Des avenues et des fleurs

Endre Ady: l’influence de Baudelaire et Verlaine

Le symbolisme français pour décrire la Hongrie

Issu d’une famille noble désargentée, Endre Ady de Diósad né en 1877 à Érmindszent et décédé à Budapest en 1919, est un poète hongrois également connu sous le nom d’André  Ady, chef de file du renouveau de la poésie et de la pensée sociale progressiste en Hongrie au début du XXe siècle. Le poème suivant se situe à Paris où le poète a découvert le symbolisme français.

Après des études de droit, Endre Ady travaille comme journaliste puis, avec son amante, une femme mariée appelée Léda dans ses poèmes, il se rend à Paris où il reste un an, ce qui lui permet de s’initier aux nouveaux courants de la littérature européenne.

À son retour, Ady recommence à travailler comme journaliste tout en écrivant de nombreux poèmes. Il s’intéresse aussi à la politique. Grâce à ses expériences parisiennes, il élabore un nouveau style, à savoir le patriotisme critique. A travers sa poésie il souhaite révéler les problèmes socio-politiques de la Hongrie et amener une transformation politique.

Cependant Ady est âprement attaqué non seulement pour son attitude politique, considérée comme non patriotique, mais aussi pour ses poésies érotiques. Atteint de syphilis, sa créativité faiblit, ce qui ne l’empêche pas de s’insurger contre le nationalisme hongrois durant la première guerre mondiale.

La poésie d’Endre Ady est fortement influencée par le symbolisme français, en particulier par Baudelaire et Verlaine. Son œuvre reflète la décadence et les injustices sociales de la monarchie hongroise.

Rarement dans l’histoire, un poète aura autant embrasé et embrassé un pays, un peuple, une langue, tout en culminant dans l’universel. Livré à la rage d’aimer et d’être aimé, le poète sera la proie d’une angoisse existentielle, qui ne le quittera jamais : « Celui qui voit avec mes yeux le monde et soi-même dans le monde, accepte par là même la mort, le dépérissement, l’anéantissement ».

Le poème publié est issu du livre Mes poètes Hongrois, de Guillevic, aux Editions Corvina Budapest, 1967.

Sources:

– Christophe DAUPHIN dans la Revue Les Hommes sans Epaules.

– Wikipédia

 

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