Pas de vaccin pour le chagrin d’amour… (voir blog de la semaine passée)
Alors, quoi d’autre? A se demander si nous prenons le risque d’aimer?
L’amour, en soi-même, est éternel. Les poètes en parlent. Difficile d’enlever quelqu’un de son cœur – mais il y en a qui essaient la haine ou de fermer leur cœur, (options coûteuses).
Par contre l’histoire d’amour, elle, ne dure qu’un temps. Les Sages, les poètes et tous les compositeurs de chansons en parlent.
Un bon vieux Blues : My Baby left Me
Comme la Vie, la Belle Histoire se terminera par une mort naturelle, triste. Ou par une rupture très triste. Parfois une fin brutale et très très triste. Parfois même “merdouillante” selon…et la tristesse se transforme en méchanceté.
Non, il n’y a pas encore de vaccin pour le chagrin d’amour, ni remèdes pharma. (Mais que font-ils donc ???)
La Vie est dangereuse. Nous pouvons mourir.
L’amour aussi. Nous pouvons le perdre.
Nous cherchons l’amour.
En quelques sorte, je crois, que nous cherchons tous l’amour.
Parfois même comme des forcenés.
L’air de rien : cool et apparemment détaché, dans l’argent, le pouvoir, le porno.
Ou obsessif, à fond, esclave de romantisme et d’espoir.
Il y a un siècle, la Biologie nous manipulait encore pour tomber amoureux et créer du lien au service de notre reproduction et d’une meilleure survie à deux.
Aujourd’hui, sociologiquement, nous savons survivre solitaire, et c’est un vrai choix qui nous est offert de nous reproduire ou pas.
– Alors pourquoi ouvrir son cœur, tomber en amour, se lier, s’il y a le si grand danger d’une fin, d’un chagrin d’amour ?
– Désirez-vous l’histoire d’amour sans le chagrin ?
– Désirez-vous renoncer à l’amour ?
– Désirez-vous croire qu’elle durera toute une vie ? Sans douleurs ?
Pouvons-nous entrer en lien, développer notre amour, en toute conscience ? C’est à dire, de se rappeler qu’il y aura un temps merveilleux, voir important, puis un temps confrontant, par moments douloureux. Mais aussi une chance de profondeur et d’immense satisfaction. Accepter cet étrange contrat. Et dire oui.
Dire oui à un bail de l’amour, avec options de prolongation si entente, avec peut-être une hausse des frais de charge au fil des ans… ?
J’observe, que nous sommes déçus et souffrons beaucoup de notre naïveté, de nos croyances enfantines sur nos relations d’amour.
Comme dit peut-être l’enseignement Bouddhiste :
- la douleur existe. Nous devons la vivre, si possible en adulte. Cela s’apprend. Et c’est plus facile lorsque quelqu’un nous tient la main ou dans les bras.
- La souffrance. Nous sommes des champions pour en créer à profusion, pour l’approfondir, pour la répandre, grâce à notre cerveau et un mental galopant, addictif. D’ailleurs… d’où la méditation (ou pleine conscience), un médicament à se prescrire sans retenue et qui, en nous donnant du recul sur nos pensées, peut aider à diminuer la souffrance.
Alors, si vous me suivez, que décidez-vous ?
Dans ce blog, je parle de moi – nous les psy avons aussi des chagrins d’amour !
Je parle aussi pour une partie de ma clientèle que j’accompagne dans ces processus intenses que sont les ruptures, les deuils. Un travail d’apaisement peut se faire, avec en sus, souvent quelques perles glanées au détour de prises de conscience; et… parfois, une envie de remercier son ex !
Alors choisir une sécurité réconfortante, seul-e (parfois la vie peut devenir un peu terne) ou avec un chat ou chien d’amour?
Ou prendre le risque d’être dans la vie et oser l’histoire d’amour, vivre toutes les couleurs, une perte relative de contrôle, l’ombre et la lumière?
Voir mes blogs sur la séparation :
Bonjour,
Je sais que le hasard n’existe pas mais mon infolettre de septembre portait justement sur la peur d’aimer : https://mailerlite.optionsante.com/j9m5e6q6f0
Continuez votre beau travail.
Une belle journée.
Merci Yvon! Je vous souhaite aussi de continuer votre travail utile et nécessaire!
Amicalement
Bienvenue Stephen. Une belle soirée.
Vous avez écrit quelque chose d’heureux, sur le début et la fin d’aimer, que j’aurais voulu entendre quand un psychiatre m’avait dit :
« Qu’attendez-vous donc pour filer ? Voulez-vous suivre votre amie dans la mort ?.. »
– J’aurais voulu que vous puissiez l’aider sans lui ôter la folie d’aimer…
– C’est une opération impossible, elle a déjà tracé son destin depuis son plus jeune âge, et c’est vous qu’elle a choisi…
– Nous nous sommes choisis. Nos amis le disent tous : « Vous êtes faits pour être ensemble, et en même temps vous n’auriez peut-être jamais dû vous rencontrer… »
– Vous l’aimez pour mourir ?..
– Non, c’est parce que la vie n’est pas ailleurs.
– Arrêtez de faire le fou !
– Donc je ne le suis pas, mais vous pensez « pas encore… »
– Oui…
Bonjour Dominic,
Les fous ne se posent pas la question à savoir s’ils sont fous. J’interprète que vous êtes un dépendant émotif qui doit se recentrer et votre souffrance est proportionnelle à vôtre besoin d’être aimé. Lire à ce sujet : https://yvondallaire.com/chronique-23-le-paradoxe-de-la-passion/.
Bonne lecture.