Non, les drag-queens n’ont rien à faire à l’école

À l’heure ou un grand sondage Tamedia exprime le large ras-le-bol de la population envers les combats qualifiés à raison ou à tort de wokistes, les lectures militantes faites par des acteurs travestis à l’adresse des enfants suisses défraient la chronique.

La problématique peut être abordée de deux manières. D’une part, l’on peut se demander ce qui dérange, dans ces lectures. C’est l’angle utilisé par l’immense majorité de la presse et des habituelles voix de la « société civile ». Pour elle, il s’agit d’un problème amené par les conservateurs, trop sensibles et accusés de vouloir censurer des événements bienveillants.

De l’autre, on peut se demander « pourquoi ». Pourquoi ce besoin de confronter des enfants à des personnages volontairement grotesques et provocants, issus du monde de la nuit. Pourquoi cette volonté si forte d’imposer aux gamins des questionnements qui ne sont pas de leur âge, quitte à amener de la confusion. Et, surtout, pourquoi vous obliger à payer pour cela.

Utilisation douteuse de l’argent public

Car c’est bien ça, le problème. Contrairement à ce que laisse entendre le narratif majoritaire, on est loin de voir de vieux religieux aigris vouloir mettre un terme à des réunions libres qui répondent à une demande des enfants. Si tel était le cas, ces événements ne seraient pas dépendants d’argent public et de volonté politique moralisatrice.

Au contraire, dans la réalité, les prestations à 500 francs de l’heure des drag-queens arpentant les bibliothèques romandes sont « offertes » par des entités largement subventionnées, à l’appel d’institutions mues par le dogmatisme.

Quel mandat d’intérêt public ?

De l’argent public, on n’en retrouve pas seulement à l’aboutissement de la démarche, lorsqu’il s’agit de payer les lecteurs colorés. On en dépense déjà, et cela laisse d’autant plus songeur, à l’initiative. C’est bien la fondation Bibliomedia, mandatée par la Confédération et abreuvée par le trésor fiscal, qui propose ces lecteurs parmi d’autres « animations pour les écoles ».

Alors que la fondation est mandatée par la Confédération pour « œuvrer pour la promotion de la lecture au niveau national », cette obsession pour le travestissement et les thématiques du genre est tout à fait singulière. Il ne s’agit aucunement de répondre à une demande et aux attentes des enfants, mais bien d’imposer un agenda politique importé des États-Unis.

Il est temps de remettre les choses à leur place

Il s’agit désormais de remettre les choses à leur place. Les activités des drag-queens, si elles relèvent de la liberté de chacun, n’appartiennent en aucun cas aux « animations pour les écoles » et encore moins au moyen d’argent public. Si des parents estiment que de telles lectures sont bénéfiques au développement de leur enfant, libre à eux de les financer.

Surtout, il s’agit maintenant d’en finir avec ce débat stérile et abscons, dont la médiatisation découle uniquement de l’obsession des milieux académiques pour des questions dénuées de tout fondement scientifique et d’ancrage dans le monde réel. Parlons de pouvoir d’achat, de démographie, de primes d’assurances ou de transition énergétique. Mais qu’on en finisse avec l’omniprésence de ces questionnements absurdes et caricaturaux.

Le Temps a décidé de fermer son espace blog – plus aucun billet ne pourra être publié à partir du 30 juin 2023. Dès à présent, mes contributions seront publiées sous forme de tribunes auprès du journal Le Peuple. Elles sont accessibles gratuitement sur le site www.lepeuple.ch . Il est aussi possible de recevoir mes billets avec les trois abonnements différents du peuple: gratuit (sélection d’articles par courriel), payant en ligne ou papier, afin de recevoir le journal tous les mois à la maison.

Yohan Ziehli

Né à Lausanne en 1993, Yohan Ziehli a grandi entre les vignes de Lavaux et de la Riviera. Amateur de produits du terroir, lecteur compulsif et pianiste à ses heures perdues, il travaille pour le groupe de son parti au parlement fédéral en tant que juriste, spécialisé dans les questions de politique extérieure, institutionnelle et démographique. Il est conseiller communal et vice-président de l’UDC Vaud.

42 réponses à “Non, les drag-queens n’ont rien à faire à l’école

  1. “mais bien d’imposer un agenda politique”

    Alors c’est Biden qui a signé l’ordre d’imposer son agenda politique aux bibliothèques suisses? sa vice-présidente? son ambassadeur ?

    #NousSachons
    😅

    1. Vous êtes drôle. Toutefois, nous savons l’un comme l’autre que ce n’est aucunement le sens de mon article.

      Soyons concrets: une fondation mandatée par la Confédération et financée par l’OFC ne peut agir que pour l’exercice de la mission qui lui a été confiée, en l’occurrence la promotion de la lecture.
      Le fait que de telles lectures soient faites par des personnes travesties et coûteuses ne favorise en rien la dite promotion de la lecture. Comme l’Etat ne peut agir que dans l’accomplissement de ses tâches, il y a factuellement une vocation politique justifiant de payer des heures de lectures à peu près 15 fois plus chères que nécessaire. Si tel n’est pas le cas, alors ces lectures ne répondent à aucun mandat public et doivent immédiatement cesser (cette version me va aussi très bien, soit dit en passant).

      Parler d’agenda politique est une simple lecture concrète de ce fait. Ou alors ce serait simplement par plaisir que l’on utilise de l’argent public pour ces lectures qui ne correspondent à aucun appel privé ? Pourquoi ne pas engager un lecteur au prix du marché, si ce n’est pas précisément le particularisme des drag-queens qui est ciblé ?

      1. Bien sûr que c’est “précisément le particularisme des drag-queens qui est ciblé”. Cela s’appelle d’ailleurs le Drag-Queen Story Hour.

        https://www.bibliomedia.ch/fr/heure-du-conte-avec-tralala-lita/

        Et le prix de 500 fr. est conforme au tarif d’une telle prestation artistique. Il ne s’agit pas “que” de lire un conte.

        https://visarte.ch/fr/prestations-de-service/honoraires-des-artistes/

        Après que voulez-vous ? C’est un choix artistique. Et loin d’être exclusif. Les bibliothèques doivent créer des prestations pour attirer famille et enfants. Cela en fait partie. Et cela ne leur fait pas de mal.

        Mais ils ont de nombreux autres choix.
        https://www.bibliomedia.ch/fr/

        Enfant, j’avais droit lors de mes visites à la bibliothèque à de vieux monsieurs alcooliques qui me parlaient de leur livre, des gens déguisés en tintin, en dinosaurs,…, des ballerines qui dansaient, etc.

        Il faut de tout.

        Je comprendrais la critique s’il n’y avait qu’un unique thème. Mais c’est quelques rares prestations artistiques parmi de nombreuses autres. Rien de plus. Et les familles ou les enfants ne sont pas captifs; ils viennent (ou pas) selon que ce programme les intéresse ou pas. Je n’y vois pas de mal. Et vous ?

        1. Cette réponse est déjà d’un autre niveau que la précédente, je vous remercie.
          Vous acceptez donc que c’est “précisément le particularisme des drag-queens” qui est ciblé par les organisateurs. Etant donné qu’il s’agit d’une action de l’Etat, on peut donc parler d’agenda politique. Nous sommes ainsi désormais d’accord.

          Nous en arrivons donc à votre question: est-ce que j’y vois du mal. Eh bien, c’est précisément l’objet de mon billet. (enfin, on arrive sur le fond).
          J’écris clairement que les activités des drag-queens relèvent de la liberté de chacun. Que je ne veux pas l’entraver. Et que si des parents estiment qu’elles sont bénéfiques à leurs enfants, il doivent avoir la liberté de payer pour.

          J’exprime aussi que la mission publique confiée à Bibliomedia est de promouvoir la lecture. Que les contribuables sont nombreux à ne pas considérer que travestir le lecteur apporte une quelconque plus-value à la promotion de la lecture. Qu’en l’occurrence, il s’agit d’une utilisation abusive des moyens publics confiés à la tâche “promotion de la lecture”, qui ne répond pas à une demande de la population (au vu de la quasi inexistence d’événements similaires autofinancés).

          En ce sens, oui, j’y vois du mal. Et cela, sans même enter en matière sur tout présupposé idéologique que l’on peut attribuer, ou pas, à ces événements.

          1. L'”agenda politique” est de promouvoir la lecture.

            Et comme les enfants lisent de moins en moins, il faut créer des événements pour les attirer dans une bibliothèque. Et faire preuve d’originalité.

            Il n’y a donc à mon avis pas d’agenda politique à promouvoir telle ou telle prestation artistique: l’art est de l’art.

            En amenant les kids à la bibliothèque, on s’est d’ailleurs tapé massivement la chanson de la reine des neiges, des univers à la Harry Potter, du Tintin, etc. Et il y a aussi des prestations artistiques plus confidentielles. Et alors ? L’important est que les kids s’amusent, ouvrent un livre et le lisent.

            Je comprendrais votre critique si les enfants ressortaient en larmes ou boycottaient ces événements. Mais ce n’est pas le cas. L’argent public n’est dès lors pas gaspillé, juste utilisé d’une autre façon que vous le souhaiteriez.

            Ils pourraient aussi inviter Houellebecq leur parler de Soumission; pas certain que cela plaise plus aux enfants…

          2. Nous y sommes. Vous pouvez répéter qu’il s’agit de “promouvoir la lecture”. C’est un avis que nombre de contribuables, dont je fais partie, ne partagent pas. En effet, l’élément central de ces événement est le choix d’un drag queen (vous l’avez reconnu), élément qui n’a à mon sens aucun impact sur la promotion de la lecture. Vous pouvez être d’un autre avis, mais ne pouvez vous baser sur aucun élément objectif afin de le défendre.

            Puis vous dite que vous pourriez comprendre mon argument si les enfants partaient en larmes. En fait, c’est précisément la dualité de points de vue que j’énonce en début de billet: je pourrai comprendre cela, si la demande venait des enfants et des familles. Mais ce n’est pas le cas: aucune trace de bottom-up dans ces représentations, qui n’existent que (ou presque que) par de l’argent public. Ce sont des lectures qui ont besoin d’une entité publique, politisée, décide qu’elles sont bonnes pour pouvoir avoir lieu. Cet élément ne plaide pas pour leur apport supposé.

            Que l’on me démontre qu’il y a un attrait réel pour la promotion de la lecture, qu’il y a une demande réelle et forte et que l’on ne jette pas de l’argent, une fois encore, dans une cause idéologique. N’oublions pas que, lorsqu’il s’agit de dépenser mon argent, c’est à l’organisateur de démontrer l’utilité de son événement, et pas l’inverse.

          3. Je peux vous le prouver aisément: ces prestations artistiques trouvent son public et attirent des enfants dans une bibliothèque. cqfd.

            Et personne n’oblige quiconque à y venir. Cette prestation répond donc aux attentes d’un certain public; pas celui qui vote pour votre parti. Mais ce public existe.

            Titeuf et son “zizi sexuel” recevait les mêmes critiques; pourtant les enfants ont apprécié les expos et certains ont appris à aimer lire grâce à cela. C’est l’essentiel, non?

            De grâce, laissez aux Vert.e.x.s se ridiculiser à vouloir introduire de la morale et de la “cancel culture” dans l’art. Vous êtes meilleur qu’eux. Non ?

            Sur ce, je vais me regarder l’intégrale de la semaine de Gaspard Proust, tant que les Woke nous le laisse encore à l’antenne. 😇

            ttps://m.youtube.com/watch?v=vyeI1XLju1o

          4. Aucun problème avec la liberté de tout un chacun: qu’on ne m’oblige pas à payer pour cela, tout comme je n’oblige pas les verts à payer pour mes intérêts (évidemment, en dehors des mandats véritablement d’intérêt public décidés dans un cadre bien précis).

            C’est cela, la limite fondamentale à la comparaison que vous faites entre les verts et nous (en dehors des questions idéologique que nous n’avons pas intégrées ici, comme cité plus haut). Nulle idée donc d’interdire quoi que ce soit – ça, c’est l’autoritarisme verts qui le propose malheureusement trop souvent.

            Sur ce, toute bonne après-midi avec Proust. Exemple qui démontre à merveille la différence entre la cancel culture et mon propos: le spectacle qui lui a valu des critiques autrement plus acerbes que celles que j’exprime était financé par le privé. Par ses spectateurs. A la différence notoire des drag-queens dont il est question ici.

        2. Pourquoi pensez-vous qu’un spectacle du monde de la nuit, clairement sexuel, avec des hommes qui performent une féminité exacerbée, grotesque et misogyne, soit approprié pour des mineurs pré-pubères ?
          Les stripteaseuses et les porn stars seraient-elles bienvenues pour lire aux têtes blondes ?

          1. Comme vous m’interpellez, je vous réponds, mais brièvement.

            Cette prestation artistique est – je le rappelle – à peine plus colorée que Marie-Thérèse Porchet née Bertolet à l’époque (et qui passait juste avant le TJ). De mémoire, l’UDC n’a jamais rien trouvé à y redire… alors que la TSR est financé par la redevance.

            Vous y voyez un personnage du monde de la nuit, sexualisé… je doute fortement que les enfants partagent votre vision…

            Regardez un exemple:

            https://youtu.be/1uVPCAnFCD0?t=197

            Après, je vous l’accorde, il peut y avoir des abus. On a tous vu des vidéos à l’étranger qui étaient clairement ce que vous dénoncez. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici. Je vous invite à rester sur la réalité romande, et à ne pas extrapoler sur des dérives à l’étranger (et probablement là-bas hors financement public et hors encadrement pédagogique).

  2. Je ne saurais trop vous recommander la lecture du hors-série de Valeurs Actuelles « Wokisme, la nouvelle tyrannie ».
    https://boutique.valeursactuelles.com/common/product-article/1421

    Il faut évidemment filtrer, comme dans tout média, l’orientation politique de Valeurs Actuelles (droite française catho et nationaliste) mais le dossier est solide et l’argumentaire bien étayé.

    1. Je passais visiter des proches en France lorsque ce numéro sortait dans les kiosques. J’en ai fait l’acquisition – une bonne lecture, c’est certain !

  3. J’ai une vraie question.

    Comment vous sélectionnez les juges fédéraux, par rapport à leurs conflits d’intérêt ?

    J’ai lu:
    https://www.parlament.ch/press-releases/Pages/mm-gk-2023-06-01.aspx

    Donc si je comprends bien, par le jeu de ces deux élections, Mme Regina Derrer va changer de cour et juger des dossiers asile. Il s’agit bien de l’ancienne cheffe du service juridique pro requérants d’asile de Caritas ?

    Elle va donc y retrouver l’ancien chef de l’Eper (aide aux réfugiés), l’ancienne cheffe de l’OSAR (aide aux réfugiés) et… j’imagine d’autres. Trois, c’est toutefois déjà beaucoup.

    C’est une impression où le parlement est en train de recaser tous les chefs juridiques des ONGs pro migrants ? Et on doit avoir confiance dans le fait qu’ils diront le droit, en omettant tout leur combat politique des dernières décennies ??

    La cour d’asile du TAF est devenue un tribunal paritaire ??

  4. Vous pensez que si ces personnes se déguisaient en Louis XIV (ce qui physiquement ne serait pas très différent) pour promouvoir la lecture de Racine et de Molière, cela passerait mieux chez vous?

    1. Pourquoi pas ? Que l’on propose quelque chose en expliquant en quoi cela peut participer à la promotion de la lecture. Puisque nous devons payer, cher, dans votre cas hypothétique comme dans celui des travestis, la moindre des choses est que l’on nous dise clairement le but et l’efficacité réelle de la chose. Cela n’a toujours pas été fait au sujet des drag queens, dont seule la facture parvient (cachée sous la masse) au contribuable.

      1. Vous avez lu ?

        “Les heures de lecture avec des drag queens et des drag kings offrent aux enfants la possibilité de voir différentes identités de genre et différents rôles de genre. Cela permet d’aider les enfants à se forger une opinion et à leur transmettre des connaissances sur les modèles liés aux rôles. Dans les bibliothèques, on raconte également des contes de fées classiques, qui véhiculent souvent des rôles de genre plus traditionnels, ce qui permet aux bibliothèques de couvrir un large spectre et de laisser leurs publics décider elles et eux-mêmes des événements auxquels ils, elles ou iels souhaitent assister.”

        https://www.bibliosuisse.ch/fr/apropos/commissions/bibliothequesetdiversite

        “Prise de position 19. Janvier 2023

        Soutien à la liberté des bibliothèques d’organiser des événements, en particulier des heures de lecture avec des drag queens et des drag kings

        Ces derniers mois, des événements organisés par des institutions culturelles et des bibliothèques avec la participation de drag queens et de drag kings ont été à plusieurs reprises critiqués ou même perturbés. La commission Bibliothèques et diversité de Bibliosuisse condamne de telles attaques et soutient avec détermination les bibliothèques qui organisent de tels événements.

        Les bibliothèques sont des lieux de libre accès au savoir et à l’information, de formation de l’opinion et d’inclusion. Le code d’éthique de Bibliosuisse souligne dans son article 1.a) que les bibliothèques ainsi que les collaborateur·rice·x·s des bibliothèques rejettent toute restriction du libre accès à l’information. Les événements et actions de médiation culturelle sont, au même titre que les livres et autres médias, un moyen de transmettre des informations et doivent donc rester librement accessibles, sans influence de tiers. L’article 3.j) souligne en particulier que le personnel des bibliothèques ne se laisse pas mettre sous pression et qu’il prend ses décisions sur la base d’éléments concrets. Et dans l’article 4.a), il est fait référence au fait que les bibliothèques s’efforcent d’atteindre le plus grand équilibre possible dans leur offre.

        Les heures de lecture avec des drag queens et des drag kings offrent aux enfants la possibilité de voir différentes identités de genre et différents rôles de genre. Cela permet d’aider les enfants à se forger une opinion et à leur transmettre des connaissances sur les modèles liés aux rôles. Dans les bibliothèques, on raconte également des contes de fées classiques, qui véhiculent souvent des rôles de genre plus traditionnels, ce qui permet aux bibliothèques de couvrir un large spectre et de laisser leurs publics décider elles et eux-mêmes des événements auxquels ils, elles ou iels souhaitent assister.

        La commission Bibliothèques et diversité de Bibliosuisse refuse donc toute forme de pression sur les décisions prises par les bibliothèques dans le cadre du code d’éthique et condamne ces attaques.”

        1. Oui j’ai lu. Et ce texte fait tout l’effet inverse de ce qu’il devrait : il démontre que le but n’est pas de promouvoir la lecture (mandat clair de Bibliomedia relatif à son financement par l’OFC), mais bien de “voir différentes identités de genre et différents rôles de genre” afin que les élèves “se forgent une opinion” (à 6 ans, donc). Il s’agit d’offrir une vision idéologique, actuellement soumise à débat et donc éminemment politique.

          Le tout, écrit dans une mouture tout aussi politique de la langue et donc bien éloignée de la mission de promotion du langage voulue par la Confédération dans son mandat relatif à Bibliomedia (cf: les collaborateur·rice·x·s des bibliothèques… )

          Nous préciserons, une fois encore, qu’il ne s’agit pour ma part aucunement d’attaque ou de pression sur ces événements (j’y suis fermement opposé, par ailleurs, cela va de soi). Simplement, je dénonce que de l’argent public destiné à la promotion de la lecture soit utilisé par des institutions politisées à des fins idéologiques (comme cela est confirmé par ce communiqué).

  5. Je vous avoue ne pas très bien comprendre cette initiative de l’OFC. S’agit-il d’inciter les enfants à la lecture, par le biais de “drag-queens” ou autres procédés supposés à valeur artistique ajoutée, dans les bibliothèques ou à l’école même? Dans le second cas, une telle décision ne peut être prise que par les responsables de l’enseignement scolaire, qui relève de l’autorité cantonale. Si c’est pour animer des leçons de lecture, tâche déjà assumée par l’enseignement du français, n’est-ce pas d’abord aux maîtres de décider quelle est la meilleure approche à adopter à cette fin dans leurs classes? Leur a-t-on seulement demandé leur avis à ce sujet?

    Une chose est sûre: même en période de baisse de pouvoir d’achat et de revendications salariales, ils ne factureraient pas leurs prestations à 500.- l’heure.

      1. ChatReptilus vous apporte une réponse possible du CF, en avant-première 😅

        Bibliomedia est une fondation de droit public de la Confédération, fonctionnant de façon autonome, et soutenue par l’Office fédéral de la culture et des donations privées. En tant que telle, elle est placée sous la surveillance du Département fédéral de l’intérieur et sous la haute surveillance du Conseil fédéral, mais elle possède, dans les limites des dispositions légales, sa liberté d’action. Le Département fédéral de l’intérieur contrôle, entre autres, que la fondation emploie bien ses ressources conformément à la loi et son but statutaire.
        A cet égard, l’encouragement de la culture par la Confédération a notamment pour buts de renforcer la cohésion et la diversité culturelle de la Suisse. Dans ce cadre, la Confédération prend des mesures pour promouvoir la lecture et la littérature.

        Il n’appartient pour le surplus pas au CF d’émettre un avis sur les contenus artistiques d’une manifestation publique destinée à encourager la diversité culturelle.

        J’ai juste ? On verra la semaine prochaine. 😙

  6. C’est un résultat d’un troc éternel entre la droite molle et la gauche. Je te laisse faire des drag-queen au DIP, tu me laisse faire dans la justice. On va voir à présent avec le PLR au DIP à Genève si le marchandage et le troc vont continuer, ou si le nettoyage va commencer au DIP.

  7. Il est sûr que si on avait fait venir le roi Charles déguisé en feu sa mère (paix à son âme) cela aurait eu un impact considérable sur l’apprentissage de l’anglais, encourageant le bilinguisme, voire les mauvaises langues. Et aurait donné aux enfants une autre idée de la royauté, ce qui est très important pour leur développement, leur ouverture au monde et donc le vivre-ensemble, c’est tout. Par contre, ne sais pas combien sont facturées ces prestations.

      1. C’est du troll (et normalement le troll n’est pas publié en commentaire. Je fais une exception).

        Non, il n’y a de loin pas plus de telles personnes. (Et cela, même si on en croit les chiffres du sondage. La dernière fois que j’ai étudié en détail les données d’une enquête de ce type, les gens qui répondaient ‘je ne comprends pas la question’ étaient classés comme “non hétéro”…

        Bref.

          1. Si vous n’êtes pas un troll, pourquoi prétendre qu’il y a plus de trans et non binaires que d’électeurs UDC avec un lien qui ne prétend absolument pas cela ?

          2. 13% lgbt+ = 8.7 mio x 13 % = 1.1 mio

            6% trans, nb, gender-fluid = 522’000

            Nombre d’électeurs UDC : 620’343 (2019)

            Ok, il y a un chouia plus d’électeurs UDC que de personnes trans& fluides, mais quand même deux fois moins que de lgbt+ 🤷‍♂️

          3. Oui, dire qu’il y avait plus de trans/non-binaires que d’UDC, c’était donc du troll.

            (et cela sans même s’attaquer au sondage. Pourtant, un sondage fait en ligne sur 500 personnes demandeuses, c’est peu sérieux. La preuve: on obtient ces 6% en additionnant 3 nombres ((trans, non-binaires, autres)) qui, chacun, ont une marge d’erreur de +/- 5%. En réalité, le nombre de personne donc vous parlez oscille entre -11% et +21% selon ce sondage, dont le caractère aléatoire est clair. Il suffit par ailleurs de comparer les données avec d’autres études autrement plus sérieuses, notamment de Tamedia/Sotomo pour découvrir des incohérences : Ispos prétend dans votre étude que seuls 38% des Suisses sont opposés au 3è sexe sur le passeport, contre 62% selon Tamedia ((qui a sondé 30’000 personnes, pas 500, et bénéficie d’une bien plus forte habitude de la pondération en Suisse)). Cela représente une différence relative de plus de 60%…
            Non, ce sondage est une blague, juste bonne à être publiée dans les médias pour faire un bon papier qui tape à l’oeil).

          4. Là, c’est du troll (mais ce n’est pas de moi):

            https://m.youtube.com/watch?v=pxBiFCcCeX8&feature=youtu.be

            😅🤣🤣

            Et plus sérieusement:

            Réponses du CF:

            “Bibliomedia a pour mission d’oeuvrer à la promotion de la lecture et au développement des bibliothèques de lecture publique. Son mandat est défini dans un contrat de prestations avec l’Office fédéral de la culture. En particulier, Bibliomedia a le mandat de soutenir les bibliothèques dans leur mission d’accueil du public et de diffusion de la culture. Dans ce cadre, chaque bibliothèque est libre dans la programmation d’événements de diffusion.”


            Dans le cadre du soutien aux organisations actives dans le domaine de la promotion de la lecture, l’Office fédéral de la culture a conclu avec Bibliomedia un contrat de prestations pour les années 2021 à 2024, qui définit les objectifs et les tâches. Le contrat de prestations prévoit qu’en cas de mauvaise exécution ou de non-exécution par le bénéficiaire de l’aide financière, l’OFC peut réduire les moyens ou exiger le remboursement des aides financières. Le Conseil fédéral estime que les activités actuelles de Bibliomedia sont conformes au mandat qui lui est confié (voir réponse à la question 23.7300).”

            https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20237300

            Et vive la liberté 🕺💃

  8. C’est vrai que voici un problème éminemment capital pour l’avenir de notre pays. Ou quand l’UDC ne sait plus quoi inventer pour faire du racolage politique. Tout un programme, bravo!

    1. Je me demande qui perd du temps avec ce sujet : ceux qui ne veulent pas payer pour ça, ou ceux qui s’occupent de l’organisation, de la recherche de fonds publics, de la promotion publicitaire etc?

      Poser la question c’est y répondre. De notre côté, il suffit d’arrêter d’utiliser de l’argent public pour de telles lectures et on n’en parle plus.

      1. Ok, donc l’UDC Vaud renonce à toute subvention et argent publics, conscient de ne pas représenter 100% des intérêts des Vaudois ?

        1. Non. L’argent public peut être utilisé pour l’accomplissement des tâches de l’Etat.

          Le fait est cependant que Bibliomedia reçoit de l’argent pour promouvoir la lecture, pas des idéologies. Subventionner des lectures faites par un artistes et répondant à une réelle demande, oui, pourquoi pas. En revanche, subventionner une prestation peu en rapport avec la promotion de la lecture, dont le prix est totalement déconnecté de la plus-value, non.

          Le communiqué de presse des bibliothèques, reproduit sans l’espace commentaires, est d’ailleurs très clair sur le fait qu’il s’agit bien de transmettre des idées et de promouvoir la “réflexion” sur les “rôles”

          1. On peut vous rétorquer la même chose. L’argent public pour des partis, ok, à condition qu’ils oeuvrent pour la protection des minorités et leur diversité.

            On ne censure pas l’art; on ne censure pas la politique; on ne censure pas une drag-queen, même s’il est payé ou non via des subventions.

          2. Quel argent public pour les partis ? On n’est pas en France 😉

            Vous mélangez deux choses: la censure, d’une part, et la promotion, de l’autre. Nulle envie de censurer les drag-queens. Ils font librement leurs créations et activités. Simplement, pour les promouvoir, il faut un intérêt public. Personne n’a pu défendre ici l’intérêt public de choisir un lecteur travesti plutôt qu’un autre pour motiver les enfants. Au contraire, au fil des commentaires, il est apparu que la volonté réelle est de transmettre des idées politisées, ce qui n’est aucunement le mandat de Bibliomedia.

  9. Bonjour,

    Comme toujours, vos prises de positions sont cohérentes et argumentées. Comme souvent, elles reflètent une vision plutôt conservatrice de la société.

    Je partage pourtant une grande partie votre opinion sur le sujet : je ne vois pas l’intérêt que des bonshommes/femmes se déguisent pour donner lecture. Je n’y amènerais pas mes enfants car je n’ai pas envie qu’ils soit “artificiellement” confrontés aux questions de genre à ce stade (4 et 8).

    En revanche, d’autres personnes feront un choix différent du mien et grand bien leur fasse. Je n’ai pas l’impression de détenir la vérité universelle.

    C’est pourquoi je pense que l’Etat n’a pas à décider de l’offre culturelle : il ne détient pas non plus la Vérité. Ce serait créer un précédent fâcheux. L’UDC est d’ailleurs souvent opposée aux ingérences étatiques. Ne devenez pas comme ceux d’en face.

    Merci de m’avoir lu !

    1. Bonjour
      Je vous remercie pour votre retour, posé et construit. Je comprends bien votre point de vue. In abstracto, je suis bien d’accord avec cette phrase: “l’Etat n’a pas à décider de l’offre culturelle: il ne détient pas non plus la Vérité”.
      C’est précisément parce que j’apprécie cette phrase que je ne peux pas laisser l’Etat utiliser mon argent et celui de tous les contribuables de manière disproportionnée pour décider d’une offre culturelle à peu près inexistante dans le privé.

      J’ai précisé dans mon article que, tout comme vous, je ne m’oppose aucunement à ce que d’autres fassent le choix d’amener leurs enfants à de tels événements. Il le feront toutefois dans un cadre autre que des “animations pour les écoles” financées et mises en place par l’Etat.

      Surtout, vous l’avez dit: il s’agit d’une offre culturelle (au mieux) et – les bibliothèques le rajoutent – d’une occasion de transmettre des idées et de confronter les très jeunes enfants aux idées de genre/rôles. Voilà qui sort du mandat de promotion de la lecture. On peut louer l’envie de transmettre des idées ou une offre culturelle. Mais c’est en sortant du mandat public que l’on crée un précédent à mon sens.

      Comme vous l’avez dit: ne laissons pas l’Etat décider de l’offre culturelle ! Recadrons Bibliomedia sur son rôle de promotion de la lecture et laissons le parents décider eux-mêmes des offres culturelles qu’ils souhaitent financer pour leurs enfants.

  10. Face à la déferlante lgbtetc il est bien que la majorité silencieuse ait un peu de visibilité, via les propos de mr Zhieli. Merci monsieur, j’approuve entièrement. Une grand maman de 62 ans, cadre supérieur

    1. Il n’y a pas un homme politique pour dire au Grand Conseil de notre République qu’il faut réduire les subventions de 900000 fr. car le contribuable ne doit pas faire les frais de cette décision de la comédie de Genève.

      La direction a eu raison d’arrêter ce spectable mais elle devait annoncer d’elle-même des coupes budgétaires pour rendre cet argent aux contribuables ! Sinon, c’est facile de dire comme l’autre président: c’est gratuit, c’est l’Etat qui paie 🤬

Les commentaires sont clos.