L’impasse de Lesbos

 

« Jorge Bergoglio, lui-même issu d’une famille de migrants italiens installés en Argentine, n’a de cesse de prôner l’accueil des milliers de “frères et sœurs”, sans distinguer la religion, ni le statut de réfugié ou d’exilé économique. Samedi, François a qualifié les migrants de “protagonistes d’une terrible odyssée moderne”, dans un discours devant les dirigeants grecs. En avril 2016 déjà, François avait symboliquement lancé : “Nous sommes tous des migrants”. »

Le pape remplit ainsi sa fonction. Il rappelle aux Européens, dont les Suisses font partie, que le refus d’accorder des visas aux réfugiés politiques et de sauver les naufragés en mer, sont deux pratiques qui violent non seulement les lois mais surtout les valeurs sur lesquelles sont bâties les démocraties. Il parle au nom de la tradition judéo-chrétienne, fondée voici quarante siècles par la figure légendaire d’Abraham, un juif errant. Il parle au nom de la culture antique où Ulysse naufragé est accueilli avec respect par Alkinoos, roi des Phéaciens.

Tel est le rôle des leaders spirituels, François répète à la suite du Dalaï Lama, de l’abbé Pierre, de Mère Teresa, d’une foule de militants des organisations humanitaires : tous les hommes sont égaux quelles que soient la couleur de leur peau ou celle de leur passeport, leur religion, leurs mœurs. Qui n’est pas solidaire avec les migrants risque un jour de se retrouver dans leur situation.

Et cependant, on sait que les cinquante migrants qui reviendront à Rome avec le pape ne sont qu’un symbole, qui ne résoudra pas le problème : des millions de candidats veulent s’échapper d’Afrique ou d’Asie, soit parce que l’insécurité y règne, soit parce qu’ils meurent de faim. Cela varie de pays à pays mais, pour tous, l’Europe fait figure de havre de paix et de paradis économique.

Il y a un milliard d’Africains et dans une génération, ils seront deux milliards. Non seulement l’Europe ne peut en accueillir une substantielle proportion, mais elle se ferme de plus en plus. Le long de la frontière Est de Schengen se reconstruisent ces murs de barbelés qui furent le déshonneur et la ruine du monde soviétique. L’immigration redoutée est devenue un débat politique majeur. En France, l’élection présidentielle se décidera en fonction de ce thème ; la droite au sens le plus élargi du terme, environ 45% de l’électorat, fait assaut de mesures radicales : zéro immigration, abandon du droit du sol, abandon du regroupement familial, expulsion des étrangers délinquants.

Or ces mesures sont impraticables. Dans l’économie mondialisée, les cadres, les chercheurs, les étudiants doivent impérativement se déplacer ; les délinquants étrangers ne sont pas récupérés par leurs pays d’origine. Mais ces mesures font partie du stock des promesses électorales à la fois irréalistes et néanmoins indispensables pour appâter une majorité. A la marge les pays riches peuvent subsidier à la raclette le développement des pays pauvres mais ceux-ci manquent moins d’argent que d’inspiration. Face au discours du pape, la réalité de la politique s’inscrit en nette contradiction. Accepter des migrants revient à perdre les prochaines élections et à renforcer l’extrême droite, quand ce n’est pas l’extrême gauche.

Qui ne peut ne peut. Les Droits de l’homme ne sont plus praticables! Les attentats meurtriers des djihadistes ont réduit l’Europe à imiter le refus de l’étranger des islamistes. Après les ambiguïtés de la colonisation est venue la déroute de la décolonisation, puis la montée des régimes dictatoriaux, corrompus, incompétents. L’Europe, qui pourrait vivre sur ses propres ressources et s’occuper de tenir tête à ses concurrents économiques et politiques, doit vivre avec cette plaie à son flanc, cette machine infernale qui pourrit son avenir.

Cependant, l faut que l’Esprit continue à parler même si la Realpolitik parle plus fort.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

92 réponses à “L’impasse de Lesbos

  1. Migrer fait partie du comportement des humains, comme de tout être vacant. La migration se fait à pied, en naviguant, par les airs. Même les virus se déplacent avec les masses d’air autour de la Planète. Les murs et les barrages armés, comme fermer les frontières, voir instituer des quarantaines, ne sont que des réponses grossières et temporaires et donnent l’illusion de se protéger.
    C’est le comportement des individus, des populations et de certaines de leurs croyances, de leurs régimes politiques ou économiques qui me semblent en premier en cause. Il s’agit par conséquent de situations éminemment complexes. Homo sapiens va probablement évoluer, comme par le passé, mais cela va prendre du temps.

  2. Bonjour M. Neirynck,
    C’est toujours avec plaisir que je lis votre blog.
    J’ai donc un faveur à vous demander. Serez-vous d’accord de traiter le sujet suivant : à l’approche de 2050 la question de savoir comment la Suisse va gérer son approvisionnement électrique me préoccupe beaucoup. A cause de notre situation géographique nous devons exclure les énergies intermittentes (éoliennes et panneaux solaires) mais en même temps on “démonte” les sources de notre énergie pilotable (nucléaire et hydroélectrique). Comment trouver alors les 24 térawattheures dont on aura besoin en 2050, sans dépendre des importations ?

    1. Avec d’autres collègues de l’EPFL, j’avais dès l’annonce “émotionnelle” et hâtive (sans étude approfondie préalable des conséquences) de sortie du nucléaire averti que nous allions au-devant de graves difficultés d’approvisionnement en électricité hivernale avant le milieu du siècle. Il aurait au minimum fallu mettre alors immédiatement en place un programme ambitieux et énergique de remplacement des capacités qui allaient manquer, ce qui n’a pas été fait. On s’est contenté de compter sur la bonne volonté des utilisateurs, censés devenir vertueux avec quelques petites incitations financières, et, surtout, de se reposer sur la possibilité de couvrir les déficits hivernaux pas des importations, … possibilité que nous avons maintenant “sabotée” avec la politique désastreuse suivie vis-à-vis de l’Union Européenne. J’ai bien peur qu’on ne pourra pas dans ces conditions éviter des “black-outs” hivernaux dans la prochaine décennie!

    2. 1. Le nucléaire n’est PAS renouvelable et il n’y a PAS d’uranium en Suisse.
      2. Les énergies renouvelables ont fait et continuent à faire des progrès.
      Exemple le Palazzo Positivo à Chiasso.

      1. “il n’y a PAS d’uranium en Suisse”? Les Alpes en sont pleines! Mais c’est vrai qu’il est trop dispersé pour pouvoir être extrait de manière rentable dans les conditions actuelles. Mais ce serait possible, une étude de l’EIR (Würenlingen) l’avait montré en son temps. Même si on n’utilise pas d’uranium “suisse”, l’avantage du nucléaire et qu’il est facile de stocker du combustible pour plusieurs années de fonctionnement, ce qui assure quand même une certaine sécurité d’approvisionnement.
        Et s’il est clair qu’il faut utiliser les énergies renouvelables au maximum des possibilités, il n’en reste pas moins que celles-ci ont une production aléatoire et qui est très faible quand on en a le plus besoin (en hiver) dans le cas du solaire, avec des possibilités de stockage qui sont et resteront limitées. Ce n’est donc pas LA solution qui résoudrait tout.

      2. Qu’y a-t-il de si magique dans le mot “renouvelable” ? Les pales des aérogénérateurs ne sont pas renouvelables, pas plus que le lithium des batteries qui sont censées stocker l’énergie solaire. Lorsque le vent ne souffle pas ou que le soleil ne brille pas, l’énergie qui les remplace n’est pas non plus renouvelable.Alors où allons-nous à partir de là – la pierre philosophale ?

        1. L’énergie solaire est renouvelable si l’on ne tient pas compte de la mort du Soleil qui ne nous concerne pas avant très longtemps et qui nous tuera à coup sûr. L’énergie des combustibles fossiles ou de l’iranium n’est pas renouvelable.

  3. il faut savoir distinguer les migrations présentes et passées : dans le passé, les humains se déplaçaient et s’installaient sur des territoires plus ou moins vierges sans demander de l’aide , mais aujourd’hui, ils dépendent des pays hôtes et ne peuvent pas prendre la place des habitants installés … ( Même l’Australie et le Canada limitent leur immigration pourtant loin d’être submergés) .
    Comment l’Afrique pourra-t-elle doubler sa population si elle ne peut déjà pas nourrir le premier milliard ?
    L’émigration n’est pas une solution !
    La Terre est déjà surpeuplée , il faudra que les femmes apprennent à limiter leur progéniture , sinon une prochaine vague pandémique fera beaucoup plus de victimes et détruira les systèmes de santé , déjà à la limite du supportable de même que les services sociaux ! On croule sous les demandes répétées des ONG !
    La politique doit faire place à la décroissance , une dénatalité choisie et non forcée …
    On n’a que faire de ces discours mielleux ne correspondant plus à la réalité , juste le témoignage de personnages isolés dans leur tour d’ivoire , vivant hors du temps …se référant à des textes vieux de 2000 ans …

    1. @H. Giot: Ne vous en faites pas, la “décrue” des taux de natalité est DEJA bien amorcée, en commençant pas les pays les plus industrialisés, de très loin les plus gros consommateurs de ressources et les plus polluants ce qui est une bonne chose de ce point de vue, et elle s’étend rapidement au monde entier. Ce qui va nous faire passer encore par un pic avant la fin du siècle et le “DEFICIT” de décès, beaucoup plus qu’un excès de naissances, dû au formidable accroissement de l’espérance de vie (doublement en un peu près un siècle): Il n’a a donc aucun moyen d’éviter ce pic, … autre que décider de se “débarrasser” des vieux une fois une limite d’âge atteinte (!); c’est ce que vous préconisez?! Un frein encore plus brutal à la natalité conduirait rapidement à une totale inversion de la pyramide des âge et aucune société ne peut rester stable dans une telle situation.
      P.S: A part ça, la Terre n’est PAS surpeuplée d’une manière globale, seules certaines régions le sont. Il suffit pour s’en convaincre de survoler de grandes parties (pas du tout inhabitables) de notre planète.

  4. La majorité de la population des États-Unis est formée des migrants européens qui y sont arrivés il y a plus d’un siècle et qui ont imposé leur culture et leur mode de vie aux autochtones qu’ils ont quand même fini par exterminer avant d’importer eux-mêmes des esclaves africains.
    C’est une belle illustration des bienfaits de l’immigration.

    Dans deux générations, voire moins, nous serons remplacés par des migrants majoritairement islamiques qui amèneront avec eux leurs esclaves indiens, pakistanais et srilankais.

    Jusqu’à présent le grand remplacement et la reconquista ne sont que des clichés employés par des fumistes comme Zemmour et les Le Pen mais, le jour où ces mots seront prononcés par un Goebels, avec, à sa botte des économistes valables, ce jour-là connaîtra un remake de 1936.

  5. La générosité chrétienne de notre Pape François impressionne, mais n’est guère réaliste hélas.
    L’Europe a-t-elle vocation de résoudre la misère du monde ? En a-t-elle seulement la capacité ?
    Créer un appel d’air en facilitant accueil et intégration est-il bien raisonnable, alors que déjà il n’y a pas suffisamment de travail pour tous. Et d’abord, une intégration est-elle vraiment souhaitée par les migrants, souvent victimes d’un rêve d’El-Dorado à mille lieues de la réalité. En résumé résoudre ce problème revient à en créer plusieurs autres, bien pires !!!

    1. Le pape fait son travail de pape, qui est de veiller au maintien des valeurs de la chrétienté. Ceux qui sont prêts à les mettre de côté sous prétexte de les sauvegarder font fausse route et ont apparemment oublié les enseignements du Christ (absolument clairs et sans ambigüité sur ces points pourtant) dont ils prétendent se réclamer. Si les Chrétiens eux-mêmes foulent au pied les valeurs qu’ils prétendent être les leurs, quelle que soit la raison invoquée, comment peuvent-ils espérer que les autres les respecteront?

  6. Dans le monde soviétique, les barbelés servaient à empêcher les esclaves de s’enfuir de leur condition.
    Ces barbelés ne servaient pas à empêcher les gens d’entrer à l’Est.
    Ce qui est était le signe d’un mur de contrainte contre les citoyens de ces pays.
    Les murs actuels servent à isoler les pays riches d’une destruction sociale par un afflux incontrôlé de migrants.
    Rôle de séparation entre les hommes que l’on peut critiquer. Mais c’est plutôt le mur autour d’une cité ou d’un château, qui ne veut pas se laisser piller. Ces murs protègent contre l’extérieur. C’est le rôle habituel du mur, comme le mur d’une maison ou la porte d’entrée d’un appartement.
    Le problème de fond est tout autre que l’accueil. Le problème est dans la répartition des richesses, mais aussi le respect des ordres juridiques, et les valeurs partagées.
    Le pape est dans son rôle en soulignant le manque d’humanité de notre société actuelle.
    Les causes en sont multiples. La migration n’est qu’un symptôme.

      1. Parce que nos murs et nos barbelés signifient que nous les acceptons ? oui, mais que s’ils franchissent illégalement nos frontières…. Nous sommes la risée du monde !

        Et bien, qu’on fasse pression sur les riches monarchies du Golf pour qu’ils accueillent des réfugiés. Ils cesseront alors de financer des guerres et le déplacement des migrants.

        La politique consiste en des rapports de force. Devons-nous vraiment être les dindons de la planète?

        Développons le gas de schiste; les monarchies du golf perdront leur levier de pression.

        Chaque 10’000 réfugiés = 100 milliards de pertes pour l’économie d’accueil, sur leur vie entière. Vous imaginez ce qu’on pourrait faire avec cet argent, en termes d’investissement public, si on ne le dilapidait pas pour permettre à de riches monarchies de maintenir une politique zéro réfugié!

        Chacun son fardeau.
        L’asile doit être limité territorialement à chaque continent. Rien ne justifie que l’Europe porte ce fardeau à la place des autres.

        Les Polonais l’ont montré. Ils ont bloqué les Kurdes. Et que s’est-il passé? ils sont rentrés en Irak volontairement. Les Polonais nous ont montré la voie. Et les laissez-passer consulaires ont été délivrés en 24 heures. L’Irak a même affrété les avions retours.

        Toutes les théories pro accueil se sont évanouies devant la réalité. Des frontières tenues = des morts en moins en exil = des investissements en plus pour les écoles, etc.

        Je ne soutiens plus la politique d’accueil des réfugiés extra-européens. Cette politique engendre trop de morts. Il faut les relocaliser sur leur continent. Le danmark a raison.

        Arrêtons d’être des dindes.
        Z. a raison.

        1. “Il faut les relocaliser sur leur continent” Comment, si les pays refusent de reprendre leurs émigrés? On ne fait pas de politique avec des Yaka.

          1. Yaka installer des camps.
            L’Ouganda a dit oui, contre de l’argent.

            Les riches monarchies du Golf ne pourront pas dire non, si l’Occident parle d’une voix.

            Et au pire, nous pouvons transformer les bases militaires de l’Otan en camps. Si ces pays ont accepté des militaires occidentaux, pourquoi refuseraient-ils d’accueillir leurs voisins persécutés.

            Si le principe de l’asile est universel, pourquoi devrions-nous les priver de cette chance ?

            Regardez l’Australie. Les migrants mourraient pour y aller. Depuis que l’Australie les remigrent, il n’y a plus de morts et de nouveaux arrivées? Regardez le Japon, regardez les monarchies du Golf.

            Dire non sauve des vies !

            Ouvrons donc des camps en Ouganda, au Kenya, en Libye, à Djibouti, au Qatar… et organisons la sécurité et l’approvisionnement de ces camps. Tous ces médecins et ingénieurs qui lisent du Molière et parlent le grec ancien sauront créer des sociétés prospères, non ?

          2. Je doute qu’il existe beaucoup de diplômés universitaires, étrangers ou Suisses, qui parlent le grec ancien.

          3. On pourrait au moins faire une chose: sommer les pays d’origine de reprendre cette racaille qui vend du shit dans nos rues en toute impunité (pour le moment). S’ils refusent: suspendre immédiatememnt l’aide au développement à ces pays-là, et doubler celle accordée aux pays qui acceptent de prendre ces gens.

            Au besoin, on pourrait aussi résilier un certain nnombre d’accords internationaux qui nous empêcheraient de protéger NOTRE peuple.

            La Suisse ne peut pas être le dépotoir de toute la racille du monde.

          4. Les immigrants ne sont pas une racaille mais des familles qui essaient de trouver une patrie où ils pourront travailler et vivre en paix.

          5. Les immigrants ne sont pas tous de la racaille, mais ceux qui sont dans nos rues à vendre de la drogue sont de la racaille et ce sont des immigrants. Il faut donc cesser de légitimer la présence de cette racaille là. Et la pire racaille de toutes ce sont nos autorités complaisantes avec la racaille du bas.

          6. Nos autorités légitimement élues ne sont pas complices des vendeurs de drogue. Il est injurieux de les traiter de racaille. Le but du blog est de montrer l’impasse dans laquelle se trouvent ces autorités dans l’accueil des migrants. Tel est le sujet et il faut s’y tenir. Les insultes bne définissent pas une politique.

          7. “Je doute qu’il existe beaucoup de diplômés universitaires, étrangers ou Suisses, qui parlent le grec ancien.”

            S’ils maîtrisaient au moins le français élémentaire… Comme ancien professeur de français et journaliste, il m’est arrivé de corriger, à la demande de leurs auteurs, plus d’un projet de thèse. Mais après quelques pages, j’avais dû renoncer, tant le contenu ressemblait à une montagne de bouillie au riz. Tous avaient pourtant suivi leur scolarité en Suisse ou dans des pays francophones.

            Avec une instruction publique qui privilégie l’oral et le “vécu” des élèves sur l’écrit et des formateurs pédagogiques eux-mêmes semi-illettrés – la pétition de 500 étudiant(e)s de la HEP-Vaud, en décembre 1919, dénonçant l’incompétence de leurs formateurs a laissé un souvenir édifiant -, faut-il s’en étonner?

          8. Je suis tout à fait d’accord. J’ai du reste failli insérer dans mon blog la même considération.

          9. “j’avais dû renoncer, tant le contenu ressemblait à une montagne de bouillie au riz.”

            Il s’agit de la conséquence de mauvaises lois. Le législateur s’est laisser aveugler par des lobbies et a créé des voies d’immigration au détriment de la qualité de notre système universitaire. Nous dissuadons nos enfants de faire de grandes études, pour privilégier des apprentissages, tandis que le législateur dit aux clandestins qu’ils ne seront pas expulsés s’ils s’inscrivent à l’université et qu’ils obtiendront un titre de séjour s’ils réussissent un doctorat. Il y a dès lors une surreprésentation des étrangers dans nos hautes écoles, ce qui serait bien s’ils étaient sélectionnés sur leur mérite. Mais non, les mêmes législateurs, ne veulent pas d’examens d’entrée. Le BAC dégradé étant une voie d’entrée universelle aux hautes études.

            C’est perdant perdant.
            Il faut abroger ces mauvaises lois. Et réintroduire l’excellence à l’école. Je suis également une victime de ce système scolaire. Je pense “mal” car j’ai été confronté à la réalité des conséquences de ces mauvaises lois et de l’absence de budgets pour engager suffisamment d’enseignants.

            La barque suisse coule, et nos leaders nient la réalité induite par leurs mauvaises lois.

          10. Faux. Les étudiants étrangers son astreints à des conditions très exigeantes ou doivent passer un examen d’entrée à l’EPFL. Compte tenu de cette sélection, ils réussissent mieux en première année que les étudiants suisses acceptés sur la seule base la maturité.
            Une université de haut niveau compte plus de professeurs étrangers que locaux dans la mesure où la mise au concours est ouverte. Il y a plus de chance de trouver le meilleur candidat dans le vaste monde que dans un petit pays.
            En conséquence le rating de nos universités ne cesse de croître et nous venons juste après les meilleures universités américaines.

      2. Vous ne connaissez pas les pays du Moyen-Orient, il y a bien plus “d’esclaves”, pakistanais, afghans, indiens musulmans, indonésiens musulmans, malaisiens musulmans, égyptiens, marocains, tunisiens, soudanais, tchadiens, nigériens, maliens, éthiopiens, yéménites sunnites et népalais non-musulmans dans chacun de ces émirats, Arabie Saoudite comprise qu’en Europe. Simplement que suite aux crises liées au “printemps arabe”, les pays du golfe ont rendus les frontières totalement hermétiques aux victimes de ces situations, les arabes du golfe n’accueilent pas les “victimes” mais des esclaves. Vous allez dans n’importe quel pays du golfe, il y a deux à trois fois plus d’immigrés, mais leurs passeports sont confisqués dès leur entrée, il leur est interdit de regarder un autochtone dans les yeux, ils doivent baisser le regard voir regarder le sol lorsqu’un natif national s’adresse à eux, ils n’ont bien entendu pas le droit de s’adresser à un natif national, sauf cas d’urgence etc..
        Maintenant il y a hiérarchie des mauvais traitements selon les différents pays du golfe. Le pays du golfe qui traite ses esclaves avec le plus de cruauté est indéniablement le Qatar, en deuxième l’Arabie Saoudite (quoi que ça a beaucoup changé avec MBS), les Emirats Unis sont très certainement les plus civilisés avec leurs “travailleurs étrangers”, ainsi que Oman, mais ne pensez pas que toutes victimes des chantiers de la coupe du monde au Qatar soient décédées suite à des accidents de travail, sans parler de ceux qui se suicident. Des ouvriers ont été également retrouvés jetés dans la mer et donnés aux requins après avoir été maltraités ou torturés, ils est également quasi impossible à une très grande partie de ces esclaves de quitter le Qatar pour repartir dans leurs pays, ils n’ont pas accès aux soins ou quasiment pas etc..

        De plus, il faut savoir que ces esclaves sont payés 3 à 400$ par mois, ensuite ils doivent payer leurs logements à ceux qui les font travailler, en moyenne, pas en dessous de 12 heures par semaine et 7/7, Un jour de congé lors des fêtes religieuses et nationales, basta. Quand ils veulent envoyer de l’argent dans leurs pays, ils se font rackettés jusqu’à 50% par offices de change approuvés par le gouvernement. Ils se nourrissent avec du riz de 5ème qualité destiné aux animaux, “food-grade” et ils n’ont pas beaucoup de temps pour faire des courses, en fait ils n’ont pas de temps d’aller acheter aux heures des marchés, donc, ils doivent acheter dans les commerces ouverts après les heures, ils payent parfois 2 fois plus cher dans ces boutiques également autorisées par le gouvernement. Et finalement ils arrivent à envoyer 100$ par mois à leurs familles, 100$ sur lesquels ils se font ponctionné 35 à 50% par les offices de change.

        Je ne vais pas parler des femmes venues “travailler” au Qatar, premièrement elles n’ont pas de chambre, elles dorment sur le sol de la cuisine ou devant les portes des chambres de enfants. Pour les femmes esclaves, ce n’est pas 12 heures de service quotidien et sans jours de repos, mais minimum 18 heures par jour. Je ne vais pas parler des mauvais traitement selon les familles employeuses, mais les punitions corporelles sont normalisées tout comme les viols et parfois les meurtres.

        Donc, lorsque vous parler de “réfugiés” dans les pays riches du golfe, excusez, mais les occidentaux ne savent pas de quoi ils parlent.

        1. J’ai dit au contraire que les pays riches du Golfe ne font pas leur devoir en accueillant des réfugiés comme il le pourraut mais en exploitant la main d’oeuvre immigrée.

          1. Monsieur Neyrinck, vous voudriez aller faire le ménage dans ces pays alors que l’Europe se fait envahir par des millions de personnes qui sont en train d’importer, d’installer en Europe ce que vous voulez changer chez eux ??

            Dans ces débats touchant l’immigration musulmane, à chaque fois c’est le même dilemme, celui du double paradoxe !

            Vouloir imposé des règles chez eux à ceux qui imposent leurs règles chez nous, à voir, c’est pas la bonne méthode !

          2. Il ne faut pas encore réfléchir en termes de pays, mais de quartiers (Molenbeek) voire de villes (Bruxelles, Trappe, etc).

            Pour la 5e année, le prénom de leur prophète est le premier prénom donné en Angleterre

            https://www.trtworld.com/life/muhammad-top-baby-name-for-fifth-year-running-in-uk-52191

            Et à Bruxelles, et dans de plus en plus de villes en France…

            Le nombre impose des changements massifs de moeurs, surtout qu’on leur demande aucune intégration, leur offre aucun modèle d’assimilation (sauf la haine de nous-même) et on les laisse se réunir par centres d’intérêts communs…

          3. Je ne sais pas si vous connaissez Dubaï. C’est très curieux. Voila un pays où 80% des habitants sont des étrangers venus d’Inde, d’Afrique, d’Asie, de partout. Les autres 20% qu’on appelle les “locals” sont les autochtones de souche, dont les grands parents étaient chameliers ou pêcheurs de perles.

            C’est effrayant de voir ça. Toute cette main d’oeuvre est exploitée, mais afflue quand même à la recherche d’un travail. Les locals ne se mélangent absolument pas à elle. Et surtout: il y a une complète impossibilité de se naturaliser. Les étrangers sont prévenus: ils ne deviendront JAMAIS citoyens. JAMAIS ils ne partageront les droits civiques de locals. Au moins ça c’est mclair.

            80% des habitants a une autorisation de séjour précaire qui peut être révoquée à tout moment.

            On se demande ce qui se passerait si l’économie de Dubaï s’effondrait et si la famille royale et les locals décidaient par conséquent de renvoyer chez eux les 80% d’étrangers. Est-ce que ces gens l’accepteraient? Ou est-ce qu’ils s’y opposeraient violemment. Les autorités semblent avoir prévu le cas. Les forces de police sont composées uniquement de locals et je pense qu’ils n’hésiteraient pas à tirer dans le tas.

            Dubaï est un exemple extrême d’une politique d’immigration absurde. Malheureusement nos autorités semblent s’en inspirer puisque c’est très clair qu’elles travaillent à modifier la démographie helvétique pour que chez nous aussi 80% de la population soit issue d’autres civilisations et n’aient aucun lien avec notre mode de vie. Cette politique revient à condamner à la mort ethnique les vrais Suisses, ainsi que les naturalisés assimilables, par exemple ceux d’origine belge. Et en plus la politique de nos autorités est bien pire encore que celle de Dubaï. Car chez nous contrairement à Dubaï on distribue largement la naturalisation à n’importe qui pour être sûr que le droit de vote des vrais Suisses n’ait plus aucune valeur et que nous soyons condamnés à être dominés par des étrangers qui nous haïssent.

          4. On ne distribue pas largement la naturalisation. J’ai du négocier pendant 24 ans pour l’obtenir alors que j’étais fonctionnaire fédéral, francophone, chrétien, mâle, blanc, etc… Or j’étais tellement bien intégré, à rebours de ce qu’estimaient les autorités que trois ans plus tard j’étais élu au parlement fédéral. La politique de naturalisation est absurde parce qu’elle est trop restrictive, pas le contraire.

      3. Il faut également savoir que les “travailleurs” qui viennent au Qatar, sont traités différemment selon leur pays d’origine, les mieux traités sont les marocains, car sujets du roi du Maroc, ensuite ce sont les égyptiens, ces derniers travaillent comme contremaîtres ou ouvriers spécialisés, leurs salaires sont de plus de 1’000$ par mois et ils sont logés et nourris gratuitement. Les “travailleurs” des pays pratiquant la charia sont privilégiés aux autres et la couleur de la peau est également un critère de traitement.

        1. Tentation de justifier les errements de l’Europe en citant ceux de pays musulmans. Que chacun balaie devant sa porte.

      1. Abrogeons-le !

        Regardez les pays qui n’y ont pas adhéré ou émis des réserves. Ce sont ceux qui ont le plus progressé en terme de croissance, de richesses, …

        Ce protocole est une honte; il doit être dénoncé.

  7. En tant qu’observateur assidu de la situation européenne depuis mon pays, dans le quel plus de 21% de musulmans partage la destinée nationale, les choses se passent différemment !

    Par exemple, malgré des décennies de propagandes biaisées par des terminologies plus que rocambolesques, notamment avec cette notion de “palestinien” qui est un mot 100% d’origine hébraïque, de la Torah sur un passage qui énonce clairement le terme “plishtim” terme provenant de son singulier, “polesh” qui signifie (envahisseur) ! Donc le terme “palestinien” est hébreu et provient de mot qui se traduit par envahisseur, cela depuis l’invasion romaine voilà plus de 2’000 ans !

    Les romains traitaient les autochtones d’envahisseurs, pourtant la profession de journaliste n’était pas encore tout à fait reconnue à cette lointaine époque. Mais ils avaient bien compris les leçons de goebels avant l’heure. Afin d’humilier les israéliens et avant de détruire leur deuxième temple, la mode était de traiter ceux qu’ils avaient envahi, d’envahisseurs !

    C’est exactement ce qu’il se passe en France en 2021, lorsque les forces de l’ordre tentent d’entrer dans les territoires perdus, colonisés, les occupant de ces territoires déclarent que les forces de l’ordre n’ont pas à entrer, car ils sont chez eux, “on est chez nous” !

    A force de s’être attelé aux exemples romains, il fallait bien redouté que l’aroseur se fasse arroser !

  8. Le pape ne tient pas un discours mielleux et ne fait pas non plus de politique, du moins pas d’abord. Il s’adresse aux gens en particulier, à qui il donne un discours qui tient lieu de message spirituel: si vous rencontrez un migrant dans le besoin, aidez-le. Sous-entendu: si vous ne le faites pas, vous êtes en danger de perdre votre âme. Maintenant, si l’on veut vraiment entendre un discours politique dans ce message, il tient au fait que, si vous ne rencontrez pas de migrants aujourd’hui – et c’est bien le cas de la plupart des Européens – vous en rencontrerez sûrement un demain, car le problème n’est pas près de s’arranger. C’est une erreur de penser, dans tous les cas, qu’il s’adresse aux hommes politiques.

    1. Il adresse au peuple un discours que les politiques ne prononcent pas. C’est sa fonction. Personne n’a jamais qualifié son style de mielleux, il est tout le contraire.

      1. Les Chrétiens sont le peuple le plus persécuté de la planète. Vous le voyez dénoncer physiquement en Chine, en Arabie Saoudite, … les exactions contre les Chrétiens ?

        Non. Il fait comme les politiciens européens. Il abandonne son peuple, et se concentre exclusivement sur les migrants. C’est si facile… Ce pape n’est rien d’autre qu’un politicien des années 1980. Il n’a rien compris au monde, et sa lâcheté nous coûtera très cher.

        Il n’est pas mon pape.

        1. Ce n’est pas parce que les chrétiens sont persécutés dans des pays musulmans que cela nou donne le droit de persécuter les immigrants.

          1. Si ils étaient si persécutés que ça, ils ne seraient pas encore des centaines de milliers à débarquer en Europe !

            Il ne s’agit pas vraiment de persécutions autres que celles pratiquées dans les pays d’où ils viennent !

            Le problème est que l’Europe n’a pas les moyens d’acceuillir tous ces migrants, de plus, ils veulent imposer leurs habitudes parfois barbares dans notre société, il y a un sérieux problème en Europe avec ces migrations de masses !

            Il y aurait en Europe 50 millions de musulmans arrivés ces dernières décennies depuis des pays arabes et musulmans. Cela alors que les rares chrétiens restés dans les pays arabes et musulmans sont traités comme des ennemis et sont parfois massacrés, que voulez-vous, aller mettre de l’ordre dans leurs pays et laisser l’Europe tomber dans leurs coutumes ?

          2. Il faut lire le blog tel qu’il est rédigé. Les pays occidentaux n’ont pas la possibilité politique d’accueillir des migrants de peur d’encourager une dérive vers l’extrême droite. Bien évidemment ils ne sont pas persécutés par les pays qui refusent de les acueillir sauf qu’ils ne sont pas accueillis.

          3. Si les immigrants étaient persécutés, ils ne viendraient pas chez leur persécuteurs, en risquant leur vie pour traverser la Méditerranée.

          4. Bien évidemment la persécution des migrants est le fait de leur propre pays qu’ils fuient en conséquence pour se réfugier vers un pays civilisé.

          5. Ça, c’était le discours de Tariq Ramadan.

            Dire non, n’est pas persécuter!

            Si des gouvernements persécutent leur population, il faut faire des pressions internationales pour que ces persécutions cessent ! Accueillir les minorités et les dissidents ne permettra jamais de faire émerger la démocratie là-bas; on fait juste le service après-torture des dictatures …!

            Lorsque le Kosovo persécute ses minorités serbe ou Rrom, faut-il les accueillir ici ou faire des pressions pour que les persécutions cessent là-bas ?

            Pourquoi lorsque le gouvernement syrien tue 105 015 Syriens en 10 ans, on ouvre grand notre frontiéres? Et lorsque la Covid tue en Syrie deux fois plus (l’année dernière), on ferme nos frontières ?

            C’est le mot magique “asile” qui change le poids d’une vie? qui est le passe aux verrous des frontières ?

            Des gens meurrent, par millions. Pourquoi détruire nos sociétés pour accueillir ceux qui connaissent le mot magique “asile”? et détourner le regard de toutes les autres morts plus nombreuses ?

            Pour qu’on puisse avoir les ressources pour les aider, il faut arrêter de dilapider nos budgets pour les accueillir ici.

            1 million investi ici, aide 10 familles d’analphabètes (vu le nombre de fonctionnaires et d’associations subventionnées qui gravitent autour); 1 million investi là-bas, aide 10’000 familles ! Et en plus, ils conserveraient leur force vive pour construire leur pays.

            L’asile: c’est perdant-perdant. Il faut en terminer avec cette naïveté. Il faut limiter l’asile à chaque continent et cesser ces déplacements de population.

          6. Le blog constate l’impossibilité d’accueillir des migrants et d’écouter les exhortations du pape. Vous répondez à un blog imaginaire qui plaiderait pour qu’on les accueille. Il est consternant qu’on ne puisse le faire mais c’est un fait incontournable.

          7. Je suis en plein dans le sujet.

            Vous souhaitez les accueillir par milliards, comme le pape des migrants (à défaut d’être le pape des catholiques persécutés), mais vous regrettez qu’on ne peut pas autant en accueillir.

            Je vous réponds: on pourrait les accueillir si on se limitait à notre continent. Et leur offrir un bel et bon accueil ! On s’occupe déjà de nos cassos et j’accepte que l’on s’occupe en plus des réfugiés européens. Ne suis-je pas le plus bienveillant du pays ?

      2. Mielleux est dans le message d’Hubert Giot, c’est lui que je visais. Car je suis d’accord avec votre analyse.

  9. Vous me répondez que les migrants ne sont pas accueillis alors que j’ai écrit qu’il y a en Europe 50 millions d’immigrés musulmans arrivés durant les dernières décennies !!!

    Concernant les pays qui provoquent les migrations que l’Europe accueille, il faut savoir que ces migrants ne viennent pas des pays du golfe, ni d’Israel, mais bien de la plupart des “républiques” socialistes progressistes associées à l’islam qui s’installe en Suisse, également il s’agit de dictateurs qui possèdent tous des comptes bancaires bien remplis en Suisse, des comptes qui assèchent les économies de leurs pays !

    Suite à ce constat, les multinationales ont optées pour un programme de globalisation qui utilisent l’Europe comme laboratoire à l’échelle planétaire.

    1. D’où sort ce chiffre de 50 millions d’immigrés musulmans? A supposer même que cela soit vrai en quoi est-ce dommageable? Un musulman serait-il d’une race inférieure? L’Islam serait-il moins respectable que le christianisme?

      1. Allez vivre dans un pays arabe, perso je comprend la langue et la pratique occasionnellement, j’ai pratiqué bon nombre de pays arabe, je me suis rendu à 2 reprises aux Emirats ces derniers mois.

        Mais ce que l’Europe confronte est d’un autre niveau. Les régimes socialistes arabes ont défigurés les coutumes de ces pays, les jeunes provenant de ces pays ont été détruits, systématiquement détruits, mis à les fails des l’élites pilleuses et que vous pouvez facilement croiser dans des villes comme Genève, remplies de banques. La jeunesse de nombreux pays arabes ayant été victimes des “révolutions” progressistes a été broyée, décomposée, transformée en rebus. Si la Suisse n’avait pas organisé ces pillages, ces pays et leurs ressortissants n’en serait pas à ce stade.

        Donc, être raciste ne relève pas uniquement de ce l’on peut dire ou penser, mais de ce que l’on fait !

  10. L’Occident fera venir des techniciens. Et ses jeunes indigène qui n’auront pas su se faire un diplôme “bankable” seront marginalisé.

    1. Un doctorant à l’EPFL coute minimum 500’000, que fait-il 1 an avant d’obtenir son doctorat ?

      Il a déjà signé avec une startup américaine ou autres, pof ! 500’000 pour que la Suisse reste au moyen âge à chacun de ces futurs associés de ces sociétés étrangères !!!

      Bravo

      1. Faux. Ces doctorants de nos hautes écoles demeurent en Suisse dans une large mesure grâce à mon intervention pour modifier la loi sur l’immigration qui leur accorde un avantage.

        1. J’ai participé à plusieurs projets sous les hospices de l’EPFL, les 4 doctorants avec qui j’ai eu à faire, sont tous en Californie !

          1. Avant la modification de la loi, tous devaient quitter la Suisse, ce qui était complètement absurde et revenait à financer la recherche aux Etats-Unis. Depuis ils ont le libre choix et bien entendu certains passent quelques années ou définitivement aux Etats-Unis. Mais souvent ils reviennent. Le président actuel de l’EPFL a ainsi passé de longues années aux Etats- Unis puis est revenu. Il faudrait concevoir que la recherche est par nature une activité internationale qui se déroule dans le monde entier au gré de l’intérêt du chercheur qui n’est pas la propriété d’un pays.

          2. Loi mal écrite, mal pensée et sans concertation suffisante avec les cantons.

            Pour des chercheuses comme elle:

            https://mobile.twitter.com/firefoxx66/status/1455236097164857347

            Vous avez créé une filière d’immigration pour des doctorats sans valeur, des doctorants exploités et une baisse significative du niveau des doctorants.

            Et je précise. Je critique l’art. 34 al. 5 LEI

            https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2007/758/fr#art_34

            Je peux vivre avec l’art. 21 al. 3 LEI, à condition que le délai de 6 mois ne soit pas prolongé.

          3. Loi qui a changé la pratique. Auparavant j’étais sollicité incessamment pour des cas absurdes : une Allemande, docteur en physique, formée à Lausanne et nommée professeur à l’UNIL à qui le Canton qui l’avait nommé refusait un permis, acceptée par Bâle ; un Afghan docteur en informatique nommé à Yverdon, refus de permis, départ aux Etats Unis, cours non assuré. Depuis les candidats étrangers à des postes de chercheurs restent en Suisse s’ils en ont envie.

          4. “j’étais sollicité incessamment pour des cas absurdes”

            1.
            Apprendre à rédiger correctement les demandes d’autorisation de séjour. Plus les gens se croient importants, moins ils remplissent correctement les formulaires administratifs.

            2.
            Ne jamais faire une loi pour des cas particuliers.

            3.
            L’epfl n’est pas représentative des tests d’entrée aux études universitaires et doctorales.

            4.
            Il faudrait étudier les effets pervers de cette loi et les corriger. Visiblement, vous n’êtes pas conscient qu’elle est utilisée contre son but initial (but que je conteste par ailleurs).

            5.
            Je me suis assez exprimé sur le sujet. J’ai raison. 😙

          5. “… les 4 doctorants avec qui j’ai eu à faire, sont tous en Californie !”

            Avec un trou de 53 milliards de dollars, une crise du logement sans fin et 20% de sa population sous le seuil de pauvreté, malgré ou peut-être à cause de ses 165 milliardaires (troisième rang mondial), le Golden State est-il encore – à supposer qu’il l’ait jamais été – un Eldorado pour les diplômé(e)s des hautes écoles?

            “Dans les périodes récentes, jamais effondrement économique ne s’est produit aussi vite”, résumait même le Los Angeles Times dans une édition récente. Au point que le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a prévenu ses concitoyens en leur soumettant son dernier budget: “ça va faire mal” et a dû faire appel à l’aide fédérale d’un pays déjà en déficit abyssal.

            Décidément, Hollywood, la Silicon Valley et le rêve américain ne cesseront jamais de miraginer les gogos.

            (Petite question subsidiaire: que se passe-t-il donc sous les “hospices” de l’EPFL? L’Hospice Général, ceux du Grand Saint Bernard et de Beaune en seraient-ils des antennes? Ou s’agirait-il de laboratoires secrets voués au développement de quelque mystérieuse oeuvre au noir?)

        2. Votre loi est une énorme erreur.

          Ces étudiants étaient accueillis avec la promesse qu’ils rentreraient chez eux pour améliorer la situation de leur pays. Il fallait trouver un accord avec les états européens (visa schengen) pour que chaque pays renonce à les recruter au terme de leur formation. Cette attitude néocolonialiste est inadmissible.

          Et votre loi conduit à la situation ridicule où les étrangers viennent en Suisse pour faire des doctorats sans aucune valeur sur le marché, juste pour rester. Puis se plaignent de ne pas trouver un emploi à la hauteur de leur diplôme..

          Je l’ai toujours pensé: votre projet est du pur lobbysme des hautes écoles. Mais c’est une erreur inadmissible de l’avoir accepté.

          La seule solution: il faut durcir les conditions d’accueil des étudiants extra-européens.

          1. Les chercheurs étrangers formés en Suisse ou bien restait dans ce pays ou bien émigraient aux Etats-Unis, dont la Suisse finançait ainsi la recherche. Il ne sert à rien de former un chercheur de pointe pour l’obliger à retourner dans la plupart des pays africains par exemple où il ne parviendra pas à poursuivre sa carrière. Ma loi donne le libre choix à l’étudiant et elle est en faveur de la recherche suisse. Je ne sais pas où vous avez imaginé que les doctorats de nos hautes écoles sont sans aucune valeur. C’est une insulte à la probité de nos universités.

          2. Vous généralisez.

            “des doctorats sans valeur” ne signifient pas que tous les doctorats sont sans valeur. Mais que pour venir en Suisse et y rester, des (pas tous) étudiants s’inscrivent dans des doctorats sans valeur (sociologie, littérature africaine, etc) car ils n’ont pas le niveau.

            Et regardez la hausse des doctorants étrangers depuis votre loi… c’est devenu une filière d’immigration ! Et la majorité des nouveaux doctorants n’intéressent maintenant nullement les USA. Vous avez en tête le doctorant de l’epfl en physique nucléaire, mais vous fermez les yeux sur les centaines de doctorants en sociologie et autres dingueries ! Mais qui pèsent sur les budgets des hautes écoles…

            Et vous savez très bien que comme vous avez ouvert la porte en cas de diplômes supérieurs, les cantons sont obligés de fermer la porte à l’entrée des hautes études. Non reconnaissance des diplômes, garanties financières, moyennes scolaires plus hautes, etc. Et qu’ils n’y arrivent pas!

            Votre loi est mauvaise, mal pensée et sera abrogée à la première grande révision législatives du droit des étrangers car les cantons sont majoritairement contre. Les doctorants “intéressants” pour la Suisse ont toujours pu rester, car ils pouvaient prouver qu’ils ne concurrençaient pas les Suisses, vu le haut niveau de leurs qualifications. Prenant prétexte de leur protection, vous avez dégradé le niveau général des doctorants en y créant une voie d’immigration. Et le pire. Même les bons ne font plus aucun effort d’intégration et s’expriment exclusivement en anglais..ce qui favorisera le départ vers les USA à terme. Normal, vous avez retiré la pression du non-renouvellement de leur titre de séjour s’ils ne font pas un mini effort pour parler et écrire en français !

            Cette loi est aussi mauvaise que celle qui ouvre les apprentissages ou les hautes écoles aux clandestins ! Mal pensée, mal écrite, faite contre la volonté des cantons. Et imposez à la population sans discussion. Lois à supprimer.

          3. Je vous laisse la responsabilité de prétendre que la sociologie est une dinguerie. L’université est une et toutes les disciplines ont a priori la même valeur.

  11. Appel au calme.

    Nous avons besoin de gages en faveur de la loi et l’ordre. Sur les réseaux sociaux, la tentative de viol de la porte-parole de GI déclenche aujourd’hui colères et fureurs.

    https://www.ladepeche.fr/2021/12/08/lancienne-porte-parole-de-generation-identitaire-thais-descufon-porte-plainte-pour-agression-sexuelle-9979795.php

    Si vous ne le voyez pas: la cocotte minute est en marche, et à grande vitesse. Z a réveillé les frustrations, beaucoup de frustrations…

  12. Monsieur Neirynck, les banques suisses ne veulent pas que l’industrie se développe, elle veut garder la main sur la politique, donc, vous pourrez faire passer les lois que vous voulez, le problème provient des investissement liés aux projets sortant de nos boîtes à doctorats !

    Vous avez pris un exemple en chimie, c’est sans doute le plus chanceux en matière d’emplois suisses et d’ailleurs c’est pas compliqué toutes les industries chimiques et pharma du pays appartiennent à quasi 100% aux actionnariats des banques. Je ne vais pas ouvrir le débat des coups d’états organisés par le biais des pharmas en ce moment, mais c’est plutôt symptomatique de la crise sociale du “great reset”, mais c’est un autre sujet.

    Je vous parle des nouvelles technologies, notamment électroniques, prenez l’exemple d’Israel qui exporte des centaines de milliards en franchise et en ventes de licenses chaque année, où en est la Suisse dans ces domaines ? Donnez-moi un seul exemple ? ?

    Vous n’imaginez même pas, pratiquement toutes les banques suisses et organismes financiers ont placés leurs serveurs en Israel, car en Suisse ils se font hacker jour et nuit, même les serveurs de l’administration fédérale sont des portes ouvertes à tous les gamins de 14 ans, je ne parle pas de l’entreprise Ruag qui s’est fait pompé la totalité de ses données par des russes en une seule nuit !

    Monsieur Neirynck, dites moi, êtes vous si sûr que les serveurs des universités suisses sont protégés ?

    1. Ce n’est pas le sujet du blog et je ne suis pas informaticien.
      Logitech et Medtronic me semblent de bons exemples de notre activité dans ce domaine, sans parler des dizaines de start-up sur le site de l’EPFL

      1. Logitech ne doit rien à la Suisse et n’est pas 1% Suisse, Medtronic est une société irlandaise et n’a qu’un représentant en Suisse, elle cotée à la bourse de New-York, bravo pour les exemples !

        Y en avait une autre qui avait aussi foutu le camp de Suisse avant qu’elle deviennent mondialement connue, sans doute, vous avez également oublié de la mentionner ?

        Valtronic !

  13. Il se trouve que je connais les fondateurs de Logitech, deux frères suisses qui ont dû émigrés pour fonder leur sociétés et trouver les fonds en capital-risk d’une banque newyorkaise !!

    Pas un centime des banques suisses !

    SI voulez je vous détail les faits de Logitech !

  14. Monsieur Neirynk, je me demande si vous le faites exprès ?

    De plus Logitech qui est 100% américaine pour les raisons que je vous ai expliqué, date d’il y a bientôt 40 ans !

    1. Logitech est sur le site de l’EPFL et Medtronic à Tolochenaz, ce qui signifie que les ingénieurs formés à l’EPFL y trouvent un débouché. Nous sommes présents dans le numérique même si le capital est étranger.

      1. Monsieur Neirynck, il fallait investir dans Logitech il y a 40 ans, venir se racheter un pucelage 40 ans après et laisser crever d’autres projets, ne fait que perpétuer les vielles paternes helvétiques !

        Mais vous n’avez pas d’exemples actuels en matière de succès helvétiques ???

        Comme Mobyleye dont le fondateur a obtenu 15,3 milliards en 2018 de la part d’Intel uniquement pour l’exclusivité des licences sur les produits d’assistance de conduite sans chauffeur et de sécurité automobile !

        1. Je ne suis pas intéressé par les problèmes financiers mais par le mouvement de la recherche et je considère l’EPFL et l’ETH comme des foyers à rayonnement international. Ces institutions ne peuvent vivre qu’en acceptant les étudiants étrangers les plus brillants car on ne peut vivre sur les seules ressources en talents suisses. Tel est le seul lien avec le blog qui porte non pas sur les finesses de l’immigration en Suisse mais sur la contradiction entre les valeurs prétendues de la démocratie et le comportement réel.

          1. “les valeurs prétendues de la démocratie et le comportement réel.”

            Ben voyons. Ne pas être immigrationniste, c’est ne pas être démocratique ? Donc, pour être démocrate, il faut s’asseoir sur l’avenir de nos enfants et les mettre en concurrence avec le monde? plutôt qu’investir dans l’excellence de leur formation ?

            On dirait Le Maire contre le Z., disant que supprimer l’aide sociale aux nouveaux arrivants en France = introduire une inégalité dans le peuple français. Comme si avoir la citoyenneté ne vaut guère plus qu’un ticket de bus…

            Je vous prppose ce slogan pour votre blog: être attractif pour les meilleurs étrangers plutôt qu’investir dans l’excellence de la formation de nos enfants.

          1. Facile comme réponse.

            Vous me dites que je ne dois pas dénigrer le (faible) niveau de nos doctorants. Et quand je vous montre que le CHUV rejette les produits de la medtech suisse, vous me répondez “hors sujet”. Ben voyons.

  15. Je le répète, Logitech est une société de droit américain cotée à la bourse de New-York !
    Logitech a des partenariats avec une cinquantaine d’instituts et d’universités, dont l’EPFL.

    Medtronic est une société Irlandaise dont le siège social est à Dublin, qu’elle ait une officine à Tolochenaz pour des raisons économiques n’en fait pas une société suisse pour autant !

  16. Je connais comme je vous l’ai dit, très bien l’histoire des début de Logitech, Daniel Borel a couru après des investisseurs suisses pendant de 3 ans, sans avoir été même écouté, cela avant d’être convoqué par des banquiers américains avec deux billets première classe pour New-York, c’est à partir de ce moment que Logitech a été crée !

    80% de capital de Logitech est détenu par des porteurs américains !

  17. Je vous préviens: faites des provisions de pq, d’eau, de conserves et de pile. La Chine s’effondre, et la Russie a besoin de s’étendre.

    2022 sera mortel. Et ne comptez pas sur la batterie de votre natel pour vous sauver.

    Le poids lourd du secteur immobilier Evergrande a fait «défaut» sur des paiements, comme un autre géant chinois Kaisa a annoncé jeudi l’agence de notation Fitch, au moment où leur santé inquiète les marchés financiers. Le géant chinois de l’immobilier Evergrande est étranglé par une dette abyssale d’environ 260 milliards d’euros. 

  18. Je pourrai facilement vous expliquer pourquoi le capital-risk n’est pas près de fonctionner en Europe et en Suisse.
    J’ai vu des profs se barrer avec des projets de leurs doctorants, j’ai vu des financement de 300’000.– pour des startup alors qu’aux US et en Israel, ils auraient obtenus une première tranche d’au minimum 30 à 50 millions. Les européens ne veulent que des jeunes s’approprie des avantages des gros maqués avec des banques, ceux qui touchent des centaines de millions de subventions déguisées sous différents avantages fiscaux, aides à l’embauche, aides fédérales à l’exportation, exemptions de certains impôts etc.

    Les mentalités européennes fonctionnent avec des paternes féodales et ça n’est pas demain !

    Dommage, ça tue toute forme de créativité et de confiance envers l’innovation, c’est pourquoi je conseil à tous les ingénieurs et scientifiques porteurs de projets, de partir de Suisse et d’aller chercher des opportunités dans des pays ouverts sur l’inovation et le capital-risk !

  19. Nous pourrions également parler de ces pseudos “start-up” suisses qui ne servent que d’écran pour blanchir des capitaux douteux, ils montent une enseigne avec des comptes bancaires dans plusieurs pays choisis, inventent un pseudo projet avec quelques pigeons, blanchissent en moyenne quelques centaines de millions, puis, il faut tout faire disparaître rapido !

    Après avoir promener des montants totalement étrangers aux dépenses en recherche et en marketing, c’est à dire environ 5 à 7% des montants blanchis, l’argent est redistribué via des factures émises en Suisse, sans que personne ne bronche.

    J’ai été sollicité mainte fois par des célébrités genevoises dans ce type de montage de structures !

    Ce n’est pas une spécialité uniquement helvétique, mais si le 10% de ces fonds n’étaient pas orientés vers des faillites échappant à tout contrôle, il y aurait peut-être un maigre espoir de voir quelques souches résistantes fleurir dans certains domaines.

    SI vous voulez plus de détails et des noms, bienvenus

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