C'est un symbole de la fin de mandat de Michael Bloomberg à la mairie de New York. Mardi soir, le milliardaire qui dirige la plus grande ville des Etats-Unis (8,3 millions d'habitants) depuis 2001 a retiré le projet pharaonique qu'il avait imaginé: contruire une multitude de tours de verre dans une zone de 73 rues autour de la gare de Grand Central au coeur de Midtown à Manhattan (photo AFP). Pour Michael Bloomberg, construire de nouveaux bureaux dans des édifices high-tech est une nécessité si New York veut rester compétitive face à la concurrence de Londres, de Dubaï, Singapour, Hong Kong ou d'autres mégapoles asiatiques.
Comme le souligne le New York Times, le maire a retiré son projet, constatant que le Conseil municipal allait le refuser. L'épisode montre à quel point le vent a tourné. La Grande Pomme n'apparaît visiblement plus aussi empathique envers le monde des affaires tel qu'il a été appréhendé par Michael Bloomberg, fondateur de l'agende d'information financière éponyme. Elle a d'ailleurs permis la victoire écrasante du démocrate de gauche Bill de Blasio lors de l'élection au City Hall le 5 novembre dernier.
Mardi soir, le maire Bloomberg a regretté l'opposition du Conseil municipal soulignant que son projet aurait permis d'investir des centaines de millions de dollars pour améliorer le métro new-yorkais et la voirie, d'engranger un milliard de dollars de nouveaux revenues et de créer des dizaines de milliers d'emplois. Pour son projet, Michael Bloomberg avait toutefois omis de consulter les milieux concernés près de Grand Central, où trône, majestueuse, l'emblématique tour Chrysler.