IL Y A CENT ANS DEBUTAIT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

On croit tout connaître de cette guerre particulièrement cruelle qui a ravagé l’Europe entre 1914 et 1918. Pourtant, au fur et à mesure que s’éteignaient les derniers acteurs du conflit, les tenants et aboutissants de cette guerre se sont progressivement effacés des mémoires.

Depuis quelques décennies néanmoins, une abondante littérature a revisité maints aspects moins ou peu connus de la guerre. Alors que l’histoire militaire proprement dite restait en vogue dans les pays anglo-saxons, la France s’est de plus en plus tournée vers d’autres dimensions, notamment anthropolgiques, de la guerre, des conditions de vie des soldats, des relations ambivalentes entre le front et l’arrière.

Témoin l’étude fondamentale de Frédéric Rouseau, sortie en 1999 et rééditée pour la circonstance, nantie d’une postface originale. Comment les combattants de tous les pays ont-ils tenu? Question obsédante mais polémique aussi. Entre tenants de l’engagement patriotique et ceux d’une obéissance plus contrainte, davantage liée à l’effet de groupe, le débat n’est pas clos (1).

L’Allemagne, quant à elle, réapprend à s’intéresser à cette guerre presque malgré elle: «drôle» de défaite, elle apparaissait dans l’historiographie germanique avant tout comme l’incubateur des désastres ultérieurs. Même si un Gerd Krumeich, entre autres, œuvre depuis longtemps pour une meilleure connaissance de la guerre vue du côté des vaincus, déclarés tels par le Traité de Versailles (2).

Première guerre « totale », où s’affrontent des masses humaines gigantesques et appuyées par des moyens de destruction et logistiques tout aussi colossaux, la guerre de 14 frappe les esprits. Et cette fascination, sans doute à certains égards un peu morbide, mais nourrie par la démesure titanesque des combats, ne fléchit pas.

Une fascination grossie de l’absurdité des motifs ayant présidé à l’éclatement du conflit. Ce conflit qui « invente » la mort anonyme, au fond d’une tranchée mille fois labourée par des flots d’obus, métaphore sanglante d’une société de masse naissante.

Surtout, la guerre comme césure à la fois politique, sociale et culturelle, s’est fortement inscrite dans les esprits. Il y a indiscutablement un avant 1914, et un après. Certes, la guerre n’a rien inventé, et a servi de catalyseur à des bouleversements sociaux en gestation depuis la fin du XIXe siècle mais prêts à exploser à la faveur d’une guerre qui touchera les populations dans leurs tréfonds comme aucune guerre auparavant.

Le centenaire célébré en cette année 2014, avec ses biblothèques d’ouvrages scientifiques inédits ou réédités, ses collections d’albums photos sépia, offre une occasion inestimable de reprendre une foule de questions encore dormantes, malgré le temps écoulé.

Une production bigarrée, qui n’hésite pas à agiter le corde sensible d’un lecteur persuadé que la guerre moderne se réduit à ses drônes invisibles. Mais aussi de qualité souvent, avec moult questionnements nouveaux, parfois doublés de documentaires télévisés, comme le passionnant 14. Des armes et des mots difusé par RTS 2 au cours du mois de mai.

Chose surprenante, c’est au chapitre des causes du conflit, que l’on subodorait réglées depuis longtemps, qu’ont surgi les premières polémiques liées au centenaire. L’historien australien enseignant à Cambridge Christopher Clark a fait sensation en réévaluant  les responsabilités des différents protagonistes des jours sombres de juillet et août 1914 (3).

Portant son regard sur les Balkans et le rôle calamitieux de la Serbie, l’auteur en vient à relativiser les menées de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. En définitive, selon lui, tous les futurs belligérants  méritent leur place sur le banc des accusés, tous ont jeté leur pellée de braises dans un feu qui menaçait à tout moment de s’embraser.

Cette thèse a fortement ébranlé les Allemands, qui s’étaient habitués, après les travaux fondateurs de Fritz Fischer dans les années 1960, à porter l’entière responsabilité du drame, à devoir payer encore longtemps les errements de leur fantasque Kaiser… Un Guillaume II d’ailleurs enfin plus accessible au lecteur francophone, notamment grâce à la biographie que lui consacre Charles Zogbibe (4).

L’historien de Fribourg-en Brisgau Jörn Leonhard a immédiatement répondu à son confrère britannique (5). Sans doute le nationalisme venimeux des Serbes a-t-il eu des conséquence catstrophiques, mais pas au point de dédouaner les puissances centrales.

L’Autriche-Hongrie n’a-t-elle pas fait preuve d’irresponsabilité en imposant au gouvernement de Belgrade, accusé de se cacher derrière les assassins de François Ferdinand, un ultimatum au termes purement inacceptables ? Et l’Allemagne n’est pas en reste : n’a-t-elle pas délivré une carte bien trop blanche à son allié ? Elle avait les moyens de réfréner les ardeurs belliqueuses de l’Etat-major autrichien et n’a rien fait…

Depuis, le débat fait rage, notamment dans les colonnes de l’hedomadaire Die Zeit. Ainsi, dans un récent numéro, l’historien John C. G. Röhl, a-t-il une fois de plus tenté de démontrer que le militarisme glorifié outre-Rhin avait prédiposé les esprits à une guerre qu’ils attendaient en réalité avec impatience (6).

Centenaire oblige, d’autres questions ont recouvré droit de cité.  Sur l’engouement présumé des populations à l’annonce de la guerre, par exemple. On allait enfin en découdre, a-t-on longtemps affirmé ! Depuis longtemps, cette image idyllique a été corrigée : c’est plus la consternation et le fatalisme qui ont accueili la nouvelle… Une résignation qui permettra aux soldats d’endurer pendant qutre longues années des horreurs qui n’en finissaient plus.

Mais il ne faut s’y mépendre : la guerre a aussi suscité la joie et l’enthousiasme. En témoigne le cas de Guillaume Apollinaire (7), qui n’avait de cesse de fustiger la lâcheté de ses confrères artistes prudemment retirés dans des pays neutres… Et un Félix Vallotton vivra très mal le fait d’avoir été réformé en raisons de son âge alors qu’il tenait à apporter sa contribution à la défense de sa patrie d’accueil.

D’autres sujets refont également surface. Ainsi les premières batailles sur le front occidental ont-elles réapparu dans une historiographie qui avait eu tendance à les laisser de côté, tant elles symbolisaient à elles seules les incohérences des généraux. Deux livres viennent conforter cette première analyse en scrutant les batailles de Charleroi et de Rossignol, théâtre de la bataille la plus meutrière de l’histoire de France (8).

Alors que Verdun, en France, ou la Somme, chez les Anglais, ont aspiré toutes les énergies historiennes, tant les combats qui ont eu lieu dans ces deux secteurs ont rapidement atteint le rang de mythes de part et d’autre de la Manche, il était important de replacer la focale sur les combats du début de la guerre, qui n’ont longtemps intéressé que les Anglo-saxons (9).

Tout ce qui sera reproché aux hauts commandements de tous les pays concernés se retrouve en condensé dans l’accumultation de décisions erronées qui vont scander les premiers jours de la guerre. Le culte de l’offensive peut être ainsi à nouveau condamné, comme l’impéritie de nombreux généraux qui découvraient le feu entre l’Alsace et les Flandres. Avec de conséquences dramatiques pour les « pantalons rouges », jetés sans gloire à l’assaut des mitrailleuses allemandes.

Les défaillances furent innombrables, les généraux effondrés sous le poids de leurs responsabilités se comptent en dizaines. Les purges qui suivront le miracle de la Marne, comme l’appelleront les Français, permettront à un nouvelle génération d’officiers de connaître des promotions rapides et de remplacer des généraux dépassé par les événements, en réitérant hélas les mêmes erreurs.

Mais rien n’est simple. Pour contester ce mythe d’une offensive comme doctrine unique de combat, certains ont répliqué sur un double axe. D’une part, que tous les pays, peut-être emplis de l’espoir vitaliste d’une guerre régénératrice qui ne se gagnerait que dans le corps-à-corps décisif, ne voient le combat qu’à travers des masses d’hommes lancées contre l’ennemi, y compris chez les Allemands et les Austro-Hongrois.

Un second argument est avancé, surtout par les Français défendant les décisions des généraux. La doctrine de l’offensive ne se répand à l’Ecole de guerre, notamment dans l’enseignement du futur Maréchal Foch, que dans les années 1910, avant de pénéter les manuels de combat au début de la guerre seulement. L’offensive à outrance obéirait donc à une sorte de « Zeitgeist », et non à une stratégie aussi délibérée qu’irresponsable.

Il n’empêche. La guerre de tranchée, qui succède à la guerre de mouvement de premiers mois, ne va-t-elle pas répéter jusqu’à l’absurde la conviction vaine que la guerre pourra être conclue grâce à des assauts concentrés sur ce que chaque général, dans tous les camps, croit à chaque fois avoir repéré comme le point faible du dispositif adverse ?

Avec autant d’échecs à la clé, mais une logique perverse s’enclenche, tragique. Les pertes immenses de la précédente offensive justifient mécaniquement l’opération suivante : les camarades morts ne doivent pas être tombés pour rien !

Ce retour à la bataille comme enjeu de l’histoire, tout de même nécessaire lorsqu’on aborde une guerre de l’ampleur de celle de 14-18, renvoie à la question des commandants en chef. Les propos qui précèdent tendent à confirmer le jugement définitif que l’histoire semblait avoir rendu à leur égard.

Sans doute leur popularité, même au lendemain de la guerre, préservée dans un sorte de communion de pensée entre chefs et soldats qui devaient se rassurer quant à l’utlité des sacrifices consentis, ne résiste plus à l’analyse. Trop d’erreurs ont été commises ; trop de promesses, d’ailleurs intenables, ont été proférées ; trop de soldats ont été envoyés à la mort dans des opérations mal préparées ; et la coordination entre l’infanterie et l’artillerie a rarement fonctionné de manière optimale.

Le passage des plans d’Etat-major à la réalité du terrain s’est souvent enlisé dans une vision trop imprécise des combats : trop de barbelés, promis à la destruction sous le feu des canons, se dressaient dans leur redoutable immunité sur le chemin déjà douloureux de la troupe… Les obus étaient tombés au-delà des positions visées, ou s’étaient enfoncés, inoffensifs, dans le bourbier du « no man’s land »…

Mais ces généraux, dont certains perdirent fils et gendres dans les combats, étaient-ils réellement ces criminels en puissance que la légende noire de la guerre a voulu décrire ? Incapables de sortir de leurs schémas de pensée, ils surent souvent insérer dans leurs réflexions les nombreuses innovations technologiques qu’a enfantées le conflit.

Mais ils sont confrontés à une tâche impossible. Certaines biographies récentes remettent à juste titre le rôle des généraux au centre du débat, alors que l’historiographie ne s’intéressait plus qu’aux victimes, c’est-à-dire aux soldats. Avec un portrait global un peu plus nuancé qu’il n’y paraît (10).

On peut vitupérer leur méconnaissance de la réalité des tranchées, leurs plans nimbés de certitudes naïves, que des heures de bombardement intensif obscucissaient d’une fumée trompeuse. Que d’offensives défigurées par des calculs trop théoriques…

Mais les généraux font également face à un environnement des plus complexes. Intrigues, luttes de pouvoir font le quotidien des étas-majors. Surgit aussi la délicate question de la coordination entre armées alliées dans cette guerre dantesque que persone ne peut mener seul. Sur le font occidental, les négociations avec les Anglais constituent  une tâche aussi essentielle que cauchemardesque du commandement français.

La situation s’aggravera avec l’entrée en guerre des Américains : Pershing n’a pas l’intention de diriger une simple armée d’appoint au service de la France. Ce sera le talent de Foch, pas plus brillant que les autres sur le plan militaire mais assez habile, avec l’aide de Clémenceau, pour créer ce commandement unique indispensable à la victoire finale.

Des problèmes similaires peuvent être identifiés entre Allemands et Aurichiens, que leurs déboires sur le front russe ou sur l’Isonzo ont réduit au rang de comparses dans une association que Hindenburg et Luddendorff écrasent de leur morgue…

L’étude des subtilités diplomatiques, susceptibles d’avoir des effets immédiats sur les opérations militaires, soulève une autre problème, relatif au rapport entre le pouvoir politique et le pouvoir militiaire. Cette interrogation peut sembler secondaire du côté des puissances centrales. A Vienne ou à Berlin, l’armée tient les commandes et le pouvoir civil a été subordonné depuis longtemps aux diktats des généraux, quand bien même la vie parlementaire allemande est loin d’être éteinte.

La situation est plus compliquée dans les démocraties comme la France. La République n’est pas suspendue durant les hostilités. Le Parlement fonctionne, le gouvernement ne peut agir à son aise, l’armée a des comptes à rendre aux députés, aux ministres. Mais que de difficultés générées par les interactions rarement bien intentionnées entre militaires et politiciens ! Les généraux devront passer beaucoup de temps à ménager leurs relais politiques, parfois au détriment de l’efficacité ; on ne peut l’oublier.

La Suisse, pays démocratique et neutre, aura elle aussi à se colleter avec les dégâts collatéraux d’une collaboration délicate entre les pouvoirs civil et militaire. Après l’affaire des colonels félons, en 1916, le ressentiment contre l’arrogance des militaires enfle, surtout en Suisse romande.

La colère accable les radicaux alémaniques : l’opinion stigmatise à la fois leur soumission au commandant en chef Ulrich Wille et  «leur dogme de l’infaillibilité gouvernementale». Un radical neuchâtelois leur recommandera de « faire confiance au bon génie de la démocratie » (11)…

D’autres questions sont remises au goût du jour au gré des débats que réactualise le centenaire. Le charme suranné de la monarchie danubienne répand toujours sa débonnaire nostalgie, fouettant  le souvenir mordoré du « monde d’hier », comme l’écrivait Stefan Zweig. Tandis que se dégage encore  le parfum d’une douceur révolue, le fantasme de Sissi opère toujours.

Et une question réapparaît : la disparition de l’empire pluriéthnique était-elle inévitable ? Jean-Paul Bled a le mérite d’apporter une réponse claire. La guerre a mis à nu les faiblesses congénitales de la double monarchie ; la guerre lui a asséné le coup de grâce (12).

Tombée sous la dépendance de l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie n’aurait pu survire que comme satellite d’un Reich victorieux qui ne se serait pas gêné d’humilier un allié à bout de souffle. L’effondrement rapide de l’armée austro-hongroise, malgré sa difficile victoire initiale contre la Serbie, scelle le sort de l’empire.

Pilier d’une nation fragmentée, elle représentait l’unité de la nation. Battue, mal commandée, mal nourrie, pour finir battue sur le front italien, elle ne pouvait plus jouer son rôle. L’abdication de Charles, successeur du vieux François Joseph décédé en 1916 après près de soixante années de règne, s’impose dès lors, dans sa froide logique.

Un dernier point doit être abordé. Comme notre XXIe siècle encore à ses aurores, les premières années du siècle précédent sont marquées par une succession de ruptures qui bouleversent fondamentalement la vie sociale, économique, scientifique, philosophique ou culturelle ; on l’a déjà évoqué.

Pas un domaine n’est épargné. Philipp Blom l’a bien montré dans un essai très stimulant dédié aux quatorze années qui ont séparé 1900 de la grande déflagration (13). Si le segment 14-18 incarne un basculement inouï dans une nouvelle ère, tous les composants de cette dernière ont été façonnés dans le chaudron bouillonnant de ce que l’on appellera, après-guerre, la « Belle Epoque ». Une « Belle Epoque » dont Michel Winock, dans le prolongement de ses recherches sur ce sujet, vient de faire revivre l’effervescence culturelle en France (14).

Dans ce récipient se glisse ainsi un comparaison tentante entre cette période et la nôtre. A l’ébullition d’alors, ennivrée de progrès, notamment sur le plan technologique, gavée d’électricité, mais aussi rongée par des dérives irrationnelles de toutes sortes, notre « modernité » ne ne fait-elle pas écho, engluée dans une ambiance neurasthénique qu’on pourait qualifier de « symétrique » ?

D’où la lancinante interrogation : les contradictions d’aujourd’hui, si proches de celles d’avant 14, ne risquent-elles pas de déboucher sur un carnage similaire à celui d’il y a un siècle ? L’Ukraine va-t-elle se substituer aux Balkans dans leur fonction matricielle de la guerre à venir ?

Le déterminisme qui suinte de ces questions n’est pas de mise. En revanche, un regard à vocation comparatiste sur les deux époques devrait nous obliger à mieux comprendre ce qui a pu se passer dès 1900 et, ainsi, nous doter de nouveaux d’instruments d’analyse pour sasisir notre « aujourd’hui » dans sa profonde complexité (15).

Notre occident, irrigué par les terribles décennies qui lient 1914 à 1945,  s’est persuadé de vivre dans un âge postnational, protégé par l’évidence proclamée des droits de l’homme. Conviction honorable qui pourrait toutefois déboucher sur un aveuglement sinistre : la planète repose-t-elle forcément sur les mêmes schémas mentaux ?

L’islam, la Russie désormais, nous rappellent que les valeurs dites ocidentales doivent se confronter à de nouvelles réalités. Possède-t-telle les outils pour les maîtriser ? Il ne s’agit pas de renouer avec les présupposés qui avaient cours au début du XXe siècle.

S’y plonger permettrait d’embrasser la trajectoire humaine dans son historicité, son épaisseur, avec ses permanences, ses cassures. On ne contrôle pas le religieux ou le nationalisme en les niant, mais en les insérant dans l’universalisme des droits de l’homme.

C’est à cet exercice intellectuel, à la fois braqué sur l’histoire mais innervé d’espérance prospectiviste, que doit contribuer la célébration du centenaire du début de la Grande Guerre.

 

(1) Frédéric Rousseau, La guerre censurée. Une histoire des combattants européens de 14-18, Le Seuil, « Points Histoire », Paris, 2014 (1999 pour la 1ère édition, 2003 pour la deuxième)

(2) Gerhard Hirschfeld, Gerd Krumeich, Deutschland im Ersten Weltkrieg, S. Fischer Verlag, Francfort-sur-le Main, 2013.

(3) Christopher Clark, Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, traduit de l’anglais, Flammarion, Paris, 2013 (2012 pour la version originale)

(4) Charles Zogbibe, Guillaume II. Le dernier empereur allemand, Editions de Fallois, Paris, 2013

(5) Jörn Leonhard, Die Büchse der Pandora. Geschichte des Ersten Weltkrigs, C. H. Beck Verlag. Munich, 2014

(6) John C. G. Röhl, « Jetzt gilt es loszuschlagen », in Die Zeit du 22 mai 2014

(7) Annette Becker, La Grande Guerre d’Apollinaire. Un poète combattant, Tallandier, Paris, 2014 (2009 pour la 1ère édition)

(8) Damien Baldin et Emmanuel Saint-Fuscien, Charleroi 21-23 août 1914, Tallandier, Paris2012 ; Jean-Michel Steg, Le jour le plus meurtrier de l’histoire de France. 22 août 1914, Fayard, Paris, 2014. Voir aussi Pierre Miquel, Les oubliés de la Somme. 1er juillet-19 novembre 1916, 2013 (2002 pour la 1ère édition) ; Paul Jankowwski, 21 février 1916. Verdun, traduit de l’anglais, Gallimard, Paris, 2013

(9) Barbara Tuchmann, Août 14, traduit de l’anglais, Presses de la Cité, 1962, Paris (1962 pour la version originale mais 2013 pour la version allemande, parue chez Fischer Taschenbuch, Francfort-sur-le Main)

(10) Rémy Porte, Joffre, Perrin, Paris, 2014 ; Denis Rolland, Nivelle. L’inconnu du Chemin des Dames, Imago, Paris, 2012 ; Elizabeth Greenhalgh, Foch chef de guerre, traduit de l’anglais, Tallandier / Ministère de la défense – DMPA, Paris, 2013 (2011 pour la version originale)

(11) Je traiterai des partis politiques suisses entre 1914 et 1919 dans le cadre du colloque organisé par la Société d’histoire de la Suisse romande et l’Institut des Suisses de l’étranger (dir. Christophe Vuilleumier) et qui aura lieu au Château de Penthes du 10 au 12 septembre 2014 ; sur la Suisse durant la guerre 14-18, voir Georg Kreis, Die Insel der Geborgenheit. Die Schweiz in den Kriegsjahren 1914-1918, Verlag Neue Zürcher Zeitung, Zurich, 2014

(12) Jean-Paul Bled, L’agonie d’une monarchie. Autriche-Hongrie 1914-1920, Tallandier, Paris, 2014

(13) Philipp Blom, Der taumelnde Kontinent. Europa 1900-1914, Deutscher Taschenbuch Verlag, Munich, 2014 (4ème édition, 2008 pour la version anglaise)

(14) Michel Winock, Les derniers feux de la Belle Epoque. Chronique culturelle d’une avant-guerre 1913-1914, Le Seuil, Paris, 2014 ; du même auteur, voir La Belle Epoque. La France de 1900 à 1914, Perrin, « Tempus », Paris, 2003.

(15) Voir notre article « Les menaces d’aujourd’hui sont-elles les mêmes qu’en 1914 ? », in Le Temps du 28 avril 2014

 

Olivier Meuwly

Docteur en droit et ès lettres, Olivier Meuwly est auteur de plusieurs ouvrages portant sur l'histoire suisse, l'histoire des partis politiques et l'histoire des idées. Auteur notamment d'une biographie du Conseiller fédéral Louis Ruchonnet (1824-1893) et de l'ouvrage: «La droite et la gauche: Hier, aujourd'hui, demain». Essai historique sur une nécessité structurante (2016). Son dernier livre: "Une histoire de la démocratie directe en Suisse" (2018).