La haine du premier président noir des Etats-Unis

La crise budgétaire, qui est sur le point de déboucher sur un défaut de paiement des Etats-Unis pour la première fois dans l'histoire du pays, a révélé au grand jour un phénomène qui avait déjà fait son apparition lors de l'élection présidentielle 2012: une partie de l'Amérique déteste son président Barack Obama. Ce week-end à Washington, des membres du Tea Party se sont rassemblés à Washington pour s'en prendre avec véhémence au locataire de la Maison-Blanche. L'un d'eux portait deux drapeaux pour le moins contradictoire: l'un du corps des Marines et l'autre des Confédérés, un symbole racial qui pointe directement au premier président noir de l'Amérique. Militant de Freedom Watch, Larry Klayman a lui aussi invectivé Barack Obama, lui demandant de "poser le Coran" et de quitter la ville les bras en l'air.

Au Congrès, où les élus sont en principe plus civilisés, le président démocrate suscite une haine plus contenue, mais tout aussi présente. Même Lindsey Graham, le sénateur de Caroline du Sud qui incarne ce qui reste de l'establishment républicain n'a pas hésité à qualifier Barack Obama de "leader pathétique". Tout aussi exécrée que son auteur, la réforme de la santé dénommée péjorativement par les républicains Obamacare suscite les commentaires les plus extrémistes. Pour les uns, la réforme va détruire l'Amérique et son économie. Pour les autres, elle va marquer la fin de la liberté de l'individu. Manifestement, ces jours, il ne fait pas bon être modéré à Washington.

 

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