Plus chaud, plus vite? Que signifie l’état du climat en 2018?

Le rapport ‘L’Etat du Climat en 2018’ de l’Organisation Météorologique Mondiale fait le point sur les changements climatiques en 2018. Il relève des nombreuses catastrophes, et une accélération des conséquences du réchauffement.

Les 4 dernières années, 2015 à 2018, ont été les années les plus chaudes sur Terre depuis le début des mesures.

L’année dernière était une année La Nina. Ce phénomène cyclique amène de l’eau froide à la surface du Pacifique. Il se produit tous les 4 à 5 ans. Les années La Nina sont généralement froides et sèches. Cependant, en 2018 les températures n’ont que peu baissé. Ce fut l’année la plus chaude pour la France , la Suisse et l’Allemagne, et des nombreuses inondations se sont produites en Californie, en Afghanistan,  en Afrique, sur la péninsule arabique, en Asie centrale et du Sud-Est, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, au Sud de l’Europe, et en Amérique du Sud (OMM).

La légère baisse de températures qui s’est produite en 2018 s’explique probablement par la Nina qui amène de l’eau froide à la surface des océans.
Cependant, les températures n’ont pas baissé autant qu’elles le font habituellement lors de ce courant froid. James Hansen, un des grands experts mondiaux du climat, considère que les températures lors de la Nina sont très prévisibles, et que les valeurs de 2018 prouvent que le réchauffement climatique s’est accéléré.

Dans ce cas, les températures pourraient monter plus vite que les prévisions du GIEC (qui supposent 1,5°C de réchauffement dès 2030). L’Organisation Météorologique Mondiale parle actuellement d’une accélération des conséquences.

Depuis, la surface des océans s’est très vite réchauffée, sa température monte très vite, dépasse tous les records. Je crois que cela présage des catastrophes météorologiques sans précédent en 2019. Par exemple, la moitié des Etats-Unis est menacée d’inondation (NOAA), ce qui causera certainement la catastrophe la plus coûteuse jusqu’à présent. Et le déluge déferle bien actuellement sur les Etats-Unis.

Une accélération du réchauffement signifierait que cette année ne sera pas une exception. Le climat changera quasiment chaque année, et apportera des catastrophes toujours plus graves. Nos vies sont en danger, et nous avons besoin d’une réponse mondiale sans précédent.

Cliquer pour accéder à Climate_Statement_2018.pdf

L’arrosage et de drainage pour que nos forêts supportent le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique atteint des nouveaux records et s’accélère. Il s’aggravera probablement pendant des dizaines d’années, le geoengeneering et la fin du monde sont moins probables. Nous aurons à supporter des vagues de chaleur de plus en plus importantes et anarchiques.

Nos forêts stockent une quantité importante de carbone, elles pourraient en contenir plus.  Elles stabilisent aussi les pentes de montagne mais le réchauffement comporte un risque de feux de forêts ou de méga-feux de forêts, immenses, qui sont  apparus ces dernières années.

Pourrions-nous sécuriser nos forêts en créant un réseau hydraulique forestier, qui permettrait de les arroser en cas de sécheresse dangereuse et d’éteindre rapidement les incendies?

On pourrait aussi prévoir un système de canaux de drainage pour évacuer un mètre de pluie intense, ou des réservoirs. L’eau des pluies ou de la fonte des neiges pourrait être conservée, et mobilisée lors d’une sécheresse ou d’un incendie.

Les forêts seront toujours exposées à des chaleurs intenses, des vents forts et à des nouvelles maladies, mais un système d’arrosage d’urgence / anti-incendie leur permettrait peut-être  résister aux changements proches. Un tel système devrait être mis en place rapidement, avant qu’il ne soit trop tard pour nos forêts.  Lisez mon blog précédent, où j’explique que le CO2 atmosphérique et l’effet de serre résultant augmente rapidement.

 

 

Ne construisons plus rien! Demain, le climat sapera nos villes, nos bâtiments, et nos infrastructures.

Le réchauffement climatique provoque déjà des catastrophes destructrices. Les pluies et neiges de l’hiver passé ont causé des nombreux glissements de terrain en Suisse, et en juin la ville de Lausanne a subi une inondation. Ces intempéries ont provoqué des dégâts coûteux. Tous les jours, des événements semblables ou plus graves frappent la Planète, et les coûts des catastrophes climatiques sont très élevés. Selon le dernier rapport du GIEC, les trois-quarts des Européens seront exposés aux inondations quand le réchauffement atteindra 1,5°C.
Cela pourrait se produire dès 2030, certains experts s’attendent à ce que ce seuil soit même franchi plus tôt.
Les pluies intenses, qui se renforcent très vite ces dernières années, augmenteront encore, et provoqueront des nombreuses inondations et des glissements de terrain, qui toucheront une grande partie de nos constructions.

Je suis saisie d’un sentiment d’irréalité quand je vois des nouveaux bâtiments s’élever partout, et des ouvriers apportant des améliorations cosmétiques aux routes qui n’ont pas encore subi de glissement de terrain, et qui seront probablement détériorées bientôt.

Nous devrions revoir tous les permis de construire à la lumière du rapport du GIEC, et du risque d’inondation généralisé qui nous menace.

Actuellement, celles-ci atteignent environ un mètre, s’infiltrent dans les caves et les métros, et causent des dégâts matériels importants et des interruptions de trafic. Lorsque le volume d’eau augmente, des torrents furieux dévalent les rues, emportent les voitures, deviennent très dangereux et sapent les bâtiments qui parfois s’écroulent.

Les glissements de terrain causent aussi des dégâts matériels importants, et sont difficilement prévisibles. Les plus grands glissements de terrain de l’Histoire de la Terre ont atteint des dizaines de kilomètres. Les changements que nous imposons à la Planète pourraient bien déstabiliser le terrain et favoriser ce type d’événements.

Nous devons adapter les normes de construction en prévision du changement climatique, interdire la construction de bâtiments vulnérables aux aléas climatiques et nous atteler à sécuriser l’énorme part du bâti mise en péril par le réchauffement.

Nous sommes entrés dans l’Anthropocène, époque géologique créée par l’Homme, différente de celle dans laquelle nous avons vécu la majorité de nos vies. Nous sommes quasiment sur une Planète inconnue, et désormais nous nous heurterons à des problèmes totalement différents du passé.

Même si nous définissons des critères de construction compatibles avec le changement climatique, il pourrait s’avérer inutile de planifier des nouveaux centres commerciaux alors que les chaînes de production des marchandises et les transports seront de plus en plus souvent perturbés. L’accumulation des désastres aura des conséquences très sérieuses pour l’économie mondiale.

Je propose plusieurs questions auxquelles il faut s’atteler de toute urgence. Il serait peut-être judicieux de considérer aussi les risques pour 2°C.

  • Quelle part du bâti est à l’abri des catastrophes?
  • Allons-nous naïvement reconstruire les infrastructures touchées ou allons-nous les abandonner sachant que de plus graves inondations viendront?
  • Pouvons-nous creuser de généreux canaux d’évacuation  pour permettre l’écoulement des pluies?
  • Y a-t-il a un moyen de sécuriser les montagnes contre les glissements de terrain?
  • Que pouvons -nous faire immédiatement pour limiter les catastrophes climatiques?

Le temps du Déluge

Les pluies intenses se multiplient sur toute la Planète. Il pleut énormément, des dizaines de centimètres d’eau tombent en quelques heures ou en quelques jours, provoquent des inondations, des ruissellements, des rivières qui débordent de leur lit, des torrents furieux qui parcourent les villes.

La ville de Lausanne a subi une inondation qui a fait d’importants dégâts matériels en juin, et tous les jours, une ville ou plusieurs sont touchées.

Pour avoir une idée à quel point ce phénomène est répandu, j’ai compté les capitales des pays européens qui ont subi des inondations: Athènes, Belgrade, Paris, Bratislava, Rome, Lviv, Londres, Istanbul, Minsk, Copenhague soit un quart de capitales européennes ont été touchées depuis le début de l’année.

Ces catastrophes sont maintenant très répandues en Europe et dans de nombreuses autres régions de la Planète. L’Italie a déjà été touchée par une trentaine d’inondations au moins, l’Espagne en a aussi subi plusieurs, et d’innombrables images de voitures partant à la dérive se succèdent de plusieurs villes d’Etats-Unis, d’Inde, du Brésil, d’ Amérique du Sud, d’Australie, d’Afrique.

Il est établi que le réchauffement climatique cause des pluies intenses. Les climatologues l’avaient prévu, et ils ont constaté une augmentation en 2012 (GIEC).

En 2017, l’Organisation Météorologique Mondiale constatait que les événements de pluies intenses sur la Planète s’accroissaient de plus en plus vite.
Les scientifiques comprennent assez bien ce changement, car le réchauffement climatique provoque l’évaporation de l’eau et augmente l’humidité atmosphérique. Cette eau redevient ensuite pluie.
Ces dernières années, nous avons aussi vu apparaître des tempêtes immenses, couvrant plusieurs pays, et plus d’ouragans forts. Les courants atmosphériques sont aussi perturbés, des vagues d’air Arctique descendent sur l’Europe et plus au Sud, provoquant des fortes précipitations.

Le plus inquiétant est que ces catastrophes vont augmenter. Le récent rapport du GIEC qui estime les conséquences d’un réchauffement d’1,5°C ou de 2°C prévoit que, respectivement, plus de 70% et plus de 90% d’Européens, soit la grande majorité, seront exposés aux inondations à ces températures.

Elles provoquent des dégâts matériels extrêmement importants, paralysent les villes, détruisent les stocks, et bien de matériel délicat et souvent onéreux. Des mois plus tard, Lausanne ne s’est pas remise de son petit déluge. En se promenant au centre-ville, on remarque les ascenseurs publics en panne, un grand magasin fermé depuis des mois. Les pluies -neiges de janvier passé ont aussi provoqué des nombreux glissements de terrain.  Il est à craindre que ces événements ne se répandent, mais aussi qu’ils s’aggravent, jusqu’à causer des dommages aux bâtiments et des victimes humaines.

La situation est extrêmement grave, les destructions possibles sont comparables à une guerre mondiale. Certains experts du climat pensent que le réchauffement accélère, et que les années prochaines n’apporteront pas seulement des catastrophes de plus en plus graves, mais que d’année en année, les changements seront plus rapides. Dès 2016, nous pouvons nous attendre à des événements météorologiques nouveaux, inconnus (OMM). Chaque phénomène nouveau nous en annonce d’autres, plus impressionnants, à venir.

Ils pourraient provoquer une paralysie progressive de notre civilisation et un effondrement économique.

Les phénomènes dus au réchauffement climatique iront en s’aggravant jusqu’à ce que ce que nous prenions des mesures importantes nécessaires pour le stabiliser.