Timbre

Le droit de timbre est mort !

Le droit de timbre d’émission est celui qui rapporte le moins sur les trois droits de timbre que nous avons et il concerne près de 90 % de nos PME. Voici pourquoi il faut voter pour sa suppression le 13 février prochain.

Premièrement, il ne finance que 250 millions par an en moyenne au budget de la Confédération. Ensuite, il n’est pas corrélé sur les profits des entreprises, ce qui veut dire que plus de 2300 entreprises doivent s’en acquitter, quelle que soit leur situation financière, ce qui n’est pas sans conséquence pour notre économie et nos emplois.

En effet, pour une place économique solide, il faut un marché solide. Or, la concurrence, comme vous le savez, fait rage et il est de plus en plus compliqué pour nos PME de conquérir de nouveaux marchés ou juste de préserver nos emplois. Le covid étant passé par là, les entreprises se sont endettées ce qui met à mal leur liquidité grevée un peu plus par ce fameux droit de timbre. De plus, nous n’avons toujours pas une politique consacrée à nos start-up. Autrement dit, les start-up sont considérées comme n’importe quelle entreprise alors même qu’elles nécessitent, dans la plupart des cas, de gros investissements qui sont inévitablement freinés par ce droit de timbre.

Si bien que, nous accusons un large retard sur la création de start-up. Par ailleurs, il n’est pas rare qu’elles se délocalisent dans des pays à la fiscalité bien plus favorable que chez nous laissant partir ainsi nos innovations et futurs emplois. Malheureusement, cette situation retarde notre recherche et le développement pourtant synonyme d’innovation pour nous développer de manière moins gourmande en énergie et plus en phase avec nos objectifs de réductions de CO2.

En bref, une partie de nos emplois d’aujourd’hui et surtout de demain sont créés grâce à des entrepreneurs issus de nos HES et EPF que nous finançons déjà par nos impôts. Donnons un signal fort le 13 février prochain à nos étudiants, entrepreneurs et plus largement à notre place économique en favorisant son essor et en renforcent sa solidité par retirer de notre système fiscal cet instrument archaïque.

Sandro Patronaggio

Titulaire d’un Master en Marketing digital et réseaux sociaux, Sandro Patronaggio s’engage depuis plusieurs années en politique comme Secrétaire Général du PLR Lausanne et dans la Commission Innovation du PLR Vaud. Par ailleurs, il préside la Commission d’établissement scolaire d’Isabelle-de-Montolieu à Lausanne et il fait partie de la Commission culturelle de la capitale vaudoise ainsi que de la Fondation lausannoise d'aide par le travail.

5 réponses à “Le droit de timbre est mort !

  1. alors d’un côté les entreprises étrangères viennent en Suisse pour ses avantages fiscaux, et de l’autre les entreprises suisses vont à l’étranger en raison des désavantages fiscaux… l’exode ne viendrait-il pas plus du fait d’une mauvaise politique avec l’UE? Commençons par là avant de supprimer toute taxe relative au sacro saint domaine financier qui, comme chacun le sait, doit pouvoir s’exprimer sans contrainte et surtout sans autres ponctions que celles des bonus et des actionnaires, dépenses auxquelles toutes les entreprises savent faire face avec le sourire.
    250 millions ça dépend comment on les regarde: pour la finance c’est dérisoire, mais pour l’éducation, les crèches, l’AI s’est impensable, beaucoup trop d’argent… alors gardons cette taxe et, pour nous acheter bonne conscience, versons la dans l’éducation, ça devrait vous parler non?

    1. Supprimons cette taxe et améliorons la compétitivité de nos PME et dynamisons nos start-up qui sont un vecteur d’emplois et de richesses pour notre pays.

      Par ailleurs, vous savez très bien que les budgets fédéraux ne peuvent pas être affectés à des budgets qui concerne soit les cantons ou les communes.
      Cordialement.

      1. Conservons nos recettes fiscales et améliorons la compétitivité de nos PME. Abaissons les impôts des personnes physiques. C’est à notre tour maintenant.

  2. Il est tout à fait exact qu” il n’est pas rare que les start-up se délocalisent…”. En particulier les start-up suisses dans les sciences de la vie qui ont besoin de grands investissements en capital. Quasiment toutes payent non seulement le droit de timbre ..et un impôt sur la fortune après un tour de financement.
    Si on n’ajoute des aides moins nombreuses que dans l’UE et un accès réduit aux capitals risqueurs européens qui doivent investir en UE, il n’est pas étonnant que la Suisse prenne du RETARD par rapport aux USA, UE et la Chine et que les start-up ne se délocalisent pas hors de Suisse car les entrepreneurs suisses sont poussés à créer directement leur start-up ailleurs par exemple dans l’UE en France, Belgique ou en Allemagne.

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