Djokhar Tsarnaev coopère avec la Justice

Djokhar Tsarnaev, l'un des deux auteurs présumés des attentats de Boston, coopère avec la Justice. Gravement blessé à la nuque et
169542514 à une jambe, il était inconscient jusqu'à dimanche, soumis à de puissants sédatifs. Mais à son réveil (à l'hôpital Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston/photo Michael Reynolds/EPA/Keystone), des agents du FBI ont commencé à l'interroger. Il a rapidement admis qu'il avait posé les bombes lors du marathon de Boston avec son frère qui était le "cerveau" de l'opération. L'Américain d'origine tchétchène, naturalisé en septembre 2012, a avant tout répondu en hochant la tête. Mais il néanmoins pu dire "non" quand un représentant de la Justice lui a demandé s'il pouvait se permettre les services d'un avocat. (voir la transcription de l'audience menée par les représentants de la Justice au chevet du suspect).

Le jeune Tsarnaev, 19 ans, a précisé qu'il n'avait aucun lien avec des organisations terroristes étrangères et qu'avec son frère, il s'était radicalisé par le biais d'Internet. La réponse de Djokhar Tsarnaev a en quelque sorte rassuré ceux qui voyaient déjà la patte d'Al-Qaida. Mais rien de garantit toutefois qu'il s'agisse de la vérité. Selon Robert Baer, ex-agent de la CIA, on n'apprend pas à fabriquer des bombes artisanales telles que celles qui ont explosé à Boston simplement en s'inspirant de manuels publiés sur Internet. "Il faut suivre un cours de plusieurs semaines au moins", souligne Robert Baer. Le spectre d'Al-Qaida n'est d'ailleurs pas loin. Les autorités canadiennes viennent de déjouer une tentative d'attentat dans un train de Toronto à destination de New York dont les auteurs présumés pourraient avoir le soutien de l'organisation terroriste.

L'un des chefs d'inculpation de jeune Américain relève de l'utilisation d'armes de destruction massive. La définition des ADM est toutefois très variable d'une agence à l'autre ou d'un Département à l'autre. Pour le FBI, les ADM peuvent être des bombes, des grenades, des mines, etc. Pour le Pentagone, il s'agit avant tout de moyens nucléaires, biologiques, bactériologiques, radiologiques. A Boston, les armes utilisés, hormis des explosifs et armes à feu, furent des cocottes-minutes remplies d'explosifs et de clous.

 

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