3 raisons qui m’ont fait changer d’avis sur la loi CO2

Je n’étais pas convaincu sur l’augmentation des taxes existantes sur les énergies fossiles ainsi que sur la création d’une nouvelle taxe sur les billets d’avion. Toutefois, voici plusieurs éléments qui m’ont permis de revoir ma position.

Premièrement, les taxes vont permettre de financer la rénovation des bâtiments qui sont pour la plupart de véritables passoires énergétiques. Nos bâtiments ont produit en 2017, selon l’OFEV, plus de 8,4 millions de tonnes de CO2, soit 18 % de nos émissions en une année. Il y a donc un véritable enjeu économique pour l’état, donc nos impôts, à réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées, mais aussi pour les entreprises et les particuliers puisqu’ils pourront voir leurs factures de chauffage se réduire considérablement.

Ensuite, le point décisif qui m’a permis d’apporter mon soutien à cette loi est le financement des entreprises qui contribueront à réduire nos émissions de CO2. En effet, nos petites et moyennes entreprises comme les industries verront leurs charges se réduire et devenir plus compétitives à long terme. Par ailleurs, ceci créera des places de travail et contribuera à améliorer notre qualité de vie.

Le troisième point, qui reste pour le moment très discuté à juste titre, sont les transports. La voiture avec un moteur à explosion reste un problème. Cependant, les voitures électriques sont déjà une réalité et les voitures à hydrogène vont encore être améliorées. Néanmoins, nous savons aujourd’hui que se déplacer avec une voiture sans émission de CO2 est possible à large échelle. En outre, les panneaux solaires, mais aussi l’électricité hydraulique, la biomasse ou la géothermie viendront apporter leur contribution à une société sans énergie fossile à terme. Je ne m’attarde pas sur le développement des transports publics et leur gratuité qui favorisera leur utilisation par tous ceux qui en ont la possibilité. La multimodalité, et les voitures dites intelligentes seront incontournables ces prochaines années pour décarboner et fluidifier nos trajets trop souvent encombrés.

Pour finir, n’oublions pas qu’il faut aussi trouver des solutions pour capter le CO2 déjà dans notre atmosphère qui contribue à réchauffer notre planète. C’est pour cela qu’il me semble essentiel que nos ingénieurs et étudiants de nos écoles polytechniques et hautes écoles spécialisées bénéficient de conditions-cadres adaptées pour favoriser l’innovation et le développement. Par exemple, il faut créer un nouveau statut pour les start-up qui ont vocation à réduire et capturer le CO2 dans l’atmosphère. Sans un nouveau statut, les entrepreneurs et investisseurs ne participeront pas à créer de la valeur ajoutée dans notre pays, mais nous observerons que nos talents partiront sous d’autres cieux plus favorables économiquement pour développer les solutions de demain dont nous avons besoin.