Régression dans le nucléaire

 

 

Non seulement la France décide de conserver le nucléaire, mais elle va investir dans six nouveaux réacteurs ou même davantage. Elle est à ce point engagée dans cette filière qu’elle ne parvient pas à en imaginer l’absence. Dans une de ses évocations rituelles d’un glorieux passé imaginaire, l’UDC plaide pour le même retour en arrière en Suisse. Soit dit en passant pourquoi sont ce, dans le monde entier, toujours les mêmes partis qui à la fois nient l’épidémie, refusent le passe sanitaire, soutiennent le nucléaire et contestent le réchauffement climatique ? Mystère de la mentalité extrémiste.

Quand on n’a pas d’imagination, d’inventivité, de vision on se borne à la routine. Les états-majors perdent les guerres en se préparant à la précédente. Les théologiens révèrent la tradition. Les partis populistes rêvent de revenir à un passé imaginaire.

Car le monde politique est confronté à un défi qui le dépasse. Que faire pour lutter contre le problème planétaire du réchauffement climatique d’origine humaine et (ou) de s’y adapter ? Les remèdes sont connus : réduire la consommation non seulement de l’énergie mais des produits ou des services qui en consomment ; se limiter strictement aux énergies renouvelables. Mais ils sont impopulaires. Ils postulent un bouleversement des relations sociales. Il est impensable de gouverner en renonçant à ce qui existe et qui est provisoirement si confortable..

Et donc, logiquement, irrésistiblement, on en revient à une solution réputée miraculeuse, l’énergie nucléaire. Lorsqu’elle fit son apparition dans les années 50, elle fut dotée de propriétés magiques. L’humanité aurait disposé enfin d’une source d’énergie propre, infinie, bon marché : l’énergie deviendrait pratiquement gratuite. On pourrait enfin se libérer des énergies fossiles, de la pénible extraction du charbon dans des mines dangereuses.

Cependant, le nucléaire de fission comporte un obstacle prohibitif, le risque d’une fusion du cœur, et trois inconvénients majeurs : il n’existe pas une ressource infinie de combustible ; cela n’a jamais été qu’une ressource marginale produisant 10% de l’électricité dans le monde ; on ne dispose pas de solutions pour l’élimination des déchets radioactifs, dont la durée de vie se calcule en milliers d’années. Ces limitations furent gaiment ignorées lors du premier investissement dans les centrales nucléaires.

Or, l’uranium quoique largement réparti n’est nullement une ressource infinie pour l’excellente raison que rien n’est infini sur la Terre. On estime les réserves exploitables suffisantes pour garantir un approvisionnement durant un siècle. Après on agite vaguement la possibilité de nouveaux réacteurs au thorium ou d’énergie de fusion. Mais ce sont deux hypothèques sur le futur. Une technique n’existe vraiment que lorsqu’un prototype fonctionne correctement. Pour ces deux techniques de substitution ce n’est pas le cas.

C’est au fond ce qui est déjà arrivé aux générateurs à uranium existants. Ils ont révélé des problèmes dont on n’avait pas conscience lors de l’enthousiasme initial. Par exemple cette possibilité réelle d’une fusion du cœur. En 1970 lors de la controverse qui entoura la construction des réacteurs suisses, l’argument décisif des partisans était une estimation, fondée sur des calculs de probabilité, que ce risque ne se produirait qu’une fois tous les 10 000 ans. Abasourdie par ce chiffre, l’opinion publique et les décideurs en déduisirent erronément que le premier accident se produirait dans dix millénaires En résumé, cette technique aurait été infiniment sûre.

La réalité démentit ce calcul en moins de cinquante ans. Les deux accidents majeurs de Tchernobyl et de Fukushima ont rendu inhabitables de larges portions de territoire. Le nombre de morts ne sera jamais connu par suite de la dissimulation des pouvoirs publics impliqués. On recense encore huit autres cas de fusion du cœur sans rejets extérieurs, plus les sous-marins russes naufragés en nombre inconnu. Dans le premier cas, on expliqua la catastrophe par le vice inhérent au système soviétique géré par des incompétents. Dans le second cas cela devint impossible, car les ingénieurs japonais ont plutôt bonne réputation.

Le parc nucléaire civil mondial comptait 444 tranches nucléaires dans 32 pays. Sur les 54 projets de constructions en cours, la Chine en mène 12 à elle seule. Six nouvelles tranches ont été mises en service en 2019 : deux en Chine, trois en Russie et une en Corée du Sud. Au cours de l’année 2019, six réacteurs au total ont été arrêtés. Par rapport aux réacteurs en fonctionnement, le risque d’un accident majeur durant la durée d’exploitation est donc supérieur au pourcent, soit dix cas pour moins de 500 tranches, bien loin d’être négligeable. Tôt ou tard il se produira une nouvelle fusion de cœur qui déconsidèrera définitivement la filière d’énergie de fission. On l’excusera en l’attribuant à une erreur humaine comme s’il était possible de les éviter.

La tentation de revenir au nucléaire est permanente, parce qu’il a la réputation usurpée de ne pas émettre de CO2. Si l’on considère l’ensemble du cycle depuis l’extraction et le traitement du minerai jusqu’à la gestion des déchets en passant par la construction, l’exploitation et le démantèlement de la centrale, le nucléaire génère en moyenne de 12 à 66 grammes de CO2 par kWh produit selon le type de cycle. Beaucoup moins que le charbon (820 grammes) et le gaz (490 grammes). En comparaison, le nucléaire est favorable. Il y a tout à perdre en fermant une centrale nucléaire pour la remplacer par une centrale à gaz.

Néanmoins pour ce critère le nucléaire est en compétition avec le photovoltaïque (48 grammes), l’hydroélectricité (24 grammes) et l’éolien (12 grammes). A ce titre, le renouvelable l’emporte. Une politique intelligente consiste à remplacer le nucléaire par ces trois sources d’énergie.

Car le nucléaire est affronté à d’autres obstacles. Dans le but prétendu de réduire la production de CO2 de 50% en 2030, il est impossible d’y arriver en construisant de nouveaux réacteurs dans un délai qui oscille entre vingt et trente ans. Il faudrait en plus que le secteur privé accepte d’investir dans cette filière alors que le coût du renouvelable devient compétitif. Ainsi le prix à la production pour l’EPR de Flamanville est estimé à 70 à 90 euros le MWh, idem pour les centrales à gaz, pour l’éolien terrestre 82 euros et le photovoltaïque à 142 euros, tandis que l’hydraulique plafonne à 20 euros.

Le seul argument nouveau des partisans du nucléaire est sa capacité à suppléer l’éolien et le photovoltaïque quand la météo leur est défavorable. Mais c’est utiliser le nucléaire à temps partiel de façon aléatoire ce qui renchérira son coût.

Tels sont les faits. Les voitures deviendront électriques et les bâtiments seront chauffés par des pompes à chaleur. Le vecteur de transport de l’énergie ne sera plus le pétrole mais l’électricité. Il faudra dans un avenir bref en augmenter considérablement la production sur le territoire national, car la Suisse ne pourra plus compter sur l’importation en temps de pénurie et de brouille avec l’UE. Qui s’occupe sérieusement de ce défi qui se posera dans la décennie à venir ? Existe-t-il un responsable ? Est-ce l’affaire des Cantons ou de la Confédération ? Le savent-ils eux-mêmes ?

Les gens prévoyants et riches finiront par faire comme à Beyrouth : se doter d’une génératrice personnelle consommant du diesel.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

135 réponses à “Régression dans le nucléaire

  1. Je trouve un peu bizarre que vous fermiez la porte à une évolution favorable au nucléaire. Il ne s’agit pas de construire de nouvelles centrales avec la technologie des années 60-70, mais bien de rechercher une nouvelle filière moins dangereuse et moins génératrice de déchets. La filière Thorium est prometteuse et apparemment accessible à moyen terme (contrairement à la fusion, qui est pour après-demain). Pourquoi ne pas pousser la recherche dans ce sens (sans négliger le renouvelable évidemment) ?
    D’autant plus que construire de nouveaux barrages et de nombreuses éoliennes est à peine plus facile – sur le plan politique/écologique – que des centrales nucléaires de nouvelle technologie.
    Quant à la voiture électrique, les comparaisons avec la voiture thermique ne sont pas si reluisantes que ça si on considère le cycle complet de vie, malgré les promesses de recyclage des composants, promesses qui n’engagent que ceux qui y croient.

    1. Entièrement d’accord avec votre première partie sur la production.
      Concernant la voiture électrique en revanche, les sources que j’ai (p.ex https://theicct.org/publications/global-LCA-passenger-cars-jul2021) montrent que tout le cycle de vie pris en compte, un véhicule électrique en Suisse est aujourd’hui 4-5x moins émetteur de CO2 qu’un véhicule thermique.
      Et ceci, sans prendre en compte la 2ème vie de la batterie qui est pourtant une certitude étant donné la valeur de celle-ci comme batterie stationnaire…

      Alors oui, il y a besoin d’un peu plus de matières premières (env. 20%, principalement de l’alu et la batterie) mais les problèmes de recyclage ne me semblent pas plus problématiques (et même plutôt moins) que pour les panneaux PV ou les pales d’éoliennes.

    2. Il faut aussi inclure dans la comparaison le cycle de vie d’un litre d’essence: extraction et raffinage (en sites souvent lointains), transport par pétroliers, oléoducs ou trains sur des longues distances (avec quelquefois marées noires, fuites ou trains en feu au passage), transbordement dans des camion-citerne puis re-transport dans des millions de stations-service…
      Aussi, les voitures électriques n’émettent pas seulement moins de CO2, mais aussi quasiment pas d’autres polluants (NOx, hydrocarbures non-brûlés, benzènes, SO2, CO, HAP…) sans oublier les particules fines, dont celles – largement sous-estimées, dégagés par les freins (sur-utilisés par les voitures thermiques).
      Ceux qui habitent près d’une intersection en ville connaissent bien les délices des voitures à hydrocarbures.

  2. Je trouve vos billets plus intéressants quand vous parlez de l’énergie que de santé.
    Effectivement le nucléaire est une impasse technologique et financière.
    C’est un enjeu de superpuissance militaire (Russie, Chine, Inde, USA, France…).
    Le nucléaire n’a aucun avenir en Suisse.
    Pour le reste, si l’UDC est pour le nucléaire, c’est simplement parce que ce parti est soutenu par les petits artisans, qui ont besoin d’énergie bon marché pour vivre.
    C’est sans doute un mauvais calcul de leur part, car le nucléaire finira par coûter très cher à toute la collectivité et il vaudrait mieux en sortir rapidement.
    Pour le reste, je crois que l’on peut être contre le nucléaire et ne pas soutenir l’utopie énergétique proposée – du tout électrique.
    La solution est dans la sobriété. Il n’y a pas de solution miracle. Il va être très pénible de renoncer au pétrole, nous devons donc le faire intelligemment, sans dogmatisme.
    Le pétrole est un enjeu géopolitique, raison pour laquelle cette énergie est présentée comme la peste.
    En réalité, le pétrole n’est pas le principal problème environnemental, mais c’est l’enjeu le plus aigu pour les puissances occidentales (qui ont épuisé leur pétrole et leur gaz).
    Donc tout est fait pour démoniser le pétrole – afin que les petits consommateurs y renoncent.
    Le tableau dépeint est exagéré. Et comme vous le dites, tout ce qui est éxagéré est insignifiant.

  3. Vos opinions fortes sur le sujet semblent vous détourner de votre habituelle rigueur scientifique. Cette tribune contient pas mal d’affirmations contraires aux faits ou de raccourcis potentiellement trompeurs. Je me permets de reprendre vos propos avec commentaires, sources de référence à l’appui.

    – “Les remèdes sont connus : réduire la consommation non seulement de l’énergie mais des produits ou des services qui en consomment ; se limiter strictement aux énergies renouvelables.”
    Ceci est peut-être votre opinion mais les rapports de référence (AIE, GIEC, UNECE pour ne citer que les 3 plus grands) citent tous 4 piliers indispensables : sobriété, efficacé, renouvelables ET nucléaire. Vous omettez volontairement ce dernier alors qu’il n’est JAMAIS écarté, apparaissant en forte hausse dans tous les scénarios 2050.

    – “le nucléaire n’a jamais été qu’une ressource marginale produisant 10% de l’électricité”
    Oui et ? C’est un outil (nécessaire) qui ne suffira pas par lui-même comme tous les autres… Rappelons qu’aujourd’hui, les énergies renouvelables hors hydro produisent seulement 3% de l’électricité mondiale, encore plus marginal, doit-on s’en passer ou les développer ? On a besoin des 4 piliers mentionnés précédemment.

    – combustible, “une technique n’existe vraiment que lorsqu’un prototype fonctionne correctement”
    vous semblez oublier les surgénérateurs, qui existent déjà ! Ceux-ci permettent de réutiliser notre combustible usé, notre uranium appauvri, et ainsi de diminuer notre stock de matière à gérer en l’utilisant comme combustible. De l’uranium il y en a encore pour un bon moment (aucune tension d’approvisionnement et prospection pas faite car minerai trop bon marché) et il n’y a rien d’impossible à partir sur le thorium à horizon moyen / long terme, c’est sûrement moins incertain à l’heure actuelle qu’une société 100% ENR.

    – Sécurité des réacteurs. Citer Tchernobyl n’a plus de sens aujourd’hui, c’est comme si on citait Bleriot pour parler du risque de prendre l’avion aujourd’hui. Déjà à l’époque ce type de réacteur était interdit en Europe de l’Ouest, ne comportait pas d’enceinte de confinement contrairement à nos centrales et c’est oublier 40 ans de développement de sûreté et de mises à jour. Fukushima c’est autre chose, ces centrales sont plus proches des nôtres, mais rappelons qu’il s’est agi d’un séisme de niv. 9 (le plus grand jamais mesuré au Japon), suivi de vagues de 15m. L’Office fédéral de la protection publique (OFPP) quantifie la probabilité actuelle d’un accident majeur de centrale nucléaire en Suisse à 1 tous les … 3 millions d’années. Si on regarde en comparaison le risque de pénurie d’électricité, il est désormais devenu 100’000x plus probable et… 5x plus coûteux !
    Quant à affirmer que le nombre de victimes des accidents n’a jamais été précisé, c’est simplement faux. L’UNSCEAR (organe médical de l’ONU spécialisé dans les effets des radiations) a fait ce travail, les travaux sont publics. Tchernobyl aurait causé autour de 5k victimes, en grande partie à cause des mensonges criminels du régime qui a nié l’accident et empêché les populations d’évacuer ou de prendre de l’iode. Pour Fukushima, il est clairement écrit que les radiations auront causé au maximum 1 décès. Ce qui a été meurtrier, c’est avant tout le tsunami (18k victimes), mais aussi les évacuations de personnes âgées ou hospitalisées dans le périmètre, jugé à posteriori trop large, de 20kms autour de la centrale (env. 2k victimes).

    – Nucléaire en retrait dans le monde ? si 5 pays sont en cours de sortie (dont la Suisse et l’Allemagne), la réalité mondiale est toute autre, plus d’une trentaine de pays ont des réacteurs en cours de construction ou en planification. Même l’Ukraine et le Japon relancent leur programme à fond malgré les traumatismes des accidents.

    – Bilan carbone des sources d’énergie : le chiffre pour le nucléaire est de 12g au niveau mondial (méta-analyse du GIEC sur des centaines d’études) et de 10-15g au niveau suisse (OFEN / PSI). En France, RTE-ADEME-EDF donnent tous des résultats entre 4 et 7g. Alors que vous utilisez le chiffre du GIEC pour toutes les autres sources, pourquoi citer le chiffre de 66g d’une vieille étude bidon de 2008 d’un ex-militant de Greenpeace, sans aucun bagage scientifique, qui arrivait à la conclusion écrite d’avance avec une méthodologie ridicule ? Cela semble clairement de la désinformation.

    – Coûts : pareil qu’avant, on dirait que les exemples ont été sélectionnés plutôt que de prendre les chiffres avérés. Pourquoi parler de Flamanville (prototype de nouvelle technologie et fiasco industriel) et pas Barakah qui a coûté 3x moins cher ? Si vous prenez les chiffres de l’AIE, le tableau est très différent de ce que vous décrivez : https://www.iea.org/reports/projected-costs-of-generating-electricity-2020
    Et puisqu’on est en Suisse, prenons les chiffres suisses (OFEN / PSI) : à horizon 2035, du nouveau nucléaire serait à 5-12cts/kWh. A titre de comparaison, l’éolien malgré sa baisse sera encore à 15-20, le nouvel hydro de 7-30, le solaire 5-18cts (selon si c’est au sol ou en toiture, en petite ou en grande installation) et le gaz en cogénération 17-67cts ! Et là, bien sûr, on ne parle que du coût de production, sachant que pour les infrastructures intermittentes, on doit rajouter les coûts réseaux qui font gonfler la facture finale.

    Comme vous l’avez dit : tels sont les faits 🙂

    Comme vous le dites très justement : l’avenir sera électrique pour la mobilité et la chaleur, mais cette affirmation n’est vraie que si l’on a un réseau électrique fiable et bien dimensionné avec des centrales pilotables.
    Lorsqu’on voit que dans toutes les zones qui tentent de sortir du nucléaire, on construit des centrales à gaz (Allemagne, Belgique, New York), il faut se rendre à l’évidence qui est celle de tous les rapports scientifiques et qui explique le combat autour de la taxonomie : le 100% renouvelable n’est pas possible, même à moyen terme, il faut choisir entre nucléaire et gaz fossile. Que ceux qui luttent contre le nucléaire assument qu’ils acceptent le gaz (qui, en Suisse, portera le joli nom d’Hyperloop et fera du joli greenwashing en intégrant un % minuscule de biogaz). Vous l’aurez compris, ce n’est pas mon cas.

    1. AIE, GIEC, UNEC représentent les intérêts des divers pays.
      Ce ne sont pas des organismes scientifiques indépendants.
      Il est évident que le nucléaire représente des intérêts stratégiques – militaires et géopolitiques – pour les superpuissances actuelles.
      De fait: USA, Russie, Chine, Inde, GB et France sont des puissances nucléaires et souhaitent le rester.
      Les organismes internationaux sont le reflet de la puissance de ces Etats.
      Leurs rapports aussi.
      Mais cela n’a rien de durable. Les superpuissances se moquent complètement de l’environnement, sauf si cela affecte leur statut dans le monde.
      En ce sens, il existe une certaine convergence d’intérêts (sauf la Russie, et avec les nuances de l’Inde et de la Chine) pour sortir du pétrole, mais pas pour sortir du nucléaire.

    2. C’est exactement ça.
      J’ajouterai aussi que la durée de vie du nucléaire étant de 40-60 ans (2 à 3 fois plus qu’une éolienne), si on ouvre une centrale maintenant, elle fermera avant que l’uranium soit totalement utilisé.
      Pour les déchets, il faut rappeler que leur quantité est ridiculement petite : en France (70% d’énergie nucléaire), 95% de la radioactivité produite par an tient dans un camion.
      L’énergie nucléaire est au contraire la meilleure énergie. Il faut évidemment développer les énergies renouvelables mais sortir du nucléaire est une gigantesque bêtise.
      Pourriez-vous répondre de manière argumentée à ces deux commentaires ?

      1. Le problème avec les déchets c’est que personne n’en veut et que l’on ne trouve pas de place pour un stockage définitif.
        Il n’y a pas de meilleure énergie que le solaire puisqu’il est renouvelable indéfiniment. Tous les combistibles non renouvelables finiront par s’épuiser et à ce moment il faudra bien se contenter du solaire et de la géothermie. Pourquoi pas tout de suite? C’est l’investissement le plus durable.

        1. Aucune énergie n’est propore, même si la source est renouvelable, le moyen de captation ne l’est pas (il faut énormément de matériaux pour 1kWh de solaire/éolien, qui produit pendant 20 ans, mais surtout pour le réseau qui va avec, et on ne refait pas un panneau avec un panneau). D’ailleurs le dernier rapport de l’AIE montre bien la criticité de la question des matériaux pour le monde ZeroCarbone vers lequel on doit aller (production renouvelable + réseaux + stockage).

          Mais en dehors de ça, je vous mets au défi de faire un mix énergétique fiable, bas carbone et abordable basé surtout sur le solaire sous nos latitudes, avec un facteur de charge de 11%, qui produit surtout le jour et l’été alors qu’on consomme beaucoup plus le soir et l’hiver. C’est un secret de Polichinelle qu’il faudra du gaz fossile ou du nucléaire pour aller en complément des renouvelables, toute personne qui dit le contraire est soit incompétent soit malhonnête.
          Et pour quiconque lit les rapports scientifiques, il est clair que construire des centrales à gaz au XXIème siècle est un écocide. Rappelons d’ailleurs que le centre d’experts scientifiques de l’UE (le JRC) a travaillé 6 mois sur la question du nucléaire et a conclu que la technologie n’était ni plus polluante que les renouvelables ni plus dangereuse que l’hydro et devait à ce titre être incorporée dans la taxonomie.

          Pour le clin d’œil, on rappellera que la géothermie profonde (aussi très intéressant mais également difficilement acceptée par la population cf Bâle) c’est de la fission nucléaire qu’on exploite 😉

        2. La “Stratégie énergétique 2050” et, plus précisément maintenant, les “Perspectives énergétiques 2050+” (en vue de la modification de l’art. 3 de la LEne en cours) envisagent d’ici à 2050, pour l’électricité, de produire en Suisse 39 TWh à partir de sources d’énergie renouvelables, dont 33,6 TWh pour le photovoltaïque (PV) et 4,3 TWh pour l’éolien, en plus de 38,6 TWh pour l’hydraulique (voire 44,7 TWh selon les “Perspectives+” !).

          Ces 77,6 TWh (voire 84,4 TWh selon les “Perspectives+”), complétés encore par quelques autres sources renouvelables devraient, paraît-il, couvrir largement une demande nationale de 76,7 TWh (consommation brute) ou de 71,3 TWh (consommation nette, donc sans les pertes inévitables du réseau de 7%, soit 5,4 TWh, soit l’équivalent de deux fois la production annuelle que donnait Mühleberg !).

          Mais nulle part on ne parle des puissances en jeu.

          En effet, pour le seul PV, il est facile de calculer que, avec un facteur de charge moyen en Suisse de 10%, la puissance-crête nécessaire à installer en PV pour arriver à produire ces 33,6 TWh/an serait de 38 GWc, soit une surface de 200 km2 (cela avec une puissance spécifique de 190 Wc/m2) .

          Il faut être conscient que toute cette puissance n’est pas disponible en général, du fait de l’intermittence et des conditions locales aléatoires. Le minimum est bien 0 watt, toutes les nuits, mais le maximum possible est bien 38 GW ! En effet, les jours d’été par grand soleil sur toute l’Europe, il est possible que toute cette puissance existe en Suisse. Qu’en faire ?

          Or, en Suisse, la demande en puissance électrique moyenne sur tout le réseau est de 7 GW actuellement, elle sera de 8,8 GW en 2050, selon les buts visés par la LEne.
          Les fluctuations de la demande font que le minimum, le ruban (incompressible) est de 5 GW, assurés actuellement par 2 GW de centrales hydrauliques au fil de l’eau et par 3 GW de centrales nucléaires. Les maxima, les pointes de midi en général, et le soir d’hiver, sont de 10 à 12 GW ; ce sera peut-être 14 à 15 GW avec les pompes à chaleur en hiver en 2050.

          Notre réseau est incapable (et ne sera jamais dimensionné pour cela) d’assurer la possibilité de devoir “encaisser” 38 GW, soit 4,3 fois plus que la moyenne de la demande. Ce sera alors une surabondance momentanée d’énergie, mais surtout de puissance, qui posera problème.

          On voit déjà que le but politique d’arriver à ces valeurs d’électricité PV, et donc de puissances PV installées, n’est pas réaliste physiquement.

          Il ne faut pas oublier ceci : à quantité d’énergie égale produite, il faut installer 5 fois plus de puissance en éolien et 9 fois plus de puissance en PV qu’en nucléaire. Techniquement dit autrement, les facteurs de charge de ces 3 filières sont dans ces mêmes rapports. C’est là le point crucial de la non-faisabilité.

          D’autre part, socialement parlant, installer ces 200 km2 de PV d’ici à 2050 revient à installer 513 installations sur des toits de maison de 50 m2 (9,5 kWc), soit 25’650 m2 chaque jour ouvrable, non stop durant 30 ans… sans parler des investissements (disons avec un coût minime très favorable, mais encore théorique, de 1,50 CHF/Wc), cela fait en tout 57 milliards, soit aussi 7,3 millions CHF à dépenser chaque jour ouvrable… Et ce rythme sera à poursuivre indéfiniment au-delà de 2050, car la durée de vie du PV (au maximum 30 ans) fait qu’il faudra sans cesse continuer à remplacer les installations devenues caduques.

          J’ai demandé une offre pour intégrer des tuiles PV sur un des pans de mon toit (50 m2) bien orienté : outre un prix bien plus élevé (4 à 5 CHF/Wc actuellement !), il faut compter au moins 3 semaines de travail, paraît-il, pour une installation de tuiles PV intégrées.

          Il y a le but visé, mais il y a surtout le chemin à parcourir, on l’oublie trop souvent.

        3. Le solaire ?! Laissez-moi rire ! Avec 45g/kWh, il fait 4 fois moins bien que le nucléaire et prend énormément plus de place. C’est au contraire une des pires énergies décarbonnées. Tout le monde dit que le changement climatique est un problème extrêmement urgent mais vous voulez choisir quelque chose de moins efficace ? Pour faire joli ?

        4. La Finlande a déjà son site profond de stockage définitif à Onkalo, qui est et sera opérationnel durant 100 ans jusqu’à sa fermeture définitive. En Suisse, le Conseil fédéral a, déjà en 2006, reconnu que la faisabilité du stockage en couches profondes sur le territoire national avait été démontrée et était donc établie. Ces couches stables et imperméables sont formées d’argile à Opalinus qui sont présentes depuis des dizaines de millions d’années et le seront encore pour autant de temps. C’est le Plateau suisse au pied du Jura qui les recèle. La nagra fait actuellement les derniers sondages pour présenter dès l’an prochain une ou deux propositions de site. Si consultation populaire il y aura, ce sera uniquement sur le plan fédéral lorsque, ou au cas où, un référendum sera, serait, lancé contre les décisions de fixation du ou des deux sites définitifs retenus par le Conseil fédéral et par le Parlement.

      2. bonjour; j’admire toujours et encore cette capacité à présenter une CROYANCE comme une vérité ! pour ma part j’ai pris du temps à ne plus croire ni au père noël ni au petit jésus, mais je souris, moqueur, à la lecture de ces quelques lignes:
        ” L’énergie nucléaire est au contraire la meilleure énergie. Il faut évidemment développer les énergies renouvelables mais sortir du nucléaire est une gigantesque bêtise.”
        Je crois bien que les responsabilités tenues par les personnes ayant fait de brillantes études, leur font quelque part, perdre la tête, en s’évadant sans vergogne de la pensée du commun des mortels, qui lui est, non pas perché, mais a les pieds sur terre.

        1. En l’occurrence, sur ce sujet, le “commun des mortels” est complètement désinformé via un levier classique : celui de la peur.

          Aucune source énergie n’est propre et aucune source d’énergie concentrée n’est sans danger.

          La plus grande analyse multicritères est celle du JRC (groupe d’expertise scientifique de l’UE) qui a travaillé 6 mois sur le sujet. Les conclusions du rapport (400 pages) que vous pouvez trouver ici : https://op.europa.eu/en/publication-detail/-/publication/2fd300ea-00e9-11ec-8f47-01aa75ed71a1 ?
          “Il n’y a aucune raison scientifique de ne pas ajouter le nucléaire à la liste des technologies déjà acceptées comme vertes dans la taxonomie européenne (solaire, éolien, hydraulique), ni pour des raisons environnementales ni de risque.”

          Je sais que ça peut sembler délirant avec tout ce qu’on a ingurgité comme désinformation anxiogène sur le sujet depuis tout petit, mais c’est pourtant bien le constat scientifique, qui rejoint bon nombre d’autres trajectoires jugées désirables pour 2050 (AIE, GIEC, UNECE…). Devant l’urgence environnementale de sortir des fossiles, la vérité scientifique finira par être entendue mais que de temps perdu…

          1. Les gens n’avaient pas peur du nucléaire.
            La peur est la suite d’une série de catastrophes réelles, aux conséquences très importantes.
            Par ailleurs, même sans ces catastrophes, le nucléaire ne serait pas durable, car le combustible est limité et les déchets impossibles à gérer sur le long terme.

    3. Un manque cruel de courage, d’imagination et de vision qui incite à minimiser les risques et encenser le status-quo….

    4. Merci, Madame ou Monsieur, pour votre remise à l’heure des pendules, d’une main très professionnelle et informée.
      Il faut malheureusement 10 fois plus de ténacité pour réfuter des allégations tendancieuses que pour produire ces mêmes allégations (loi de Brandolini).

  4. “Les gens prévoyants et riches finiront par faire comme à Beyrouth : se doter d’une génératrice personnelle consommant du diesel”, Et pourquoi pas plutôt donner déjà la possibilité à ceux qui se sont équipés en panneaux photovoltaïques de pouvoir consommer leur propre production en cas de coupure du réseau? Je n’ai appris que tout récemment que la possibilité d'”îloter” sa maison n’était actuellement techniquement pas possible et même semble-t-il interdite (pour des raison de sécurité paraît-il)!
    Quant au “tout renouvelable”, quid des PUISSANCES photovoltaïques entre autres à installer?! Pour couvrir les besoins hivernaux en particulier, il faudrait disposer de puissances qui seraient des multiples de la puissance nécessaire en été. Que fera-t-on alors avec les surplus estivaux? Faudra-t-il par ailleurs dimensionner les réseaux de transport pour permette le transit de ces énormes puissances (plusieurs fois celles installées aujourd’hui)? On ne peut seulement raisonner en énergies et valeurs annuelles moyennes.

      1. Utiliser en partie du bois en hiver. Limiter la consommation d’électricité pour toutes les naiseries sur Internet.
        Ah oui, c’est mal, car Internet, c’est bien.

      2. Et comment faire pour multiplier par 4 ou 5, voire plus, nos capacités en PUISSANCE électrique dans un délai raisonnable? C’est juste irréaliste et irréalisable! Dans un avenir prévisible, la seule solution pour couvrir de manière sûre en tout temps et en toute saison nos besoins de base en électricité tout en limitant l’émission de gaz à effet de serre reste effectivement le nucléaire + l’hydraulique (à accumulation, … si le changement climatique ne vient pas perturber d’ici peu leur remplissage!); le reste étant couvert par les autres renouvelables. En réalité, la décision émotionnelle irréfléchie de sortir du nucléaire a été précipitée et sans aucune planification de la transition nécessaire. Il aurait au moins fallu mettre immédiatement en place un plan d’urgence fort et ambitieux pour l’assurer, mais on a préféré se reposer sur la possibilité d’importer en hiver, … possibilité que l’on vient maintenant en plus de mettre grandement en péril avec l’abandon unilatéral brutal des négociations avec l’UE!

        1. Qu’est-ce qu’un délai raisonnable? La première échéance est en 2030. Peut-on modifier la loi, planifier et construire une centrale dans ce délai?

          1. Non, c’est bien pourquoi je dis que la décision a été irréfléchie et la planification d’urgence, qui aurait au moins dû être alors définie, adoptée et mise immédiatement en oeuvre, complètement inexistante. Dans les circonstances présentes, nous n’éviterons pas les “blackouts” hivernaux et ne pourront les limiter qu’en prolongeant au maximum la durée de vie des centrales nucléaires restantes. Mais j’aurais de loin trouvé plus sûr et rationnel de les remplacer à temps!

    1. “”îloter” sa maison n’était actuellement techniquement pas possible et même semble-t-il interdite (pour des raison de sécurité paraît-il)!”
      J’aimerais connaître votre source, car l’ilotage est faisable techniquement et je n’ai trouvé trace d’une interdiction. Par contre, cela implique de choisir les bons équipements qui sont chers, de trouver les compétences en ingénierie électrique et passer le parcours du combattant qu’est la certification de l’installation. Cela est trop compliqué pour la plupart des technico-commerciaux qui vendent des solutions standardisées.

  5. Progression dans le nucléaire.
    Réacteurs de la quatrième génération (aux sels fondus), petits réacteurs modulaires (SMRs), thorium et fission nucléaire. Le nucléaire est la seule source d’énergie qui offre des solutions d’approvisionnement sures en grands quantités aux générations futures, autant pour leurs besoins domestiques qu’industrielles.
    Lecteur admiratif et assidu de votre blog néanmoins, je ne peux que supposer qu’en ce qui concerne le nucléaire vous vivez encore sous le traumatisme de Tchernobyl et de Fukushima. Est-ce par manque « d’inventivité et d’imagination » (pour vous citer !) que vous crochez aux technologies désuètes et totalement impraticables pour notre pays, avec sa géologie et son climat montagneux. Lors de votre passage au EPFL n’êtes-vous pas donner la peine de rendre visite au Centre de Fission Nucléaire qui se trouve sur le campus, ni de consulter l’Atlas des vents Suisses, édition 2019, ni de faire connaissance de la superficie constructible de notre pays, sans mentionner la rentabilité des pompes à chaleur chez nous. Ne savez-vous pas que les SMRs peuvent entre construits en séries et, au maximum, en cinq ans ?
    Prétendre trouver la solution à la pénurie d’énergie en économisant l’électricité domestique et, en même temps de vanter le transport et le chauffage électrique rappelle la recherche de la pierre philosophale des médiévaux.
    Contraire à vous, je pense que le nucléaire, secondé par l’hydroélectrique Suisse sont nos meilleurs atouts : fiables, pilotables, puissantes et autochtones.
    Malgré cela je ne suis pas ni militaire, ni théologien ni membre d’un parti politique quelconque, comme votre article semble l’insinuer, ni alchimiste !

    1. Si Mühleberg avait eu un accident majeur, il fallait évacuer la population dans un rayon de trente kilomètres, c’est-à-dire abandonner Fribourg, Berne Neuchâtel et Bienne, soit un million de réfugiés. Ce serait un accident insupportable. La chance qu’il se soit produit est faible mais le dommage est insupportable.

      1. Même si 30kms semble excessif (le périmètre d’évacuation de Fukushima, c’était 20kms, jugé a posteriori bien trop large par les expertises, après un séisme de niv. 9 et des vagues de 15m), on peut effectivement discuter de l’emplacement de Mühleberg, mais celle-ci est de toute façon fermée. En revanche, ce n’est pas un problème pour Beznau ou Leibstadt.

        Mais sachant que si la grande Dixence lâche, il ne reste absolument plus rien (ni habitants, ni route, ni maisons, ni ponts, ni réseaux électriques, ni faune, ni flore…) de Sierre à Villeneuve, doit-on pour autant sortir de l’hydraulique ?

        Un accident d’avion c’est spectaculaire mais on meurt bien plus à cause de la voiture…

      2. Si un tsunami semble à celui de Fukushima en 2011 frappait Fribourg, Berne, Neuchâtel et Bienne, il aurait un million de réfugiés. Ce serait un accident insupportable. La chance qu’il se soit produit est faible mais le dommage est insupportable.

      3. Et si…
        Une météorite de un kilomètre de large tombait sur Berne ? Ce serait la catastrophe, des milliers de gens mourraient et la Suisse s’effondrerait dans l’anarchie.

        Tuvalu recevait une bombe nucléaire et la lançait sur Zurich ? Des millions de personnes mourraient et l’économie de la Suisse sera entièrement détruite.

        Etc…

  6. Vos arguments sont d’une banalité sans fond. Oui le nucléaire est dangereux mais pas plus qu’autre chose. Et des vies il en a sauvé en permettant de bénéficier d’une énergie bon marché
    Oui il produit peu mais c’est aussi valable pour le solaire et l’éolien
    Oui il émet du co2 à sa construction mais autant que l’éolien et moins que le photovoltaique et encore pour eux on ne tient pas compte de leur back up
    Et non ce n’est pas une énergie du passé parce que justement elle est récente et qu’ on peut encore optimiser la conception et la durée de vie des réacteurs. Si un jour on pouvait remplacer la cuve par exemple comme on remplace les générateurs de vapeur on pourrait réduire à zéro ses émissions

    1. Le nucléaire n’émet pas que du CO2, le nucléaire émet des déchets qui durent des centaines de milliers d’années. Bcp de déchets.
      Faites l’autruche, mais vos descendants seront dans la mouise. En tout cas, gardez vos déchets chez vous. Pas de mes impôts pour financer VOS déchets.

      1. Savez-vous combien de gens sont décédés dans le monde à cause des déchets nucléaires ? Réponse : 0
        Savez-vous quel volume de déchets dangereux on a en Suisse après 50 ans de recherche, médecine et production électronucléaire ? Réponse : une 1/2 piscine olympique, bien que pour le stockage long terme, on devrait les espacer sur une zone 4x plus grande)

        A côté de ça, le gaz et le mazout de nos chaudières, le pétrole de nos voitures, des avions, des camions causent 6-7 millions de morts CHAQUE ANNÉE et en plus causent le changement climatique qui va tout ravager.
        La désinformation a été tellement forte que beaucoup comme vous se trompent complètement d’ennemi. J’espère que vous vous en souviendrez quand on va se retrouver obligés d’installer un réseau de centrales à gaz, ce qui est un crime au XXIème siècle…

        1. 0 morts? Au pays des Bisounours sans doute!
          Quant aux déchets, on a vu au Japon comme l’eau radioactive est déversée dans l’Océan. Aussi en Russie, comme le combustible est abandonné (dont des déchets suisses). Un crime contre les générations futures. Des milliers de cancers/leucémies sur plusieurs générations.
          Les effets dureront des dizaines/centaines d’années. Mais c’est clair que vous vous en foutez complètement.
          Donc, gardez votre piscine olympique, qui sera ingérable à long terme. Raison pour laquelle AUCUNE entreprise privée n’acceptera jamais de s’occuper de ces déchets. La facture sera astronomique.
          Et le temps où la Suisse déversait ses déchets au milieu de l’océan? Vous vous en souvenez?
          Bref, inutile de perdre plus de temps. Vous êtes inconscient et très fier de l’être.
          Le gaz ne produit que du CO2. CO2 qui n’est pas toxique pour la vie biologique.

          1. Effectivement, vous pouvez arrêter de perdre du temps à enfiler des lieux communs sur un sujet que vous ne connaissez de toute évidence pas 🙂
            Votre conclusion comme quoi le gaz fossile est la panacée est dans la directe lignée de tout le reste : à l’exact opposé de toute la littérature scientifique.

            Mais bon, vous vous parez de bons sentiments, le bien contre le mal, très pratique de rester dans ce genre de posture quand on ignore tout du sujet 🙂

      2. Qui plus est, l’exploitation d’une centrale nucléaire nécessite bien plus de personnel, d’inspection en tout genre, et en maintient de la sécurité (vis à vis de l’extérieur) qu’un parc éolien ou PV. Pas certain que ces externalités-là soient comptée dans les bilans, pour cette énergie championne précisément de l’externalisation.

        Une solution pour l’hiver: que les amateurs de glisse fasse vraiment du sport…et montent en raquettes / peau de phoques en haut des pistes 🙂

      3. Quelques chiffres s’imposent ici : la Suisse consomme chaque année en moyenne 72 tonnes de combustible nucléaire sous forme de UO2 enrichi à 4% en U235 (densité, ou masse volumique = 11 t/m3 = 11 kg/L = 11 g/cm3 = 11 g/mL). Au bout de 50 années d’exploitation de nos centrales nucléaires en Suisse, ce sera 3’600 tonnes qui auront permis de produire 1’200 TWh, soit 1’200 milliards de kWh d’électricité (soit 3 tonnes par TWh ou 3 milligrammes par kWh). Cette production totale aura alimenté le Fonds de la Confédération pour la gestion des déchets et le démantèlement des installations nucléaires de 12 milliards de francs, à raison de 1 ct/kWh, sans compter encore les intérêts composés !
        Nous sommes 8,4 millions d’habitants : ces 3’600 tonnes feront 429 grammes par personnes au bout de 50 ans, soit un volume total de 327 m3 (un cube total brut de 7 m de côté, donc sans conditionnement), soit aussi 39 cm3 par personne (un petit gobelet !) et cela au bout de 50 ans, je le répète. Il n’y a pas de quoi en faire une montagne. Les Finlandais ont déjà établi leur site souterrain qui sera opérationnel durant 100 ans avant d’être scellé. Nous ferons de même dans les couches d’argile à Opalinus du Plateau suisse qui sont là depuis des millions d’années et le resteront pour autant de temps.
        Ce sont là les chiffres pour ce que l’on appelle les déchets dangereux dits de haute activité qui représentent 99,99% de la radioactivité du nucléaire. En face de ces valeurs minuscules, il faut rappeler que nous émettons en Suisse 5 tonnes de gaz à effet de serre par habitant et par année. On vise 1 tonne pour arriver aussi à la société à 2000 watts par personne vers 2050. Le problème concret que nous avons est bien plutôt ici et non pas là.

  7. “Oui le nucléaire est dangereux mais pas plus qu’autre chose. ”

    Pas plus qu’autre chose? Vraiment?

    Bon, je comprends que le nucléaire est fiable, en tout cas dans des pays comme la Suisse, l’Allemagne ou la Suède, mais on ne peut malgré tout pas exclure la possibilité d’un accident majeur, même chez ces premiers de classe… Et là, les conséquences seraient indicibles! Comment ne pas vouloir explorer d’autres avenues dans ces circonstances?

    1. Le JRC (centre d’experts scientifiques de l’UE) a travaillé sur le sujet du nucléaire pour la taxonomie et a conclu dans un rapport de 500 pages après 6 mois de travail que le nucléaire n’était effectivement pas plus dangereux que l’hydraulique, largement accepté. Les risques / dangers des réacteurs de 2ème génération (les nôtres) sont analogues à nos barrages (ce que confirment les statistiques des accidents passés), et le rapport montrait que les réacteurs de 3ème génération seraient quant à eux plus sûrs d’1-2 ordres de grandeur.

      Mais sinon, j’attire vraiment votre attention sur ce rapport de l’Office Fédéral de la Protection Publique : https://t.co/H517VGdKKM, page 12
      Comme vous le voyez, l’accident nucléaire majeur en Suisse est jugé 100’000x moins probable que la pénurie d’électricité, 5’000x moins que le tremblement de terre, 500x moins que l’accident de barrage et même 100x moins que… la chûte de météorite !
      Mais bien sûr, on doit aussi prendre en compte la portée de ce désastre, et là, stupeur, la pénurie d’électricité (vers laquelle on va tout droit par manque de courage politique et d’une société qui ne veut plus assumer les impacts de son mode de vie) aurait un impact encore 5x plus fort au niveau financier !

      Rien n’est 100% propre ou sûr, mais la désinformation auprès du grand public sur le nucléaire est absolument délirante.

      1. Vous dite que’une panne d’électricité due à une pénurie aurait un impact financier 5x plus important que, par exemple, la fermeture de Fribourg, Berne Neuchâtel et Bienne pour des centaines d’années pour cause de désastre nucléaire?

        Quelle taille, la météorite? Car la chute de petits modèles est une chose assez fréquente… (et ne causent quasiment pas de dégâts, eux…). Je ne sais pas si je dois me rassurer?

        1. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’OFPP dont je vous ai mis le lien 😉
          Un black-out, c’est 3-4 milliards par jour au début mais si ça dure, ça monte exponentiellement et finit par causer des morts (cf celui au Texas l’an passé). BEAUCOUP plus probable qu’un accident nucléaire et au moins aussi impactant.

          Alors étant donné que Mühleberg est désormais fermée, le rapport de l’OFPP doit, j’imagine, se baser sur les centrales restantes (Beznau, Leibstadt, Gösgen), moins proches de grandes villes, ce qui exclut de facto le scénario que vous citez (qui aurait pu être envisageable à l’époque de la construction). Mais il est important de remettre le bon ordre de grandeur sur les conséquences : à Fukushima (séisme niv. 9 + vagues de 15m rappelons-le), le périmètre sanitaire max a été un rayon de 20kms, celui-ci abaissé à 10km après 10 ans. On ne parle probablement pas d’un rayon aussi grand, et certainement pas de centaines d’années…

          Ce que les rapports de l’UNSCEAR (et de l’OFPP) rappellent bien, c’est que ce qui fait le plus de dégâts (tant au niveau des victimes que du côté économique), c’est la peur du nucléaire (que l’on peut facilement comprendre, mais qu’il ne faut pas pousser de manière déraisonnée).
          L’évacuation de Fukushima a été jugée bien trop large et traumatique, et forcer le déménagement de personnes âgées dans un périmètre trop large a conduit à beaucoup de décès de gens pour qui les radiations auraient peut-être “juste” augmenté le risque d’un cancer de 2-3% à horizon 10-20 ans. Rappelons que le bilan de cet accident est 0-1 décès par irradiation et env. 2000 personnes dues à l’évacuation. Je sais bien que ça peut paraitre compliqué de parler en impact probabiliste mais c’est pourtant comme ça qu’on pense une crise majeure de ce genre (tout comme si la grande Dixence venait à lâcher).

          Et le rapport sur l’impact financier montre un aspect assez similaire, la moitié de l’impact financier d’une catastrophe nucléaire vient de la peur de celle-ci (produits agricoles difficiles à exporter quand bien même ils respectent toutes les normes, perte de tourisme dans le pays même si c’est en dehors du périmètre impacté…).

          C’est d’ailleurs dingue de constater que les produits agricoles de la région de Fukushima sont aujourd’hui soumis à un seuil de radioactivité 10x plus faible que celui accepté en Suisse, afin de rassurer les consommateurs… Car c’est bien là un des aspects les plus traumatiques de cet accident, c’est que les pêcheurs et paysans de la région ont beaucoup de mal à vendre leurs produits, quand bien même ils sont en dehors de la zone affectée.

  8. Aveuglé par sa fixation sur le réchauffement climatique, notre cher Jacques oublie la réalité terre à terre de notre quotidien. Par exemple, il ne tient aucun compte des expériences catastrophiques de nos amis et voisins allemands, contraints de recourir au charbon infiniment plus polluant pour assurer un approvisionnement suffisant à la demande d’énergie croissante d’une population toujours plus nombreuse et exigeante en terme de confort. Entre 2 maux choisir le moindre semble relever du bon sens, et tant pis pour la philosophie. Pensez-vous vraiment que Chine, Inde, USA, etc adopteront notre manière d’envisager l’avenir ? Vous rêvez !!! Quant aux estimations des réserves, on se souvient avec émotion des prévisions catastrophistes au sujet du pétrole dans les années 60 qui se sont heureusement révélées parfaitement erronées. Il faudra certes se serrer la ceinture, mais notre petit pays est suffisamment ingénieux et discipliné pour y arriver.

  9. Je ne vois aucun problème, il faut faire confiance à la science:

    “les centrales nucléaires sont sûres et efficaces”.

  10. Cela donne à la Suisse la capacité d’assembler des bombes en 25 minutes !

    La Suisse possède suffisamment d’uranium 235 pour quelques centaines de têtes !

    C’est toujours pratique par les temps qui courent

    1. Ce n’est pas pratique parce qu’un conflit nucléaire entrainerait la destruction totale de la Suisse. Il vaut mieux ne pas plaisanter avec ce genre de sujet.

      1. Personne n’utiliserait une bombe nucléaire contre la Suisse. Cela polluerait les sources d’eau de l’Europe.

        C’est plus simple de compter sur l’armée de l’intérieur, les écolo-fascistes.

      2. Monsieur Neirynck, pratique ou pas, c’est factuel, si vous voulez je peux vous indiquer l’adresse des installations prêts à assembler les bombinettes helvétiques, tout est près à être assemblé et c’est d’ailleurs au sein de l’EPFL qu’une célèbre marque suisse a développé les détonateurs sous couvert de système d’alarme, tout se trouve en partie dans les fichiers Ruag hacker et disponibles dans le darknet. Et je conseillerais vivement à la confédération helvétique de cesser, en concert avec les démocrates américains de mener cette chasse à courre après Snowden, car il n’y a pas que les “panama papers” et “paradise papers” et autres “wiki-leaks” sur le grill de nos politiciens préoccupés par un virus, parait-il, bien moins virtuel. Monsieur Neirynck, vous qui avez lutté pour promouvoir le développement de l’inovation au sein de nos instituts équipés de ce qu’il y a de plus up-to-date, pendant que vous lutiez pour gratter 100’000.– Chf, les mêmes à qui vous sollicitiez quelques mannes, faisaient des virements de centaines de milliards au quotidien avec leurs filiales tous azimuts. Même pas les miettes des miettes !

        Un jour, il faudra bien expliquer et parler de ce mystère si bien encadré par notre conseil fédéral !

    2. Vous faites des bombes nucléaires avec de l’uranium enrichi à 3-4% (celui de nos centrales en Suisse)?! Si vous arrivez à le faire, et en 25 minutes en plus, vous méritez le Prix Nobel de physique!

        1. CORTO dixit: “La Suisse possède suffisamment d’URANIUM 235 pour quelques centaines de têtes”, et maintenant que vous êtes pris en flagrant délit d’incohérence, vous venez avec le plutonium! Qu’il faudrait d’ailleurs extraire du combustible (en Suisse? et en 25 minutes?! nous n’avons pas le début des installations pour), et qui n’a pas en plus la qualité isotopique à la sortie des centrales nucléaires pour faire des bombes, renseignez-vous. En passant, je vous signale que j’ai travaillé plus de 40 ans à l’EPFL et ma formation de base est précisément dans le domaine nucléaire (Ecole d’Ingénieurs de Genève, puis EPFL, 8 ans au total)!

      1. Et vous m’expliquerez pourquoi le nucléaire “civil” est sujet de contrôles très minutieux ?

        Pourquoi la Russie a retiré les barres d’urnaium de la centrale de Busher ?

        Pierre, concentrer de l’uranium militaire à partir d’uranium civil, n’est qu’une formalité, il suffit notamment de laisser le combustible assez longtemps dans son processus de production pour obtenir des qualités d’isotopes facilement transformables en uranium 235 et de plutonium 240. Et vous m’expliquerez pourquoi le réacteur de Lucens a fondu si il n’avait pas pousser grand-mère dans les orties ? Depuis 50 ans et on a pas finit, on continue d’extraire les isotopes 235 de ce trou béant menaçant encore la belle symphonie forestière vaudoise !

        Et ne me dite pas que si ils avaient poussé les manettes au point de provoquer ce type de réaction, qu’ils ne faisaient que barater du beurre “mi-sel” !

    1. Si l’Allemagne diminue sa part de charbon, c’est pour 2 raisons :
      – le développement des renouvelables qui permet de diminuer le recours au combustible fossile (mais pas de s’en passer puisqu’il y a toujours besoin de back-up)
      – la volonté à long terme de le remplacer par le gaz (cf les centrales à gaz qui poussent comme des champignons et la construction du gazoduc NordStream2 qui fait bcp parler de lui en ce moment)

      Cela n’empêche pas que leur mix électrique est aujourd’hui 6-7x plus carboné que le mix suisse ou français (jugez par vous-même en temps réel : http://www.electricitymap.org) et que même Peter Altmeier annonçait des centaines de milliards d’investissement avec un objectif en 2050 de 2/3 ENR + 1/3 gaz, ce qui ferait encore un mix 2-3x plus carboné que ce qu’on a aujourd’hui ! Comment peut-on prendre ce modèle comme société alors que tous les rapports scientifiques privilégient très largement le nucléaire par rapport au gaz ? ça me dépasse…

      Si l’Allemagne avait conservé son parc nucléaire, elle serait déjà sortie du charbon, cette décision a été une erreur majeure qui commence même à être avouée en haut lieu politique.

  11. Un accident l’hydraulique ou la chute d’un météore ne génére pas de zones inhabitables et souillées pour des centaines d’années. Probabilitée et conséquences ne sont pas égales. Pour ce qui des probabilitées la suisse à déjà subit un accident nucléaire (Lucens) suprenant subterfuge statistique que quelques chose de 100x moins probable que la chute d’un météore se soit déjà produit sur sol helvétique!

    1. Et pourtant, Lucens est toujours habitée 😉
      Mais fort heureusement on a eu depuis 52 ans de développement dans le domaine de la sûreté nucléaire…

      Fukushima, accident consécutif au plus grand séisme de l’histoire du Japon + des vagues de 15m, c’est une zone inhabitée de 20kms de rayon pour 20 ans, zone redescendue à 10kms après 10 ans et donc le rayon continuera à diminuer, on est loin des centaines d’années.
      Et je vous garantis que si la grande Dixence lâche, étant donné qu’absolument TOUTE la plaine du Rhône sera rasée (et les maisons, routes, voitures, poteaux électriques… entrainés dans le Leman), la zone serait également inhabitée pendant une durée très similaire…

      Comme vous le dites justement, dans le cadre des possibles gros accidents, la probabilité est un facteur mais pas le seul, la portée de la catastrophe en est un autre, les deux doivent être prises en compte pour prendre des décisions éclairées.
      ça tombe bien, on a un office fédéral (OFPP) qui a fait ce travail sur les risques actuels en Suisse : https://t.co/H517VGdKKM, page 12 😉

      1. La Grande Dixence ne lâchera pas pour une erreur humaine.
        Il faudrait un tremblement de terre pile à cet endroit et de magnitude énorme.
        Sans parler du fait que la terre ne serait ensuite pas souillée et que l’on pourrait reconstruire.
        En revanche, pour le nucléaire, des erreurs, des négligences, un manque de financement et cela peut déjà aboutir à des catastrophes, tant la technologie est dangereuse.
        Sans aprler de la pollution à long terme
        Et des déchets qui n’on aucune solution rentable – et dont les coût seront assumés sur des siècles par nos impôts.
        Aucune commune en souhaite des déchets. Ce serait un déclassement pour tous les propriétaires de la région.
        La stratégie allemande est la seule bonne stratégie à long terme. Les Allemand savent être réalistes, ce qui n’est pas le cas des grandes puissances, qui ont des enjeux de prestige international et de compétition militaire.
        Tous les pays qui investissent dans le nucléaire le font exclusivement pour des visées géopolitique:
        – disposer d’une compétence pour le militaire pour au cas où.
        – assumer un rôle de puissance international ou de leader régional.
        La Suisse n’a aucune ambition en la matière. Sa stratégie est très réaliste.

        1. Encore une fois, vous assénez avec assurance des assertions basées sur une méconnaissance du sujet.

          Dire qu’une erreur humaine peut causer une catastrophe nucléaire est faux, je vous conseille d’aller visiter une centrale (c’est gratuit et possible en tout temps) et de poser vos questions aux experts sur les nombreux systèmes de sûreté redondants et indépendants.

          Dire qu’un barrage a bcp moins de chances de lâcher est faux, cf le rapport de l’OFPP qui juge ce danger en Suisse bien plus probable.

          Dire que l’impact d’une rupture de la grande dixence sur le territoire serait plus faible est faux. Oui, on pourrait revenir sur les lieux plus rapidement après la rupture de barrage mais :
          1) la zone touchée serait sûrement plus vaste (de Sierre à Villeneuve dans cet exemple)
          2) les dégâts seraient sûrement plus importants : dans le cas d’un accident nucléaire, tout reste sur place, la zone reste un musée pendant 10-20 ans alors que dans le cas d’une rupture de barrage, tout est arraché (bâtiments, câbles, pylônes, panneaux, véhicules…) et transporté sur des kilomètres. Il faudrait tout déblayer, repêcher les corps et les tonnes de matériaux qui termineraient dans le Léman

          Quant aux déchets nucléaires qui coûteraient des milliards à nos impôts, ceci est encore faux. Dans le kWh nucléaire que vous payez (et qui est toujours le moins cher du pays d’après les études de l’OFEN), il y a un pourcentage dédié au démantèlement et à la gestion des déchets, fonds actuellement provisionné à plusieurs milliards et qui continue d’être alimenté.

          Et enfin, vous dites qu’aucune commune ne souhaite de centre de stockage de déchets sur son territoire. C’est peut-être vrai (même si cela amènerait sûrement des places de travail et une compensation financière), mais cela ne change rien au fait qu’il faudra de toute façon s’en occuper. Quand bien même vous rêveriez que la Suisse n’ait jamais eu de centrale nucléaire, il y a désormais des déchets à stocker sur le long terme, que l’on continue ou non, même si cela vous déplaît. Heureusement il y a 2 bonnes nouvelles :
          1) les scientifiques des pays nucléarisés sont unanimes sur le fait que le stockage géologique est sûr
          2) le volume de déchets Haute Activité est très faible (env. 1500m3 en Suisse aujourd’hui après conditionnement, chiffres fédéraux).
          Avoir le double ou le triple de déchets ne changera strictement rien à la nécessité de les gérer. En revanche, si ça permet de sortir du pétrole et du gaz, ça change tout aux niveaux sanitaires, climatiques et environnementaux…

          1. “Les scientifiques des pays nucléarisés sont unanimes sur le fait que le stockage géologique est sûr.”
            Ha, ha, c’est sûr que c’est un argument en béton. Autant solide qu’une promesse politique.
            D’autant plus que c’est une obligation de le dire, vis-à-vis des populations, pour les forcer à accepter le stockage.
            Et vous oubliez de dire – même si tous vos désirs étaient la réalité – que les réserves d’uranium montrent que cette énergie n’a aucun avenir: https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_uranium_reserves
            De toute manière, la Suisse ne reviendra jamais dans le nucléaire.
            Et l’on pourra observer en France – qui ne pourra jamais assumer financièrement sa gestion du nucléaire à long terme – à quel point vos discours sont des aberrations.
            Le démantèlement des centrales est un gouffre financier, si on veut le faire comme il faut.
            On verra déjà combien coûtera Mühleberg!

          2. Et maintenant vous confondez agences étatiques spécialisées dont le but est de gérer au mieux les déchets par l’état de l’art scientifique sur le sujet après des décennies de recherche, et les entreprises d’exploitation…
            Puisque vous avez donc un avis sur tout, quelle est la meilleure solution pour neutraliser les déchets HA existants ? Je suis sûr que vous pouvez beaucoup apprendre à ceux dont c’est le métier (NAGRA, ANDRA…).

            J’ai passé mon temps à fournir les sources de référence (OFPP, AIE, OFEN, JRC, PSI…) sur tous les sujets évoqués mais cela ne vous empêche pas de continuer à empiler les idées reçues sur des sujets que vous ne connaissez de toute évidence pas du tout, sans avoir la moindre source scientifique ou officielle pour appuyer ce que vous dites. C’est triste mais c’est malheureusement ce qu’on voit en cette période de pandémie où beaucoup trop de monde s’improvise épidémiologue depuis son canapé…
            Se renseigner sur un sujet avant d’avoir une opinion dessus, c’est bien aussi.

          3. Sauf que vous n’avez aucun argument contre le fait que les réserves de combustibles vont s’épuiser. Ce n’est pas une “idée”.
            Ni aucun argument sur le prix du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets.
            Pour le reste, libre à vous de croire dans le nucléaire.
            C’est une énergie sans avenir économique à mes yeux. Donc investissez dans le nucléaires si vous y croyez – mettez y vos économies.
            La population suisse n’y croit plus.

          4. Vous faites la technique du mille-feuilles argumentatif : avancer plein de “problèmes” (sur lesquels vous n’êtes pas renseigné), à chaque fois je réponds par des sources scientifiques qui prouvent que c’est simplement un poncif éculé et donc vous passez au suivant. Oui, c’est vrai, j’ai oublié de répondre à votre point sur les limites en uranium naturel.
            Encore une fois, désolé de vous décevoir mais l’approvisionnement en combustible ne sera pas un problème de sitôt. Même si les réserves d’uranium naturel étaient connues (ce n’est pas le cas, on ne fait pas de prospection car la demande actuelle est très facilement pourvue par les stocks existants), la surgénération permet de réutiliser comme combustible une bonne partie de ce qu’on a actuellement sur nos étagères (combustible usé, uranium appauvri). Donc pour peu qu’on installe des surgénérateurs (je ne parle pas là d’une technologie d’avenir à long terme comme la fusion, les surgénérateurs ça existe déjà !), tous les pays déjà nucléarisés de longue date n’auraient quasi plus besoin d’uranium naturel. Sans parler du fait qu’actuellement, la Suisse a de quoi avoir pas mal d’uranium de retraitement, pure application de l’économie circulaire, en envoyant à La Hague (FR) notre combustible usé, ce qui était fait avant mais a été arrêté dans le sillage de Fukushima. La peur fait prendre des décisions idiotes. Et là, encore, on ne parle pas des futures filières au thorium, abondant sur Terre qui représentent le futur dans des réacteurs à sels fondus (le Graal de la sûreté).
            Si la question des ressources d’uranium vous intéressent, je vous conseille cette excellente vidéo très pédagogique : https://www.youtube.com/watch?v=uIXEnRB7TXc

            Quant à la question du coût de démantèlement et de gestion des déchets qui serait ultérieurement payé par de l’argent public, encore une fois, c’est un fantasme sans aucune source. Regardez par vous-même, il y a déjà 9 milliards provisionnés par les exploitants (6 milliards pour les déchets et 2,8 milliards pour le démantèlement) et ce fonds continue d’augmenter à chaque année de fonctionnement des centrales (sur les 5cts par kWh de coût d’exploitation du nucléaire, il y a 1ct qui va dans ce fonds) : https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-85186.html
            Pour info, aux USA, bon nombre de centrales ont été démantelées et rendues à la nature pour des coûts autour de 500 millions mais avec le coût du travail en Suisse et l’inflation, je pense qu’on sera plutôt à un bon milliard par centrale. D’ici à l’arrêt de Leibstadt et Gösgen en 2035 au plus tôt (mais sûrement plus tard quand on va voir à quel point on est dans la mouise au niveau de notre réseau électrique), le fonds sera largement assez grand pour couvrir cela.

            Là ou nous sommes d’accord, c’est quand vous dites que le citoyen suisse n’y croit plus. C’est vrai, comme dans pas mal de pays d’Europe de l’Ouest où les ONG ont fait un joli travail de sape sur le sujet. Mais je vous garantis que dans 15 ans, cela aura basculé, conformément à ce que disent les rapports scientifiques. Et peut-être même avant si jamais on a un black-out, la population va se rendre compte qu’on est des enfants gâtés qui n’assument pas les impacts de leur mode de vie (ce qu’on voit aussi avec les oppositions aux éoliennes ou au réhaussement de barrages hydrauliques).
            Ce que je redoute c’est que malheureusement ce revirement viendra trop tard, quand on aura sabordé notre propre parc, nos compétences sur le sujet, et qu’on aura installé des centrales à gaz fossile pour la sécurité d’approvisionnement (c’est ce qui se fait dans toutes les régions qui sortent du nucléaire : Allemagne, Belgique, New York, toutes construisent des centrales à gaz).
            C’est contre le fossile que toute personne sensée devrait lutter si la désinformation n’était pas si forte. Les verts finlandais et norvégiens l’ont déjà compris en changeant leur fusil d’épaule, cela finira par venir chez nous, on est toujours en retard sur les scandinaves 🙂

          5. Je note que le surgénérateur de Creys-Malville n’a jamais fonctionné plus que trois mois et que l’on a fini par l’abandonner après un investissement monstrueux.

          6. Alors, je ne pensais pas au surgénérateur de Crey-Malville qui était le 1er prototype mondial il y a 30 ans, je pensais plutôt au surgénérateur russe qui tournent comme une horloge (en attendant notamment la Chine qui se lance dessus aussi). La vérité de 1990 n’est pas celle de 2020.

            Ceci dit, c’est assez inexact de dire que Superphenix n’a fonctionné que quelques mois. Comme tout prototype d’une nouvelle technologie, un tel chantier ne pouvait pas réussir parfaitement du premier coup. Il y a eu énormément de problèmes au départ, c’était évidemment très coûteux, mais on ne fait pas de rupture technologique sans y investir lourdement au niveau financier ni persévérance. En revanche, Superphenix avait enfin réglé ses problèmes de jeunesse et tournait très bien (plus de 90% de disponibilité sa dernière année) au moment où il a été fermé pour des raisons politiques.
            Enorme bêtise qui aura coûté 20 ans à la filière française sans parler de l’investissement quasiment à pure perte.

          7. Sur les réserves d’uranium – tout ce qui est facile d’accès est déjà exploité. Bien évidemment, il reste des réserves avec moins d’uranium, toujours moins rentables économiquement.
            Quant aux sommes réservées pour le démantèlement, on verra bien si vos prévisions optimistes sont justifiées.
            Mühleberg montrera ces prochaines quel ordre d’idée est en jeu.
            Vu les expériences menées à l’étranger (et le prix des choses en Suisse), je crois que les sommes nécessaires au démantèlement sont sous-estimées.
            En Suisse, le territoire est exigu et les problèmes sont autres qu’aux USA ou en Russie. Les Russes disposent d’un territoire immense et peu peuplé, et il peuvent se permettre de polluer des surfaces importantes. La Suisse est trop petite – et c’est plutôt une chance au final.
            Mais de toute manière, je ne pense pas vous convaincre.
            Ce qui m’importe, c’est que le pays ne retourne pas dans cette impasse à long terme.
            D’autre part, avec l’hydroélectricité, la Suisse dispose d’un atout très important.
            Et je suis convaincu que l’avenir est à la limitation du gaspillage énergétique, pas à l’augmentation de la consommation grâce au nucléaire.
            La fin du pétrole marque un tournant brutal vers une forme de réalisme.
            Tout au long de ces 50 dernières années, le nucléaire a accumulé des retards, difficultés et les surcoûts importants. Sans parler des catastrophes. Avec la croissance, les pays riches pouvaient se le permettre.
            Mais je ne vois pas par quel miracle, ce secteur pourra s’adapter à un environnement plus difficile sur le plan économique.

          8. Sur un sujet que je maitrise parfaitement, vous ne me convaincrez effectivement pas avec des arguments souvent entendus mais pas sourcés ou en désaccord avec les faits 😉
            Avez-vous au moins pris connaissance de la vidéo sur les ressources en combustible ? 🙂
            Quant au démantèlement, vous parlez de “mes prévisions optimistes” alors que je vous fournis les sources officielles relatant les exigences de la Confédération… J’aurais tout du long fourni les sources les plus fiables qui soient sur tous les sujets.

            Je n’étais pas spécialement nucleo-enthousiaste au départ mais plus on suit la littérature scientifique, plus il est difficile de contester les conclusions : le nucléaire fait partie de la solution énergétique future au même titre que les renouvelables, l’efficacité et la sobriété. De la même manière que je combats la peur et les intox sur les vaccins (désinformation qui heureusement ne touche qu’1/3 de la population), je me sens obligé de le faire sur ce sujet sur lequel la désinformation du grand public est abyssale (selon une dernière étude sur le sujet, près de 75% des suisses croient notamment que le nucléaire cause le changement climatique, un exemple de cette diabolisation à outrance).

            Je vous suis bien sûr sur la chance qu’on a d’avoir de l’hydraulique en Suisse, mais rendez-vous bien compte qu’elle sera terriblement insuffisante alors même qu’on est un des pays les plus gâtés du monde. Elle représente aujourd’hui seulement 20% de notre énergie totale. Le potentiel hydraulique supplémentaire estimé par l’OFEN est de +10%. Aujourd’hui les fossiles représentent 60% de notre énergie en Suisse, le défi est absolument colossal et les scénarios de l’OFEN disent clairement qu’on n’y arrivera pas en hiver (donc on compte sur nos voisins qui ont exactement le même problème et une production plus sale…).
            Même un pays montagneux comme le nôtre et avec ses formidables ressources hydrauliques va devoir faire le même choix que les autres pays autour : nucléaire ou gaz fossile. C’est une certitude pour toute personne qui connait le sujet. Et tous les rapports d’impact soulignent bien que le nucléaire est très largement préférable.
            Si vous croyez encore au 100% renouvelable dans les prochaines décennies, sachez qu’on vous a menti.
            On va foncer dans le gaz, simplement parce qu’on a désinformé le peuple en montrant les inconvénients d’une technologie sans jamais parler de l’impact des alternatives.

            Mais si le nucléaire vous fait si peur que vous préférez le gaz fossile (quand bien même ce n’est pas justifié environnementalement ni géopolitiquement et dont l’impact social risque d’être fort vu la hausse des prix), c’est votre droit, la rationalité a ses limites face à la peur.
            Quand on construira bientôt des centrales à gaz (en nous promettant qu’elles deviendront bientôt vertes avec du biogaz et de l’hydrogène, la bonne blague…) contre toutes les recommandations scientifiques, je pourrai au moins dire à mes enfants que j’aurai lutté contre.

            Quant au fait que le nucléaire serait responsable de la hausse de la consommation, c’est complètement séparé. On peut décider de tapisser d’ENR de partout ou au contraire on peut décider d’avoir une société plus économe mais en se basant sur des unités concentrées pour limiter les impacts.
            À titre personnel, je n’ai pas de voiture, je ne chauffe pas chez moi, je ne prends plus l’avion, je n’achète que le strict minimum au niveau objets, donc je peux vous dire que malgré cette cause que je défends, je vis la sobriété de manière bien plus intense que bon nombre d’écolos qui hurlent contre tout.
            ça n’empêche pas que pour peu qu’on lise les scénarios GIEC, AIE, OFEN, on voit bien qu’on aura besoin de plus d’électricité pour sortir des fossiles 🙂

            Je pense que notre échange s’arrêtera là, on est arrivés au bout, j’espère que vous creuserez un peu le sujet par des sources scientifiques, très bonne journée à vous ! Mais au moins, même en fort désaccord, on sera restés cordiaux 🙂

          9. @JN
            J’ai commencé à regardé votre vidéo YT.
            Vous ne pouvez pas prendre une telle vidéo pour référence.
            C’est de la vulgarisation, avec un parti pris évident – ce n’est pas une étude scientifique.
            Pour le reste, effectivement, je pense que l’utilisation du gaz naturel durant la grosse décennie d’adaptation aux énergies renouvelables est une alternative raisonnable.
            Le gaz ne produit pas des déchets ingérables. Il pollue, mais largement moins que le mazout. C’est acceptable, si la Suisse isole ses bâtiments et baisse en conséquence largement sa consommation de CO2.
            Quant au nucléaire, il engendre des risques bien trop importants, que vous avez tendance à minimiser. D’après ce que j’ai lu, l’accident de Fukushima coûtera 170 milliards EUR tout compris – sans compter la pollution océanique (risque partagé par l’humanité).
            https://www.20minutes.fr/monde/1972115-20161201-fukushima-cout-catastrophe-devrait-depasser-170-milliards-euros
            Sinon, le CO2 n’est pas le nœud du problème – c’est la conséquence d’une économie désordonnée, esclave de la surconsommation par la dette.
            Le nœud du problème, c’est le gaspillage et la surconsommation. Donc attaquons ces vrais problèmes, et la production de CO2 baissera.
            Et tant mieux si vous vivez frugalement. C’est aussi mon cas.
            Et merci pour votre cordialité, même si nos avis sont divergents.

          10. Je ne reviendrai pas sur le reste du message mais concernant les vidéos du Réveilleur, c’est effectivement de la vulgarisation scientifique mais de très haut niveau, il cite toutes les sources à la base des infos présentes dans ses vidéos et prend systématiquement le temps d’aller chercher les plus fiables et de traquer d’éventuelles erreurs / raccourcis propagées par des groupes d’influences. C’est quelqu’un qui a un doctorat en environnement, se bat en permanence pour la transmission de savoir le plus neutre possible sur la base de ce qui est établi scientifiquement et milite contre la pollution sous toutes ses formes, l’accuser de parti pris est complètement injuste.
            Je vous conseille vraiment de regarder les vidéos de sa chaine, choisissez le sujet que vous souhaitez comprendre, tant les novices que les spécialistes apprennent quelque chose, et je ne doute pas que vous reviendrez sur votre jugement.

          11. Quand quelqu’un qui se nomme “Le réveilleur”, vous ne pouvez pas le prendre pour autre chose que ce qu’il est: une personne qui a une activité militante.
            Une telle personne va sélectionner les informations officielles pour produire un discours de type persuasif.
            Par ailleurs, comme déconcé par les anti-nucléaires, de nombreuses affirmations sont problématiques:https://lvsl.fr/impact-sanitaire-de-fukushima-une-desinformation-suspecte/
            Je ne doute pas de la sincérité de ce chercheur, mais son activité sur Youtoube n’est pas scientifique. Elle est clairement militante, avec l’utilisation très sélective des données et simplification.
            Par ailleurs, la France est particulièrement engagée dans le nucléaire. C’est une politique d’Etat. Sa position reflète la position française.

          12. Vous admettrez que c’est paradoxal : je n’ai cessé de citer les sources scientifiques de référence (JRC, AIE, UNSCEAR, GIEC, OFPP, OFEN…), je ne pense pas que vous soyez allé voir ces rapports. Et maintenant que je propose de l’excellente vulgarisation tout public sourcée (car il n’y a pas de honte à ne pas être du milieu et à trouver des rapports spécialisés touffus), vous me dites que ça ne vaut rien car c’est de la vulgarisation et que la personne est de parti pris. Vous cherchez de suite quelqu’un qui a les mêmes convictions que vous (en l’occurrence un salarié de Sortir du Nucléaire qui défend son bifteck en racontant pas mal de bêtises que j’ai moi-même repérées) dénigrant Le Réveilleur tout simplement car il amène des faits et un propos nuancé qui ne vont pas à des gens qui sont payés pour peindre le diable sur la muraille.
            Le Réveilleur fait de l’excellent travail sur tous les sujets qu’il traite sur sa chaine (90 vidéos sur le climat, le cycle de l’eau, le cycle du carbone, les différentes énergies renouvelables, les réseaux d’énergie, les terres rares, les voitures électriques, etc.). Si vous vous arrêtez au nom, vous faites une erreur énorme (même si lui avoue d’ailleurs qu’il a sûrement fait une erreur avec son choix de nom car son but initial était de réveiller les gens sur la crise écologique mais s’aperçoit désormais que c’est un nom qui fait assez complotiste). Il traite les questions liées au nucléaire de la même manière qu’il a fait des vidéos sur l’hydraulique, l’éolien, le solaire càd avec rigueur, en expliquant tout en détail et beaucoup de pédagogie.
            Je suis scientifique et travaille avec de nombreux collègues traitant des divers thèmes traités par ses vidéos et si on peut trouver une petite inexactitude de temps à autre (qu’il rectifie lorsqu’on lui prouve qu’il a fait une erreur), son travail fait l’unanimité.
            Discréditer quelqu’un car il montre des choses qui ne vont pas dans le sens de vos opinions (ou pire, parce qu’il serait français !) n’est pas honnête. Est-ce qu’il dit est sourcé et juste ? C’est bien ça qui est intéressant. Faites preuve d’ouverture, allez voir des vidéos sur des sujets complètement autres (p.ex le boulot de dingue sur ses vidéos ou il décortique longuement les propos climatosceptiques mensongers de François Gervais) sur un sujet qui vous intéresse ou qui serait dans votre domaine de compétence. Ou alors peut-être avez-vous des amis qui bossent dans le solaire qui peuvent vous donner leur avis sur ses vidéos sur le PV et le solaire thermique ? Je vous mets au défi de trouver un professionnel qui trouverait de mauvaise foi une de ses vidéos sur son domaine d’expertise.

            Et sinon pour finir quand vous parliez du gaz fossile (dire gaz “naturel” est du greenwashing) que vous trouviez acceptable car c’est mieux que le mazout, je crois que vous n’avez pas compris mon point ni le danger qui est imminent. Remplacer les chaudières à mazout par des chaudières à gaz est effectivement légèrement mieux mais on peut faire beaucoup mieux (géothermie, solaire thermique, PAC lac, biomasse / biogaz, réseaux de chaleur).
            Le problème est non seulement que le gaz est aujourd’hui déjà 15% de notre énergie (pour le chauffage ménager et industriel) dont il faudrait se passer mais surtout qu’on va finir par construire des centrales à gaz pour produire de l’électricité, le danger est imminent ! On est dans un pays qui a une empreinte carbone moyenne de 30g/kWh-el (parmi les meilleurs élèves d’Europe avec la Norvège, l’Islande et la Suède), construire un réseau de centrales à gaz CCF produisant un kWh-él à 500-600g-CO2 (chiffres OFEN), désolé, ce n’est pas acceptable au XXIème siècle.
            C’est contre ça que je me bats et que tout citoyen qui est inquiet pour l’environnement et le futur devrait se battre.

          13. Personne ne dit que cela ne vaut rien. J’ai dit que c’est du travail de militant, avec un parti pris.
            C’est tout.
            Pour le reste, si chacun vivait sobrement, comme vous le faites, nous n’aurions plus besoin du nucléaire.

  12. Ce qui est certain est que sur le très long terme ( des siècles ou plus ), le renouvelable reste la seule solution , mais tout de même confrontée aux ressources pour la fabrication et d’autre part son stockage puisqu’on ne peut pas assurer une production continue .
    Pour ce dernier point , l’hydrogène semble la meilleure possibilité puisque nous pouvons réutiliser l’hydrogène selon deux méthodes, la plus simple dans des centrales thermiques.
    L’électrolyse de l’eau est en outre une technique simple et relativement efficace ….
    Utiliser des panneaux photovoltaïques demandent au contraire beaucoup de ressources , alors , pour de très grandes centrales solaires , il faut penser à la concentration des rayons du soleil avec des miroirs, solution déjà retenue et ne nécessitant que peu de ressources, sinon beaucoup de surface ensoleillée … les déserts ne manquent pas sur Terre …
    Un petit calcul nous conduirait à construire des centrales solaires de ce type sur un million de km carrés : compte tenu du faible rendement, seulement 2% pour toute la chaîne, soit 20-30 watts/ m2, ou 20-30 MW par km carré, 1 million de km carrés nous amèneraient donc 20*10^6*10^6 ou 2 * 10^13 watts, soit la consommation mondiale .
    Ordre de grandeur à analyser de manière plus précise pour aboutir à des projets concrets …
    Les centrales thermiques au gaz apparaissent les plus simples à construire à court terme et pourraient ensuite brûler de l’hydrogène…
    Il faut mettre en place au plus vite un scénario de transition énergétique qui tienne aussi sur le long terme …

  13. Le nucléaire ne satisfait ni le court , ni le long terme et les déchets ne se résument pas qu’à quelques tonnes de résidus d’uranium , mais toute l’infrastructure de la centrale est contaminée et doit être enterrée quelque part , le site devient également impropre à l’utilisation !
    Les adeptes des surgénérateurs doivent aussi préciser qu’en ne peut pas utiliser l’eau comme fluide caloporteur , Superphénix utilisait le sodium posant bien des soucis ( il brule à l’air libre ) et d’autre part ses neutrons rapides permettent de transformer l’U238 en plutonium ( fooooormidable pour les futurs terroristes nucléaires ) .
    Et la fission du thorium doit aussi être initié par de l’uranium , sa réaction ne démarre pas spontanément …
    Quant à la fusion , c’est la source de tritium qui est difficile à trouver , les physiciens proposent de transformer du lithium en tritium en les bombardant de neutrons produits par la fusion nucléaire , mais le lithium est aussi utilisé pour les batteries ! Pour combien de temps ?
    Solutions invendables maintenant ou plus tard !!!

    1. Si vous ne le connaissez pas déjà, je vous recommande le superbe documentaire « Into Eternity » qui part du site de stockage permanent de déchets nucléaires en Finlande, Onkalo, et qui nous emmène vers une réflexion métaphysique sur la notion de futur et d’avenir de l’Humanité.

  14. Chers lecteurs, il est totalement abrutissant de débattre à l’aube du tout électrique de la nécessité du nucléaire !!

    Les délires hors-sol des petits espoirs de la gauche sous-marine par le biais de ces despotes en culottes courtes n’est rien d’autre qu’une farce même pas risible !

    Alors que je courtisais une très jolie lausannoise à l’aube de mes 17 ans, je m’étais infiltré dans les locaux et réunions du mouvement “Spartacus”, encadré par la ligue marxiste révolutionnaire du chef lieu vaudois, (tous ces ex-cadres étant devenus depuis, chefs de rédactions dans nos quotidiens et téléjournaux convertis depuis à la vaccination forcée), donc je m’étais retrouvé au coeur de la pensée marxiste constituée de filles et fils des plus notables financiers de la place. Ces réunions hebdomadaires commençaient et se terminaient sur thème unique : Comment détruire, affaiblir, infiltré et prendre le pouvoir au sein des états “capitalistes”, rien d’autre, absolument rien à vous en donner la nausée. Les rêves des ces gamins encadrés par des adolescents retardés, ne faisaient que reproduire les instincts de leurs parents tous milliardaires, au cas où ça tourne mal, ces familles à la tête de l’oligarchie envoyaient volontairement leur progéniture dans ce genre de club, pour assurer leur continuation en cas de révolution, rien d’autre. Lors de ces réunions qui rassemblaient une bonne trentaine d’enfant de l’élite oligarque en place, ça ne faisait que parler de destruction des institutions, des méthodes de noyautage et autre possibilité terroristes, ils sont actuellement tous à la botte des mouvements islamistes. Un boulot qui a porté ses fruits !!!

    C’était pas difficile lors que l’a découvert lors de l’affaire des fonds en déshérence et la commission tronquée “Bergier”, que certains des parents de ces jeunes révolutionnaires avaient créés leur fortunes pendant la deuxième guerre mondiale !

  15. 2022 sera mortel. Et ne comptez pas sur la batterie de votre natel pour vous sauver.

    Le poids lourd du secteur immobilier Evergrande a fait «défaut» sur des paiements, comme un autre géant chinois Kaisa a annoncé jeudi l’agence de notation Fitch, au moment où leur santé inquiète les marchés financiers. Le géant chinois de l’immobilier Evergrande est étranglé par une dette abyssale d’environ 260 milliards d’euros.

  16. Le nucléaire en Suisse, c’est impensable, un accident et l’économie de la Suisse s’écroule et n’en se remettra pas. A moins que le réacteur à thorium devient une réalité.
    Les petits pays ne sont pas fait pour le nucléaire.
    La France peut construire des centrales loin de centres économique, elle peut prendre le risque. D’ailleurs pourquoi pas la construction d’une centrale en copropriété avec la Suisse.
    Pour la question de l’uranium en tant que source limitée, les centrales ne sont là que le temps de mettre au point des ressources énergétiques, c’est une énergie de transition.
    J’ajoute que pour la question des ressources en terme général (minerais), il y en a plein sous les océans, et c’est là que je vois un soucis avec la pollution. Jusqu’à quand les océans seront-ils préservés ?

    Et finalement, ce qui pousse le nucléaire, c’est la guerre froide, voire tiède qui s’est enclenchée. La frugalité énergétique est pour un temps de paix pas de crise. Le climat passe après ce danger immédiat.
    Le choix entre frugalité et recherche n’existe plus. La recherche doit trouver des solutions sur l’énergie et en même temps se préparer au réchauffement inéluctable, puisque la Chine qui s’enfonce dans un fascisme pas vu depuis 1936, ne va pas vouloir limiter sa puissance économique/militaire.

    Quant à la Suisse, comment imaginer la neutralité carbone, l’indépendance énergétique avec 2+ millions d’habitants en plus. Il est temps d’arrêter ces idioties de croissance de la population voulu par la pression de l’économie et des politiciens de gauches et de droites. Il est temps d’avoir une vue globale, un plan globale.
    Le gâteau de l’énergie produite n’est pas extensible à chaque million d’habitants en plus.

    Pour moi le premier défi de la Suisse, est de limiter la population pour rester dans les clous de l’indépendance énergétique et de la neutralité carbone. Sans compter bien sûr, les effets positifs pour ne pas dégrader la qualité de vie et ne pas nuire à la préservation de la biodiversité. La faune est de plus en plus sous pression à mesure que la population augmente et se déstresse dans la nature.

    1. @motus: Et un black-out régulier de plusieurs jours par an, vous croyez que l’économie va s’en remettre ?

      Les entreprises n’accepteront pas de payer des impôts et des salaires élevés dans un pays qui ne garantit un approvisionnement électrique fiable .

  17. Motus, savez-vous que la décomposition des végétaux génèrent 20 fois plus de co2 que les émissions dues aux consommations de carburants hydrocarbonés ?

    A force de lire et répéter des absurdités on fini par devenir absurdes !

    Il est vrai qu’un accident grave d’une centrale nucléaire serait catastrophique, mais la probabilité est extrêmement peu probable, voir inexistante, mais cela dépend en effet des critères de sécurités observés par les exploitants des centrales.

    Les taux de radioactivités dans l’environnement ont déjà été comparativement multiplié par 100 depuis les premières explosions expérimentales et militaires depuis la moitié du siècle passé, sans parler de Tchernobyl et de Fukushima qui elles ont contaminé considérablement l’environnement en comparaison avec le militaire. De plus, il ne s’agit pas de radioactivité “naturelle” mais d’isotopes enrichis, ce qui change la donne considérablement. Mais bizarrement, la vie ne semble pas après ce court terme avoir trop muté les règnes végétal et animal. Il faut également savoir que sans radioactivité, il n’y aurait pas de vie sur terre. En conclusion, la planète est déjà saturée en isotopes enrichis et ce n’est pas proportionnellement en doublant les taux d’isotopes que nous passeront de 100 fois à 200 fois plus d’isotopes enrichis depuis 70 ans. Alors que l’accident de Tchernobyl avait triplé le taux, si un accident similaire arrivait actuellement, les taux augmenteraient à peine de 5% par rapport aux taux actuels. Les règnes végétaux et animaux sont en mutation, après une si courte période d’observation, peu de changements visible sont identifiés, étonnamment la vie semble plutôt bien s’adapter à ces hausses drastiques, nos ADN ne se laissent pas trop influencer par expositions aux radiations et aux isotopes présents dans nos métabolismes, ou alors, nous ne sommes pas vraiment informés !

    1. Peu probable ne signifie pas inexistant. Aucun ingénieur ne peut garantir la sécurité à 100%.
      D’où sort ce 20 fois plus?

      1. Regardez les études faites sur la transformation des végétaux et de la production de co2 qui en découle !

        Certes les plantes absorbent 30% du co2 présent sur terre, soit 120 milliards de tonnes, mais une fois que ces végétaux se décomposent ou s’enflamment, ce co2 contenu dans les végétaux est relâché dans l’atmosphère !

        Les chiffres de la production de co2 par les humains avoisinent les 35 milliards de tonnes, 35 milliards sur les 400 milliards de tonnes contenus dans l’atmosphère, depuis 2017, la production a baissé à cause des restrictions et des confinements, on doit être à 20 milliards en moyenne, mais les chiffres n’ont pas encore été communiqués, donc si l’on additionne la végétation et les planctons des océans et mer, on arrive à un cofacteur assez élevé entre la production humaine et la totalité du co2 présent sur terre !

        Certes, j’avais lancé un chiffre de 20 à l’arrache, effectivement on peut discuté et détailler, mais la production humaine est relativement modeste en comparaison de ce que la nature entretien, sans parler des différents types de co2 et du fait que si le pourcentage de co2 augmente, ça n’est pas un problème, au contraire, si le taux augmente de quelques centièmes de pourcent, ça ne fera que favoriser la croissance des végétaux, comme c’est le cas depuis une centaine d’année !

        1. Avant l’ère industrielle, la Nature absorbait ce qu’elle produisait et l’on était à l’équilibre. A partir du moment où l’on brûle du charbon on en sort parce que c’est du CO2 qui a été capté par des végétaux dans les périodes géologiques. Idem pour le pétrole formé à partir du plancton. En remettant ce CO2 en circulation, on va recréer le climat de l’époque où il a été capté.

      2. Vous vous posez encore la question de la pertinence des affirmations du dénommé Corto, troll multi-pseudo ????

        1. Je publie systématiquement les commentaires pertinent ou non parce que nous ne sommes pas un cénacle scientifique. Nous prenons le pouls de l’opinion publique qui est souvent aberrante. En Suisse le peuple est le souverain. Il est arrivé sous l’Ancien Régime que des souverains absolus déraisonnent. Le problème n’est pas de savoir si le peuple est raisonnable mais ce qu’il veut. Et c’est souvent consternant, mais il vaut mieux en être conscient que l’idéaliser.

          1. Il me semble qu’un peuple souverain comme la Suisse prenne des décisions plus proche de l’idéal que les démocraties dites représentatives. Certes, comme partout, plusieurs citoyens ont une grille d’analyse du monde qui les entoure plutôt aberrante, mais ces citoyens-là restent minoritaires et lorsqu’ils votent, mathématiquement leur voix se perd dans le bruit de fond si bien que l’issue décisionnelle reste toujours très raisonnable. Peu de coup de tête, peu de décisions farfelues ou impulsives sont possibles lorsque ce sont des millions d’électeurs qui s’y prononcent. Car finalement, ce que le peuple veut – et ce peut-être depuis la nuit des temps, c’est simplement de vivre en paix et dans une certaines prospérité.

          2. Tout à fait d’accord avec cette analyse. Il n’y a de bonnes décisions en politiques que celles que le peuple appliquera, même si elles paraissent parfois aberrantes. Car la politique n’est pas une science exacte.

          3. Les blogs du Temps ne sont pas représentatifs. Il y a trois trolls, multi-pseudos, qui s’autoalimentent, mais très peu de contributeurs.

            Je salue votre volonté de ne pas censurer, de nous lire et d’interagir avec nous tous. Vous êtes quelqu’un de bien. 🥰 C’est rare parmi les professeurs honoraires qui écrivent ici.

          4. La question est-elle de savoir ce que veut le peuple – à supposer qu’il le sache lui-même -, ou plutôt pourquoi laisser les élucubrations quasi délirantes de certains s’étaler en toute liberté et “ad nauseam” sur les blogs? Comme moniteur du vôtre, vous en êtes le maître absolu et donc libre de choisir ou de rejeter les commentaires qui vous sont proposés. Mais à quoi bon laisser tant d’espace à des idiots qui ne s’y étalent que pour exhiber à bon compte leur ego, quand bien d’autres lecteurs auraient des choses autrement plus intéressantes à dire?

            Le prétexte facile de “laisser la parole au peuple” ne devient-il pas en réalité l’occasion de multiplier les clics des lecteurs? Si c’est sur cette stratégie douteuse que compte “Le Temps” pour s’assurer la fidélité de ses lecteurs, n’est-ce pas à l’effet inverse qu’il doit s’attendre?

          5. Les commentaires débiles n’empêchent pas de publier ceux qui sont pertinents. Vous posez une question énorme à laquelle je n’ai pas de réponse simple. Je ne publie pas du reste les commentaires qui constituent des attaques personnelles. J’ai de la peine à tracer une ligne rouge qui ne serait pas sans que je le sache celle de mes propres préjugés.

          6. “J’ai de la peine à tracer une ligne rouge qui ne serait pas sans que je le sache celle de mes propres préjugés.”

            Pourtant, votre blog s’appelle “sans parti pris” 🙂

            * Origine inconnue pour cette expression.

        2. Votre constat est inexact, premièrement le co2 est indispensable à la vie !

          Deuxièmement la végétation croit avec l’augmentation de la présence de co2 et de fait, augmente sa capacité de stocker et transformer le co2.

          Troisièmement, le taux de co2 dans la troposphère ne représente qu’un tantième de la présence du co2 contenu dans l’atmosphère, l’astrosphère et la mésosphère. Par exemple la troposphère et la stratosphère contiennent la même proportion de co2, mais seulement le volume de la troposphère, de l’astrosphére et de la mésosphère est (je vais vous laissez calculer) est (je vais vous laissez calculer pour éviter des remarques induisant le doute chez vous et chez les lecteurs) fois plus importante que celle de l’atmosphère en général !

          Lorsque les experts de plateaux tv parlent de la quantité de co2 sur terre, ils prennent en compte le co2 contenu dans la troposphère, la stratosphère et la mésosphère, mais si nous prenons uniquement en compte que le co2 présent dans la troposphère, quelques pourcents, nous sommes très loin de saturer les capacités végétales d’absorption de la troposphère et de la transformation celui-ci en oxygène de ce co2 !!!
          XX% (A nouveau, je vous laisse le soin de calculer) de ce co2 sera lui désintégré dans les couches supérieures de l’atmosphère, la vie de la molécule de co2 est limitée dans le temps et plus il y a de rayons cosmiques et plus il se désintègre rapidement et se transforme. Les chaines carbonées sont organiques et sont fragiles face aux rayons cosmiques.

          Autre constat, ça parle dans toutes le popotes de réchauffement “à cause du co2”, c’est le contraire, c’est le réchauffement qui fait monter le taux de co2.

          Notre planète est actuellement proche du soleil, de plus, en ce moment, le soleil est dans un cycle de turbulences obéissant également à des cycles, donc ce réchauffement est dû aux cycles solaires et aux variations elliptiques de plusieurs cycles gravitationnels de la trajectoire terrestre, n’importe quel astrophysicien vous le confirmera et c’est ce réchauffement dû au soleil (proximité et cycles) (https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-soleil-debute-son-25e-cycle-activite-annonce-nasa-quest-ce-cela-signifie-78864/) et maintenant que vous lu cet article, informez-vous sur les cycles de Milankovitch.

          Donc, c’est la température due aux cycles du soleil et aux cycles gravitationnels qui font monter le taux de co2 sur notre chère planète !

          Vous êtes assez original, ou plutôt, disons que ce que vous répétez fidèlement ne l’est pas, c’est un peu comme cette récente panique imposée par les “élites” dans cette affaire de covid, il est, depuis quelques temps, devenu indispensable d’effrayer ces populations devenues inutiles pour certains multimilliardaires, eux, faisant plutôt partie de la classe des psychopathes cherchant à convaincre, comme tous ces faux prophètes revenant cycliquement dans nos civilisations !

          Si quelqu’un n’est pas d’accord ou peu ajouter des éléments, qu’il le fasse, mais si il vient pour injurier, qu’il se taise !

          A voir, ils doivent avoir très peur pour chercher à semer de telles paniques ! En ce qui me concerne, je préfère qu’ils continuent de nous craindre, car je ne suis pas seul, ah ah !!!

  18. Au niveau des échanges oxygène/co2, les océans contiennent du dioxyde de carbone dissous, qui est libéré dans l’air à la surface de la mer. Chaque année, ce processus crée environ 330 milliards de tonnes d’émissions de co2.

    La respiration végétale et animale, les plantes et les animaux génèrent environ 220 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.

    Ces deux chiffres concernant les végétaux et les animaux sont relatifs, car ils absorbent également du co2, comme je l’ai dit pour le végétal, environ 120 milliards de tonnes par année.

    Mais si l’on compare les cycles cos végétaux et animaux, y compris l’homme inclut dans les animaux, la production optimum de co2 avec des hydrocarbures, gaz, pétrole, ne représente que 35 milliards de tonnes de co2. 35 milliards sur 550 !

    Ne pas oublier que le co2 est présent dans la troposphère et la stratosphère, c’est ici qu’il est transformé par les uv émis par le soleil.

  19. Il faut également savoir qu’un tout nouveau procédé de transformation du co2 en ammoniac risque de renverser les craintes de nos jeunes suédoises financées par Soros !

    Personne n’en parle, pour cause !

    Il s’agit de transformer le co2 en ammoniac à faible température et à très faible coût !

    1. Comme on n’a que faire d’un surplus d’ammoniac, ce n’est pas cela qui résoudra le problème.

      1. Je vous attendais sur ce sujet, et bien, prenez pour réponse que l’ammoniac remplace déjà les carburants utilisés dans certains réacteurs d’aéronefs et de moteurs thermiques !

        Monsieur Neirynck, désolé, mais je vois que vous cherchez de près à me contredire, voir vous publiez des propos insultants me concernant !

        Vous me demandez souvent de justifier mes commentaires sur un ton de défiance, ensuite je démontre mes allégations et vous disparaissez, puis vous recommencez et vous publier un commentaire insultant me concernant, est-ce ainsi que vous voudriez être traité ?

        Vous ne semblez pas maitriser la plupart des sujets abordés, vous faites référence à vos incidences auprès de l’école polytechniques. Au fait, quelle est votre spécialité ?

        1. Je n’ai jamais eu l’intention d’insulter qui que ce soit et ceux qui croient l’être le font à tort.

          1. Il parlait de moi.

            Il n’est pas content car vous respectez autant ma liberté d’expression que la sienne. Il voudrait que vous me censuriez et le laissiez sans contradiction parce qu’il sait tout mieux que tout le monde.

  20. Si nous devions mettre sur une échelle de probabilité un tsunami avec une vague de quinze mètres ou un tremblement de terre d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter par rapport à une panne hivernale causée par une pointe de froid, le manque de vent et le refus de nos voisins de nous venir en aide, je doute que quelqu’un hésite à mettre cette dernière en priorité. Alors pourquoi fermons-nous l’une de nos principales sources d’électricité tout en encourageant la dévastation de nos campagnes avec des éoliennes de 200 mètres de haut ?

    1. A tchernobyl il n’a fallu ni tsunami, ni tremblement de terre. La bêtise humaine, ressource infinie, et l’incompétence du chef suffisent. Même en Suisse ces phénomènes peuvent se produire.

        1. Tout le monde sait, à part les croyants de base, que le réacteur de Lucens à eau lourde était conçu pour l’enrichissement d’isotopes et non pour la production d’électrécité, c’est tellement ridicule qu’il serait inutile de tirer sur le corbillard !

      1. Dire qu’un Tchernobyl like pourrait se produire en Suisse relève juste de désinformation (volontaire ou non ?).

        Les centrales avec modération graphite étaient déjà interdites en Europe de l’ouest car le risque avait été identifié. Des enceintes de confinement (absentes à tchernobyl) sont également exigées. Et encore une fois vous passez sous le tapis 40 ans de développements et investissements dans la sûreté, ce sont désormais des boucles de sûreté empilées les unes sur les autres pour prévenir l’accident et aussi le limiter s’il arrive.
        Comparer l’aviation de Bleriot et celle d’aujourd’hui serait tout aussi pertinent.

        Sans même parler du contexte soviétique et sa culture d’opacité, absolument impossible aujourd’hui.

        Ca ne veut pas dire qu’un accident (tragique) est impossible, mais au pire on parle d’un rayon de 20kms à évacuer.

        Jouer sur les peurs de manière disproportionnée n’a rien de noble et pourrit le débat. Les rapports scientifiques (JRC, UNECE, GIEC, AIE…) sont très clairs…

        1. Aucun rapport ne peut garantir qu’une fusion de cœur est impossible même si elle est très peu probable. Dès lors peut-on courir le risque dans un pays densément peuplé de devoir évacuer fut-ce un rayon de 20 kilomètres? Tel est le défi pour la Suisse.

          1. J’entends cet argument mais en quoi est-ce différent pour l’hydraulique ? Encore une fois, pour habiter à Sion, on est habitués aux essais mensuels d’alarme qui nous préviennent que dans 20mns, la vague de 35m liée à la rupture de la grande Dixence est en route pour tout dévaster jusqu’à Villeneuve. Les dégâts sont au moins comparables – voire pires – à tous niveaux (pertes humaines, impact faune / flore, coût financier de la catastrophe…)
            Le risque 0 n’existe pas, le grand danger est un inconvénient d’une source d’énergie très concentrée (comme hydraulique et nucléaire), mais il ne faut pas oublier les avantages qui vont avec (faible consommation d’espace au sol, faible consommation de matériaux par énergie produite, sources pilotables très bas carbone…), et comparer avec les alternatives (qui sont inéluctablement un recours à du fossile).

          1. Je ne mets pas en doute l’existence de contrôles de sécurité mais ils ne peuvent prévenir l’imprévisible

  21. Bonjour,
    en tête d’article vous écrivez:
    “….mêmes partis qui à la fois nient l’épidémie, refusent le passe sanitaire, soutiennent le nucléaire et contestent le réchauffement climatique ? ….
    j’avoue être très surpris par l’amalgame !
    pour moi les 2 premiers termes, c’est à dire les opposants à la doxa officielle, m’apparaissent en effet anti-nucléaires et anti-boomers, vous savez bien, ces petits vieux en pantoufles (par ici on dit charentaises) qui s’étaient fait nommer ainsi par une élue australienne.
    Sur le fond de votre article, haro sur le nucléaire; le refus de la remise en cause de la société contemporaine est latent !

  22. Nous sommes tous branchés sur le réseau électrique, vous n’êtes pas en train de pédaler pour alimenter votre ordi ?

    Donc, cessons cette hypocrisie avec le nucléaire, nous sommes tous accros au 220 volts, voir au triphasé pour ceux qui roulent électrique.

    Je partageais une barraque en logements mitoyens, soudain le voisin, revient fier comme Artaban avec sa Tesla rachetée d’ocase, un modèle 600 ch. A partir de ce jour, en plus de sa copine qui hurlait jusqu’à 5 plombes de matin, il ne fallait surtout pas faire un gratin, son chargeur Tesla branché sur du 3 x 32 ampères ne suffisaient plus et c’était le fusible central dans la cave qui pétait ! Il m’était 8 bonnes heures pour faire 250 km et arrivait à bout de batterie pour remettre ça. Après 2 mois, quand il a ouvert sa facture d’électricité, il a mis une annonce sur auto24.

    De plus, ce sont en priorité les amateurs de voitures électriques qui nous plombent avec des théories sur le co2, rien de surprenant, sur le parebrise des Tesla, y a un autocollant “zero% co2”. En Allemagne, qui produit 50% de son électricité avec des fossiles, une étude démontrait qu’une voiture électrique produisait 2,3 fois plus de co2 qu’une voiture thermique !!

        1. Un moteur électrique a un meilleur rendement qu’un moteur à combustion mais la production de l’électricité dépend du moteur mécanique utilisé. S’il est thermique on retombe dans le même rendement global.

          1. Non.

            L’étude donne l’exemple de la Pologne, de ses centrales à charbon, et explique ses calculs.

            “… dans le pire des cas, une voiture électrique équipée d’une batterie fabriquée en Chine et qui roule en Pologne (qui produit une grande part de son électricité avec du charbon, NDLR) émet quand même 22% de CO2 en moins qu’une voiture diesel et 28% de CO2 en moins qu’une essence “, détaille Transport & Environnement. Une performance notamment rendue possible par le fait que, physiquement, moins d’énergie est perdue dans une voiture électrique que dans une voiture thermique. “Les véhicules électriques ne perdent que 10% de l’énergie dans l’efficacité du moteur tandis que les moteurs à combustion interne en perdent 70%”, insiste T&E.

  23. Différentes études, à mon avis partielles, notamment celles de Christoph Buchal.

    Premièrement, lors d’un chargement d’une batterie, une perte d’environ 20% est généralement admis, pareil lors du déchargement pour alimenter le véhicule, donc environ 40% de perte sèche rien que dans la transformation du courant dans le processus de chargement et dans la transformation lors de la transformation lors du déchargement. Disons pour être large, entre 35 et 40% de l’énergie électrique se perd lors de l’utilisation d’un véhicule fonctionnant avec des batteries, quelque soit le type de batterie, il suffit de voir les radiateurs, tant sur le chargeur que sous une Tesla. Je ne connais que l’exemple Tesla, mais je peux vous dire qu’en automne, vous avez intérêt de ne pas avoir des feuilles mortes qui obstruent le refroidissement d’une Tesla.

    Il faut également prendre en compte la température de la batterie lors du chargement et du déchargement, par grand froid, bonne chance pour recharger votre véhicule en 8 heures comme annoncé par le constructeur !

    Le recyclage du lithium et autres terres rares représentent pour une Tesla, 400 chevaux, plus de 20 tonnes de co2 !

    Pareil pour la production des batteries lithium, les processus de purification représentent pratiquement autant voir plus que leur recyclage.

    Ces voitures, à cause du poids de la batterie sont généralement en aluminium, renseignez-vous sur les coûts énergétiques liés à la production d’aluminium, kilowatts/kilo, rien que pour extraire l’aluminium de la bauxite environ 54 MJ/kg par kilo, ensuite, ce n’est pas fini.

    Ensuite, ça à l’air bête, mais vous transportez 5 à 600 kilos de batteries lors de vos trajets et les moteurs et transmissions ne sont beaucoup plus légères qu’avec les nouveaux moteurs thermiques, donc entre 60 litres d’essence ou de diesel et 550 kilos de batterie, il faut le prendre en compte, ce que peu d’études prennent en compte, le petit modèle Tesla, la Tesla 3 pèse 1’800 kilo, le poids d’une Cadillac de 600 chevaux.

    Autre détail important, il est indispensable de surdimensionner la puissance d’une voiture électrique, c’est la raison pour laquelle vous ne trouverez pas des Tesla avec moins de 325 chevaux, si la puissance est trop faible avec les moteurs, la chauffe devient trop importante dès qu’il y a des efforts, montées, sans oublier les 500 kilos de batteries !

    Maintenant Monsieur Neirynck parle de rendement des moteurs électriques, il parlent sans doute des micromoteurs de très faible puissance et à haute vitesse, ce n’est pas le cas lorsque parle de moteurs très haut ampérages à basse vitesse !

    Au début l’étude allemande se callait sur une électricité fossile, charbon, gaz et diesel, comme en Allemagne l’électicité fossile représente 45-50% de la production, il a dû coupé ses résultats par 2.

    Maintenant, si l’on prend une centrale électrique non nucléaire ou hydraulique ou éolienne, c’est à dire une électricité charbon, gaz, pétrole, ne pas oublier les pertes faîtes par la transformation de la force en électricité à partir d’un carburant fossile, si l’on additionne ces pertes dans les turbines et générateurs ainsi que les pertes intrinsèques au moteur Tesla, on peut facilement ajouté un bon 10% supplémentaire !

    Poids d’un véhicule de 1’800 kilos avec batteries. Soit 500 kilos de plus qu’une voiture thermique moyenne. Co2 équivalent à 12% de la consommation à ajouter.

    Pertes d’environ 35 à 40 % (et je suis gentil) dus à la charge du véhicule et à la décharge lors de l’utilisation. 200’000 kilomètres d’une voiture moyenne, sur une vie de 300’000 km d’une voiture électrique.

    Pertes lors de la transformation de force en électrique et d’électrique en force, co2 produit lors de l’extaction des lithium et terres rares, environ 150’000 km avec une voiture moyenne.

    Recyclages des batteries, 20 tonnes de co2 pour une Tesla 400 chevaux, c’est 200’000 kilomètres roulés avec une voiture moyenne qui émet 100 gr. de co2 par kilomètre !!

    Production de l’aluminium, car si véhicules étaient en fer, ils pèseraient plus de 2’200 kilos, etc, etc.
    Ca en fait des tonnes de co2 et des pertes d’énergie !

    Sans parler du fait que les extractions de lithium et terres rares sont une véritable catastrophe écologiques, acides, mercures etc., sans parler des morts confrontés à des conflits armés au nord-Congo et des cancers dans les régions nord de la Chine.

    Rien que le fait, que le simple recyclage de 500 kilos de batterie au lithium provoque des émissions de 18 à 20 tonnes de co2, devrait interdire l’exploitation des véhicules électriques. Mais attendez encore 3 à 4 ans que ces batteries équipées il n’y a que 5 à 6 ans arrivent en fin de vie, et vous verrez où sont les vrais dangers du lithium ! Les pollutions au lithium affectent en premier le cerveau et le système nerveux !!

  24. Dans mon commentaire, j’ai expressément laissé beaucoup d’autres effets secondaires, comme le cuivre et d’autres matières, mais dire qu’une voitures électrique a un bilan zéro carbone est certainement le plus gros mensonge jamais osé depuis la platitude de la terre !

  25. Éclairage : une conférence du professeur Jacques Neirynck.

    D’abord bravo à JN et à sones commentaires, en particulier celui du 10 décembre 2021 à 14 h 27 min.
    Ce qu’il dit sur le fond de ce que l’on connaît du nucléaire est remarquablement bien formulé et pertinent. Nous confirmons.

    Je fais partie d’une association dont le site est https://clubenergie2051.ch/ Notre association regroupe des experts avec une longue expérience du terrain de l’énergie dans la recherche, l’enseignement, l’industrie et l’administration. Parmi nous des professeurs et des diplômés de l’EPFL et d’autres hautes écoles.
    Jacques Neirynck est connu pour ses talents de dialecticien, de polémiste et de provocateur.

    Pour illustrer, rappel d’une conférence qu’il a donné (de mémoire dans les années 90) à l’aula du palais de Rumine à Lausanne.
    Le titre : La technique est une menace pour l’homme.
    Le contenu en bref : J. Neirynck développe dans une 1ère partie l’idée qu’il y aurait d’un côté la sciences noble et pure comme les sciences naturelles, la physique, la chimie, etc…, et de l’autre côté la science appliquée, c.a.d. la technique. Il estime que si la science pure est admirable, la technique elle est de la science corrompue, voire prostituée (c’était son terme) par le mercantilisme de l’homme. Dans la 2e partie il donne trois exemples de techniques dangereuses pour l’homme et en explique la menace : le concorde (l’avion civil supersonique), l’informatique et… le nucléaire.
    À l’heure des questions j’en pose deux : 1) les sciences pures étant enseignées à l’université et la technique à l’EPFL, envisagez-vous de quitter l’EPFL, voire de militer pour sa fermeture ? Réponse : non. 2) y-a-t-il des branches de la technique qui échappent à votre courroux, et si oui lesquelles ? Réponse : oui, la branche que j’enseigne. Rires dans la salle. Salle dans laquelle il y avait le président d’alors de l’EPFL, Bernard Vittoz et son prédécesseur, Maurice Cosandey.

    En poussant un peu la réflexion.

    La question essentielle reste : quelle est la bonne attitude face aux technologies, en particulier face à leurs risques, ceux du nucléaire et les autres? En préalable : la science, et les technologies qui en découlent, ne sont pas toute la réalité de l’humanité. Mais elles en sont une composante importante, ne serait-ce que pour le niveau de vie et le développement social. Le faux débat est de vouloir les classer en Bonnes et en Mauvaises technologies. En réalité les technologies ne sont que sont que des outils, qui ne sont pas à priori bons ou mauvais, parce que cela dépend de l’usage que l’on en fait, et c’est au final l’Homme qui fait qu’une technologie est bien ou mal utilisée. Le vrai débat de société doit donc porter sur le bon usage. Cela signifie en particulier la définition, dans la loi, de normes de sécurité et de procédures de contrôle efficace (Inspectorat de sécurité).
    Face aux technologies, il y a alors deux attitudes extrêmes à éviter : le refus aveugle et, par symétrie, l’acceptation aveugle. Sur ce point, il n’y a pas symétrie d’excès entre les pronucléaires et les antinucléaires. Un pronucléaire n’est pas inconditionnellement pour le nucléaire : son oui est un « oui si », c.a.d. si des conditions de sécurité acceptables sont appliquées. Par contre il faut constater que les antinucléaires, et je précise les antinucléaires militants, sont bien dans le refus inconditionnel. J’ai essayé plusieurs fois de leur faire dire quels sont les défauts de sécurité et quelles améliorations ils proposent. En vain : pour eux le nucléaire est tellement mauvais qu’il ne mérite même pas analyse. Leur seule réponse : l’interdiction. En somme, ils ne veulent pas la sécurité du nucléaire, ils ne la demandent pas, ils en veulent la disparition.

    Dernier point.

    Vous êtes professeur à l’EPFL. Vous n’êtes pas sans savoir que pour les profanes, simples citoyens ou élus, leur connaissance des réalités scientifiques, passe par les spécialistes, en particulier les professeurs dont on attend une grande rigueur. Sans vous les profanes sont largués. Beaucoup de question de société sont liées de plus en plus à des réalités scientifiques. Vous avez donc, par votre statut et par votre accès aux informations de base (et aussi le salaire que vous accorde la société pour cela), une grande responsabilité sociale. On peut sur tous les sujets idéaliser ou diaboliser, faire des plaidoyers complaisants ou des réquisitoires à charge. Le citoyen n’en n’a pas besoin, il a besoin d’analyses, d’analyses de qualité. La polémique et le militantisme idéologique sont à éviter.

    JFD / 12-12-2021

  26. J’observe qu’il y a ici dans certains commentaires une confusion entre danger et risque.
    Toutes les technologies, le nucléaire (confinement), l’hydraulique (barrages), mais aussi les centrales thermiques (mines de charbon, coup de grisou, extraction du pétrole, transport du gaz, explosions), le photovoltaïque (arcs électriques, incendies, électrocution), l’éolien (éclatement du rotor, projections de glaçons, infrasons, perturbation des radars) représentent chacune un danger, même un grand danger en cas d’accident majeur. On compte en général le danger mortel en nombre d’années de vie perdues par GWh (1 million de kWh, soit une grosse unité), voire aussi en nombre de décès par GWan (1 GWan = 8’760 GWh = 8,76 TWh, soit une très grosse unité) produits [voir les travaux de Stefan Hirschberg au PSI]. De son côté, le risque de ces dangers pour chaque technologie est une donnée statistique. De fait, il n’y a jamais ni un danger infini ni un risque nul ; on n’a donc jamais un produit du genre infini fois zéro (qui serait indéterminé !). Les progrès technologiques consistent à faire en sorte que le risque soit de plus en plus petit.
    Cette combinaison danger & risque existe depuis que l’homme a maîtrisé le feu. Il a simplement fait des progrès énormes pour diminuer très fortement le risque de son usage. Traverser la route représente un certain danger, même mortel ; si on le fait en lisant ses SMS, le risque augmente très fortement et peut devenir fatal. Par GWh d’électricité produite, pétrole, hydro, charbon provoquent de par le monde bien plus de victimes que le nucléaire.

    1. Perso, je résumerais l’état actuel des choses différemment, nous avons considérablement augmenter le taux de radioactivité ambiant depuis une bonne cinquantaine d’année, de plus, les contaminants présents actuellement ne sont pas seulement des isotopes “naturels” mais des isotopes enrichis et donc beaucoup plus critiques en ce qui concerne les mutations ADN et autres. Sauf erreur, j’avais lu et c’est pas récent que la radioactivité ambiante est actuellement 100 fois supérieures à la radioactivité ambiante d’il y a 70 ans. Je le sais, vous allez me demander mes sources !!

  27. Éclairage : une conférence du professeur Jacques Neirynck.

    D’abord bravo à JN et à ses commentaires, en particulier celui du 10 décembre 2021 à 14 h 27 min.
    Ce qu’il dit sur le fond de ce que l’on connaît du nucléaire est remarquablement bien formulé et pertinent. Nous confirmons.

    Je fais partie d’une association dont le site est https://clubenergie2051.ch/ Notre association regroupe des experts avec une longue expérience du terrain de l’énergie dans la recherche, l’enseignement, l’industrie et l’administration. Parmi nous des professeurs et des diplômés de l’EPFL et d’autres hautes écoles.
    Jacques Neirynck est connu pour ses talents de dialecticien, de polémiste et de provocateur.

    Pour illustrer, rappel d’une conférence qu’il a donné (de mémoire dans les années 90) à l’aula du palais de Rumine à Lausanne.
    Le titre : La technique est une menace pour l’homme.
    Le contenu en bref : J. Neirynck développe dans une 1ère partie l’idée qu’il y aurait d’un côté la sciences noble et pure comme les sciences naturelles, la physique, la chimie, etc…, et de l’autre côté la science appliquée, c.a.d. la technique. Il estime que si la science pure est admirable, la technique elle est de la science corrompue, voire prostituée (c’était son terme) par le mercantilisme de l’homme. Dans la 2e partie il donne trois exemples de techniques dangereuses pour l’homme et en explique la menace : le concorde (l’avion civil supersonique), l’informatique et… le nucléaire.
    À l’heure des questions j’en pose deux : 1) les sciences pures étant enseignées à l’université et la technique à l’EPFL, envisagez-vous de quitter l’EPFL, voire de militer pour sa fermeture ? Réponse : non. 2) y-a-t-il des branches de la technique qui échappent à votre courroux, et si oui lesquelles ? Réponse : oui, la branche que j’enseigne. Rires dans la salle. Salle dans laquelle il y avait le président d’alors de l’EPFL, Bernard Vittoz et son prédécesseur, Maurice Cosandey.

    En poussant un peu la réflexion.

    La question essentielle reste : quelle est la bonne attitude face aux technologies, en particulier face à leurs risques, ceux du nucléaire et les autres ? En préalable : la science, et les technologies qui en découlent, ne sont pas toute la réalité de l’humanité. Mais elles en sont une composante importante, ne serait-ce que pour le niveau de vie et le développement social. Le faux débat est de vouloir les classer en Bonnes et en Mauvaises technologies. En réalité les technologies ne sont que sont que des outils, qui ne sont pas à priori bons ou mauvais, parce que cela dépend de l’usage que l’on en fait, et c’est au final l’Homme qui fait qu’une technologie est bien ou mal utilisée. Le vrai débat de société doit donc porter sur le bon usage. Cela signifie en particulier la définition, dans la loi, de normes de sécurité et de procédures de contrôle efficace (Inspectorat de sécurité).
    Face aux technologies, il y a alors deux attitudes extrêmes à éviter : le refus aveugle et, par symétrie, l’acceptation aveugle. Sur ce point, il n’y a pas symétrie d’excès entre les pronucléaires et les antinucléaires. Un pronucléaire n’est pas inconditionnellement pour le nucléaire : son oui est un « oui si », c.a.d. si des conditions de sécurité acceptables sont appliquées. Par contre il faut constater que les antinucléaires, et je précise les antinucléaires militants, sont bien dans le refus inconditionnel. J’ai essayé plusieurs fois de leur faire dire quels sont les défauts de sécurité et quelles améliorations ils proposent. En vain : pour eux le nucléaire est tellement mauvais qu’il ne mérite même pas analyse. Leur seule réponse : l’interdiction. En somme, ils ne veulent pas la sécurité du nucléaire, ils ne la demandent pas, ils en veulent la disparition.

    Dernier point.

    Vous êtes professeur à l’EPFL. Vous n’êtes pas sans savoir que pour les profanes, simples citoyens ou élus, leur connaissance des réalités scientifiques, passe par les spécialistes, en particulier les professeurs dont on attend une grande rigueur. Sans vous les profanes sont largués. Beaucoup de question de société sont liées de plus en plus à des réalités scientifiques. Vous avez donc, par votre statut et par votre accès aux informations de base (et aussi le salaire que vous accorde la société pour cela), une grande responsabilité sociale. On peut sur tous les sujets idéaliser ou diaboliser, faire des plaidoyers complaisants ou des réquisitoires à charge. Le citoyen n’en n’a pas besoin, il a besoin d’analyses, d’analyses de qualité. La polémique et le militantisme idéologique sont à éviter.

    JFD / 12-12-2021

  28. J’avais oublié que les nuages radioactifs de Tchernobyl avaient aussi épargnés la Suisse !!

    Sans parler des retombées de Fukushima !

  29. “Le seul problème sérieux de la Suisse est son approvisionnement en énergie. A ce titre, il faudra tirer sur toutes les ficelles. Il faudra des mesures d’économie, il faudra développer le renouvelable, mais il faudra aussi assurer la transition, et l’énergie de fission est une des possibilités pour assurer cette transition. Nous ne pouvons pas faire l’impasse là-dessus et, comme certains l’ont fait, opposer stérilement une voie à une autre. Il faudra les prendre toutes.”

    Ces propos se trouvent ici :
    https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/amtliches-bulletin/amtliches-bulletin-die-verhandlungen?SubjectId=14839

    Ils ont été prononcés le 3 mars 2009 par M. Jacques Neirynck à la tribune du Conseil national lorsqu’il a présenté — et défendu avec succès (à 140 voix contre 30), malgré les oppositions que l’on peut aussi lire avant sa conclusion — un “Arrêté fédéral portant approbation de deux échanges de lettres entre la Suisse et la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) relatifs à la participation de la Suisse au projet de recherche sur la fusion ITER”.

    Se déjugerait-il aujourd’hui sur cette impasse que l’on ne peut pas faire ?

    1. Ce n’est pas mon opinion mais le résultat du vote de la Commission qui m’a désigné comme rapporteur. Je ne rapporte pas ici ma position personnelle qui n’a jamais changé. Je vous renvoie à mon livre publié en 1997 “Les cendres de Superphénix”, tout à fait explicite ce que je pensais à l’époque et que je n’ai pas cessé de penser.

  30. Haïm Nissim ZL, qui comme Donquichotte rêvait à voix haute. Pendant que les assoiffés défilaient comme des Miss-France ! Comme cette partie du monde est grotesque !

  31. Là, Monsieur Neirynck ne conteste pas, mais il ne répond pas, vous pouvez toujours encore essayé de vouloir vous planqué derrière vos contorsions politicardes, mais là, vous vous adressez au public et :

    “Ce n’est pas mon opinion mais le résultat du vote de la Commission qui m’a désigné comme rapporteur. Je ne rapporte pas ici ma position personnelle qui n’a jamais changé. Je vous renvoie à mon livre publié en 1997 “Les cendres de Superphénix”, tout à fait explicite ce que je pensais à l’époque et que je n’ai pas cessé de penser.”

    Ne parle à personne, si il faut se référer à un livre publié il y a 24 ans à 2’000 exemplaires, ou encore moins, dans ce cas, il vaudrait mieux que vous gardiez vos références dans vos tiroirs poussiéreux.

    Ca s’appelle de la langue de bois !

    Vous cherchez à prouver quoi ? Que vous avez écrit un bouquin il y a 24 ans sur Creys-Malville ?

    Ce n’est pas un sujet pour ni une référence pour l’énorme majorité des lecteurs. Qui a lu ce livre ?

    1. Je cite ce livre pour prouver que je n’ai pas changé d’opinion et que mon intervention au parlement ne reflétait en rien mon opinion personnelle mais celle de la majorité de la commission. Quand on est rapporteur au parlement on est pratiquement tenu à citer le rapport final de la commission. On ne peut en tous cas pas faire l’étalage de ce que l’on pense soi. J’ai donc parfaitement répondu à votre accusation d’avoir changé d’opinion. Ce n’est pas être politicard que d’appliquer les règles d’un parlement.

  32. quelques reflexions terre à terre.
    les besoins supplementaires à venir , en electricité, tous nouveaux:
    les voitures électriques.
    les pompes à chaleur pour le chauffage
    la climatisation !!! personne n’en parle mais ça va venir , a cause des étés trop chauds. regardez les USA, ce que ça consomme…
    le numerique , bitcoins et autres minages debiles, l’ IA…
    Donc grosse production 100% du temps -> nucleaire.

    les dechets nucleaires ? si ça se trouve , dans 10 ans, on les enverra dans le soleil, avec des starship , fiabilisés.
    certaines filieres nucleaires de fission sont non suceptibles d’emballement. c’est ça , la clé de la non-dangerosité, puisque c’est surtout ça qui nourrit les anti-nucléaires.

    1. La climatisation, personne n’en parle car ça pour le coup, ça se marie très bien avec le photovoltaïque…
      Notre vrai problème c’est principalement la pompe à chaleur qui accentue notre déficit déjà très problématique d’octobre à mars auquel il faudrait ajouter le retrait (suicidaire) de nos 3GW de production nucléaire actuelle…

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