Gianni Infantino est notre champion du monde

Au lendemain de la finale, tout le monde s’accorde à dire que le Mondial 2018 a été un très grand cru aussi bien au niveau du jeu, de l’état d’esprit que de l’organisation. Si l’équipe de Suisse s’est arrêtée en cours de route, un Suisse, Gianni Infantino, est allé jusqu’au bout de l’aventure et est le chef d’orchestre de cette belle réussite.

Malheureusement, on constate, alors que Gianni Infantino est sans doute l’un des Suisses occupant l’une des fonctions les plus importantes au monde, que les autorités suisses tentent d’en parler le moins possible et que la presse helvétique le critique. Par exemple, Florian Müller écrit dans le Matin Dimanche du 15 juillet ce commentaire à la limite de la caricature nauséabonde : « Ce brave Gianni Infantino, le torse bombé entre deux souverains, trop fier de s’autoproclamer grand entremetteur de l’aréopage des dirigeants de ce monde. ». Navrant, désolant…

Il est temps que nos dirigeants et nos journalistes abandonnent cette attitude qui avait déjà été la leur lors de l’élection du président de la FIFA au mois de février 2016 et soutiennent Gianni Infantino pour deux raisons essentielles.

Tout d’abord, contrairement à ce que d’aucuns essaient de faire croire, Gianni Infantino a commencé et continue à réformer la FIFA qui n’a plus rien à voir avec l’ère Blatter. En second lieu, fils d’immigrés italiens arrivés comme saisonniers en Suisse, il est la preuve vivante qu’il est possible en Suisse de réussir en une génération, non seulement sur le terrain, mais également dans les sphères dirigeantes.

Bravo Gianni, tu es notre champion du monde et nous sommes fiers de toi.

 

Philippe Kenel

Docteur en droit, avocat en Suisse et en Belgique, Philippe Kenel est spécialisé dans la planification fiscale, successorale et patrimoniale. Social démocrate de droite, il prône l’idée d’une Suisse ouverte sachant défendre ses intérêts et place l’être humain au centre de toute réflexion. Philippe Kenel est président de la Chambre de Commerce Suisse pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg à Bruxelles et de la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) en Suisse.

2 réponses à “Gianni Infantino est notre champion du monde

  1. Maître, Cher Confrère,

    Globalement, je suis partage votre opinion.

    Il semble toutefois que votre phrase introductive comporte une erreur.

    En effet, bien que constituant une réussite dans l’état d’esprit et l’organisation, l’édition russe s’est avérée relativement pauvre au niveau du jeu.

    Les matchs spectaculaires ont été rares (par exemple, Espagne-Portugal, France-Argentine, Brésil-Belgique, etc.) et les défenses ont souvent pris le pas sur les attaques.

    En particulier, une tendance s’est nettement dessinée : la majorité des équipes ayant réussi leur Coupe du monde ont été celles qui refusaient le jeu et laissaient délibérément le ballon à l’adversaire.

    Dans ce sens, cf. par exemple : https://www.letemps.ch/sport/ballon-victoire.

    Cela peut paraître un détail en lien avec le sujet, mais la précision me paraissait importante.

    Meilleures salutations.

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