Elle a accepté de parler sur CNN, le visage caché. La jurée décrite comme avec la matricule B37, a expliqué comment elle avait vécu les délibérations du jury populaire qui a acquitté George Zimmerman, le vigile bénévole qui a tué le jeune collégien afro-américain Trayvon Martin en état, selon lui, de légitime défense.
La jurée, qui, fait plutôt surprenant, devrait publier prochainement un livre sur le procès, a décrit comment elle a été persuadée que George Zimmerman disait la vérité et que sa vie était en danger. Son appréciation ne repose pourtant sur aucun fait qui aurait été confirmé au cours du procès. Par rapport à une bande-son sur laquelle est audible un appel à l'aide, les parents de Trayvon Martin sont certains qu'il s'agissait de leur fils. Les parents de George Zimmerman estiment eux aussi qu'il s'agit de leur fils. La défense et l'accusation n'étaient pas capables d'affirmer qu'il s'agissait de l'un ou de l'autre. Mais la jurée B37 qui a témoigné lundi sur CNN était certaine qu'il s'agissait de George Zimmerman, car "c'est lui qui a été battu" en premier, un fait lui aussi qui n'a pas été confirmé au cours des trois semaines de procès. Comme l'accusé avait des blessures, c'est lui qui a été frappé, estime la jurée.
Elle affirme également que les propos de la témoin et amie de Trayvon Martin Rachel Jeantel n'étaient pas crédibles. Elle a admis qu'avant la dernière phase des délibérations, trois jurés étaient en faveur d'un acquittement, deux plaidaient pour une condamnation pour homicide et une troisième pour meurtre de deuxième degré.
A la fin de son témoignage, la jurée B37 a admis que toutes les jurées ont pleuré à la fin des délibérations et qu'elle ne souhaitait plus jamais officié en tant que jurée dans un procès aussi médiatisé.