La voiture sera au coeur de la campagne électorale qui s'ouvre à Yverdon-les-Bains, après la démission annoncée de son syndic Daniel von Siebenthal.
Voilà des mois que la municipalité, en majorité rose-verte, tente de faire entrer la deuxième ville du canton de Vaud (presque 30.000 habitants) dans le XXIème siècle. Hélas, tous ses projets de mobilité douce suscitent systématiquement des levers de pare-chocs. C'est la lutte du «moi-je d'abord» de maints automobilistes contre le «nous-ensemble» de quelques citoyens. Chaque projet de «zone 30» soulève des cris et des chuchotements dans la perspective d'un enterrement de première classe.
Contournement illusoire.
Fin 2012, la population yverdonnoise a voté en faveur d'une route de contournement, croyant naïvement qu'elle allait désengorger une cité qu'un trafic toujours plus dense paralyse et étouffe matin, midi et soir. Or la plupart des exemples de routes de contournement en Europe se sont avérés à terme aussi efficace que les saignées pratiquées jadis contre les maladies inflammatoires.
Où garer mes deux bagnoles (un minimum) dont je-ne-peux-absolument-pas-me-passer? C'est la question qui semble traumatiser tous les paralysés (mentalement) de la marche à pied, du vélo ou des transports en commun. Ces derniers se sont d'ailleurs sensiblement développés et améliorés à Yverdon durant ces toutes dernières années.
L'écoquartier comme modèle.
Plutôt que de s'accrocher à des comportements individualistes désuets et sans avenir, les Yverdonnois seraient bien inspirés de choisir, le 30 novembre prochain, un nouveau municipal qui mettra par exemple toute son énergie à réaliser l'ambitieux projet d'écoquartier présenté en août 2013. Imaginons un instant des espaces de verdure et des aires de jeu pour les enfants à la place de cet amoncellement de tôles d'auto-immobiles!
Yverdon-les-Bains, en 2014, a le choix entre regarder l'avenir dans le rétroviseur ou le construire dans un développement qui ne peut être que durable.