Un tel goujat peut-il accéder à la Maison-Blanche?

Donald Trump a un déficit de 47 points dans certains sondages face à Hillary Clinton quant il est question des intentions de vote de l’électorat féminin. Fait-il quelque chose pour tenter d’inverser la tendance? Pas vraiment. Il vient de prendre à partie la sénatrice démocrate du Massachusetts Elizabeth Warren lors d’un meeting électoral dans l’Etat du Nouveau-Mexique. Il s’est moqué d’elle en la nommant “Pocahontas”, rappelant le fait que la sénatrice avait quelque peu exagéré ses origines (réelles) indiennes pour tenter de décrocher plus facilement un emploi à l’Université de Harvard. De la part de Donald Trump, c’était grossier, mais aussi et surtout maladroit. Le Nouveau-Mexique abrite bon nombre de tribus indiennes….

Le candidat républicain qui sera probablement investi lors de la convention de Cleveland à partir du 18 juillet ne s’est pas contenté de s’en prendre à Elizabeth Warren qui l’agace de plus en plus. Il a exprimé des critiques acerbes contre …la gouverneure du Nouveau-Mexique, Susana Martinez. Or cette dernière est l’Hispanique la plus puissante au sein du Parti républicain. Après avoir été plus de 25 ans une procureure respectée, elle en est à son second mandat de gouverneure et est actuellement la présidente de l’association des gouverneurs. A la convention républicaine de Tampa en 2012, elle avait fait sensation. Peu importe. Donald Trump a déclaré: “Elle devrait faire un meilleur travail. Elle ne fait pas son travail. Il faut la pousser à se bouger.” Il l’a critiquée à propos des problèmes économiques du Nouveau-Mexique, du fait qu’elle n’ait pas été suffisamment dure quant il s’est agi d’accueillir des réfugiés syriens. Au sein de l’establishment républicain, les attaques de Trump contre Susana Martinez ont déclenché des sirènes d’alarme.

Enfin Hillary Clinton n’est bien sûr pas épargnée. Au meeting de Trump, même celui qui a présenté le New-Yorkais à l’assemblée a déclaré que même Bill Clinton avait choisi d’autres femmes en lieu et place d’Hillary. Donald Trump a qualifié sa rivale démocrate de “low-life” et de “poids léger”.

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