La CIA espionne les ordinateurs de collaborateurs du Congrès qui écrivent un rapport sur elle

000_477845421Le directeur de la CIA John Brennan (photo: Chip Somodevilla/Getty Images/AFP) a longtemps nié toute activité d'espionnage menée par son agence lorsque l'affaire avait éclaté. La présidente de la Commission du renseignement du Sénat, Dianne Feinstein avait dénoncé publiquement en mars 2014 le piratage des ordinateurs des collaborateurs de ladite commission chargée de consulter des milliers de documents et de rédiger un rapport de 6300 pages sur les prisons secrètes de la CIA et la torture pratiquée à travers lesdites techniques d'interrogatoires renforcées. John Brennan avait alors déclaré: "Rien ne peut plus être éloigné de la vérité. Je veux dire que nous refuserions de faire une telle chose. Je veux dire, c'est juste  au-delà de toute rationalité."

Après une enquête interne, John Brennan a dû se rendre à l'évidence et présenter ses excuses au Congrès. De fait, dix employés de la CIA, dont deux avocats et trois informaticiens ont piraté les dossiers et courriels de collaborateurs de la commission sénatoriale. Pour John Brennan, c'est un fait pour le moins embarrassant. Ce d'autant que ces prochaines semaines devrait être déclassifié un résumé du rapport de 6300 pages établi par la commission, qui pourrait faire beaucoup de bruit. Selon les fuites déjà évoquées dans la presse, les techniques d'interrogatoires étaient bien plus musclées que ce qui avait été révélé et la torture pratiquée n'aurait en rien servi à déjouer de nouveaux attentats terroristes.

Dans un éditorial publié ce vendredi, le New York Times est très critique. La CIA, dit-il, n'a pas seulement besoin d'un changement de personnes, mais aussi de culture et nécessite une révision complète de son fonctionnement.

 

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