France-Algérie: Macron aura-t-il le courage de créer une Commission vérité ?

60 ans après le massacre d’Algériens manifestant à Paris, le 17 octobre 1961, pour l’indépendance de leur pays, le président français est à nouveau attendu au rendez-vous de la mémoire. Emmanuel Macron a multiplié les initiatives symboliques visant à affronter le passé très sensible et douloureux de la guerre d’Algérie. Mais il n’a jusqu’ici jamais activé la judicieuse proposition de créer une commission vérité et mémoire.

La France a toujours mal à sa mémoire algérienne. Pendant des décennies, et en dépit de l’évidence, la France a vécu avec l’histoire officielle « d’opérations de maintien de l’ordre », bien que cette guerre ait fait un demi-million de morts entre 1954 et 1962, dont 25.000 soldats français, et obligé un million et demi de « pieds-noirs » – des Français vivant en Algérie, parfois depuis des générations – à prendre le chemin de la métropole.

En 2000, le général Aussaresses se vantait encore d’avoir torturé et tué de ses mains « 24 suspects algériens ». En 2005, un alinéa – finalement abrogé – de la loi « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » soulignait les soi-disant « aspects positifs de la colonisation ».

Depuis, le discours et les esprits ont heureusement évolué, y compris grâce au président Nicolas Sarkozy pourtant rétif à la repentance. En 2007 à Constantine, celui-ci a reconnu que « le système colonial était injuste par nature et qu’il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation », tout en prenant garde de rappeler « les souffrances, les douleurs et les peines de part et d’autre ». Le 17 octobre 2012, son successeur François Hollande a rendu hommage aux Algériens tués à Paris 51 ans plus tôt, alors qu’ils manifestaient pacifiquement pour l’indépendance de leur pays.

Gestes symboliques et rapport Stora

Mais c’est Emmanuel Macron qui s’est senti le plus libre pour affronter cette page de l’histoire de son pays. Premier président français né après l’indépendance algérienne, il a multiplié les initiatives pour affronter l’héritage si longtemps passé sous silence de cette guerre. En campagne électorale lors d’une visite à Alger en 2017, il dénonce la colonisation comme « un crime contre l’humanité », au grand dam d’une partie des rapatriés et de l’extrême-droite. En septembre 2018, le président Macron affirme venu le « le temps de la vérité » sur la mort de Maurice Audin, qui, dit-il, fut « exécuté ou torturé à mort » par des militaires français, pour son engagement en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Le 20 septembre dernier, il « demande pardon » aux harkis – ces Algériens qui avaient combattu aux côtés de l’armée française – pour « l’abandon de la France » et annonce, « avant la fin de l’année », un projet de loi « de reconnaissance et de réparation ».

Surtout, le 24 juillet 2020, il demande à l’historien Benjamin Stora de faire des propositions « pour apaiser » les mémoires sur la guerre d’Algérie et la colonisation française de ce territoire (à partir de 1830). Dans son rapport remis en janvier 2021 au président français, Stora a donc proposé, entre autres mesures, la création d’une « Commission vérité et mémoire ». Cette commission, qui serait formée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien » pourrait formuler des recommandations, suggérait Stora, notamment sur les commémorations, la restitution d’archives, l’enseignement de l’histoire de cette guerre, la création d’un musée, la tenue de colloques…

Pourtant, les mois ont passé et, à ce jour, l’Elysée n’a pas donné suite à ce projet.

Contexte national et réaction algérienne

Le discours enflammé contre l’Islam du polémiste d’extrême droite et dont la famille est originaire d’Algérie, Eric Zemmour (15% d’intentions de vote dans les sondages sans être un candidat déclaré), le procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, la décapitation en 2020 de l’instituteur Samuel Paty par un djihadiste, et les élections en point de mire au printemps prochain, ont transformé en champ de mines politique les suites à donner au rapport Stora.

D’autant plus que la réaction en Algérie a été formidablement critique à l’égard de ce rapport. Depuis des décennies, l’Algérie réclame « des excuses » de la part de l’ancienne puissance coloniale. Elle n’a donc pas apprécié que Stora ait exprimé ses doutes sur le fait qu’« un nouveau discours d’excuses officielles suffira à apaiser les mémoires blessées », privilégiant la nécessité « de poursuivre la connaissance de ce que fut le système colonial ».  L’historien algérien Nourredine Amara a accusé Stora de « révisionnisme » dans « son inventaire à la Prévert » qui « trie, sélectionne, nivelle et hiérarchise l’histoire ». Amara rejette « cette opération de pacification des mémoires » qui se traduirait, selon lui, par « une sorte de morale autoritaire », préférant un conflit des mémoires plus productif. La réaction du président français fut cinglante, dénonçant « le système politico-militaire (en Algérie) qui s’est construit depuis l’indépendance en 1962 sur cette rente mémorielle »

Les attentes restent radicalement différentes d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. En Algérie, des actes de contrition de la France et la restitution des archives sont attendus, alors que le gouvernement Macron, dans la France multiculturelle d’aujourd’hui, souhaite pacifier les différentes mémoires concurrentes, celles des fils et petit-fils d’immigrés algériens, de harkis, de rapatriés, de soldats… De fait, une Commission vérité et mémoire sur la guerre d’Algérie n’aurait jamais autant de raison d’exister qu’aujourd’hui alors que l’extrême-droite surenchérit dans le discours nationaliste, limité aux racines chrétiennes de la France et à rhétorique anti-Islam. Cela demanderait un véritable courage politique de créer une telle Commission pour être à la hauteur des enjeux actuels : en assumant le passé algérien de la France, contribuer à redéfinir de manière inclusive l’identité français pour le 21ème siècle.

Pierre Hazan, pour JusticeInfo.net (en Creative Commons)

Pierre Hazan

Pierre Hazan est conseiller senior en matière de justice de transition auprès du Centre pour le Dialogue Humanitaire, une organisation spécialisée dans la médiation des conflits armés. Il a couvert de nombreux conflits comme journaliste avant de se spécialiser sur les questions de justice dans les sociétés divisées. Il a été chercheur à la Faculté de droit de Harvard et a travaillé au Haut Commissariat aux droits de l’homme. Pierre Hazan est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la justice pénale internationale.

26 réponses à “France-Algérie: Macron aura-t-il le courage de créer une Commission vérité ?

  1. Et l’Algérie? aura-t-elle le courage d’admettre tous ses crimes sur ses propres citoyens ? et juger les criminels de guerre ?

  2. Je crois que cela suffit. La France a fait, depuis une quinzaine d’années, beaucoup d’effort, en vue d’apaiser les mémoires au nord et au sud de la Méditérannée. Pour Alger, cela n’est jamais assez et, à mon corps défendant, je donne raison à l’élite politique algérienne, car elle vit de cette “rente mémorielle”. L’Algérie n’a jamais pris soin d’essayer d’analyser, ne fût-ce que superficiellement, ses propres responsabilités. Ce pays qui avait tant d’atouts pour réussir est aujourd’hui aux abois, et, accabler la France de tous les maux est la boué de secours du FLN, encore au pouvoir. Si la France veut définitivement tourner la page, elle doit considérer l’Algérie comme un pays normal, et, non plus comme un partenaire privilégié dont les moindres caprices font l’objet d’un traitement spécial. L’issue de la prochaine élection présidentielle pourrait être une bonne opportunité pour entamer ce virage salutaire pour la France.

  3. Rappelons quand même que c’est la gauche et l’extrême gauche française qui ont soutenu la colonisation et ses crimes odieux.

  4. Bonjour
    Juste une petite rectification 2021 moins 1961 ça fait 60 et non 70.
    Heureusement que vous n’êtes pas enseignant de calcul à l’école primaire.

  5. Une commission (franco-française) “vérité et mémoire” qui permettrait de contrer l’extrême-droite, et d’apaiser les mémoires, c’est du pipeau (désolé d’être brutal)! Votre commission, telle que vous la décrivez, s’inscrirait en fait dans la “repentance politiquement correcte” donnant la cancel-culture. Elle ferait le lit de l’extrême-droite et au lieu “d’apaiser les mémoires”, en exacerberait encore plus les clivages et les haines. Car elle serait, telle que vous la présentez, une forme de falsification de l’Histoire par “oubli” de certains éléments.

    En effet, pensez-vous qu’une telle commission aborderait la question de l’élimination sur le sol de France Métropolitaine, des militants du MNLA par le FLN (et vice-versa)? Pensez qu’elle aborderait l’assassinat des civils français, qui n’étaient pas des colons au sens “riche”, “exploiteurs”, …, lors de la Toussaint Rouge? Pensez-vous qu’elle aborderait les raisons du refus des gouvernements algériens successifs de révéler ce qu’on sont devenus les dizaines de milliers de français disparus durant le conflit, interdisant de fait à leurs familles d’en faire le deuil? Tout ceci, tout comme les massacres d’Algériens en France, font partie de ce que vous appelez “l’histoire algérienne de la France”. Mais cette histoire ne pourra s’écrire correctement, proprement, dans une optique d’apaisement, que si la commission en question est Franco-Algérienne. Et donc SI LES DEUX PAYS, et leurs gouvernements, acceptent d’affronter ensemble TOUS leurs démons. Dans le cas contraire votre commission ne servira à rien d’autre qu’à créer encore plus de tensions.

  6. Que la France fasse des excuses, un repentir ou je ne sais quoi, ça ne change rien.
    La France n’a pas cesser d’essayer d’entretenir de bonnes relations, parfois avec maladresse, mais l’intention était là.
    La France devrait couper les ponts avec l’Algérie parce que plus elle en fait pour se rapprocher, plus l’Algérie la critique.

    L’Algérie est en crise autant intérieur qu’extérieur (Maroc, …), et en l’état, un rapport qui ne collerait pas à sa propagande mythologique serait vu comme une attaque contre elle et aggraverait la situation.

    Lorsque l’Algérie se sera émancipé psychologiquement de la France et regardera d’autres horizons, des choses pourront être fait. En attendant, la France devrait cesser avec ces pardons, l’Algérie ne l’écoute pas parce que sa mythologie a besoin d’un ennemi pour unir son peuple dans un pays en difficulté.

  7. Janvier 2022: coupe d’Afrique des Nations, avec l’Algérie comme favorite.

    Qui va s’excuser pour les policiers français qui vont perdre leur vie dans les rues françaises lors des soirées de match, pour des matchs de pays du continent africain au Cameroun ?

    En cas de match éliminatoire Maroc-Algérie, faudra-t-il décréter l’état d’urgences? et envoyer l’armée pour pacifier les rues ? Faudra-t-il s’excuser 50 ans plus tard si des “supporters” meurent dans des affrontements avec la police? Que se passera-t-il si l’Algérie perd en finale ?

    Je peux déjà le dire: le passe sanitaire sera arrêté en France en janvier, car il serait impensable de veiller à son application lors des matchs de la CAN…

    Je n’étais pas né en 1961, mais je sais que des dizaines de policiers français sont morts à l’époque. Cela n’excuse pas cette sanglante répression inexcusable pour la République; mais qui s’excuse aujourd’hui pour leur mort ? Est-ce que la vie d’un policier français a moins de valeur ?

  8. bonjour; on évoque l’Algérie comme un pays indépendant, soit; la réalité est je crois toute différente si on se place dans le cadre de la fin de la colonisation; la France exploite ses colonies et n’envisage pas une seconde de cesser cela; alors on fait la parade, on “donne” l’indépendance et si ça n’obéit pas ensuite, comme Lumumba au Congo, on sévit grave ! ainsi en Algérie, une caste a été formée, qui dirige le pays, et est “aux ordres” de Paris, tout comme les préfets, en Métropole ! avec ce regard sur la relation France-Algérie vous pensez bien que Macron ne fera jamais que de la com, rien que de la com, toujours de la com; on ne change pas une équipe qui perd !

    1. Vu comme les dirigeants algériens entretiennent une haine viscérale de la France, je ne vois pas comment une idée aussi stupide a pu vous venir. La France a fait de l’Algérie un pays (ce n’était avant qu’un nid de pirates) et pour la remercier, elle dit que c’est la France qui l’a mis dans cette situation désastreuse après la colonisation! C’est uniquement la corruption des dirigeants qui font que ce pays est si pauvre alors qu’il est assis sur un tas d’or.

  9. Pourquoi avez-vous posté une photo du procès de Nuremberg ? L’éradication des Juifs commencée en 1933 en Allemagne n’a rien à voir avec le problème que vous soulevez concernant l’Algérie !

    Je me souviens des Accords d’Evian au début des années soixante puisque les Autorités algériennes avaient été logées au Signal de Bougy.

  10. Bonjour,
    Je vois que vous avez rectifié le nombre d’année.
    Plus sérieusement cette commission vérité va refaire le passé avec nos valeurs actuelles. Nos sociétés voient le triste résultat de ce révisionnisme dans certaines universités. Les faits du passé méprisables ou grandioses de l’humanité appartiennent à L’HISTOIRE et non à des commissions de pseudo vérité qui seront utilisées par des extrémistes de tout bord qui n’attendent que ça.

  11. Je parle en tant que pied noir descendant de dhimmis avant 1830 .J’ai de la famille sépharade et j’ai eu un ancêtre chrétien comme esclave à Alger, corsaire gênoi, du temps où Alger et Sétif était la plaque tournante de l’esclavage des noirs et des chrétiens., les chrétiens et chrétiennes raezziés dans toute la Méditerranée.Je dois demander pardon à qui?s. La province ottomane d’Alger mettait en coupe régléeJe suis né 15 jours avant terme
    D’accord pour un e commission avec un représentant des pieds noirs, celui de Macias et Camus, deux criminels contre l’ humanité.?
    Je suis pied noir.Parti en exil le 18 octobre 1962. En bateau.Les dockers CGT nous ont balancé nos affaires dans la mer.

  12. On était venu libérer la France en 1944 à égalité avec les musulmans.
    Dernière chose: il faudra bien un jour aborder la face sombre de Degaulle.Qui était au pouvoir le 17 octobre?Le 26 mars 1962 où à la mitrailleuse en 12 mn , là aussi où 80 pieds noirs ont été tués et 200 blessés, manifestation pacifique.Et Oran où il est établi que De Gaulle a dit qu’ il fallait laisser les gens s’entretuer.Bilan: 700 chrétiens et juifs massacrés ou disparus en un après midi et une centaine de musulmans.
    Il faudrait que des journalistes duTemps viennent interroger des pieds noirs et tous ceux qui ont vécu cette guerre civile.Je n’en veux pas aux Algériens.Leur politique est de bonne guerre. Ils profitent de la faiblesse de leur adversaire. Nous les pieds noirs sommes finalement des apatrides.

  13. Des précisions pour Zemmour.
    La famille de Zemmour est une famille française , d’origine juive berbère faite française en 1871 par le décret Crémieux. Normalement, on écrit zemour.C’est une erreur de l’ officier d’Etat civil.Ensuite tous les juifs d’Algérie ont pris des prénoms chrétiens.Mon compatriote Macias s’appelle en réalité Gaston Ghenassia…Je précise que les représentants de la communauté musulmane avait refusé la nationalité française pleine et entière que voulait leur accorder Napoléon II .Pour eux, seule le Coran pouvait régir la vie de citoyens.C’est pour cela que jusqu’en 1958 , les musulmans ont eu un statut de droit local

  14. Vous savez que ce qui se trouve à droite du PDC se nomme la droite et non l’extrême droite ? C’est incroyable de voir qu’au lieu d’argumenter, les gens de gauche se contentent de dire « c’est l’extrême droite » et passent à autre chose. Je suis de droite et je dis que la colonisation n’est pas un crime contre l’humanité. L’Algérie n’était rien avant que la France ne vienne. Elle se casse le figure juste après que la France soit partie et on voudrait nous faire croire que c’est de notre faute ? C’est uniquement l’Algérie qui s’est mise dans cette situation et ce n’est certainement pas à la France de se prosterner devant elle pour se repentir de soi-disant crimes lorsque ce pays voue une haine sans nom à la France et enseigne que tous les malheurs des algériens sont la faute de la France. La France a déjà fait beaucoup de chemin. C’est à l’Algérie d’avancer maintenant.

  15. Et la Turquie s’excusera quand des crimes commis notamment en Algérie ? quand est-ce qu’elle rendra les biens pillés? et indemnisera les états colonisés ?

    Même sur wikipedia, cet “empire” est célébré alors que tout ce qui va mal aujourd’hui découle de sa gestion coloniale… combien de génocides ?

  16. Ce n’est pas la guerre qui a obligé 1,5 million de pieds-noirs à venir en métropole, c’est l’abandon de l’Algérie par le Général de Gaulle après l’avoir gagnée, parce qu’il ne voulait pas que la France soit un pays où les musulmans soient trop nombreux (cf son refus d’un « Colombey-les-deux-mosquées »).
    Le général Aussaresses a commis des faits condamnables (et ils ont été condamnés par la France) mais d’autres tout aussi épouvantables ont été commis par le FLN et ils furent d’autant plus atroces que pour beaucoup ils eurent eu lieu par vengeance, après que les forces françaises aient été désarmées en application des accords d’Evian (et ils n’ont toujours pas été condamnés par l’Algérie).
    Je ne vois pas pourquoi vous atténuez les vrais aspects positifs de la colonisation française par un « soi-disant ». Le premier des aspects positifs de cette colonisation a été l’arrêt, en 1830, des actes de barbarie commis par les pirates algériens dans les eaux de la Méditerranée Occidentale. Il ne faut pas oublier que pendant des siècles les résidents de ce beau pays allaient capturer les vaisseaux européens pour voler ce qu’ils transportaient et vendre leurs passagers comme esclaves. Par ailleurs, pendant 130 ans en Algérie, la France a construit des villes, des routes, et des ponts, a assaini les marécages, a étendu les zones de cultures sur des surfaces considérables, a apporté à tous les bienfaits de la médecine moderne, a enseigné tous ceux qui l’acceptaient, a libéré les juifs de leur statut de dhimmi et d’une manière générale a libéré la population d’un gouvernement religieux totalitaire et enfin a donné la possibilité aux musulmans qui le voulaient de devenir citoyens français.
    Ce qu’on peut reprocher aux autorités françaises des années 1962 et suivantes, c’est de très mal avoir accueilli les Pieds-Noirs et d’avoir parqué les harkis dans des camps. C’est cela les tâches indélébiles pour la France, pas autre chose.
    Quant au rapport de Benjamin Stora dont on connait bien l’esprit partial sur le sujet de la présence française en Algérie car il l’a déroulé depuis des décennies, on ne peut pas dire qu’il soit fait pour faire avancer positivement la cicatrisation des blessures, car comme tout ce qu’il a écrit sur le sujet, il est…partial, terriblement biaisé contre l’action française. Par ailleurs, ce n’est pas le « discours enflammé du polémiste d’extrême-droite » Eric Zemmour qui complique l’extinction des flammes de la rancœur. Il faut être deux pour faire la paix et le FLN toujours au pouvoir en Algérie et qui prospère sur la « rente mémorielle » de l’histoire qu’il a fantasmée et inculquée dans les esprits, ne veut absolument pas de réconciliation avec la France.
    Voulant vous donner une posture de neutralité sur le sujet, vous refusez de voir les torts de la partie algérienne dans ce drame et vous « extrêmedroitisez » les Français qui avec Eric Zemmour* en ont assez de la repentance envers des gens qui ne la méritent pas et n’en ont de toute façon rien à faire. Comme beaucoup de Français, je n’aime pas cette attitude soi-disant « équilibrée » qui est la vôtre, je n’aime pas la repentance du Président Macron et je refuse la France multiculturelle que vous appelez de vos vœux. Mais je ne crois pas que « la France ait dit son dernier mot ».
    * Eric Zemmour n’est pas ce que vous nommez dédaigneusement un “polémiste”, c’est un journaliste, un écrivain et un homme politique.

  17. PS: j’ajouterais en complément de mon commentaire d’hier soir, que choisir pour illustrer votre article, une photo prise au procès de Nuremberg montrant les criminels nazis, est du plus parfait mauvais goût et j’oserais même écrire, scandaleux. On ne peut pas dire que vous ayez le sens des nuances.

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