“Le Parti républicain est mort ce week-end”

Chroniqueuse du Washington Post, Jennifer Rubin n’est pas connue pour être particulièrement nuancée. Elle a souvent décoché des flèches empoisonnées en direction des démocrates. Dans sa dernière tribune, cette conservatrice qui avait soutenu fermement le républicain Mitt Romney lors de la présidentielle de 2012, a toutefois taillé une croupière au Parti républicain, intitulant son article: “Le Parti républicain est mort ce week-end“.

Elle justifie cette formule dramatique en raison de l’attitude du Grand Vieux Parti dans l’affaire des birthers, ces adeptes de la théorie du complot qui ont toujours pensé que Barack Obama n’était pas né aux Etats-Unis et qu’il était par conséquent un président illégitime. Ce week-end, après avoir nourri pendant cinq ans la rumeur, Donald Trump a fait un virage à 180 degrés, déclarant en une phrase très courte: “Barack Obama est né aux Etats-Unis. Point final.” Durant les émissions politiques du week-end, les “surrogates” ou porte-parole du milliardaire new-yorkais ont eu fort à faire à répondre aux questions des journalistes: pourquoi a-t-il soudain admis qu’il avait menti pendant près de cinq ans?

La responsable de la campagne de Donald Trump Kellyanne Conway s’est appliquée à dévier les attaques, insistant qu’il était temps de passer à autre chose et à oublier cette obsession des médias de parler du “birther movement”. Oublier? Donald Trump a dépensé beaucoup d’argent et de temps, a diffusé une vidéo dans laquelle il sommait Barack Obama de produire son certificat de naissance contre le versement de 5 voire même 50 millions de dollars pour une oeuvre de charité de son choix. Le candidat à la vice-présidence et colistier de Trump Mike Pence ainsi que le gouverneur du New Jersey Chris Christie ont eux aussi dévié le tir, arguant que la rumeur avait en réalité été créée par le camp de la candidate présidentielle Hillary Clinton qui était opposée, lors des primaires de 2008, à Barack Obama. Un fait qui a été démenti par de nombreux “fact-checkers”.

Pour Jennifer Rubin, la goutte qui a fait déborder le vase est la décision du président du Parti républicain Reince Priebus d’infliger des sanctions contre tous ceux, notamment l’ex-candidat et gouverneur de l’Ohio John Kasich, qui ne soutiendraient pas un “menteur raciste, misogyne, xénophobe et pathologique”. A ses yeux, il est clair qu’une personne comme Trump qui s’est fait le héraut du mouvement des birthers et qui tente désormais d’accuser sa rivale Hillary Clinton d’avoir répandu la rumeur “n’est pas faite pour devenir président”. Et Jennifer Rubin d’ajouter: “Un parti qui sanctionne des gens qui dénonce un raciste mérite de disparaître. Un parti dont les chefs de file du Congrès continuent de soutenir un candidat qui incite à la violence, perpétue le racisme et s’adonne aux théories du complot perd l’autorité morale de gouverner.”

Le congressiste démocrate Elijah Cummings le souligne: “Barack Obama est toujours le plus intelligent de la salle”

Elu du Maryland à la Chambre des représentants, Elijah Cummings est un Afro-Américain de Baltimore. Il est le chef de file des démocrates au sein de la Commission parlementaire de contrôle et de réforme du gouvernement. Face à l’obsession des représentants républicains manifestée dans le cadre d’une commission ad hoc sur la tragédie de Benghazi, Elijah Cummings avait dénoncé l’attitude des républicains. Dans le Wells Fargo Center, le centre où se déroule la convention démocrate qui vient d’investir Hillary Clinton, il répond aux questions du Temps sur le bilan des années de Barack Obama à la Maison-Blanche:

 

Lors de l’audition d’une responsable de l’Internal Revenue Service, Elijah Cummings, sanguin, s’est emporté contre l’obstructionnisme du républicain Darell Issa:

Et lors de l’audition d’Hillary Clinton au sujet de Benghazi:

 

 

 

Plongée en images dans la convention démocrate de Philadelphie

C’est sous les cris de protestations que les délégués démocrates ont entamé lundi la convention devant investir Hillary Clinton. Plongée en images dans cette grand-messe électorale:

©Stéphane Bussard
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©Stéphane Bussard
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©Stéphane Bussard

 

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Paul Simon chantant "Bridge over Troubled Water" ©Stéphane Bussard
Paul Simon chantant “Bridge over Troubled Water”
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Michelle Obama ©Stéphane Bussard
Michelle Obama
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Michelle Obama ©Stéphane Bussard
Michelle Obama
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Bill de Blasio, maire de New York ©Stéphane Bussard
Bill de Blasio, maire de New York
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Le sénateur de New York Chuck Schumer ©Stéphane Bussard

 

 

 

 

 

Le pasteur Jesse Jackson ©Stéphane Bussard
Le pasteur Jesse Jackson
©Stéphane Bussard