Notre insécurité

 

 

La guerre en Ukraine a surpris et changé les données en matière de sécurité européenne. La règle pour l’instant est simple : l’agresseur russe n’hésite pas à envahir les territoires qui ne sont pas couverts par l’Otan. Après l’Ukraine ce, sera donc le cas de la Moldavie dont l’insécurité est totale. Le cas de la Finlande est plus compliqué : elle n’adhère pas à l’Otan mais fait partie de l’UE tout comme la Suède. Cela peut faire hésiter un bref instant Poutine dans la mesure où il vise l’extension de son territoire sans aller jusqu’à la guerre mondiale. Peut-être définitivement ? Dans l’incertitude et le flou, ces deux derniers pays demandent ou demanderont d’entrer dans l’Otan.

Où en est la Suisse ? Nulle part, sinon qu’elle proclame sa neutralité. Ce concept parait probablement folklorique à Poutine comme il parut jadis à Hitler à l’égard de la Belgique. Dans la logique de la violence, les concepts juridiques ne servent à rien. Que se passerait-il si, par invraisemblable, (mais il n’y en a plus) la Russie voulait s’en prendre à la Suisse pour la punir des sanctions qu’elle à prise à son égard ? Il n’est pas nécessaire d’y envoyer des chars, il est possible de la bombarder à distance. Personne ne viendrait à notre secours. L’Otan est peureusement confiné à la protection de ses seuls membres et ne courra pas le risque d’une extension de conflit pour ce pays tiers, que nous sommes. La doctrine est bien établie.

« Certains experts suisses évoquent la question de l’adhésion de la Suisse à l’Otan. Il ne doit pas y avoir d’interdiction de penser, a ainsi estimé le président de la Conférence nationale des faîtières militaires Stefan Holenstein dans la NZZ am Sonntag. Pour lui, si la neutralité armée fait partie de l’identité de la Suisse, une adhésion à l’Otan pourrait néanmoins être avantageuse pour la sécurité du pays. Mauro Mantovani, de l’Académie militaire de l’EPFZ, souhaite pour sa part ouvrir le débat sur un rapprochement concret. La défense aérienne suisse pourrait par exemple être intégrée dans le système de l’OTAN. » (TSR Info)

Dans le cadre d’une rationalité politique, la Suisse peut se satisfaire de sa position traditionnelle d’indépendance et de neutralité. Face à un dictateur incontrôlable, cela n’a plus de sens. Notre sécurité dépend déjà en fait de l’Otan, puisque nous sommes entourés de pays qui en font partie. Des chars russes n’arriveraient à notre frontière que dans le cas d’une guerre généralisée. Nous comptons donc sur l’Otan sans le dire. Reconnaissons cette faille pour la combler au plus vite.

Cela ne signifie pas pour autant l’adhésion à l’UE, tabou inviolable de la politique suisse. Mais cela y fait songer. « Selon la SonntagsZeitung, des politiciens bourgeois et de gauche sont également favorables à une collaboration plus étroite avec l’Europe dans le domaine militaire. Même si la Suisse veut rester indépendante, elle doit intensifier sa collaboration avec l’UE, a par exemple indiqué la conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR/VD). Franzika Roth (PS) demande pour sa part que, dans le cadre des discussions à venir avec l’UE, le Conseil fédéral vise également la signature d’un accord de coopération en matière de politique de sécurité. »

Elargissons la perspective. Nous sommes entrés dans un monde dangereux. En fait nous y étions demeurés en nous le cachant. L’épidémie est déjà venue le rappeler. La guerre accentue, en attendant des formes de disettes qui se profilent. Nous sommes au cœur de l’Europe, nous sommes le cœur de l’Europe, nous sommes un pays multiculturel prototype de ce que l’UE pourrait et devrait devenir. Car les règles du jeu sont désormais simples. Il n’y a de place à la table des négociations économiques ou politiques que pour les grands ou les trublions crédibles.

Notre destin est donc entre les mains de Etats-Unis, de la Chine et de la Russie. Pas de l’UE qui n’a ni armée ni diplomatie. Protégée en dernière instance par le bouclier nucléaire des Etats-Unis. Nous n’avons plus le choix. Ce qui se passe en Ukraine doit servir d’avertissement. Notre indépendance et notre sécurité reposent sur des conventions juridiques, des illusions passéistes, des errements historiques : elles ne sont pas concrètes, réelles, matérielles.

Toutes les questions doivent être ouvertes. Par exemple, à quoi a servi l’aviation militaire ukrainienne face à la brutalité d’une destruction dès la première heure pat une aviation russe bien supérieure ? Quel enseignement peut-il être tiré de la guérilla ukrainienne ? Quelle armée suisse ? Quel équipement ?

La seule évidence est que nous devrons préparer à nous défendre et qu’il fut absurde de proposer notre démilitarisation. Il faudra dépenser plus et mieux pour la défense. Il faudra cesser de parler et agir. La diplomatie ne sert qu’entre gens bien élevés.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

35 réponses à “Notre insécurité

  1. Rappelez-vous. Le GSSA voulait diviser par deux le budget de l’armée suisse. Le peuple a dit non.

    Puis, le parlement a divisé par trois !! le budget de la défense !

    J’appelle à ce que le budget de la défense soit porté à 2% du PIB dès 2022 + une enveloppe de 20 milliards pour sa remise à nouveau. Nos soldats manquent de tout, du crayon aux avions !

    1. Augmenter le budget pour l’armée pourquoi pas !! mais c’est pas des avions qu’il faut : quelques bombes sur nos pistes de décollage et sur la sortie de nos hangars ….et nos avions ne servent plus à rien… de toute façon comme cela a été bien expliqué nous sommes déjà entourés de pays faisant partie de l’´OTAN.
      il faut miser sur les nouvelles technologies, tels que les drones et la cybersécurité, car mettre des millards dans des zingues qui seront détruits en deux temps trois mouvements, c’est définitivement pas le bon choix

      1. Il faut de tout, en nombre, et à jour.

        Vos drones sont piratables;
        Votre cybersécurité ne sert à rien s’ils coupent nos centrales nucléaires ou font sauter un barrage. Et ce n’est que nos avions et nos batteries anti-aérienne qui pourront nous protéger de bombardements ou de la projection de forces avancées.

        La maîtrise du ciel est une nécessité. Sans appui aérien, tout le reste se réduit à des combats urbains. Ce n’est que si nous maîtrisons le ciel que nous pourrons combattre hors des villes ! Ne pas le comprendre, c’est faire le jeu des tyrans qui entourent l’Europe.

        Et l’artillerie. Il faut rétablir nos troupes d’artillerie !

      1. Il n’est pas correct d’utiliser une catastrophe géopolitique mondiale pour faire des la propagande politique interne à la Suisse. Notre déficit de préparation est la responsabilité de notre gouvernement qui réunit tous les partis.

        1. La guerre est à nos portes et vous voulez ménager les partis qui ont inscrit dans leurs statuts la suppression de notre défense ??!

          Au contraire, il faut appuyer sur la situation qu’ils ont créée ! et notre obligation de combler les vulnérabilites qu’ils ont délibéremment introduites. Et ce n’est pas le CF le coupable, mais les partis qui ont imposé au CF une baisse drastique du budget de la défense !

          Je ne pardonnerai par ailleurs jamais au PDC de s’être retiré de la campagne pour le Grippen. Cette trahision de nos intérêts vitaux, par électoralisme, doit être souligné, martelé.

          1. Si l’exécutif n’a pas la responsabilité de la gouvernance parce qu’il est sous la domination du législatif (ce qui est le cas), nos institutions fonctionnent mal sur ce point. Ce sont des choix inscrits dans la Constitution, qui ont leurs avantages et leurs inconvénients. Les partis représentent des opinions diverses qui sont celles de fractions de la population. C’est leur fonction essentielle que l’on ne peut supprimer. Chacun est libre d’adhérer à une ligne ou l’autre. La seule absurdité est de ne pas voter. C’est le parti de la moitié des électeurs. C’est leur choix, ce n’est pas celui des partis.

    2. Quelle vision passéiste et dépassée de la stratégie de la guerre ! Nos pauvres coucous ainsi que les 36 avions F35 seront cloués au sol en moins de temps qu’il ne faudra pour le dire si un conflit éclate en Suisse.
      Vous voulez protéger quoi avec des avions ?
      Essayons plutôt d’être un minimum organisé avant de dépenser autant d’argent dans le vide !
      Armons nos soldats correctement et essayons de les former un peu mieux afin de montrer au monde que nous avons une armée efficace, pas comme les 4 bidasses qui ont défilé au 14 juillet en France en montrant au monde que nous ne savons même pas marcher au pas !!!!!!

    1. En fait, Monsieur, votre interprétation des paroles de Sandrine Rousseau, qui en passant concernent la France, vise plutôt le racisme sous-jacent d’un parti très à droite et anti-étrangers, arrivez-vous à suivre mon regard ? Merci pour le lien! Relisez !

    2. “ces partis sont gangrenés par le Ku Klux Klan” ?

      Vous avez lu l’article que vous citez ? Elle fait simplement une comparaison pour choquer. Il n’y a évidemment aucun lien. C’est même assez mal choisi, peu mesuré voir indécent par respect envers ceux qui ont subi la terrible violence physique de la part de ces groupes.

      Vous commentaire démontre que la Suisse est déjà bien affaiblie dans ses valeurs par certains concitoyens, si tant est que vous avez reçu votre éducation civique dans notre beau pays.

  2. La Moldavie ? Je parierais plutôt pour la Géorgie, qui est directement à la frontière russe. Un remake de 2008, mais à condition que la Russie de ne s’embourbe pas en Ukraine, ce qui n’est pas encore joué. Je trouve aussi que c’est aller trop vite que de parler d’une nouvelle ère ou de comparer le 24 février 2022 au 11 septembre 2001. Une des options d’avenir est le renversement de Poutine et un retour au statu quo.

    1. @Verhelst: D’accord avec vous qu’une solution à l’extrêmement grave crise actuelle, peut-être la seule avant que cela tourne à la catastrophe totale, serait un renversement de Poutine. Seuls les Russes ont maintenant la possibilité d’arrêter le compte à rebours vers une issue tragique pour tout le monde. Mais peut-on croire que cela arrivera? Une majorité de la population russe n’a d’autres sources d’information que la propagande gouvernementale qui présente l’opération “spéciale” en cours comme une action destinée à restaurer la paix en Ukraine et en Europe et à y combattre des hordes nazies. Est-ce que la vérité arrivera à percer malgré tout? Une opposition à Poutine pourra-t-elle se développer et devenir assez forte pour le renverser? J’aimerais y croire, mais j’ai quelques doutes.
      Si cela devait néanmoins heureusement arriver, ce qu’il faudrait alors c’est surtout pas revenir au statu quo, refaire l’erreur de marginaliser la Russie et repousser ses avances! Il faudrait alors tendre la mains à un gouvernement russe plus responsable pour “amarrer” plus solidement ce pays à l’Europe (et non le repousser vers l’Asie), en
      rétablissant un climat de confiance, ce qui passera alors inévitablement par une dissolution de l’OTAN, car c’est l’avance de l’OTAN, qui ne pouvait être dirigée que contre la Russie, qui a suscité la paranoïa dévastatrice de Poutine et l’a poussé à se lancer dans des actions inconsidérées, à l’issue très incertaine même déjà pour son propre pays.

    2. En 2008 c’est la Géorgie qui a commencé la guerre contre ses deux provinces indépendantistes! 14 ans ne sont pas suffisants pour travestir l’Histoire, attendez encore quelques décennies! Au fait, le monde est super bien armé contre Poutine et ses semblables; puisque dans la charte de l’ONU il est écrit noir sur blanc que le membre qui agresse un autre sera mis dehors! (pour cette raison Poutine l’appelle opération militaire spéciale et ne déclare pas la guerre à l’Ukraine). Si la Russie serait mise en position de risquer son droit de véto et de se trouver aux ban des Nations, elle arrêterait tt de suite son agression!

    3. Contrairement à tous, je suis plutôt optimiste: il est difficile de comprendre comment Poutine a fini par faire cette erreur monumentale. Mais, quelque soit le mal qu’il puisse encore faire, il est échec et mat. Une nouvelle ère va donc s’ouvrir pour la Russie, cela laisse beaucoup d’espoir pour l’avenir. Poutine personnifie cette alliance du KGB et de la mafia… avec la nostalgie de revenir à l’empire… un truc de fou. Il est temps que la Russie devienne un acteur moderne de la vie économique et politique du XXIème siècle. Le monde a besoin d’une Russie ouverte et dynamique. Poutine a fait son temps, place à l’avenir.

  3. La première leçon que nous avons appris cette semaine c’est que les F35 ne serviront à rien ! Sauf à lego de certains politiciens et lobbyistes. Comme on a pu le voir en Ukraine dès le premier jour du conflit, en moins de 8heures la totalité des 190 avions de combats ont été neutralisés par des frappes russes. Sans compter que l’ensemble des aéroports militaires furent rendu inopérant en moins de 2 jours. Le peuple Suisse dépensera donc 6,5 milliard ou même plus pour des avions censés être dissuasifs ? C’est de la foutaise! Nous devrions s’armer mais de manière réfléchie et adaptée au conflit moderne! Cyber sécurité, protection de la population vulnérable, protection des infrastructures vitales, stocks mis à jour, etc….
    Je pense que la France ne comptera plus sur la Suisse puisque nous lui avons fermé la porte au nez avec panache pour acheter américain.

    1. Vous désinformez pour un but politique.

      Plus de 10 jours après le début de l’invasion, les Russes n’ont toujours pas la maîtrise du ciel. Ils dominent les airs, mais les forces aériennes ukrainiennes sont toujours là (grâce à l’ouverture de l’espace aérien roumain) et les batteries anti-aériennes fonctionnent. Les plus lourdes pertes humaines russes sont d’ailleurs dans des avions transporteurs abattus en vol.

      Vous désinformez. Et, politiquement, vous avez tort. L’Ukraine le montre. Le président ukrainien supplie pour qu’on remplace ses avions détruits. Sans l’aviation, les combats sont dans les villes ! Il le sait, il le dit et il le montre chaque jour.

      C’est dommage que vous preniez plusieurs pseudo pour exprimer le même contenu. Vous êtes payé pour désinformer sur les forums? Le GSSA en est là? payer ? alors que ses militants désinforment gratuitement d’habitude 🤪

      1. Etrange cette nouvelle manie de traiter tous ceux qui ne sont pas de la même opinion d’agents payés par l’ennemi… alors que votre pseudo apparaît de multiples fois sur ce blog tel un troll moyen.

        Si je suis assez d’accord avec le constat d’insécurité de M. Neirynck, je suis moins d’accord sur le fait d’augmenter un budget sans savoir d’abord quel stratégie il va alimenter. Sinon c’est le gaspillage assuré.

        Nos stratèges seraient donc bien inspirés d’intégrer des éléments de modernités dans notre défense surtout dans le domaine informatique. Tout cela de manière bien plus large que la simple cybersécurité et cyberdépendance.

        Alors que les FA 35 démontreraient peu d’utilité face aux scénarios de guerre actuels, une motion demandant la simple sécurisation de nos données essentielles sur un cloud privé Suisse va probablement être balayée. La raison: ça coûterait un milliard, c’est trop cher, on ne peut pas se le permettre ! (mais augmenter le budget de l’armée, si). Actuellement, il est probablement assez facile pour de nombreux gouvernements d’avoir, en temps réel , les coordonnées GPS des personnes les plus importantes pour notre sécutiés en Suisse ! On a d’ailleurs assez vite enterré l’affaire de piratage de notre bien aimé ministre Alain Berset dont les coordonnées privées circulent sur le Darknet.

        Tout est dit, nos politiques et responsables militaires n’ont absolument pas intégré à quelle vitesse la technologie nous a exposé à des risques encore inconnus il y a 10 ans.

        ça rappelle presque l’histoire des stocks de masques.

        Il faudrait aussi rappeler que le “software” est devenu le coeur de tout: les FA 35 (tout comme vos drônes piratables) ne sont que de simple morceaux de tôles inertes bêtement assemblées si le software ne suit pas car c’est lui qui en contrôle aussi l’utilisation. Ce qui implique d’ailleurs que ces avions ne nous appartiennent en fait jamais vraiment. De plus, on l’a vu avec l’affaire Boeing, si le logiciel est mal testé: l’avion s’écrase.

        Notre armée de milice est utile sur le terrain en cas de catastrophe mais il faudrait la renforcer d’urgence par des spécialistes en informatique qui doivent occuper de postes clé et influencer la manière de penser. Et c’est là que le bas blesse: pour réussir dans le monde IT, il faut savoir penser différemment et s’organiser parfois de manière non-hiérarchisée. C’est donc une révolution de notre armée à laquelle il fait s’atteler en commençant par les politiques donc par le peuple qui les élit.

        Et là, quand je lis les commentaires d’un “citoyen”, je réalise qu’il y a encore pas mal de plain sur la planche…

      2. Vous dites que les Ukrainiens veulent remplacer leurs avions détruits et de l’autre vous contester le fait que tous les avions de chasses Ukrainiens ont été détruit dans les premières heures du conflit !
        La désinformation passe par l’ignorance des faits, vous semblez ne pas vouloir voir la réalité de ce conflit.
        Nul besoin d’être fin stratège pour voir que les forces aériennes Ukrainienne n’ont rien pu faire.
        Pour info, ce ne sera pas les 36 petits F35 qui vont changer la donne pour la Suisse.

        1. Encore un autre pseudo…

          Il n’y a aucune contradiction entre perdre des avions (notamment ceux stationnés aux environs de Kiev) et ne pas perdre tous ses avions.

          L’Ukraine demande, notamment à la Pologne, des avions de remplacement pour ceux détruits, inutilisables. Elle a cependant encore des avions (et des drones), ce qui ennuie beaucoup les mouvements russes.

          “Although, at present, it is impossible to accurately quantify air losses on either side, there is no question that, after seven days of conflict, Russia has failed to achieve air superiority over Ukraine, let alone air supremacy. ”

          https://www.janes.com/defence-news/news-detail/ukraine-conflict-is-the-vks-underperforming

          Si l’Ukraine avait eu un meilleur matériel et de meilleurs avions, les pertes russes auraient été supérieures. La Russie aurait hésité plus longtemps.

    2. Le problème avec l’achat des rafales est le risque qu’au moindre petit problème la France arrête de fournir des pièces. Tout le monde se souvient de la vente de 2 portes hélicoptères à la Russie mais suite aux évènements de 2014 (la Crimée) la France a refusé de les livrer. L’Egypte les a achetés !

  4. Nous n’avons jamais été aussi proche d’une guerre mondiale. La situation est particulièrement inquiétante et nous ne nous y préparons pas! Pourquoi? En effet la population reste à l’écoute des autorités pour recevoir des recommandations de base mais rien ne vient. Pourquoi?

  5. Les belliqueux vont-en-guerre offrent leurs solutions de mort, celui de s’armer toujours plus.
    Bien peu militent pour la paix et une désescalade (Entendez bien, si nous ne sommes pas pour la guerre, ce n’est pas pour autant que nous sommes pour Poutine…).

    L’industrie de la guerre est florissante même en temps de “paix” avec un taux de croissance moyen de 3-4% par année.
    Palmarès des dépenses militaires en 2015 (Total : 1419 milliards de dollars)
    1. États-Unis : 610 milliards de dollars
    2. Chine : 216 milliards de dollars
    3. Russie : 84 milliards de dollars
    4. Arabie saoudite : 81 milliards de dollars
    5. Royaume-Uni: 61 milliards de dollars
    6. France : 53 milliards de dollars

    Si les dépenses de l’armement ont atteint globalement 2000 milliards en 2019, les dépenses atteindront peut être un record absolu en cette année 2022… Nous avons là un indice de la folie de ceux qui ne jurent que par la guerre pour garantir la paix. L’équilibre de la terreur n’a jamais constitué les fondements de la paix, mais permet juste d’éviter l’anéantissement mutuel (quelle perspective joyeuse)…
    Ainsi selon l’auteur de ce blog, cela ne suffit pas, il en faudrait encore plus…toujours plus…

    Psychologiquement, la haine de soi projetée sur autrui provoque la haine de l’autre (“l’ennemi désigné”). Ce mécanisme défensif irrationnel et maladif est alimenté par des processus inconscients non reconnus. L’autre ne peut être que menaçant, lorsque nous sommes sous l’influence de processus archaïques de nature paranoïaque. Cet autre que soi a forcément de mauvaises intentions, des intentions belliqueuses dont il faut bien sûr se protéger (ce qui légitimise des budgets d’armement colossaux). Cela légitimise aussi l’agression et le passage à l’acte (frappes préventives). Les guerres sont les pires expressions de la violence. Elles entraînent des souffrances inimaginables pour ceux qui en sont victimes et des traumatismes qui résonnent sur plusieurs générations. Il est temps pour l’homme sage de renoncer à la pulsion de mort et de choisir la vie.

    L’homme fou par contre a la guerre comme état d’esprit, la guerre devient son mode de vie :
    1) Dans nos campagnes, nous sommes en guerre contre l’écosystème (l’agent orange de Monsanto était à l’origine une arme de guerre reconvertie en “pesticide” après la guerre du Vietnam).
    2) “Nous sommes en guerre.” Le 16 mars 2020, Macron est entré en guerre contre le virus Sans-Cov-2.
    3) Vient ensuite la “guerre” contre les non-vaccinés, contre la “désinformation”, contre ceux qui ne pensent pas comme la doxa, contre les objecteurs de conscience, contre ces “mauvaises herbes” récalcitrantes…
    4) Allons nous maintenant entrer en guerre contre la Russie (en se liant à l’OTAN) ? Allons-nous choisir l’anéantissement comme solution de paix ? Quelle absurdité! Il faudrait plutôt proposer le démantèlement de l’Otan comme engagement envers la paix autour de la table des négociations.

    Face aux perspectives d’effondrement global, nous n’avons plus le luxe de continuer nos sottises d’enfants gâtés. Nous avons besoin de sortir de notre patho-adolescence et de devenir des adultes responsables. (Non Poutine n’est pas le seul irresponsable! dans ce bas monde, mais l’homme souffre de maladie mentale depuis trop longtemps et il est temps d’oeuvrer pour une guérison).

    1. Budget de l’armée suisse: 3.7 milliards.
      Budget de la SSR: 1.6 milliards
      Budget des prestations sociales: 217 milliards.

      Ne pas investir dans notre sécurité nous conduira à la misère et à la famine.

  6. Le mot « renversement » — à l’instar de celui de « guerre » qui, actuellement, ne peut être prononcé en Russie, sous peine, paraît-il, de 15 ans de prison — ne figure pas dans la Constitution russe, bien entendu ! En lieu et place, on peut dire que le Président de ce pays vit protégé dans une tour d’ivoire, son palais doré du Kremlin, d’où, comme les anciens tsars, il émet ses oukases, mais commençant peut-être à redouter ce que l’on pourrait appeler élégamment « une révolution de palais ».
    À défaut d’un hypothétique renversement, que même le « grand guide des peuples » Joseph Staline n’a pas vécu, on peut rappeler, maigre consolation, la sortie de scène de ce dernier à 74 ans, après 33 ans de dictature, finalement habité par la terreur d’être assassiné, aussi bien par ses cuisiniers, ou ses chauffeurs que par ses médecins.
    Lisons sa lamentable fin, il y avait hier, 5 mars, tout juste 69 ans, telle que la présente Wikipedia : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline#Mort_et_funérailles

    « Le soir du 28 février 1953, après avoir réuni au Kremlin un Præsidium de 25 membres au sujet du complot des blouses blanches, Staline emprunte vers 23 heures une des trois limousines ZIS 110 devant le mener à sa datcha de Kountsevo (ancienne résidence d’été des princes d’Orlov), près de Moscou, les deux autres étant des leurres : chaque voiture prend un itinéraire différent chaque soir. Il prend son dîner dans le salon de la datcha en compagnie de Beria, Malenkov, Boulganine et Krouchtchev, puis monte se coucher dans une de ses sept chambres, toutes fermées par une porte blindée.

    Staline ne se manifeste pas pendant toute la journée du 1er mars et ne commande aucun de ses repas, qu’il fait goûter par crainte d’empoisonnement, contrairement à son habitude. L’arrivée du courrier du comité central du Kremlin donne le prétexte de déranger Staline malgré ses consignes. Selon le garde du corps de Staline, Alexandre Rybine, c’est l’officier de sécurité Piotr Lozgatchev qui force la porte et trouve Staline tout habillé (son pantalon de pyjama trempé d’urine), allongé sur le tapis, inconscient, frappé par une attaque cérébrale, vraisemblablement peu de temps après le départ de ses collaborateurs. Les « Mémoires » de Khrouchtchev mentionnent que c’est la vieille gouvernante de Staline Matrena Boutouzova qui le découvre ainsi. Les gardes déplacent Staline sur le canapé du salon avant de décider ce qu’il convient de faire. Son plus proche collaborateur Gueorgui Malenkov, averti de la situation, téléphone à Beria, seul habilité à autoriser un médecin à s’approcher de Staline (il soupçonnait ses médecins de vouloir le tuer), mais le chef de la police politique est introuvable. Dans la nuit du 1er au 2 mars, le chef de la garde convoque les principaux collaborateurs de Staline à la datcha, dont Khrouchtchev, Boulganine, Béria, Malenkov, qui découvrent alors Staline inconscient mais pas encore mort. Ayant peur de son courroux s’ils lui faisaient mal, ils attendent plusieurs heures avant d’appeler un médecin, alors que Staline avait déjà été frappé par cette attaque depuis plus de 24 heures. Selon certains témoignages, Béria s’opposa à la convocation de médecins, sachant que Staline préparait une purge qui le concernait (comme ses prédécesseurs à sa fonction) ; il avait donc tout intérêt à ce que Staline meure. Molotov soupçonna que la troïka Béria–Malenkov–Krouchtchev, ainsi que Boulganine, pouvait profiter de la disparition du dirigeant. Lorsque le médecin arrive, il est trop tard. Après 33 ans à la tête de l’URSS, Joseph Staline est déclaré mort le 5 mars à 6 h du matin, à l’âge de 74 ans … »

    1. “…habité par la terreur d’être assassiné, aussi bien par ses cuisiniers, ou ses chauffeurs que par ses médecins.”

      Méfions- nous des cuisiniers:

      “L’un des cuisiniers chargés de préparer les repas de Raspoutine durant la Grande Guerre était chef au luxueux hôtel Astoria de Petrograd. Il passerait au service de Lénine et Staline après la Révolution. Son nom : Spiridon Poutine – le grand-père du président Vladimir Poutine.”

      -Simon Sebag Montefiore, “Les Romanov”, Librairie générale française (Hachette), 2017.

      Spiridon, dont Vladimir Poutine a dit qu’il était le membre de sa famille qu’il admirait le plus, aurait en effet été cuisinier des Romanov, puis de Lénine et de Staline. Dans son livre auto-biographique*, co-écrit avec trois journalistes, on peut lire ceci:

      “Mon grand-père Spiridon était cuisinier. Un simple cuisinier. Mais sans doute était-il plutôt doué car, après la Première Guerre mondiale, il a travaillé pour la famille de Lénine, dans la banlieue de Moscou.”

      * V. Poutine (auteur), Nataliya Gevorkyan, Natalya Timakova et Andrei Kolesnikov, “First Person: An Astonishingly Frank Self-Portrait by Russia’s President”, 5 mai 2000.

      Ne serait-ce d’ailleurs pas de son grand-père que Poutine tient son immuable distinction de garçon de café?…

  7. Oui la Finlande et la Suède risquent des représailles car boycotter un pays et interdire l’espace aérien pour les avions qui se rendent dans ledit pays peuvent être assimilés à des encerclements, par conséquent, à des actes de guerre. Mais pour bombarder la Suisse il serait nécessaire que les obus violent d’abord les espaces aériens des pays de l’Otan, à moins qui ne fasse tomber les bombes sur nous d’en dehors de l’atmosphère! Le canevas de base pour l’auteur est; “toutes les peurs sont bonnes pour contraindre la Suisse à adhérer à l’UE”. This will not gonna happen!

  8. La neutralité suisse a bien plus de valeur que l’OTAN. L’OTAN elle-même a mené des guerres illégales.
    Donc l’OTAN est un mauvais exemple pour répondre à l’invasion russe actuelle.
    Par ailleurs, le fait de ne pas être dans l’OTAN permet à la Suisse d’être un lieu de négociation entre belligérants. Si nous nous alignons sur l’OTAN, nous deviendrions nous-mêmes des belligérants et perdrons ce rôle très précieux dans le monde.

  9. Toute guerre est à blamer, mais le refus de voir la réalité l’est tout autant.
    Pauvre Europe, tombée du siècle des lumières dans l’aveuglement total. Ne voit-elle pas qu’elle est le jouet des Etats-Unis où Reagan le comédien est de devenu président à l’instar de Zelenski en Ukraine ? Ce sont les Américains qui tirent les ficelles et le pantin Européen qui mouille sa culotte. Les Européens vont payer toute la casse alors que les Américains n’y perdront pas une plume ! L’Europe déjà embourbée dans des dettes abyssales et l’inflation va, grâce à la merveilleuse initiative des Allemands, manquer des hydrocarbures et autres matières premières russes dont les prix vont atteindre des niveaux exorbitants alors que le pouvoir d’achat de monsieur-tout-le- monde s’écroule. Il ne leur restera plus qu’à importer des produits Chinois au grand dam des Américains ! Entretemps les chefs d’Etats européens, piqués par les Américains qu’ils croient être leur allié, s’agitent avec leurs médias partiaux en imprécations aussi stupides que vaines dont Poutine se moque éperdument. Les nouvelles se voient et s’entendent provenant de tous les protagonistes au conflit, des Ukrainiens de Kiev mais rien venant des Ukrainiens du Donbass; étrange, non ? Les médias censés faire de l’information se sont mués en procureurs, juges et même prophètes prédisant l’avenir ! C’est comme la communauté scientifique qui sait d’avance à quelle date le méchant virus cessera de se manifester permettant ainsi à la population croyant indument avoir été immunisée d’abandonner les gestes barrière, seule protection efficace contre cette épidémie. Il faut avoir peur, en effet, non de ce qu’on veut nous faire croire mais de ce qui est en réalité. Jésus, voyant le pauvre Européen assis et pleurant sur le trottoir lui demanda ce qui l’affligeait ainsi. L’Européen lui ayant révélé le poids de la pandémie et de la guerre, Jésus s’assit et pleura amèrement avec lui !

  10. Je pense que cette guerre en Ukraine marque la fin de la période de transition historique que nous vivons depuis 30 ans, depuis l’effondrement de l’URSS.

    Le seul mérite de cette crise sera de rendre le monde beaucoup plus « lisible ». Elle va faire ressortir les antagonismes larvés, aussi bien entre les civilisations qu’à l’intérieur de ces civilisations. Elle forcera beaucoup à devoir se positionner clairement.

    Elle nous ouvre les yeux et nous oblige à regarder la réalité géopolitique en face.
    L’idéalisme, d’où qu’il provienne, ne va certainement pas en sortir gagnant.

  11. Bonjour,

    si je regarde la situation internationale force est de constater que la meilleure protection est l’arme nucléaire! Alors achetons une dizaine de missiles balistiques de moyenne portée! 😉

  12. Oh mon Dieu, notre monde va mal.

    8 mars, journée des femmes.

    https://mobile.twitter.com/Margueritestern/status/1501226025359147010

    Une femme transactiviste soutien de Poutou donne une claque à une femme qui se déclare lesbienne migrante racisée. Visiblement l’une défend les proxénètes qui enlèvent des réfugiées ukrainiennes aux frontières, tandis que l’autre veut l’abolition du proxénitisme.

    Je ne comprends même pas ce que je viens d’écrire… C’est vraiment mal si Poutine renverse notre civilisation ? Pensées aux femmes et enfants vulnérables à travers le monde.

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