Pourquoi faut- il une loi ?

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Je suis le meilleur exemple qu’une loi humaniste ne précipite personne à se suicider . Au contraire : on accepte de vieillir – peut- être aussi de souffrir- quand on sait qu’on a une porte de sortie . Même si l’ être lucide et rationnel sait que le moment est venu de partir – si on veut partir dignement , l’ animal en nous veut continuer à vivre . L’ instinct de survie est très fort et – si on ne souffre pas le martyre – on cherche des raisons pour continuer à vivre . David Niven a fêté ses 80 ans à Château d’ Oex en Suisse . Un journaliste lui a demandé : what does it feel like to be 80 ? Et il a répondu en souriant : what is the alternative ?

Quelqu’un m’ a reproché sur le blog de retarder l’ échéance . Eh oui , en faisant des déclarations publiques , je “ m’ engageais “ à mourir à la date annoncée . Je prenais une décision rationnelle et éclairée . Et puis la vie m’ a fait un cadeau : un petit- fils qui naît le jour de mon anniversaire . Et puis soudain le Covid .On voit la manière dont sont traités les vieux . Ils meurent seuls , parfois en étouffant . C’ est inhumain . Du coup j’ ai envie de continuer à me battre pour que la loi change en France . On pourrait éviter ces morts abominables si on donnait la possibilité d’ une mort douce à ceux qui en font la demande . Les lois sont encadrées en Suisse , en Belgique et en Hollande . Il n’ y a aucune dérive nulle part . Ceux qui se sont indignés parce qu’étant en bonne santé , je voulais me donner une date pour mourir sont les mêmes qui se sont indignés parce que je ne suis pas morte . Ce qu’ils ne voient pas , c’ est que je suis libre de choisir et que tant que je le pourrai , je choisirai la vie . Au premier signe d’ une maladie incurable , je sais que je pourrai mourir . Un luxe ? Un privilège ? Non , il faut que cela devienne un droit pour tout le monde .

Jacqueline Jencquel

Jacqueline Jencquel est née en 1943 à Tien-Tsin en Chine. Elle milite pour le droit de mourir dans la dignité, notamment au sein de l’ADMD France. Dans ce cadre, elle a accompagné des dizaines de Français en Suisse pour leur permettre d’obtenir un suicide assisté. Dans ce blog elle évoquera l’expérience d’une vie entre plusieurs continents ainsi que le quotidien de son combat.

53 réponses à “Pourquoi faut- il une loi ?

  1. Merci de vos témoignages, de vos réflexions Jacqueline.
    Personnellement, j’apprécie cette “conscience” à vous-même qui se déroule dans le présent du moment, et dans une présence à soi.
    En effet, la programmation d’une date de sa mort relève de la projection, l’acte et le sentiment de soi, eux relèvent d’un accord avec soi dans l’instant. Ce n’est pas le même mouvement, ni la même direction.
    Le sentiment provient d’une intériorité. Il engage un mouvement vers l’intérieur, si l’on veut se connaître soi-même. Le mouvement vers l’intérieur est un processus qui se laisse découvrir et qui, souvent, exige un effort de rester présent à soi (il faut se “soutenir soi-même ou s’accueillir si l’on est plus en paix)… tandis que la projection relève d’une situation hypothétique que l’on pose à l’extérieur de soi, et dans un temps futur.
    Cette situation hypothétique, réalisée dans le présent, présente deux écueils essentiels
    1° la situation future ne sera pas la même qu’aujourd’hui.
    2° le voyage intérieur vous aura disposé différemment.

    Merci de vos communications.
    Prenez soin de vous.

    1. Merci pour cette réflexion . Bien sûr qu’on ne peut pas vraiment se projeter dans le futur . Je ne m’ en rendais pas compte . Je pensais qu’il suffisait de vouloir quelque chose et puis d’ agir . En fait , il faudrait “penser en homme d’ action et agir en homme de pensée” d’ après Henri Bergson .Ce que je n’ ai pas fait .

  2. Que de sagesse! Que d’humanité!
    Merci Jacqueline de rester avec nous pour poursuivre la défense de notre ultime liberté!
    Et si au passage vous y trouvez du plaisir et du bonheur grâce à ceux qui vous entourent: quelle chance!

  3. Un an de maladies diverses : lymphome, chimio que les médecins ont été obligés d’arrêter, diverses phlébites, embolie pulmonaire, 4 jours fr coma, opération du coeur et hernie m’ont laissée faible. Je me force à sortir 1 h chaque jour mais cette vie ne me plait pas. L’hôpital me dit de ne pas perdre confiance. Si j’avais la possibilité de choisir le jour et l’heure de ma fin de vie, je serais sûrement plus sereine et patiente ! Vite

  4. Chère Jacqueline, oh! que vous êtes merveilleuse, humaine, divine quelque part: MERCI
    Oui, restons à l’écoute, restons disponibles, ouverts, humains jusque dans les doutes, les remises en question, les revirements parfois. Quelque chose ou Quelqu’un de plus grand, plus humain, plus divin vous inspire: MERCI
    Chère Jacqueline, vous êtes tellement vivante: MERCI. Que soient nombreuses celles-ceux qui vont mieux vous connaître, à l’image de votre petit-fils, et au coeur de qui vous allez devenir précieuse et d’une certaine façon indispensable: MERCI. Oui, continuez à encourager, lutter, chercher, demander, vivre… pour que plus de personnes comprennent et apportent des changements concrets dans nos sociétés trop souvent dirigées par des hommes et des femmes figées dans des principes ou des idées sclérosées, pas assez humaines, pas assez vivantes… Des gens en retard, il y en aura toujours; mais il y aura aussi toujours plus de personnes pour comprendre et avancer ensemble sereinement sur les chemins de la vie. Jusqu’à la mort acceptée et assumée, chacun-e à sa façon, chacun-e à son heure. MERCI

  5. Madame JENCKEL, je partage vos points de vue dans ce mail et précédents , et suis, de plus, adhérent ADMD.
    J. L. ROMERO a, maintes fois, rappelé l ‘ influence bloquante de l ‘ Église et autres Conservateurs.
    Tant mieux pour vous, respectueusement, d ‘ avoir pu accéder aux médicaments et réseaux, pour un départ humain et serein , ” dès les premiers signes ” ( l ‘ opposé étant les Ehpads : or blanc, actionnaires, etc ).
    Oserai je la comparaison avec la boite d ‘ anxiolytiques, sur la table de nuit ,qui rassure la personne anxieuse, ce qui est déjà beaucoup
    . Mr MACRON a compris tout ceci. Sa réélection , il le sait, pourrait être gagnée grâce à des alliances, peut-être avec des partis Conservateurs. Le dernier opus de Mr ROMERO est en quelque sorte, adressé à Mme MACRON. Mais quoi, quels sont ces blocages à une loi ????? : attendre des siècles de souffrance stérile ? Je vous souhaite le meilleur. Bertrand BARBEDIENNE

    1. Si vous êtes adhérent de l’ ADMD , vous avez accès aux associations suisses . En adhérant à l’ une d’ entre elles , vous aurez votre porte de sortie , vous aussi . Mais j’ avoue ne pas comprendre la faiblesse des législateurs en France ni le manque de courage du gouvernement .

        1. Mes grand parents n’ont pas souffert. Mes parents non plus. Ils sont tous partis très vite. C’est ce qui est fascinant dans la vieillesse. On ne vieillit pas tous pareil. S’il n’y a pas de vie après la mort nous devrions tous partir tout de suite.
          Trop de souffrance pour ce néant.
          S’il y en a une alors nous ne savons pas grand chose sur ce que là haut ils attendent de nous.
          Imaginez que vos enfants meurent jeunes et que votre petit fils se retrouve seul? Vous allez vous retrouvez hors de votre corps incapable de l’aider. Impuissante.
          Ma grand mère est morte à 86 ans. Elle a été vraiment bien jusqu’à 85. Cela a été très rapide le moment de sa mort. Je lui tenais la main. Rien d’effrayant.
          Mais elle nous a été tellement utile à nous. Sa maison. Sa présence. Si importante. Sa mort dix ans plus tôt aurait changé sans doute ma destinée et celle de mon frère. Cela aurait été trop tôt. Mon grand père je l’ai vraiment connu, il avait 86 jusqu’à 93. Il pétait le feu jusqu’à la fin. Je l’ai vu quelques jours avant sa mort. Deux restos et un cinéma le même jour.
          Mes parents très vite. Encore jeunes.
          Alors c’est ça le problème. Exit ou pas exit. Si la vie continue après Exit et que l’on vous déroule le film.
          C’est tout le problème.

          1. ” Si la vie se déroule après Exit, et que l ‘ on vous déroule le film ” : vous voulez dire que l’ on ne connaît pas la suite, de notre vivant ?
            D ‘ ailleurs, qui déroulerait ce film ? : un dieu ?

          2. Connaissance ou pas de notre vie après la mort : pas de vie post mortem pour les athées.
            Dieu ne s ‘ abaisserait pas à nous laisser choisir quelle vie ” céleste ” ( pour les croyants ).
            Selon moi existe, pas précisément un Dieu, mais une Dimension qui échappe à notre entendement. Le mot précis m’, échappe aussi.

          3. Bonsoir Marie,
            J ‘ ai souvent des doutes sur ce que vous nommez ” la vie après Exit ” ( Exit avec majuscule, est une asso connue d’ accompagnement ) : ” la vie après exit ” : fine allusion ?, vrai propos de fond.
            Chaque minute de vie terrestre est capitale.
            Perso, je vis désormais la vie telle une expérience, d ‘ observation sociologique et médicale, sans négliger le plaisir d’ être sans douleur, et musique, lecture, échanges ( amitiés, points de vue… ) avec d ‘ autres humains….. Bien à vous ( et excellent blog de Jacqueline JENCKEL).

  6. Jaqueline,
    Vous retrouver ici m’a surpris et en même temps m’a soulagé et donné un sentiment de courage par rapport à ma situation. J’attends de vous lire régulièrement !

  7. Une joie de vous retrouver sur cette page – Ce qui prouve s’il en était besoin que le choix reste à chacun- Merci de nous donner quelques renseignements en dehors de la Suisse pour détenir cette possibilité ce qui rendrait les quelques années qui nous restent plus sereines-

    1. En France on doit souffrir avant de mourir . Au nom de quoi ? Je n’ en sais rien . Vous pouvez éventuellement vous faire suivre par un médecin belge si vous ne voulez pas aller en Suisse .

      1. Comme je vous admire Madame! Vous êtes libre dans votre tête et dans votre corps. La décision de quitter ce Monde à vous seule vous appartient et peu importe les “bien pensants” et les petits esprits… j ose espérer avoir votre force et votre lucidité quand mon heure viendra ! Tout mon soutien et mes meilleures pensées. Nelly du Var

      2. Vous vous battez donc pour qu’en France, on puisse mourrir pour remédier à la souffrance. Je pense que pour faire disparaître cette souffrance, il faut plutôt se battre pour le développement des soins palliatifs qui sont des manières efficaces pour continuer à vivre et pour éviter la souffrance. Je trouve ici que le remède est pire que le mal et que c’est dommage d’arrêter sa vie quand on a un autre choix.

        1. Comprenez- moi bien : je me bats pour que nous ayons tous le choix . Tant mieux si les soins palliatifs sont une vraie solution . Malheureusement ils ne sont accessibles qu’à un petit pourcentage de la population et ne sont pas toujours efficaces . Par contre ils sont autorisés . La mort douce ne l’ est pas . Je pense qu’un adulte éclairé devrait avoir le choix de sa fin de vie . La plupart d’ entre nous ne choisiront pas de mourir . Mais le fait de savoir qu’on respectera notre choix nous rassure et nous permet d’ envisager notre fin de vie avec plus de sérénité .

          1. J’ai vu avant le covid l’absence de soins palliatifs dans un EMS au fin fond de l’ain. Un EMS sans médecin responsable où tout allait médicalement de travers. Très pénible pour la personne concernée et la famille. Indigne. Criminel.

          2. C’ est la triste réalité . Et comme les vieux ne manifestent pas dans la rue , personne ne pense à leur demander leur avis 😥

  8. Chère jacqueline, Comme vous le savez j’apprécie à sa juste mesure votre parole sur le sujet. Eh oui, quoi de mieux que la vie, pour nous pauvres humains (cf François Villon).
    Vous avez le temps Jacqueline. Profitez ! Profitez encore !
    C’est toujours bien de transmettre aux siens.
    Je me souviens de mes grands-parents, j’avais sept ans, dix-sept ans, dix-huit ans, vingt-sept ans. Et je trouve que j’aurais tant de choses à leur demander aujourd’hui, aux uns et aux autres.
    Mon père il y a un an s’en est allé, sans souffrances – du moins j’ose le croire -, à l’aube de ses 91 ans et bien sûr, j’aurais tant et tant à lui dire, mille questions à lui poser…
    Et je pense toujours à ce passage de Daniel MENDELSOHN dans son ouvrage “Les disparus” : « La nuit, je pense à des choses. Je suis satisfait de ce que je sais, mais à présent, je pense beaucoup à tout ce que j’aurais pu savoir, qui aurait été bien plus que tout ce que je peux apprendre maintenant, qui a disparu à jamais maintenant. Ce que je sais à présent, c’est ceci : il y a tant de choses que vous ne voyez pas vraiment, préoccupé comme vous l’êtes de vivre tout simplement , tant de choses que vous ne remarquez pas, jusqu’au moment où, soudain, pour une raison quelconque – vous ressemblez à quelqu’un qui est mort, depuis longtemps ; vous décidez tout à coup qu’il est important de faire savoir à vos enfants d’où ils viennent -, vous avez besoin de l’information que les gens que vous connaissiez autrefois devaient toujours vous donner, si seulement vous l’aviez demandée. Mais au moment où vous pensez à le faire, il est trop tard. »
    Bien à vous,
    Emmanuel

  9. Eh bien, oui, quand on aime la vie, c’est probablement difficile de faire le grand saut quand on n’est pas miné par la souffrance, surtout si l’on se sent utile et que l’on a reçu un petit-fils en cadeau d’anniversaire.
    Merci, donc, Madame, de différer votre projet de sortie et de rester parmi nous encore un peu, ou davantage…

  10. Vous êtes une personne formidable et j’ai beaucoup d’admiration pour vous.
    Merci de rester encore un peu avec nous …
    Je pense comme vous à 66 ans je suis encore très actif mais je hais l’idée de vieillir et de ne plus pouvoir vivre normalement.
    Je pense souvent à vous.
    Profitez bien de votre nouvelle descendance …

  11. J’avais pensé à vous il y a plusieurs mois et je suis, moi aussi, agréablement surprise de vous retrouver…dans ce monde… je me dis que des signes sont ainsi donnés comme la venue de votre petit fils (quel bonheur) et en plus le jour de votre anniversaire. Si ça, ce n’est pas un signe ! Et voilà que vous vous sentez investie d’une mission, celle d’obtenir le droit pour chacun de choisir le moment où il voudra partir. Je vous suivrai dans cette démarche, car telle est ma conception de ma fin de vie, que j’espère le plus tard possible. Merci d’être là…

  12. Merci Jacqueline pour cette mise au point qui fait bien comprendre à tout le monde que le fait de vouloir choisir sa fin de vie, un jour, quand la maladie grave ou le handicap se sera installé(e) ne fait pas mourir les gens plus vite, bien au contraire ! Cette possibilité les aide à vivre sans angoisse.
    Il ne faut quand même pas être grand clerc pour comprendre cela il me semble, et pourtant… on a l’impression (je dis bien “l’impression”) que nos dirigeants ne comprennent pas ça !
    C’est une évidence qu’ils ont compris ce que veulent plus de 90 % des Français, mais c’est aussi une évidence de dire que, s’ils ne veulent pas modifier la loi actuelle, c’est pour faire plaisir à ce petit pourcentage de français qui y est opposé : l’Église, les actionnaires qui vivent bien de l’or gris des EHPAD, les patrons de laboratoires idem, et si on ajoute à ça le pouvoir que les médecins mandarins ne veulent pas perdre sur les malades, nous avons là le cocktail parfait de tout ce qui explique cet immobilisme ! Pauvre France !

    1. Vos 90 % de français favorables peuvent être discutés : ce pourcentage varie énormément selon comment la question est posée. Si l’on vous dit par exemple « Dans le cas d’une souffrance INTOLÉRABLE… » tout le monde va dire qu’il est normal d’offrir la possibilité aux gens de mourir. Cependant le pourcentage de réponses favorables chute dès que l’on évoque l’alternative des soins palliatifs (qu’il reste malheureusement beaucoup à développer en France). Chacun a peur de souffrir et de mourir. On préfère parfois la mort à la souffrance, mais si on a la possibilité d’avoir aucun des deux, on prend souvent cette direction de la vie sans souffrance. Je vous trouve aussi bien osé de dire que l’état veut faire plaisir à l’Église. La plupart de nos gouvernants sont très anticléricaux. Et si l’Église se prononce contre le suicide, ce n’est pas parce que cela lui fait plaisir de voir les malades souffrir (il faut vraiment être aveugle pour penser cela). Elle pense que comme Dieu nous a donné la vie, on doit en prendre soin et ne pas nous même y mettre fin. Cet argument est philosophique et ne peut donc ni être prouvé ni être réfuté. Je pense donc que réduire ce camp là à une petite portion de tortionnaires est sacrément réducteur.
      Je vous souhaite néanmoins une bonne journée.

      1. Bonjour “Moi”,
        Je vous lis : peur/ aucun des deux/ bien osé / anticléricaux / réducteurs/ camp / tortionnaires… Des termes sinon guerriers, du moins qui me font penser à la rigidité d”esprit
        Et surtout ce : “Cet argument est philosophique et ne peut donc ni être prouvé ni être réfuté”
        Un raccourci ici encore trop facile.
        Vous parlez au nom du “MOI”, mais vous n’êtes pas MOI !
        Je vous suggère de parler pour VOUS et donc de changer ce pseudo invasif, voire égotique, non ?
        En Bref : 1-Vous est si différent de MOI. II- Laissez-nous le choix et la liberté de décider quid de notre corps charnel.
        Merci et bonne journée
        Thierry

        1. … Super Thierry… Chacun garde son “moi” et respecte celui des autres. Bien ok avec toi.

      1. Où ai- je écrit que l’ euthanasie était importante ? Ce qui est important , c’ est d’ avoir le choix .

  13. Bonjour Jaqueline ! ADMD fait du bon travail, mais un peu d’humour ne ferai pas mal. Ca viendra…. ils se prennent un peu au sérieux. Ils ont fait du bon travail pour Alain Coq. Un peu tard mais quand même ! On parle trop souvent de la souffrance mais qui parle de la souffrance de la famille du patient ? Du moment ou j’ai la certitude d’être un poids pour ma famille, je partirai ! Mais en ce moment essayons d’être utile à la société d’emmener un peu de joie.
    Bon courage
    OW

  14. Merci à vous chère Jacqueline de redonner une lumière , un souffle dignes et humains à nos âmes lucides et de rappeler à nos représentants parfois tétanisés que nos corps physiques nous appartiennent à nous d’abord ! Merci à vous chère Jacqueline, de rendre un élan de dignité, un supplément d’âme à notre condition humaine, dont la certitude première est de cheminer vers cette mort, notion encore si peu acceptée, intégrée en nos affairements d’Occidentaux !
    Que nos choix de vie soient nos choix de mort, puisque l’un et l’autre sont liés !
    Ne la craignons pas, puisque, une fois notre premier souffle apparu, elle est notre finalité.
    Choisir son heure, c’est nous donner le delta d’humble voie, et par notre voix s’essoufflant, de pouvoir communier avec elle !

  15. Au terme d’une belle carrière militaire je peux affirmer avoir côtoyé la détresse et le désespoir humain mais surtout au-delà des apparences l’amour et la générosité des autres.
    Au terme de notre vie, nous devons pouvoir demander une aide pour mourir en douceur.
    C’est cette autodétermination d’un adulte éclairé et lucide, qui voit arriver la fin de sa vie, qui devrait être respectée dans tous les pays du monde.
    Le combat de l’ADMD est juste
    Merci jacqueline de ton investissement.

  16. Bravo Madame : je suis tout à fait d’accord avec vous et d’autres personnes aussi mais ne vous connaissent pas forcément…Il faut continuer à se battre pour que l’euthanasie puisse se réaliser en France.
    Il serait intéressant que les coordonnées des structures à l’étranger pour l’euthanasie soient indiquées sur le site de l’ADMD car il est très difficile de les trouver. Je suis adhérente à l’ADMD. Merci pour votre courage et votre bataille Je reste à vos côtés. Cordialement.

    1. L’ ADMD n’ a pas le droit de faire de la promo pour la Suisse .

      Par contre , si vous appelez notre service d’ Écoute , on vous enverra les adresses .

  17. “Au premier signe d’ une maladie incurable , je sais que je pourrai mourir . Un luxe ? Un privilège ? Non , il faut que cela devienne un droit pour tout le monde .”

    Juste : magnifique, simple, clair… Mon chemin… Celui d’autres… Dans la liberté de le prendre au “Kairos”.
    Chacun le sien….Je “sais” ma mort en paix : je vis mieux mon cancer, je vis mieux tout court !
    Ceci ne devrait pas être un privilège mais un droit pour tous !

  18. MERCI Madame encore une fois.
    A plus de 80 ans , notre couple a eu la chance immense de pouvoir vivre au mieux dans ce siècle. Membres d’EXIT-ADMD dès sa formation, vous comprenez que nous ne comprenons pas la timidité des législateurs, si ce n’est la crainte de perte d’électeurs (cela juge un peu le type de leurs électeurs). Nous espérons pouvoir CHOISIR en couple le moment et cela nous aide à surmonter les difficultés bien entendu relatives à notre âge. Merci pour votre action sans relâche pour notre cause, le DROIT de choisir.
    Merci Jacqueline. Continuez, jusqu’au moment où.

    1. Quelle chance d’ avoir pu garder votre couple jusqu’ au bout en sachant qu’ Exit vous aidera à partir le jour voulu .

      Je n’ ai pas cette chance et aujourd’hui je ne sais pas avec qui partager l’ angoisse que je ressens devant la prise de Kaboul par les talibans . Sommes- nous tellement impuissants face aux fondamentalistes de tous bords ? Nous sommes entourés de pays dirigés par des dictateurs mégalos . Comment allons- nous faire entendre notre parole pour plus de liberté individuelle ? Je ne me préoccupe pas pour moi , mais pour mes descendants 😳

    2. Bonjour Marcel et Pascale… Il est doux votre commentaire, il est simple, il est juste. Merci à Jacqueline oui, et nous continuons … Cette loi est fondamentale, elle doit être reçue en France ! Belle journée de vie à tous.

  19. Compliments, Madame, pour avoir choisi de vivre, et pour avoir enfin compris, sauf à être grabataire ou atteinte de démence sénile – ce qui n’est manifestement pas votre cas – que vous êtes, à vous-même comme à autrui, plus utile vivante que morte, et c’est là, me semble-t-il, le fondement d’une existence accomplie. Pour le reste : ressenti, intériorité, projection, etc, autant mots valises qui ne répondent véritablement à rien .
    Pour conclure, j’ajouterai que de nos jours, la beauté se fait rare, et vous en êtes partie prenante.
    Gérard Marcantonio

  20. Deux bonnes nouvelles, madame Jencquel.

    L’accès à cette porte de sortie humaniste que vous avez à présent le CHOIX de franchir. Et, le CHOIX de retarder l’échéance nous permettant de profiter encore de votre présence.

    Noté; avoir le CHOIX semble bien compliqué pour plusieurs. Ehhh misère!

    Merci encore.

  21. Bonjour Jacqueline,
    Merci pour les articles de votre blog que je lis avec intérêt ainsi que les commentaires.
    A titre exceptionnel, Je souhaiterais vous poser une question personnelle (me concernant) et donc sans passer par le blog.

    Gilles
    [email protected]

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