Certains s’étonnent que la chute de Kaboul ait été tellement rapide. C’est qu’elle était programmée. Seuls les soldats américains l’empêchaient. Avant eux, les soldats soviétiques avaient dû se retirer en 1989 et, bien avant, l’armée britannique en 1919. C’est maintenant l’ultime soubresaut du colonialisme, au sens profond du terme : l’Occident croit savoir mieux que le reste du monde ce qu’est une civilisation digne d’exister, la sienne ! Or, seules ses armées en sont garantes. La démocratie est inassimilable dans de nombreuses cultures, du moins dans sa version de représentation élective.
Les habitants de Kaboul, qui étaient plutôt défavorables à la présence de troupes étrangères, tremblent maintenant à l’idée de se retrouver sous la coupe des talibans. La démocratie n’est que rarement barbare, tandis que la dictature n’est jamais civilisée. Les Afghans n’ont eu que le choix entre la peste et le choléra, mais tout compte fait ils préfèrent l’occupation par une armée indigène plutôt qu’importée
Sur la scène planétaire, la débâcle de Kaboul reproduit deux antécédents : la chute de Saïgon en 1975 après la défaite de Dien Ben Phu en 1954 ; l’exode des Pieds-Noirs en 1962. Plus les décolonisations africaines aux alentours de 1960 qui ne se sont pas toujours déroulées dans la sérénité. Plus l’abandon de Hong Kong dont les derniers sursauts se déroulent sous nos yeux. Quand l’armée française quittera le Sahel, un califat islamiste s’y instaurera. Et l’Europe ne sera plus qu’un promontoire de l’Asie. Elle intériorisera la parole de Valéry en 1919 : nous autres civilisations savons maintenant que nous sommes mortelles.
Alors que la planète était une colonie de l’Europe vers 1920, il n’en reste presque plus rien aujourd’hui. Tel est le destin de tous les empires. Ils finissent par s’effondrer comme si leur force évidente au niveau militaire dissimulait une faille secrète, une contestation entre le discours et la réalité. Le mur de Berlin s’est écroulé sous le poids d’une contradiction majeure : on n’assure pas le bonheur des citoyens en les empêchant de sortir du pays. C’était en fait du servage au nom de la liberté, comme si un mur pouvait ouvrir un espace.
En nos contrées, nous gardons le souvenir majeur de l’empire romain dont l’administration, les légions, les villes entourées de remparts se sont révélées impuissantes contre l’effondrement en 476. Des bandes mal organisées de Germains, de Parthes et de Berbères l’ont envahi sans rencontrer plus de résistance que lors de la capitulation de Kaboul. A vrai dire, la civilisation romaine n’était pas tellement civilisée : l’ordre y régnait pat la terreur, l’inégalité sociale était la règle, avec des esclaves traités comme du bétail.
Quelle est donc la faille actuelle de l’Occident, afin de la combler avant qu’il soit trop tard ? Au départ sans doute les deux guerres mondiales de 1914 et 1939, déclenchées pour des motifs futiles, débouchant sur un massacre généralisé. En défendant la culture française contre la prétendue barbarie teutonne en 1914, la République a sacrifié la vie de 1 700 000 jeunes Français, qui ont manqué dans la génération suivante. En prétendant défendre une nation, elle a fait disparaître une génération. Combien de médecins, d’ingénieurs, de musiciens, d’écrivains ont disparu avant de produire une œuvre ? Et combien de filles se sont retrouvées sans maris ? Et combien d’enfant ne sont pas nés ?
En 1920 quatre empires belliqueux ont disparu, Allemagne, Autriche Hongrie, Russie, Turquie. Et en 1960 les empires britanniques et français. La faute de ces Etats fut l’exercice de la violence pour croitre. La force de l’acratie helvétique a été le retrait de la politique européenne dès le XVIIe siècle et le refus de toute expansion du territoire. Le déficit actuel de l’Europe est son incapacité de devenir un seul pays de taille comparable à la Chine ou aux Etats-Unis. La faute de la Suisse est de ne pas s’impliquer dans un tel projet pour lequel est la plus qualifiée : culture du fédéralisme, refus de la centralisation, neutralité, concordance, démocratie directe. Tous ces ingrédients sont indispensables pour bâtir une nation à partir de plusieurs. Ce sont autant de recettes politiques très subtiles que les Suisses sont parmi les rares à maîtriser.
L’Histoire est faite d’une succession de cataclysmes qui ont pour rôle de trier les bons et les mauvais systèmes politiques afin de sélectionner les meilleurs. Face aux vastes chambardements d’épidémie et de transition climatique, après la montée de l’océan, la fonte des glaciers, la sécheresse des terres agricoles, les migrations massives, il faudra être parmi les plus forts. Le serons-nous mieux tous seuls ou avec nos voisins ? L’Histoire tranchera, mais il ne sera pas possible de la réitérer : elle ne repasse pas les plats.
Deux questions:
1.
Pensez-vous que la démocratie peut subsister en Europe que grâce à la présence de forces armées (à son service) ?
Dans l’affirmative, pourquoi votiez-vous contre les budgets de l’armée (réduits à peau de chagrin).
2.
“La force de l’acratie helvétique a été le retrait de la politique européenne dès le XVIIe siècle et le refus de toute expansion du territoire.”
C’est inexact.
“Officiellement, l’offensive militaire lancée sur la Franche-Comté en ce 3 juillet 1815 par le général Niklaus Franz von Bachmann se voulait une riposte au bombardement de Bâle, le 28 juin, par l’artillerie française retranchée dans la forteresse vaubanesque de Huningue. Une agression surprenante, qui pouvait s’expliquer par l’anarchie dans laquelle se trouvait la France au lendemain de Waterloo et de l’abdication de Napoléon, mais aussi par le passage sur le sol helvétique des 150’000 hommes de l’archiduc Ferdinand d’Autriche, avec l’accord de la Diète suisse.”
https://www.laliberte.ch/news/dossiers/histoire-vivante/le-jour-ou-la-suisse-a-envahi-la-france-290695
Le cas de Kaboul n’a rien à voir avec la Suisse. Comme il n’y a pas de confli intérieur ou extérieur, la démocratie se maintient par la force de ses institutions. Je ne me souviens pas d’avoir voté contre le budget de l’armée. Référence?
Tous les historiens sont d’accord pour citer ce retrait des conflits armés visant à l’expansion du territoire de la Suisse. Les incidents provenant de guerres voisines ne contredisent pas cela. Les frontières de la Suisse n’ont pas été modifiée sur l’endroit mentionné. L’accroissement du territoire de Genève résulte d’un traité pas d’une conquête.
C’est du côté de Neuchâtel qu’il faut regarder, pas Genève


“La frontière helvétique sera quelque peu modifiée à son avantage. Le canton de Neuchâtel gagnera un bout du val de Morteau avec Le Cerneux-Péquignot”
L’idée que la Suisse a été engagée dans des guerres de conquête est tout à fait originale.
Content de vous avoir appris quelque chose

.
Il s’agit de la dernière offensive militaire suisse à l’étranger.
Le général suisse sera par ailleurs destitué de son titre le 26 juillet 1815.
bonjour; le pillage des pays sous-développés commencé durant le colonialisme, se poursuit par le soutien local de despotes corrompus; l’actualité au Sahel n’est pas dénoncée par les médias mainstream; ces derniers évoquant l’absence de “civilisation” des parait-il “terroristes”; terme employé par Vichy et les nazis pour nommer la Résistance en France durant l’occupation; le fascisme d’alors ressemble fort à ce qui est pratiqué actuellement en France dans le cadre de la politique sanitaire ! la population locale restant exploitée à tout va ! jusqu’à quand ?
“La faute de la Suisse est de ne pas s’impliquer dans un tel projet pour lequel elle est la plus qualifiée: culture du fédéralisme, refus de la centralisation, neutralité, concordance, démocratie directe”, entièrement d’accord. Je dirais même que la Suisse, qui n’a pas participé activement à l’éradication du nazisme sur notre continent (si même elle n’a pas aidé ce triste régime, au moins au début de la guerre), avait une certaine obligation morale, ayant été épargnée, de participer après la fin du conflit à la mise en place d’une Europe dans laquelle de telles dérives ne seraient plus jamais possibles. Elle avait pour cela tous les atouts que vous citez, qui lui auraient donné une certaine crédibilité et audience (celle-ci n’étant pas forcément fonction de la taille d’un pays). Au lieu de cela, elle a choisi de rester à l’écart, en ne s’impliquant, et que du bout des lèvres, que lorsque ses intérêts matériels lui dictaient impérativement de le faire. On aurait pu rêver lui voir adopter une attitude plus glorieuse.
En effet, les empires se font et se défont très souvent par la violence. Ces nouveaux califats islamatiques ne dérogent malheureusement pas à la règle.
Je ne peux qu’être d’accord avec vous. La civilisation occidentale est proche de sa fin. La puissance dominante est maintenant située ailleurs, principalement en Asie, que cela soit sur le plan démographique, économique ou militaire.
Le pays que j’observe avec attention est la Russie. Poutine semble gérer d’une main de maître le basculement de son peuple dans le camp des nouveaux dominants.
“La faute de la Suisse est de ne pas s’impliquer dans un tel projet pour lequel elle est la plus qualifiée: culture du fédéralisme, refus de la centralisation, neutralité, concordance, démocratie directe”. La Suisse aurait pu s’impliquer dans la construction de l’Europe? Hum! Je crois qu’elle souffre du même problème que tous les pays européens: garder la maîtrise de ses décisions, cesser d’être obligée de se méfier et de se défendre contre d’autres pays d’Europe. Garder son indépendance jusqu’à un certain point. L’illustration extrême de cette attitude généralisée est le Royaume Uni: Jusqu’à quel point peut-on renoncer à ce qu’on est pour devenir une autre nation, la vraie Europe unie dans la confiance? Celui qui résoudra ce problème sera un fameux bonhomme! Je ne crois pas qu’on verra cela un jour! Il faudrait trouver quelle forme d’union nous rendrait tous plus forts sans nous “dénaturer”.
L’avenir va-t-il nous abattre ou nous obliger à trouver?
Le problème que j’ai souvent avec vos posts est que vous écrivez toujours tant que pour répondre point par point il faudrait que j’écrive des dizaines de pages.
Vous mélangez un peu tout, vous prenez des exemples et vous vous contredisez en disant tout et son contraire.
Alors, je suis d’accord avec vos 2 premiers paragraphes mais pas avec le titre qui serait un peu votre conclusion.
Je ne vois pas ou est la chute de l’empire occidental à kaboul.
Moi au contraire j’y vois une victoire.
Essayons de comprendre une chose, quelle est la raison de l’invasion de l’afghanistan par les usa ??
Les attentats du 11 septembre.
Pour quels motifs ? les usa ont estimé que le cerveau des attentats était ben laden, que ben laden s’y cachait et comme disait Georges Bush à l’époque, ils le voulaient “mort ou vif”.
Les usa par leur prodigieuse capacité militaire ont donc envahit ce pays, ben laden s’y trouvait mais a réussit à s’enfuir et finalement passer au pakistan ou, comme on le sait, sera finalement tué par les américains.
Voilà, mission accomplie, mission réussie. On appelle ça une victoire.
Les américains n’ont jamais envahit l’afghanistan pour les droits des femmes, pour y installer une démocratie, pour changer la culture, la mentalité, la religion, ou y instaurer les droits de l’homme qui ne sont rien d’autre qu’une idéologie et une masturbation intellectuelle des gauchistes/libéraux européens.
Ils se sont vus obliger de financer l’armée afghane à coups de milliards d’argent du contribuable américain pour, un jour ou l’autre, s’en aller.
Les résultats ne sont pas ceux escomptés, mais est ce qu’ils s’en emportent ? Non.
Regardez ce que dit le gauchiste biden, qu’en y restant un jour de plus ou 5 ans de plus n’aurait rien changé.
Remarquez au passage que même les médias occidentaux, majoritairement de gauche, le lui reprochent.
Quel doux plaisir de voir ça, eux qui l’ont tant soutenu.
Il n’y a pas de chute de l’empire occidental à kaboul.
L’occident n’y est pas allé, les américains sont allés, pour une simple et unique mission, ben laden.
Les autres nations occidentales, notamment européennes, sont des suiveuses, rien d’autre.
Et cette mission est pleinement accomplie.
Après tout le reste de ce que vous écrivez, c’est du grand n’importe quoi mais il me faudrait des dizaines de pages pour tout reprendre et y répondre point par point.
Je n’ai, honnêtement, pas l’envie.
Je vais juste noter au passage ceci, vous écrivez “La force de l’acratie helvétique a été le retrait de la politique européenne dès le XVIIe siècle et le refus de toute expansion du territoire”, pour finalement faire passer votre âme d’européen convaincu en espérant qu’un jour la suisse adhère à l’ue et fasse finalement partie de ce clubs de ratés que vous aimez tant.
On ne peut décemment pas reprocher à la suisse son refus de toute expansion du territoire et lui reprocher en même temps de ne pas adhérer à l’ue qui, elle, ne cesse de s’élargir.
Le projet de l’ue est condamné à l’échec.
L’ue n’est ni un pays, ni une nation, ni une langue, ni des frontières définies car elle ne cesse de s’élargir.
La Suisse est tout le contraire de ça. Un pays, une nation, et des frontières définies.
Et je finirais en disant ceci, regardez les 20 premières puissances économiques mondiales.
Japon 3ème économie mondiale, 126 millions d’habitants
Canada 10ème économie mondiale, 37 millions d’habitants
Corée du sud 11ème, 52 millions d’habitants
Australie 14ème, 25 millions d’habitants
Mexique 15ème, 127 millions d’habitants.
Suisse 20ème, 8.5 millions d’habitants.
Ou je veux en venir.
Je veux dire par là qu’il est inutile de faire partie d’un club et avoir plusieurs centaines de millions d’habitants pour être une puissance économique et une démocratie.
Votre union européenne échouera.
20ème puissance économique en pompant les ressources des voisins par un système bancaire et fiscal à la limite de la loyauté.
Bonjour
Je trouve que chaque nation doit défendre ses intérêts.
La Suisse n’a pas à se préoccuper que les petits voisins aient des systèmes fiscaux peu compétitifs et des déficits publics légendaires.
Si les petits voisins, ex la France, sont incapables de gérer l’argent public, ce n’est pas à la Suisse d’être tenue pour responsable de ça.
“Votre union européenne échouera”, une antienne que les europhobes entonnent depuis plus de 50 ans (du temps de la CEE déjà) et que l’on entendra encore dans 50 ans j’en prends le pari! Et même, est-ce ce que vous souhaitez? Pour mettre quoi à la place? Car, comme on-dit: “la nature a horreur du vide” et celui-ci sera vide comblé, aboutissant à une mise sous tutelle d’un continent à nouveau divisé et donc faible par une des autres grandes puissances. Les Etats-Unis en particulier, dont on vient de voir à quel point on peut se fier à eux comme “alliés” ou “amis” (voir à ce propos les démêlés de la Suisse avec ce pays, dont elle défend pourtant les intérêts consulaires vis-à-vis de certains pays, avec capitulation obligée sans condition dès que les “Américains” nous ont fait les gros yeux). Ou alors, ce sera un des grands pays qui le dominera, comme cela a été le cas pratiquement dans toute son histoire jusqu’à la Seconde guerre mondiale, si ce n’est pire encore avec de nouveaux conflits internes pour cette domination.
Eh bien, non merci, on a déjà donné! Je préfère la perspective d’une Europe unie, se construisant petit-à-petit par des adhésions librement consenties (comme cela a été essentiellement le cas pour la Suisse), se dotant d’institutions fortes (comme le passage de l’Ancienne Confédération à la Suisse moderne), dans le respect des différentes langues, croyances et cultures (comme cela a été le cas dans la construction de la Suisse), en s’appuyant sur le socle historique et de valeurs commun qui nous unit, et nous distingue du reste du monde, malgré lesdites différences. Comme l’a écrit Monsieur Neirynck, la Suisse aurait eu un rôle utile et positif à jouer dans cette construction, du fait de l’expérience de sa propre unification (qui a pris quand même plus de sept siècles, ne pas l’oublier!); une occasion ratée.
De quelle vide vous parlez ??
Votre vide a un nom, ce nom s’appelle les nations, les états.
L’ue laissera place à l’allemagne, la france, la belgique, etc etc etc.
Ces nations existaient avant l’ue et existeront après.
L’ue ne sera jamais une puissance politique car chaque nation a des intérêts qui ne sont pas nécessairement compatibles avec d’autres.
La concurrence existe déjà.
Les allemands se fichent que la france aille bien, l’important pour eux c’est que leur économie fonctionne.
Pareil pour n’importe quel pays européen, chacun voit ses propres intérêts et ils ont raison.
Pourquoi croire que les nations européennes seront “mise sous tutelle” par un grand pays ?
La suisse est mise sous tutelle de quel grand pays ?
La chine ? L’inde ? la russie ? les usa ?
Vous rêvez si vous croyez que c’est l’ue qui apporte paix et prospérité dans le continent.
Donc les arguments du genre, ah mais vous savez, il n’y a plus de guerre dans l’ue grâce à l’ue.
Certainement pas non.
Il n’y a plus de guerre dans le continent depuis la 2ème guerre mondiale car 2 grandes nations, le royaume uni et la france se sont dotées de l’arme nucléaire.
Vous croyez vraiment qu’un quelconque pays européen a envie d’attaquer une puissance nucléaire ?
Voilà la seule raison de la paix dans le continent, deux grandes nations qui ont l’arme de destruction massive suprême.
Vous parlez de l’ue en prenant l’exemple de la suisse, ça me fait rire.
Et si l’europe était unie, ça se saurait depuis belle lurette.
La suisse n’a aucun rôle a jouer dans cette construction qui de toute façon n’a aucun avenir.
L’ue se fiche comme de l’an 40 de la suisse et de ses avis.
Donc croire qu’un petit poucet ira donner des leçons aux technocrates bruxellois, c’est juste dans votre imaginaire.
Puis n’oublions pas une chose.
L’ue se construit contre les peuples, pas avec.
Les gens sont excédés que ce soient des technocrates à bruxelles qui prennent des décisions qui impactent leur vie alors qu’ils ne sont jamais consultés et eux ne savent même pas qui fait quoi à bruxelles.
Regardez le brexit.
L’une des puissances européennes a finit par partir, au grand regret de tous les européens convaincus.
Et si vous interrogiez d’autres pays, pas sur que le résultat soit différent.
On ne peut rien construire de pérenne contre les peuples.
La suisse elle, a la démocratie directe, qu’abhorre d’ailleurs les technocrates bruxellois.
La suisse elle, écoute son peuple, qui prend des décisions, des référendums, des initiatives, qui s’imposent aux politiques.
Non pas qu’en suisse tout soit parfait, loin de là, mais au moins en suisse l’avenir sera différent de l’ue.
Je ne vais pas perdre mon temps à répondre point par point à votre TRES LONGUE “argumentation”, que je pourrais à mon tour reprendre phrase après phrase. Juste deux exemples: “Ces nations existaient avant l’UE et existeront après”, oui, et on a vu le résultat, avec un vrais “suicide” de notre continent au 20ème siècle dû précisément à ce nationalisme étroit que certains voudraient ressusciter!
“L’UE ne sera jamais une puissance politique car chaque nation a des intérêts qui ne sont pas nécessairement compatibles avec d’autres”. Pas plus que ne sont divergents au sein de la Confédération les intérêts entre, par exemple, le canton de Genève et celui d’Uri! C’est justement ce qui fait la beauté et l’exemplarité de la Suisse, le fait d’avoir su surmonter ces divergences pour mettre en avant plutôt ce qui nous unit que ce qui nous divise et se montrer plus forts ensembles que séparés. Quant à la mise sous tutelle, j’y ai déjà répondu (rappelez-vous, les affaires des fonds en déshérence, du soi-disant sacro-saint et non-négociable secret bancaire, etc.; chaque fois que les Etats-Unis nous font les gros yeux, nous capitulons sans condition!).
J’en resterai là, vous ne me convaincrez pas et je sais très bien que la réciproque est tout aussi vraie.
Restez en là si vous voulez mais je vais tout de même prendre du plaisir à vous répondre.
Combien de morts le socialisme/communisme dans le monde ? 100 millions.
Combien de morts le nazisme ? 10 à 15 millions.
Alors vous allez peut être me dire quel est le rapport.
L’être humain se fait la guerre depuis le début de l’humanité.
Et aussi longtemps que vos cours d’histoires remontent, il y a toujours eu des guerres.
Votre belle union européenne n’a pas empêché la guerre au kosovo, et il a fallut la toute puissance de l’impérialiste américain, sous qui d’après vous la suisse est sous tutelle, pour mettre fin à ça.
En faisant au passage venir des tas de migrants de cette zone avec la très belle intégration qu’on lui connait en suisse. Evidemment c’est de l’ironie.
La Suisse a une histoire longue, l’ue est née en 93. La Suisse est un pays, l’ue n’est PAS un pays et ne le sera jamais.
Et vous confondez mise sous tutelle avec puissance hégémonique.
Si la Suisse se couche et aime faire le paillasson avec le grand allié américain, il faut vous retourner vers le conseil fédéral qui fait n’importe quoi.
Ceux là même qui disaient dans les années 90 que si la suisse n’adhérait pas à ce club de ratés qui s’appelle l’ue, il y aurait 20% de chômage en Suisse.
Ce fut un plaisir de discuter avec vous, et on a au moins un point d’accord.
Vous ne me convaincrez pas et je ne vous convaincrais pas.
bonjour; l’UE n’existe pas en tant que puissance politique ou économique ! Bruxelles héberge les parait-il “commissaires” qui ne sont que les représentants de lobby ; il y a bien un parlement croupion, certes ! c’est copie conforme avec la réalité politique française; on a un président de la République qui obéit au doigt et à l’oeil à ses commanditaires, et des députés godillots ( sans doute cela vous rappelle t’il De Gaulle) ; ainsi l’UE ne se préoccupe que d’économie avec tout comme en France bien sûr un glissement des richesses au bénéfice des riches, au détriment des pauvres; les politiques ne songent qu’à faire des “affaires”; ainsi la politique sanitaire en France, vue sous cet aune, a fait de moi un affreux complotiste, et anti-vax, en plus ! bien à vous !
bonjour; je souris à observer comme les croyances ( ou convictions) ont la vie dure ! vous affirmez que les US sont allé en Afghanistan seulement pour Ben Laden ! son “exécution” passée dans les médias n’est d’ailleurs pas vérifiable, déjà ! (comme toutes les infos passées par les médias mainstream) ! D’autre part soyez honnête de demander aux Anglais, puis aux soviétiques, puis aux US, les raisons de leurs invasions successives (et toutes soldées en débandade) . étrange d’avoir à lire la prose de gens croyant encore au petit Jésus ! les médias occidentaux sont selon vous “tous de gauche”, alors lisez la presse des commanditaires de mon président Macron ainsi que radio Elysée….ça manque de maturité politique votre papier ! Tout de Bon, Cher Monsieur !
Bonjour
Alors son “exécution” n’est peut être pas vérifiable, vous ne pensez pas sérieusement que les américains auraient envoyé des photos à la presse ?
Je note en revanche que même les proches de ce type ont confirmé sa mort.
Donc, à moins qu’il ait été tué par quelqu’un d’autre, ou peut être de mort naturelle, on peut estimer avec une certaine probabilité que ce sont bien les américains qui l’ont tué.
L’histoire, votre blog le rappelle, nous apprend que les « empires » se créent et passent pour laisser la place à d’autres. Il en est de même des puissances maritimes. L’importance des ports marchands a aussi migré d’Est (Méditerranée) vers l’Ouest (Atlantique, puis Pacifique et bientôt l’Arctique ?). Les puissances économiques suivent apparemment la même évolution.
Notre planète Terre abrite différentes formes vivantes (biologie) dont des hommes qui se succèdent depuis des millénaires avec diverses économies et occupent des territoires qui eux aussi ont variés avec le temps, sous des appellations diverses et variées.
Le cerveau prodigieux d’Homo sapiens s’intéresse maintenant à la conquête spatiale en imaginant une possible échappatoire vers d’autres planètes telluriques (la Lune, puis Mars) où une nouvelle vie, autonome mais sous conditions (physiques, chimiques et biologiques) strictes serait envisageable.
À ma connaissance, et pour rester sur notre Planète, les problèmes nouveaux sont la démographie (va t elle se stabiliser ?) , la modification du climat (partiellement induite par l’activité humaine ?) et celle ne notre environnement (la conséquence des précédentes ?).
Alors Kaboul, comme bientôt peut être le Sahel ou ailleurs, sont le reflet des chemins empruntés par H.sapiens avec leurs égarements basés sur les croyances, l’émotion, l’économie, le pouvoir, et font partie, j’imagine de notre Histoire.
Merci à M. Neyrinck pour la diversité raisonnée de ses approches de notre quotidien.
Pas sur que les femmes afghanes vont apprécier votre discours … surtout les jeunes filles qu’on va priver d’écoles …
Les empires politico-militaires ont laissé la place aux princes de la finance qui ont tissé un réseau mondial plus fort ! Les Talibans , qui sont assis sur, semble-t-il, des mines d’or sous forme de minerais intéressants pour les bijoux technologiques ( lithium, … ) vont être “colonisés” par les multinationales qui vont s’empresser de passer des accords d’exploitation par la corruption des chefs , ce qui a été fait en Afrique déjà …
Les Occidentaux ont conservé la main mise sur les richesses du monde de la même manière que l’empire romain régnait sur ses vassaux , seuls les moyens diffèrent …
La Chine, autre empire, vise à détrôner cet occident arrogant ( surtout les Américains ) en passant des accords à priori alléchants, mais qui rendent leurs partenaires fragiles et dépendants …
En fin de compte, les hommes ( ou femmes ) sont plus obsédés par le pouvoir et la richesse que par la sagesse et la connaissance …
Je ne sache pas que mon discours soit une approbation des talibans en quoi que ce soit. Je constate qu’ils sont les plus forts au point de faire culer la première puissance militaire du monde. C’est l’évidence. Et ils ne réussiraient pas s’ils n’avaient pas l’appui au moins passif de la population.
Faut-il encore une fois souligner que la neutralité a été imposée à la Suisse au Traité de Vienne en 1815?
Votre éloge de la centralisation me laisse pantois ! La situation de nos voisins et amis Jacobins vous paraît-elle vraiment si enviable ?
Une grande différence entre démocratie et dictature se situe au niveau de la corruption , présente mais relativement limitée en démocratie , endémique ( jusqu’à la caricature ) dans les dictatures ou régimes autoritaires : les peuples arabes , afghans , ….se précipitent vers l’islam qui leur parait plus “propre” à ce niveau ( mais ils n’ont pas les moyens de le vérifier ou se font manipuler par ses extrémistes religieux ; ce n’est pas la religion qui les attire en premier ) ) ; j’ai lu dans the Guardian un texte de Navalny (magnifique ) là dessus et puis le Point sur le Magreb ( Maroc jusqu’à L’Egypte )en pleine décomposition à cause d’une corruption dont on n’imagine pas l’importance ; si le Magreb “lâche” , c’en est fini de nos pays civilisés , nous serons noyés sous le flot des réfugiés ; c’est effrayant . Et puis , sans aucun rapport , Mr Neyrinck , dans ce même numéro du Point , vous avez deux interview de 1) Caroline Fourest 2) André Comte-Sponville . Quel bol d’air dans cette médiocrité ambiante , malheureusement , ces deux intellectuels doivent ramer dans une mer démontée de GJ , complotistes , anti-vax , fanas des rézozos sociaux avec leurs “certitudes” à l’emporte-pièce .