Des journalistes ont compilé plusieurs documents vidéos lors de meetings électoraux de Donald Trump. Edifiant.
Des journalistes ont compilé plusieurs documents vidéos lors de meetings électoraux de Donald Trump. Edifiant.
Elu du Maryland à la Chambre des représentants, Elijah Cummings est un Afro-Américain de Baltimore. Il est le chef de file des démocrates au sein de la Commission parlementaire de contrôle et de réforme du gouvernement. Face à l’obsession des représentants républicains manifestée dans le cadre d’une commission ad hoc sur la tragédie de Benghazi, Elijah Cummings avait dénoncé l’attitude des républicains. Dans le Wells Fargo Center, le centre où se déroule la convention démocrate qui vient d’investir Hillary Clinton, il répond aux questions du Temps sur le bilan des années de Barack Obama à la Maison-Blanche:
Lors de l’audition d’une responsable de l’Internal Revenue Service, Elijah Cummings, sanguin, s’est emporté contre l’obstructionnisme du républicain Darell Issa:
Et lors de l’audition d’Hillary Clinton au sujet de Benghazi:
C’est sous les cris de protestations que les délégués démocrates ont entamé lundi la convention devant investir Hillary Clinton. Plongée en images dans cette grand-messe électorale:



















Le clou de la convention républicaine à Cleveland a été le discours très sombre et populiste du candidat investi Donald Trump. A trois cents mètres de là, sur la place Public Square, les pro- et anti-Trump se côtoient en présence d’un imposant dispositif sécuritaire. Des discussions parfois houleuses, mais pas de débordements majeurs.
Eli Harman, un Blanc de 32 ans d’Anchorage en Alaska, a fait le déplacement pour venir affirmer son soutien à Donald Trump. S’il estime ne pas être un suprémaciste blanc, il n’en est pas moins inquiet du recul de la majorité blanche. A l’époque de ses parents, dit-il, les Blancs représentaient plus de 90% de la population américaine. Aujourd’hui, c’est un peu plus de 60% et dans trente ans, les Blancs seront minoritaires au même titre que les Hispaniques, les Afro-Américains et les Asiatiques. Il explique calmement en quoi la culture des Anglo-Saxons et des Blancs est différente de celle des minorités. La culture blanche prône l’individualisme et un Etat restreint. Les Hispaniques, dit-il, qui viennent aux Etats-Unis sont en faveur d’un Etat fort. Il n’est pas loin de parler d’une incompatibilité culturelle entre Blancs et gens de couleur qui n’ont pas les mêmes intérêts, la même conception de la société.

Un peu plus loin sur la Public Square, un Afro-Américain rappelle aux policiers les conditions dans lesquelles le jeune Tamir Rice, 12 ans, jouant avec un pistolet factice dans un parc désert de Cleveland avait été abattu par deux policiers blancs sans que ces derniers aient tenté la moindre discussion:
India Pierre-Ingram, Afro-Américaine de 22 ans, explique ses peurs d’être Noire dans les rues de Cleveland:
Ambiance sur la Public Square jeudi, le soir où Donald Trump tient son discours d’investiture:
Impressions en images de Public Square:











Et Donald Trump lors de son discours d’investiture depuis le parterre à 3 mètres du candidat républicain avec toute la délégation de New York dans le dos particulièrement enthousiaste…:








Les divisions du Parti républicain n’auraient pas pu être plus visibles mercredi soir lorsque Ted Cruz s’est adressé à la convention républicaine à Cleveland. Au cours de son intervention, celui que Donald Trump appelait “Lying Ted” (Ted le menteur) au cours des primaires a surtout cherché à préparer sa possible candidature présidentielle en 2020. Pas un mot toutefois en faveur de Donald Trump, le candidat officiel du Grand Vieux Parti depuis mardi soir. Dans la salle, au fil de l’allocution, des délégués commençaient à crier “Say Trump, say Trump”. Rien n’y fit. Le sénateur Texan s’est refusé à apporter son soutien à Donald Trump, déclarant qu’il importait de “voter en accord avec sa conscience”. Il a été hué par des milliers de délégués réunis dans la Quicken Loans Arena. A la sortie du centre de convention, des délégués l’ont traité de “traître”. Ted Cruz s’est même vu refusé l’accès à la suite du magnat des casinos Sheldon Adelson dans “the Q”, la salle omnisports où se déroule la convention.
Peu après Ted Cruz, l’ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich a été accueilli à la tribune avec le même scepticisme. D’emblée, il a déclaré: “Merci pour cet accueil très généreux”.
La convention en photos (cliquez sur les images pour les agrandir):














Très attendue, Melanie Trump a accompli sa mission lundi soir à la Quicken Loans Arena de Cleveland. S’adressant aux délégués de la convention républicaine, l’épouse du candidat républicain qui devrait être investi lors d’un vote jeudi a cherché à humaniser le milliardaire new-yorkais. Ses enfants en feront de même mardi et mercredi soir, en particulier Ivanka qui cherchera à convaincre l’électorat féminin que son père n’est pas un misogyne.
Ambiance de cette première journée consacrée aux questions sécuritaires:






















Un jour avant le début de la convention républicaine de Cleveland, les débats sont déjà animés dans la 4th Street East, à deux pas de la Quicken Loans Arena où va se dérouler la grand-messe républicaine. Pour Joanne Mellor, il n’y a pas de doute: Donald Trump est un vrai leader qui ose enfin dire ce que personne n’ose exprimer. Johnny McMahan, ancien maire de la petite ville de Bauxite dans l’Arkansas est tout aussi enthousiaste. Il reconnaît que Bill et Hillary Clinton sont très intelligents, mais aussi “vicieux”.
Johnny McMahan, ex-maire de Bauxite, Arkansas:
L’analyse très critique de David Corn, chef du bureau du magazine Motherjones à Washington qui se dit surpris de voir que l’un des deux grands partis américains se rallie derrière un candidat qui multiplie les commentaires racistes. Il ne voit pas une convention aussi dramatique que prévu. David Corn relève que tout républicain à l’aube de la présidentielle peut compter sur environ 40% de l’électorat. L’enjeu s’articulera autour des indécis et des indépendants. Si Donald Trump, le Grand Vieux Parti pourrait en payer le prix pendant des années. Que dit le trumpisme au sujet de l’Amérique: une partie des conservateurs mécontents de Washington sont prêts à jeter par dessus bord la rationalité pour exprimer leur seule colère.
Et quelques images traduisant l’ambiance régnant à Cleveland un jour avant le début de la convention (cliquez sur les photos pour les agrandir):









Le président américain Barack Obama a débarqué d’Air Force One en compagnie de son épouse Michelle mardi en fin de matinée à Dallas pour aller rendre hommage aux cinq policiers blancs abattus jeudi dernier par une jeune Afro-Américain de 25 ans. Son discours était d’autant plus attendu que les Etats-Unis traversent une phase de fortes tensions raciales après la tragédie de Dallas et la mort de deux Afro-Américains, Alton Sterling et Philando Castile abattus à bout portant par des policiers en Louisiane et dans le Minnesota.
La scène montrant Barack Obama en train de descendre les escaliers de son avion présidentiel a soudain suscité chez moi une peur irrationnelle attisée par des images que j’ai encore à l’esprit: celle de John F. Kennedy descendant aussi les marches d’Air Force One le 22 septembre 1963 à Dallas, peu avant d’être assassiné.

Comparaison n’est pas raison. Les Etats-Unis des années 1960 étaient, sur le plan racial, un tout autre pays. Il suffit de se remémorer les émeutes sur le campus de l’Université du Mississippi déclenchées par l’arrivée (imposée par la Cour suprême) du premier étudiant afro-américain, James Meredith, que j’ai rencontré en juin 2014 à Jackson. Ou encore la marche de Selma sur le pont Edmund Pettus Bridge en 1965 voire l’assassinat de Martin Luther King et de Robert Kennedy en 1968.
En dépit des importants progrès accomplis, le contexte racial actuel reste tendu. Et cet état de fait accentue l’exposition d’un président noir qui a déjà fait l’objet de menaces et de diatribes de la part de milieux suprémacistes blancs ou racistes et dont la légitimité a été l’objet d’attaques permanentes d’une partie des républicains.
Mes peurs irrationnelles seront toutefois vite estompées à la vue du dispositif sécuritaire mis en place à Dallas en ce 12 juillet 2016, qui n’avait rien à voir avec ce qu’il était en 1963.
Ex-Bruce Jenner, le champion olympique de décathlon, Caitlyn Jenner, la transgenre qui a réussi un formidable coup publicitaire “à la Kardashian” en faisant la “Une” de Vanity Fair pour annoncer son coming-out, sera à Cleveland le 20 juillet prochain. Sa présence dans la ville de l’Ohio coïncide avec la tenue de la convention républicaine censée officialiser la candidature de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Que va-t-elle y faire?
Selon The Daily Beast, Caitlyn Jenner ne participera a priori pas à la convention en tant que telle, mais à un brunch au Rock and Roll Hall of Fame organisé par des conservateurs pro-LGBT. Elle plaidera pour un soutien ferme du Parti républicain aux droits des lesbiens, gays, bisexuels et transgenres. Devenue très récemment une avocate des droits LGBT, Caitlyn Jenner demeure une républicaine convaincue. Au cours des primaires, elle a apporté un soutien passionné au sénateur ultra-conservateur du Texas et candidat à la Maison-Blanche Ted Cruz pour qui le mariage gay est une ignominie. Aujourd’hui toutefois, Caitlyn Jenner a senti que le vent changeait de direction. Elle appuie désormais Donald Trump qui est “très favorable aux femmes” et qui soutient fermement “la communauté LGBT en raison de ce qu’il s’est passé en Caroline du Nord avec la question des toilettes” transgenres.
Plutôt étonnant l’ancrage très républicain de Caitlyn Jenner. Le Grand Vieux Parti demeure hostile au mariage gay dans sa grande majorité et est loin de faire campagne en faveur des droits des LGBT. La campagne présidentielle 2016 n’a pas fini de nous réserver des surprises.
Si la présidentielle américaine du 8 novembre prochain se résume à un combat entre le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton, l’un des facteurs clés pour la victoire sera la participation, le “turn-out”. Les partisans du milliardaire new-yorkais ont voté en masse durant les primaires. Jamais un républicain n’avait-il obtenu autant de votes (14 millions). Mais les primaires sont un exercice particulier qui ne peut pas automatiquement être répliqué lors d’une élection présidentielle. Le défi pour Donald Trump est de faire voter un nombre considérable d’électeurs blancs fâchés contre le système et Washington pour compenser le grave déficit de popularité qu’il a auprès des Latinos, Afro-Américains et Américains d’origine asiatique. Pour Hillary Clinton, c’est expliquer à l’électorat qu’une élection de Donald Trump à la Maison-Blanche serait “catastrophique”, c’est surmonter le manque de confiance qu’elle suscite auprès des Américains et enfin s’assurer que les électeurs de Bernier Sanders, surtout les jeunes, se rallient derrière sa candidature et vont voter.
Conscient de ces enjeux, Barack Obama descend dans l’arène politique pour inciter les Américains à aller voter. Il le fait sur BuzzFeed de façon tout à fait inhabituelle, mais “à la Obama”. Pour lui, il y a 5 choses plus difficiles à réaliser que d’aller voter. Le président américain a manifestement un intérêt considérable à voir un(e) démocrate lui succéder à la Maison-Blanche pour consolider son bilan.