Le Temps des blogs…

Le Temps des blogs ennuagé…
Presque cent voix très engagées
Des idées folles à partager
Le Temps des blogs, c’est dégagé

 

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)

11 réponses à “Le Temps des blogs…

  1. Décision vraiment regrettable, qui tue le peu de liberté d’expression qu’il nous reste et dont le Temps ne sortira pas grandi, pourrait même perdre des lecteurs mais certainement pas en gagner.
    Véritable nivellement par le bas de la liberté de la Presse tant pour les Bloggeurs que pour les lecteurs-acteurs par leurs commentaires, et parfois désaccords.

    Notre démocratie directe a besoin d’espace pour pouvoir s’exprimer, tant pour les Bloggeurs que pour les lecteurs.

    Espérons que le Temps va reconsidérer cette décision.

    1. La nouvelle direction du Le Temps n’a simplement aucun intérêt pour les aspects communautaires, regardez sur le site: hyperlien les derniers articles remontent à plusieurs mois, les événements il y en a très peu, les blogs vont fermer. C’est très différent par rapport à quand le média appartenait à Ringier. Alors que c’est tout l’inverse qu’il faudrait faire.

  2. From ChatGPT without any modification of its answer (no need of any other comment):

    Serge:
    Do you know the newspaper “Le Temps” and its Blogs, open to free expression?

    ChatGPT:
    Yes, I am aware of “Le Temps” newspaper and its blogs. “Le Temps” is a daily newspaper in Switzerland, published in French language, and is one of the leading newspapers in the country. It covers national and international news, culture, economics, science, and technology.

    “Le Temps” also has a section on its website that is dedicated to blogs, which is open to free expression. The blogs cover a range of topics such as politics, society, technology, and culture, and are written by journalists, experts, and opinion leaders. This section provides a platform for individuals to share their views and opinions on various topics and encourages open discussion and debate.

    Overall, “Le Temps” is a respected and well-regarded newspaper in Switzerland, known for its quality journalism and coverage of a broad range of topics. Its blogs section provides an opportunity for individuals to engage in free expression and contribute to the public discourse.

  3. Le “Temps” a-t-il donné une explication sur les motifs de sa décision? Vous avez une longue expérience du journalisme et peut-être étiez-vous ou êtes-vous toujours inscrit au registre Professionnel (RP). Qui donc mieux que vous peut en juger? D’autres bloggeurs, dont la plupart ont un haut niveau de formation, ont aussi une expérience de la presse, comme MM. Neirynck et Jacot-Descombes. Enfin, tous les bloggeurs sont bénévoles. Je vous avoue donc ne pas comprendre cette décision. Il ne peut s’agir d’un motif d’abord économique.

    Ce qui distingue les blogs du “Temps” des débats du Café du Commerce, n’est-ce pas que dans leur grande majorité, les bloggeurs sont des universitaires avec plus d’un détenteur de doctorat parmi eux et pas seulement issus des sciences dites”humaines” et sociales (science po, droit, économie, etc.) qui ne sont de loin pas les plus représentatives de la formation académique et qui semblent pourtant faire le gros des bataillons de la presse en général?

    Le journalisme a été mon premier métier et il m’a passionné. J’ai eu la chance de l’apprendre dans un quotidien de la région de Los Angeles, détenteur du prix Pulitzer du journalisme d’enquête en 1968 et connu bien au-delà de la Californie – c’est là qu’il fallait être à cette époque, surtout pour un reporter débutant. De plus, le magazine “Newsweek”, qui nous avait consacré une double page, nous avait classé parmi les dix meilleurs quotidiens régionaux des Etats-Unis. Ce journal existe toujours, alors que “Le Temps” est le produit d’au moins trois disparitions ou conversions et que la quasi totalité des journaux avec lesquels j’ai collaboré, en Suisse et à l’étranger, a disparu.

    En Californie, j’étais aussi correspondant des deux ancêtres du “Temps”, “Le Journal de Genève” et “La Gazette de Lausanne”, d’autres quotidiens romands et du bureau new-yorkais de l’Agence France-Presse (AFP). Or les rédacteurs-en-chef des deux premiers, Bernard Béguin pour “Le Journal de Genève” et François Landgraf pour “La Gazette de Lausanne” avaient tous deux une formation universitaire complète, et pas seulement en économie ou sciences po. Ils avaient surtout une ligne éditoriale claire, qu’on était libre ou non d’accepter, tandis que celle du “Temps” paraît des plus floues. Ces quotidiens, aux antipodes du lupanar odieux-visuel dans lequel chavire toujours plus la presse quotidienne, en imposaient par leur rigueur et leur sérieux et c’était un motif de fierté de pouvoir y contribuer. Or, je ne vois rien dans la forme actuelle du “Temps” qui le rappelle, sinon chez certains auteurs de blogs…

    Et ce sont eux qu’on veut faire passer à la trappe?

    Si tel est le cas, alors la crise de la presse n’est pas prête de finir.

    Cordialement et avec mes voeux les meilleurs pour la suite.
    A.Ln

    1. La nouvelle direction du Le Temps n’a simplement aucun intérêt pour les aspects communautaires, cela n’a rien à voir avec vos commentaires regardez sur le site: hyperlien les derniers articles remontent à plusieurs mois, les événements il y en a très peu, les blogs vont fermer. C’est très différent par rapport à quand le média appartenait à Ringier. Alors que c’est tout l’inverse qu’il faudrait faire.

  4. Par ce genre d’événement, l’Être humain est poussé vers son émancipation pour l’indépendance sur tous les plans.

    J’y vois de la Lumière.

    Merci Philippe pour ce que tu as apporté via ce canal.

    Au plaisir de te retrouver sur ton propre Blog ou ailleurs…

    Cœurdialement et en Conscience

  5. Le “Temps” s’honorait d’offrir cet espace de liberté d’expression à des intervenants pour la plupart (à quelques exceptions prés, mais c’est inévitable) de grande qualité et proposant des informations et points de vue qu’on ne trouvait pas ailleurs. Si ces blogs disparaissent, c’est, j’en suis persuadé, beaucoup de lecteurs du site du “Temps” qui vont disparaître en même temps; et après on viendra se plaindre d’une “crise de la presse”!

  6. J’ai appris la nouvelle avec incompréhension et tristesse. En supprimant la plateforme blog, Le Temps va se priver d’archives précieuses et perdre toute une communauté d’experts. Pour tous ceux qui souhaitent sauvegarder leurs pages avant qu’ils disparaissent en janvier, vous pouvez vous rendre sur la page http://www.archive.org, puis cliquer sur Wayback Machine. A droite vous verrez “Save Page Now”. Entrez ensuite l’URL de chacune de vos pages (pas chaque article, mais chaque page). Par exemple pour mon blog, Tendances Web https://blogs.letemps.ch/emily-turrettini/, sur la première page, il y a une vingtaine d’articles. Ils seront tous sauvés d’un coup. Ensuite Refaite l’opération en cliquant sur “Articles plus Anciens”, jusqu’à ce que toutes vos pages ont été sauvegardées. Vous pouvez m’envoyer un mail si besoin: [email protected]

  7. La fondation Aventinus fait un très mauvais calcul. La nature n’aime pas le vide: nul doute que ce canal de communication si populaire sera remplacé.

    Par les réseaux sociaux, ?
    Par d’autres blog privés ?
    Par des blog sur des journaux concurrents ?
    … en Suisse voire à l’étranger ?

    Ces blogs ne leur coûtent quasiment rien, ils tournent grâce à des bénévoles y compris en ce qui concerne la facilitation.

    C’est donc leur contenu qui dérange parfois ? Il n’est donc pas bon de contredire la ligne éditoriale. Le Covid, la guerre en Ukraine et le réchauffement climatique auraient donc laissé des traces ?

    Comme si la censure pouvait être d’une quelconque utilité. En 2023, c’est assez pitoyable.

    1. “Pour la première fois en Suisse, un journal est racheté par une fondation. Cette démarche philanthropique s’inscrit dans la volonté de soutenir et de promouvoir des médias de qualité, diversifiés et autonomes en Suisse romande. Ce modèle de soutien philanthropique au secteur médiatique existe déjà, notamment en Grande-Bretagne, où le journal The Guardian est détenu depuis 1936 par une fondation indépendante.”
      …. donc pour la philanthropie … c’est du bidon !!!

      1. Mediapart, qui n’a ni publicité, ni subventions et dont le capital défini comme “inviolable” est détenu à parts entières par une fondation à but non lucratif, fonctionne selon le même principe. De plus, au contraire de L’Obs, qui a arrêté ses blogs en 2017, du Monde qui l’a suivi en 2019 et de L’Express, mais comme la presse française dans son ensemble, il garde ses blogs dont il fait même une partie intégrante de sa stratégie éditoriale avec son “Club” d’invités. Et son lectorat ne cesse de croître.

        Quant au Monde diplomatique, non seulement il maintient son espace invités mais il le réserve même aux experts et aux universitaires, fait plutôt rare dans la presse grand public.

        Peut-être des modèles à suivre?

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