéliste en fait); marginalisation voire persécution des homosexuels ; rejet, également, de l’écologie et des mouvements sociaux ; idéalisation de caractéristiques nationales présentées comme monolithiques et immuables.

Ce revirement résulte d’un rejet profond d’une « élite bien-pensante» ressentie comme hypocrite et dans laquelle on amalgame allègrement les protagonistes d’une mondialisation sans foi ni loi, et les partisans d’une régulation globale respectueuse des droits humains. On largue les amarres, se lâche, rejette toute éthique de la responsabilité, toute discipline intellectuelle. Est vrai ce que je dis être vrai, est faux ce que décrète être faux, c’est le règne des Fake News qui embrument les esprits et polluent les débats. Même des pilotes d’avion croient, dit-on, à la fable de la terre plate : chaque fois qu’ils atterrissent c’est sur du plat, et pour le reste, c’est Dieu qui leur envoie l’illusion de la courbure de la Terre…

Une droitisation du milieu populaire
Ce revirement s’était annoncé dans le divorce maintenant largement acté entre la gauche, héritière de la tradition des lumières et de l’égalité de chances, et le milieu populaire. La bataille culturelle a succédé à la bataille sociale, les moins bien lotis se nourrissant de leur haine pour ceux dont ils se sentent méprisés, et choisissant les partisans de la fermeture pour contrer les « élites libérales » qui les exposent à la concurrence déloyale de la mondialisation. Le soutien apporté par la gauche aux droits des réfugiés ou des homosexuels a creusé l’incompréhension et le rejet, le milieu populaire endossant largement les préjugés de l’autoritarisme et la peur de la différence (ethnique ou sexuelle). Pas de place pour une gestion écologiquement et socialement responsable de la Planète, patrimoine commun de l’Humanité – c’est « tout au marché » pour les uns, « tout à la nation » pour les autres.

Le premier signe avant-coureur de cette mutation du paysage politique a probablement été l’échec en France en 2002 de Jospin au deuxième tour de l’élection présidentielle, ne laissant aux électrices et électeurs que le choix entre le candidat de la droite libérale et mondialiste et celui de l’extrême droite autoritaire et protectionniste…

Mais rien de ce qui est humain n’est irréversible
L’élection américaine nous dira si cette tendance peut être surmontée. La défaite de Trump, personnage incarnant le populisme de bas étage, la transgression, la vulgarité, la division, le soutien au racisme, au dénigrement et aux complotistes de tout genre, l’irrespect absolu de sa fonction, sonnerait comme un coup d’arrêt salutaire.

Cette défaite hautement souhaitable est loin d’être acquise, tant Trump a réveillé les mauvais démons de l’Amérique et un désir perverti de reconnaissance et de revanche sociale des « perdants de la mondialisation ». Mais au-delà de la personnalité un peu effacée de Biden, son élection pourrait marquer le début d’un retournement de tendance. Il ne faudrait alors surtout pas se reposer sur ses lauriers, mais enclencher sans tarder un combat déterminé contre les inégalités sociales et pour la dignité de chaque être humain. Ce serait le point de départ d’une sérénité politique retrouvée.

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

22 réponses à “Trump ou Biden?

  1. Le mouvement de Trump ne s’arrêtera pas avec la fin de sa présidence. C’est un paramètre que les républicains vont devoir vivre avec. Ce populisme restera et divisera ce camp, comme les démocrates et sa gauche radicale.
    Est-ce la fin d’un bipartisme au US?

    Quant à la gauche, l’écriture inclusive est symbolique. Sous prétexte d’égalité, elle rend les textes illisibles pour les illettrés, et le étrangers ne parlant pas bien français. C’est de l’élitisme contre le peuple défavorisé.

  2. Article important et intéressant qui commence par expliquer une tendance générale et mondiale qui vire au populisme, en citant les éléments en commun de chaque. Le danger de la dictature mondiale grandit, car il est clairement en effervescence dans énormément de régions. N’etais-ce pas le cas avant WWII lorsque les blocs extrémistes et tarés ont failli prendre le controle mondial ?

  3. Dans un monde dont on commence à percevoir les limites, le discours illibéral, aussi simpliste soit-il, n’est-il pas simplement plus porteur que celui de gauche?
    Les sociaux-démocrates ont prospéré, tant que l’on pouvait distribuer les bénéfices de la croissance. Aujourd’hui, sans croissance, ils ont plus de mal. Qui peut citer un pays occidental, où les transferts sociaux croissent moins vite que le PIB?
    L’extrême droite s’accomode très bien de cette situation, elle prône le plus pour nous, moins pour les autres.

  4. “admiration pour l’»homme fort » et de celui qui a « réussi » peu importe ses méthodes ” . Ce sont les media qui mettent en avant ces personnages sulfureux en leur accordant des interviews exclusives , des journalistes admiratifs et complices tendant leurs micros , les mettant en scène devant la caméra …
    La presse a plus parlé des idiots voulant démontrer une terre plate que du boson de Higgs , probablement parce que les journalistes ne comprennent rien à la science …
    On a pris ma mauvaise habitude d’accorder de l’importance à un sujet ou une personne en fonction de son amplitude médiatique et c’est pourquoi aujourd’hui on ne vise plus qu’à multiplier les “likes” perçus comme seule référence dans ce brouhaha inaudible qu’est devenu ce monde de communications …

  5. Article complètement de « gauche »… qui dénonce sans cesse le populisme… il est vrai qu aujourd’hui la norme s est d’être progressiste…. les hommes d’états sités dans l article sont de « méchants dictateurs « ,bien sûr, les médias mainstream non de cesse de les synthétisés comme le mal absolu.
    Les représentants des pays occidentaux sont en faillite moral, corruption à tous les étages ,brandissant régulièrement les mêmes pontifs, répéter à longueur d’élections où les peuples ont de moins en moins envie de s investir.
    Les mensonges et incompétences , dirigé par des élites qui ne savent plus dompter le peuple, un état profond et tentaculaire qui n à de cesse à briser les voix .
    Alors si quelques-uns sorte de leur boîte , ils sont immédiatement considérés comme populiste, souverain,dictateur,ect….Discours usé et répétitif, ça ne marche plus.

  6. Mais qu’est ce que ces pauvres élites bien-pensantes libérales et progressistes ont bien pu faire de faux pour s’attirer une telle antipathie ? Comment se fait-il qu’elles soient jugées hypocrites?

    Il doit bien y avoir une raison, non?

    Ou est-ce que voudriez nous faire croire que c’est irrationnel.

    Comme dirait le mignon petit poussin Caliméro dans le dessin animé :

    “C’est trop inzuste!”

    Un peu plus, vous allez réussir à nous faire pleurer.

  7. Article de bobo gauchiste influencé tel un mouton pr nos médias occidentaux qui en plus ne connaît en rien la réalité des faits. Et parler de l’évangélisme de cette façon mais rentre chez toi mon gars et continue de regarder tes petits reportages kombini ou brut en te croyant informé.

  8. Cet article est en effet très typique d’un certain tropisme, je ne dirais pas bobo ni gauchiste, même si ça va avec, mais au moins moraliste gnangnan. Ce tropisme est vécu comme une évidence par l’ensemble des medias,et la majorité de la classe politique progressiste mondialiste.

    Dans cette vision du monde, il y a beaucoup de niaiserie. D’un côté, pour ces gens là, il y a le Bien: c’est à dire non pas des réalités politiques, mais bien plutôt des ambiances morales.

    Pour appartenir au camp du Bien, il faut avoir le coeur à gauche et croire au Progrès, un Progrès qui conjugue toute une série, non de convictions ni de propositions de réformes réalistes pour améliorer les choses, mais des sentiments et des croyances.

    Il faut être, non pas déterminé à protéger l’environnement, mais dévot du GIEC et de la jeune comédienne Greta Thunberg que les élites mondialistes ont promue, même dans les cénacles du pouvoir comme Davos ce qui est la preuve qu’il s’agit d’une mise en scène, mais il faut être incapable de seulement voir la mise en scène ; il faut mépriser les gens qui ont besoin d’utiliser leur voiture diesel pour aller au boulot ; il faut ignorer les réalités de la vie qui s’opposent à ce que veulent les écolos mondialistes ; on n’a pas le droit de prôner une protection de l’environnement, respectueuse de la souveraineté des pays, ça c’est le crime suprême car l’Eglise progressiste a pour dogme principal le messianisme du gouvernement mondial qui est l’alpha et l’oméga ; il faut donc aussi penser qu’on a le droit à la désobéissance civile pour commettre des délits et des atteintes à la propriété contre des banques accusées du crime de financer l’économie pétrolière (qui est pourtant une composante importante de l’économie réelle indispensable au maintien des emplois) ; il faut aussi être pour l’avortement et même jusqu’à la fin de la grossesse comme Macron , gay friendly et partisan du mariage homo, de l’adoption de bébés par des couples homos et si les partisans du Mal montrent les preuves qu’en Ukraine il y a des usines à bébé où des mères porteuses sont payées une misère pour avoir des grossesses sur commande de riches couples du même sexe qui parfois ne payent pas la somme due et refusent la livraison du “produit”, alors il faut s’indigner contre ces “complotistes” malveillants ; il faut aussi être pour l’immigration sans limite, il faut être antiraciste et désigner comme racistes tous les blancs europeens qui n’ont pas envie de devenir une minorité ethnique opprimée dans leurs propres pays d’ici une génération, j’en passe et des meilleures. Evidemment il faut être féministe, antimilitariste,anti armes, et tout et tout.

    Il faut tout ça et encore bien d’autres choses pour appartenir au camp du Bien comme monsieur René Longet.

    Dans la démonologie niaiseuse et vraiment risible, dont je n’ai donné que quelques éléments, des dévots du Bien progressiste mondialiste ecolo LGBT, il n’y a pas de place pour la discussion. Il est interdit d’être pro life, interdit d’être souverainiste, interdit de vouloir un controle de l’immigration, interdit de douter du réchauffement climatique, interdit d’être sensible à ce que ressentent les petites gens du peuple qui subissent les conséquences pratiques des mesures absurdes voulues par les bien-pensants mondialistes sans frontièristes : destruction de la vie familiale, immigration insupportable, insécurité et perte d’identité, dépenses sociales en hausse, appauvrissement, réduction des avantages sociaux, dumping social, perte d’identité, souffrance de voir que tout fout le camp et que des gamins veulent se faire castrer pour devenir des filles et en plus on a rien le droit de dire contre ça et les autorités sont du côté de toutes ces saloperies, donc il y a un profond sentiment d’injustice et de révolte. Mais ça, pour les défenseurs du Bien mondialiste, ce sont des mauvaises pensées, c’est répréhensible, c’est du blasphème. Cela doit même être réprimé pénalement.

    Le sentiment de rage et même de haine est très profond et très violent. L’insurrection menace. En attendant les gens manifestent leur mauvaise humeur par des votes “populistes”. Au lieu de remédier aux causes du malaise, c’est à dire de revenir à des protections nationales et de renoncer à toutes les folies sociétales qui sont en réalité haïes par une majorité, non, les bien-pensants en rajoutent une couche, et en plus ils se permettent un blâme moral permanent, qui est insultant pour ceux qui sont visés.

    Le sentiment d’impuissance est particulièrement amer. On se fait faire la leçon par des petits trous du c… de porte paroles de ce système d’oppression. Ils nous oppriment et en plus ils voudraient qu’on dise merci et si on proteste on se fait insulter de xénophobe, raciste, homophobes, négationnistes climatiques et patati et patata.

    J’arrive au point le plus grave. Si vous êtes journaliste, vous avez l’obligation de répéter la doxa comme un perroquet sinon vous perdez votre boulot. Alors les journalistes se soumettent, de bon gré ou pas, mais ils se soumettent. Les pires sont ceux qui croient vraiment à cette idéologie et qui sont sincères dans leur travail de propagande. Si vous êtes profs, enseignants, là aussi vous devez vous soumettre. Si vous êtes fonctionnaires aussi. On est piègés, tout est verrouillé par la pensée unique.

    Alors la conséquence c’est Trump. Personne n’idéalise Trump. Tout le monde voit bien la vulgarité du personnage. Tout le monde voit que c’est un malin qui a su profiter du système pour s’enrichir. Mais on se rallie à lui parce qu’on a un besoin VITAL d’être défendu par quelqu’un, peu importe qui, qui ose dire merde à tous ces imposteurs qui tous en réalité ne roulent que pour un monde inhumain avec un seul gouvernement planétaire contrôle par les multinationales et régnant sur des esclaves transgenres, recevant un revenu minimum inconditionnel comme de véritables zombies pendant que la haute finance engrangé ses super profits.

    C’est ce dont des masses de gens ont pris conscience et Trump est leur champion. Et Trump méprise les médias tout en sachant se servir d’eux. C’est trop jouissif. Il dit tout de qu’on pense et il va nous venger.

    Alors évidemment, c’est insupportable pour le pouvoir profond mondialiste, car Trump met en danger certains points importants de leur projet de gouvernance mondiale comme le stupide accord de Paris. Alors, depuis que Trump a été élu les médias mainstream m’ont pas cessé de l’insulter et de monter contre lui des accusations fabriquées de toutes pièces. Il a réussi à en triompher.

    Ceux qui détestent le plus Trump sont les dévots du Bien ordinaires, pas les puissants. Les puissants s’arrangeront avec lui. Ils feront des deals. Mais René Longet n’appartient pas au monde des puissants. Il est simplement un porte parole modeste de la doxa, car il croit à toutes ces niaiseries depuis sa jeunesse. Alors il est déconfit en voyant le véritable rejet populaire de ses idéaux gentillets.

    Tant pis pour monsieur René Longet et ses semblables. Je souhaite la réélection de Trump, malgré tous ses défauts. Parce que le triomphe de cette bien-pensance rendrait le monde totalement irrespirable.

    Et puis il y a aussi la pédophilie. Personnellement je ne suis pas un analphabète comme on voudrait présenter les “complotistes”. Mais je crois vrai que l’une des techniques favorites de l’élite mondialiste pour parvenir à ses fins c’est le chantage. Et pour cela le plus efficace c’est quand on tient quelqu’un par des videos où on le voit en train d’abuser sexuellement de bébés et jeunes enfants. Je ne le crois pas. Je le sais. Nous savons même qu’un certain Jeffrey Epstein et sa copine Ghislaine Maxwell, fille de Bib, avaient organisé un réseau de prostitution de mineurs à fin de chantage sur les élites mondiales. Ca c’est un fait monsieur Longet. Ce n’est pas du complotisme. Les ennemis de Trump ont partie liée avec ce système de pédophilie d’élite en réseaux qui tient tout le système. Je ne sais pas si Qanon en rajoute un peu ou pas, mais si un général conseiller du président a adhéré publiquement à Quanon ça prouve que ce ne sont pas des rigolos. C’est un combat défensif-offensif. Pour résister à une élite mondiale qui boit du sang d’enfants dans des orgies sataniques (et ça existe vraiment), il faut les dévoiler.

    Je ne dis pas que les Verts gentillets que nous connaissons en Suisse trempent dans des horreurs pareilles . En revanche j’affirme qu’ils sont les idiots utiles d’un système mondial qui utilise ces méthodes, à son sommet, ce que les gauchistes de base ne savent pas.

    Alors oui, il faut un grand coup de balai. En Suisse aussi.

  9. Et je voudrais ajouter ceci. Cette campagne brasse beaucoup de boue. Mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car il n’est pas bon que toutes les turpitudes soient mises toujours sous le tapis.

    Ceci sur la question de l’hypocrisie: Car c’est vrai, il y a de l’hypocrisie, et il y en a de part et d’autre.

    Par exemple, on pourra dire que Trump est un hypocrite de briguer les suffrages de chrétiens fondamentalistes très à cheval sur la morale traditionnelle, alors que lui-même n’a pas été toujours un exemple d’une vie privée d’enfant de coeur. C’est vrai, même si Trump offre l’image d’une personne qui a une conception de la famille assez saine, épousant des belles femmes qui au moins ne sont pas des idéologues féministes horripilantes, et ayant avec elles de beaux enfants. On peut se reconnaître tout de même dans ces parvenus même s’ils sont un peu vulgaires et matuvus, car ils ont au moins le sens de la famille et de l’entreprise familiale.

    Et puis qu’est-ce qui vaut mieux ? la vision du monde de Amy Coney Barret ou celle de Ruth Bader Ginsburg ? Chacun a le droit d’avoir ses idées là dessus.

    Et puis la famille Biden n’est pas non plus l’image de la moralité. Biden est un corrompu. C ‘est prouvé. Il a enrichi sa famille par corruption en Ukraine grâce au piston qui consiste à avoir un papa vice-président des Etats-Unis. Alors on va nous dire: c’est un coup des services secrets russes qui préfèrent Trump et qui ont laissé fuiter ces preuves. Certainement, mais la politique c’est ça.

    Si l’on est un dévot de l’idée d’une gouvernance mondiale eschatologique à n’importe quel prix et que pour cela on pense que tout est bon : même les mensonges officiels que nous subissons actuellement en Suisse pour nous imposer le couvrefeu et la dicature au profit de Novartis et ROCHE, même la mascarade qu’on nous impose, même la destruction de l’économie et la paupérisation de ce qui rste de la classe moyenne, même les interprétations contestables du GIEC, même la désobéissance civile style Extension Rebellion, même des jurisprudences aberrantes qui tordent le droit, et tout à l’avenant, si l’on pense tout ça alors Trump est un monstre et un hypocrite à cause de sa vie dissolue et de son soutien aux pro vie chrétiens conservateurs. Biden est un homme bien, même si des faits de corruption qu’il a favorisé par son autorité de vice-président sont démontrés.

    Les gens comme moi pardonneront à Trump cette hypocrisie là. Parce que le plus important c’est que le plan mondialiste d’asservissement universel soit mis en échec. Les globalistes, eux, sont prêts à pardonner la corruption de la famille Biden, ils ne seront pas choqués non plus en voyant la photo de Bill Clinton habillé en femme lors d’une des orgies de Jeffrey Epstein. Car Clinton, et les démocrates, c’est le camp du Bien.

    L’hypocrisie est à géométrie variable. On est toujours l’hypocrite de quelqu’un.

  10. Au fond si l’on lit votre analyse, un peu simpliste, les classes populaires sont intrinsèquement conservatrices. Elles sont attachées aux valeurs familiales ainsi qu’à leur identité culturelle et à la souveraineté de leur pays. Elles n’ont pas accepté l’adoption par les élites dirigeantes d’un credo progressiste internationaliste déconstructionniste, qui détruit la famille par le féminisme et l’agenda LGBT, qui noie l’identité des peuples dans une immigration massive et qui efface les frontières, faisant ainsi tomber les protections sociales durement gagnées dans le cadre national. En réaction contre cette évolution voulue par des élites déracinées, et qui est ressentie comme une souffrance, ou plutot c’est une souffrance réelle (ça vous refusez de le voir et c’est un tort) le milieu populaire tourne le dos à ces élites hostiles et adoube des hommes forts, parfois des démagogues, qui promettent de remettre les pendules a l’heure.

    Bon, il y a du vrai là dedans. Mais au lieu de vous lamenter sur ce tournant populiste, qui vous rejette vous-même puisque dès votre jeunesse vous avez adhéré à ce programme idiot de destruction anti populaire dans la foulée de mai 68, du Club de Rome etc., pourquoi ne proposez vous pas la seule réponse qui permette de regagner la confiance des classes populaires ?

    Tout en maintenant certains progrès comme l’égalité homme femmes (qui n’est pas vraiment contestée par quiconque) et l’acceptation des homosexuels, il suffirait que les élites veuillent bien comprendre la nécessité de défendre les valeurs familiales, d’abandonner les aberrations choquantes dans ce domaine (comme celle consistant à vouloir interdire les mots père et mère pour les remplacer par Parent 1 et Parent 2, ou enseigner au jardin d’enfants qu’on ne naît pas garçon ou fille mais qu’on le devient), qu’elles décident de stopper carrément l’immigration, et de respecter le principe de préférence nationale à l’embauche (qui est constitutionnel en Suisse: art 121 à constitution fédérale) et de rétablir la souveraineté des Etats pour que les peuples aient à nouveau le controle de leur destin.

    Cela n’empêcherait pas une coordination internationale raisonnable pour affronter certains problèmes mondiaux. Mais entre nations souveraines et non dans un magma visqueux où la liberté des peuples est niée.

    Immédiatement la fièvre populiste retomberait. Les élites seraient à nouveau respectées au lieu d’être haïes comme aujourd’hui. Bref, tout rentrerait dans l’ordre.

  11. C’est assez rigolo de voir comme les trumpistes collent parfaitement à votre avant-dernier paragraphe.

    Qu’ils voient en Trump, un homme du peuple qui va les sauver, ce personnage “hors qualificatif, ni qualification”, sauf ses affaires boueuses et son intérêt personnel d’autiste, et aucunement celui des américains.
    Il a même réussi l’exploit de faire détester les US sur toute la planète, trop fort!

    Là, je ne vois rien de gauche ou de droite, mais une perversion de l’éthique et de l’humanisme 🙂
    “Make America great again”, n’est point un gouvernement mondialiste, mais américain?

  12. Un bref commentaire à trois correspondants qui en fait n’en sont qu’un, façon de se donner de l’importance: Terrible simplificateur = Hurluberlu = Caliméro.
    Déjà le choix des pseudos interpelle, par lesquels l’auteur de ces commentaires s’est parfaitement bien caractérisé, je n’aurai pas pu faire mieux.
    Et comme il est bel et bien les trois à la fois, citons pêle-mêle: selon vous, il serait interdit de penser que le changement climatique n’est pas réel, interdit de penser qu’on a besoin de sa voiture diesel pour aller au travail, interdit de ne pas critiquer le secteur du fossile pourvoyeur d’emplois, interdit d’avoir de la compassion pour les gens modestes qui peuvent être impactés par certaines mesures environnementales (mais qui seront aussi les premières victimes du changement climatique)? Avez-vous déjà entendu parler de justice climatique? Que les mesures écologiques doivent être aussi sociales et donner des emplois? Et qu’il y a de nombreux programmes allant dans cette direction, à commencer par le Pacte vert de l’UE?
    Allons donc, où est-ce interdit, qui l’interdit? Vous pouvez – tout comme tout un chacun écrire tout ce qui vous passe par la tête, et ne vous en privez pas.
    ous évoquez le “stupide” Accord de Paris, mais alors que proposez-vous? Attendre que le ciel nous tombe sur la tête?
    Vous dénoncez la réduction de la protection sociale et en même temps les hausses de cotisations, tout en stigmatisant ceux qui critiquent le secteur financier…
    Puis ça dérape gravement, notamment quand vous suivez l’imposture du QAnon en disant qu'”une élite mondialiste boit le sang d’enfants dans des orgies sataniques”, ajoutant gravement que, oui, c’est vrai. Avez-vous la moindre preuve, le moindre indice qu’il y ait quoi que ce soit de réel derrière cette monstrueuse accusation?
    C’est de la diffamation et de l’abrutissement de masse de la pire espèce, et vous osez vous faire le garant et le porte-voix de ces hallucinantes légendes?
    Mais au fond, je vous remercie: vos textes confirment parfaitement mon analyse. Et contrairement à ce que vous dites, il reste permis de dire n’importe quoi, vos contributions en sont la parfaite illustration.

  13. Très bien, de dénoncer les farceurs sous multi-pseudo.
    Pour moi, on peut être UDC, au pire, on n’en reste pas moins humain.

    Mais tous ces connards qui pourrissent ces blogs de leur malaise autant que de leur ignorance crasse, sous multi-pseudo, c’est tout sauf bien.

    P.S. je l’ai déjà mentionné à moult reprises, mais l’audience est l’audience.
    En revanche une audience pourrie, comme celle-là n’est pas une audience.
    Mais comme le Temps appartient désormais à des capitaux américains, c’est le Trump’ System… !

  14. ”…. les mesures écologiques doivent être aussi sociales et donner des emplois ? ”

    Pouvez vous donner un exemple d’une telle mesure écolo qui crée des emplois ?

    Excusez moi mais je n’y crois pas. Les parlementaires écolo comme Lisa Mazzone ou Adèle Thorens sont bien incapables de créer ne serait-ce qu’un seul emploi. Les mesures qu’elles vont nous proposer consisteront seulement à déverser des subventions sur des pseudo entreprises qui coûteront des milliards aux contribuables sans créer un seul emploi.

    Mais j’attends quand même un ou deux exemples de mesures concrètes créatrices d’emploi.

  15. Concernant l’usage de pseudos et de pseudos multiples, on a tout à fait le doit de le faire. Je ne le fais pas ”pour me donner de l’importance”, mais pour souligner l’idée que je souhaite développer dans un commentaire. C’est un procédé de style.

    ”Caliméro”, c’est pour se moquer gentiment de ces anti-populistes qui ressentent comme une telle injustice d’être rejeté par le peuple. Ils feraient mieux de se demander s’il n’y a pas des raisons à ce rejet.

    ”Hurluberlu”, c’est une allusion au rédacteur en chef du Temps qui a employé ce mot pour exprimer tout son mépris des gens qui refusent la doxa conformiste qu’il est payé pour diffuser dans son journal. C’est donc une allusion ironique à la bien-pensance et à ses jugements sommaires. J’aurais aussi pu signer “Deplorable”, auquel cas ç’aurait été une allusion à l’expression méprisante de Hillary Clinton pour désigner les partisans de Trump, qui a finalement été élu par ce “bunch of deplorables”.

    Voici l’article du réd en chef adjoint David Häberli qui insulte les citoyens qui ne croient pas les mensonges officiels: https://www.letemps.ch/opinions/parole-hurluberlus

    Quand à ”Terrible simplificateur”, là aussi c’est une allusion ironique, mais cette fois à Ralph Dahrendorf. Pour ceux qui n’ont pas beaucoup de culture, Ralph Dahrendorf est un sociologue germano-britannique très célèbre, couvert d’honneurs, qui a défendu à peu près toutes les calembredaines auxquelles croient les élites libérales progressistes sans frontièristes. Dahrendorf a même été annobli par la reine d’Angleterre au titre de Lord, comme Didier Pittet l’illustre inventeur du gel hydro-alcoolique, ce qui est la consécration pour l’élite libérale mondialiste. Ralph Dahrendorf craignait que le nouvel ordre mondial libéral multilatéraliste soit démoli un jour à cause de gens qu’il appelait les “Terribles simplificateurs”, c’est à dire les populistes comme Trump ou Bolsonaro, qui n’acceptent pas la doxa obligatoire libérale progressiste politiquement correcte du nouvel ordre mondial.

    Eh bien voilà, je voulais faire allusion à ce propos de Ralph Dahrendorf, ou plutôt du Baron Ralph
    Dahrendorf, of Clare Market in the City of Westminster, KBE, FBA, etc., etc.

    Je pense qu’on peut se moquer des jérémiades des progressistes déconfits, qui pleurnichent comme Caliméro, et on a le droit de persifler les représentants du système comme David Häberli, Hillary Clinton ou Ralph Dahrendorf, qui nous considèrent comme des hurluberlus, des déplorables et des terribles simplificateurs.

    Si certains lecteurs comprennent mes allusions tant mieux, je les salue. Et pour ceux qui ne les comprennent pas, parce qu’ils n’ont pas la culture, tant pis.

    1. “Concernant l’usage de pseudos et de pseudos multiples, on a tout à fait le doit de le faire. ”

      Oui, l’évasion fiscale est aussi légale, jusqu’à ce qu’on y mette fin.

      Soyez au moins assez courageux, de ne pas cacher vôtre manque de boules en argumentant… “un procédé de style!”

  16. On m’interpelle sur les emplois créés par la transition vers la durabilité.
    Voici donc quelques chiffres, parmi beaucoup d’autres qu’on pourrait citer:
    – L’OIT, dans sa publication de 2018 “Une économie verte créatrice d’emplois” estime qu’une économie plus respectueuse de l’environnement permettra de créer 24 millions d’emplois.
    -L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) indique qu’aux Etats-Unis, on compte (chiffres 2019) huit fois plus d’emplois dans les énergies renouvelables que dans le charbon (850’000 par rapport à 100’000).
    -En septembre 2019, l’ONU annonçait 380 millions de nouveaux emplois créés d’ici 2030 par l’application de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de développement durable.
    – Ce mois de juillet, le World Economic Forum indiquait que d’ici 2030 395 millions d’emplois seraient créés si les entreprises donnent la priorité à la nature.
    – En France, le volet écologique (30 milliards d’€ répartis sur l’assainissement énergétique du parc immobilier, la relance du ferroviaire et les technologies vertes) du plan de relance créera selon le gouvernement 200’000 emplois pérennes et non délocalisables.
    -Et sur un plan tout à fait local, à Genève, SIG par son programme d’économies d’énergie chez les consommateurs, a créé plus de 500 emplois pérennes.
    Même si certains chiffres ne s’additionnent pas mais sont compris dans les totalisations du WEF et de l’ONU, qui elles-mêmes additionnent sans doute aussi en partie les mêmes emplois, les chiffres sont loin d’être négligeables.
    Et surtout: ces emplois, ce sont autant de personnes qui gagnent leur vie non à fragiliser les bases naturelles de nos existences mais à les assurer. Du gagnant-gagnant; c’est ce que Nicolas Hulot appelait aligner les fins de mois des personnes, des entreprises et de la Planète.
    Les intérêts des populations modestes sont bien mieux sauvegardées de cette façon que si on leur fait miroiter que certaines activités très polluantes et condamnées à brève échéance, comme les énergies fossiles, pourront perdurer indéfiniment. Cette tromperie (ou faut-il écrire trumperie) sera vécue à juste titre comme une trahison. Et c’est un peu comme si le général de Gaulle avait promis dans les années 1960 aux mineurs de charbon que la France garderait les locomotives à vapeur pour sauver les emplois dans les Charbonnages de France nationalisées en 1946 à grand fracas…

    1. Je constate que vous vous référez uniquement à des études théoriques qui ont été concoctées par des têtes d’oeuf dans des bureaux d’organisations internationales. Pas une seule référence émanant de véritables industriels ou de véritables entrepreneurs. Par conséquent pour moi c’est sans valeur.

      Comment des gens qui sont des bureaucrates et qui ont été biberonnés dans une idéologie totalement déconnectée de la réalité, seraient-ils capables de créer des emplois ?

      Si c’est en suivant ce genre de recommandations que vous envisagez de réussir la reconversion de l’économie suisse en économie verte, bonjour !

      La seule chose qui va en sortir ce seront des milliers de circulaires administratives absurdes et tâtillonnes, imposant une surcharge bureaucratique ingérables aux entreprises de taille moyenne, et les entreprises se verront contraintes de perdre leur temps et leur argent à négocier avec des inutiles nuisibles et incapables, qui ne comprennent rien à rien et qu’on nommera dans des bureaux à Berne et qui n’ont jamais travaillé en entreprise ni créé un seul emploi.

      Bonjour les dégâts !

  17. Cher Monsieur Martin
    Il n’a jamais été question que ces emplois soient “créés” directement dans ou par des bureaux d’agences internationales, ni nationales d’ailleurs…
    Ce sont des estimations de ce que des entreprises déjà existantes, ou qui seront créées par des entrepreneurs (start-up mais pas seulement) et financées par des banques (pensez à l’essor de la finance durable), pourront offrir en termes de perspectives d’emploi, en fonction d’une demande en augmentation et de bonnes conditions cadre.
    Cela s’appelle de la prospective.
    Les chiffres donnés pour l’énergie renouvelable par rapport au charbon donnent par contre les emplois réels existant dans ces secteurs aux Etats-Unis en 2019, tout comme le chiffre des emplois pérennes créés à Genève à travers la demande suscitée par le programme d’économies d’énergie de SIG Eco21 est vérifiable et effectif.
    Enfin, il peut aussi s’agir de dépenses publiques de relance, comme c’est le cas pour la France, pour soutenir les entreprises frappées par les mesures sanitaires anti-covid. Les estimations sont ici directement le reflet des montants qui vont être injectés dans l’économie. Ce n’est évidemment pas l’Etat qui va créer ces emplois en ouvrant de nouvelles branches de l’Etat, mais des entreprises répondant aux nouveaux marchés que l’argent public crée, en subventionnant des programmes de rénovation énergétique de bâtiments en mains non étatiques, de développement de nouvelles technologies dans le secteur privé, ou encore en soutenant le renouveau du transport ferroviaire (par de l’emploi direct dans l’exploitation des réseaux, pas nécessairement étatiques d’ailleurs, mais surtout en donnant du travail aux entreprises aptes à répondre aux appels d’offre).

  18. Et en plus il y a un autre phénomène inquiétant.

    J’ai bien connu un monsieur, d’ailleurs c’était quelqu’un de très sympathique (aujourd’hui il est mort, paix à son âme) qui avait une entreprise dont le business modèle était le suivant:

    Il avait un grand réseau de contacts et d’amitiés dans la haute fonction publique fédérale, composé de gens de gauche écologistes, unis par une sorte de foi écologiste ardente, bref des militants déguisés en fonctionnaires. Cette foi idéaliste aveugle n’était accompagnée chez eux par aucun esprit d’entreprise, ni aucun sens des réalités. Le monsieur trouvait donc de nombreux projets d’entreprises ayant toujours pour caractéristique de correspondre à des idiosyncrasies d’écologistes. C’étaient souvent des idées très louables et même intéressantes, des nouvelles technologies “vertes” jugées prometteuses. Grâce à son réseau de fonctionnaires fédéraux verts idéalistes, le monsieur obtenait des subventions importantes pour ces projets, et ces subventions lui permettaient de maintenir son affaire à flot, tant bien que mal.

    Malheureusement, dans 90% des cas ces projets d’entreprises finissaient par un fiasco après quelques années, à cause de l’incompétence des dirigeants ou tout simplement parce que le projet n’était intrinsèquement pas viable. Comme c’était un homme habile, il parvenait souvent à masquer ces fiascos en fusionnant les sociétés en pleine déconfiture avec d’autres qui battaient juste un peu de l’aile, mais moins gravement, et en trouvant d’autres investisseurs à gruger et /ou de nouvelles subventions. Donc, avec ce système, il réussissait à jongler pendant très longtemps. Finalement il est mort d’un cancer car je pense que ces acrobaties perpétuelles devaient le ronger de l’intérieur. Il a eu de la chance de pouvoir éviter un scandale de son vivant, les investisseurs lésés lui ont pardonné ou ont renoncé après sa mort, et la Confédération, qui avait subventionné à perte de nombreux projets pendant des années, ne s’est jamais plainte, sans doute par l’effet de l’omerta des hauts fonctionnaires écolos de Berne. Et puis, je pense que ce monsieur était “protégé”, si vous voyez ce que je veux dire.

    Je ne voudrais pas en dire plus ni donner aucun nom pouvant permettre de reconnaître le personnage en question. Peut-être que vous connaissiez ce monsieur, car dans le milieu écolo je pense que tout le monde se connaît. Je ne dirai pas dans quel canton il sévissait, à vrai dire c’était dans plusieurs cantons. Il n’était sûrement pas le seul en Suisse dont le business consistait à pomper des subventions pour maintenir en vie des projets d’entreprises qui ne se justifieraient pas d’un point de vue économique.

    Je répète que j’avais de l’amitié pour cette personne, qui était quelqu’un de charmant, même si à mon avis son business était à la limite du code. Mais cette amitié m’a permis d’observer une dérive très dangereuse. C’est à dire la subventionnite aiguë qui ne manquera pas de proliférer à l’avenir, favorisée par des discours politiques excessifs comme celui du parti Vert. Vous m’excuserez, mais sur la base d’expériences vécues je prends les paris que les exigences utopiques des idéologues verts, qui ne comprennent rien au monde de l’entreprise, auront pour conséquence une épidémie de subventions dans des projets totalement foireux, aux frais des contribuables. Est-ce qu’une partie de ces projets finiront quand même par devenir des entreprises saines créatrices d’emplois stables à long terme. Je n’y crois pas du tout. Ou alors peut-être 5 à 10%.

    Je pense qu’on aura tôt ou tard une série de scandales retentissants. Car avec la montée en puissance des Verts, et leur croyance naïve dans la possibilité de créer magiquement des quantités d'”emplois verts”, on n’en sera bientôt plus au stade artisanal décrit dans l’exemple ci-dessus (le monsieur collectionneur de subventions). Si j’avais un conseil à donner aux Verts ce serait d’être très vigilants sur ce sujet. Car il y a déjà des tres mauvaises habitudes de prises, et ça ne risque pas de s’améliorer à l’avenir avec toutes les illusions que propage ce parti.

  19. Pour M Martin, juste encore deux choses:
    1) sur la pérennité des emplois verts, là où il y a un consommateur il y a un producteur, à vous de jouer en répondant présent sur le marché des produits durables!
    2) sur les subventions publiques, pensez à l’agriculture, où 55% du revenu des agriculteurs en Suisse provient des subventions publiques. Sans cela la plupart des exploitations ne seraient pas viables ou devraient faire monter les prix de manière importante.

    1. Bien sûr il va y avoir un marché pour les produits verts. Il y a une demande. C’est sûr. Alors pour ça je suis d’avis de laisser les entrepreneurs entreprendre.

      Sur l’agriculture je dois vous donner raison. C’est un secteur subventionné et c’est probablement inévitable car du moment qu’on est obligé de faire une politique de libre échange pour notre industrie, les agriculteurs ne peuvent plus gagner leur vie. Donc la seule solution qui reste pour que les agriculturs puissent vivre, c’est des payements directs car c’est compatible avec les accords du GATT.

      Mais c’est quand même un très mauvais système. J’aimerais qu’on puisse considère le cas de l’agriculture comme un cas tout à fait particulier. Ce serait très mauvais si on entrait dans un système ou toute l’économie soit subventionnée.

      Je trouve très inquiétante cette tendance verte à la subventionnite aïgüe généralisée. Ca risque de donner des dérives très dangereuses, à mon avis. Ca donnera une société de bureaucrates verts, et il y aura beaucoup d’abus.

Les commentaires sont clos.