DU BON USAGE DE L’AMNISTIE DANS LES PROCESSUS DE PAIX

Pierre Hazan,

Selon les Nations unies et la Cour pénale internationale, l’amnistie est – en théorie – interdite pour les auteurs de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Dans la pratique, la réalité est beaucoup plus nuancée. L’amnistie est et restera une composante souvent nécessaire des accords de paix.

Pierre Hazan

Pierre Hazan est conseiller senior en matière de justice de transition auprès du Centre pour le Dialogue Humanitaire, une organisation spécialisée dans la médiation des conflits armés. Il a couvert de nombreux conflits comme journaliste avant de se spécialiser sur les questions de justice dans les sociétés divisées. Il a été chercheur à la Faculté de droit de Harvard et a travaillé au Haut Commissariat aux droits de l’homme. Pierre Hazan est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la justice pénale internationale.

3 réponses à “DU BON USAGE DE L’AMNISTIE DANS LES PROCESSUS DE PAIX

  1. ” Il y a assurément un bon usage de l’amnistie dans les processus de paix. ”
    je suis bien d’accord avec vous;
    mais que pensez vous d’un président de la république française qui fait passer l’économie avant la santé des gens de son pays ? exemple parmi d’autres quant à l’épidémie du COV-19: l’OMS indique qu’il y a un grave problème, un mercredi je crois bien, mais à l’Elysée on se préoccupe de la réforme des retraites le samedi suivant, et en plus une décision est prise quant aux élections municipales, peu après !
    sujet pour le baccalauréat, que vous les Helvètes nommer différemment ?

  2. Dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui on ne parle pas de guerre, ou presque, mais ce qui nous préoccupe c’est plutôt les manquements graves de la part de nos gouvernants dans la mission qui devait être la leur à savoir la protection de la population !!!
    Il est donc fort peu probable que le citoyen accepte l’amnistie de tous les responsables de cette grosse gabegie d’impréparation, de manque de stratégie, d’incompétence notoire à tous les niveaux.
    Pas facile de re-créer la confiance avec ces bureaucrates ou autres politiciens ….
    Il faudra donc bien mettre en place des mécanismes de justice, de recherche de la vérité ou des programmes de réparation d’après ce que vous avancez ?

  3. J’ai effectué ma thèse de doctorat de droit à Paris-Saclay voici 7 ans sur ce sujet:

    “L’amnistie des crimes de masse applicable aux “simples exécutants” “

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