Aujourd’hui confiné.e.s, si nous étions la forêt dans notre salon ?
Retour sur un atelier de pratique théâtrale mené par Hélène Hudovernik au théâtre Am Stram Gram, la saison passée. Morceaux choisis.
Le corps engagé
Yvan c’est à toi
Yvan c’est bien
Et là bougez au ralenti
Pour vous remettre en position neutre
Une position neutre c’est pas les mains dans les poches
Je crois que ma mère vient à moins le quart
Au théâtre c’est souvent comme ça
On se contredit
Ça veut dire qu’on remet des couches
Je vous ai demandé de resserrer la forêt
Super
Bougez plus les arbres
En place
Tu casses le mur avec ta voix !
Refaites le bateau
Bateau
Bateau
Les arbres ne bougent pas
On peut faire la forêt ?
Non pas tout de suite
Tu te rappelleras c’est vraiment ça
Quand tu l’as fait il y avait des ronces
Fais attention à pas te piquer
Une dernière fois
Ça fait que quatre
Ça c’est l’image
On va tou.te.s plus ou moins à la même vitesse
Vous êtes OK avec le concept ?
On n’a pas le choix
Le but du jeu c’est qu’on refasse les choses
Et qu’on refasse les choses
C’est pas un peu à peu près là
On va encore le refaire pour la quatre millième fois ?
On a du vous parler des petits tracas du métier
On peut passer à autre chose
Surtout ne pas bouger
Surtout ne pas bouger
Surtout ne pas bouger
Il est quelle heure ?
Surtout ne pas bouger
Il est déjà dans le bateau
Les arbres vont gentiment se remettre sur les lignes
T’étais un arbre tu vas devenir un narrateur
C’est tou.te.s ensemble que vous êtes sur scène pour dire le poème
Les enfants
Les parents viennent voir une étape de travail
J’aimerais que vous réfléchissiez à un souvenir du bonheur
Cour c’est du côté du coeur
Là c’est jardin
Ça date du temps des châteaux
Imagine que ta maman est au fond de la salle Hugo
Au pire si je trouve pas de pyjama sympathique je prends un tee-shirt
On était heureux
Se sentir libre comme l’air
On fait tout entier jusqu’au bout
Même si quelqu’un se trompe on fait de A à Z
Vous repartez en arbre avant de vous mettre en bateau
Déjà je veux vous dire bravo sur ce cours
Trait magnifique, pour le moins, les premiers, après…
Mais pourquoi diable, mettez-vous un texte après votre… BD?
là, j’ai pas compris===)))))““`???????
P.S. n’en rajoutez pas trop, comme bcp, court c’est bon 🙂
Bonjour,
Merci pour votre commentaire sur le trait. Je mets le texte écrit après la planche parce que certaines personnes consultent l’article sur leur téléphone, et n’arrivent pas à lire. Vous trouvez que je mets trop de quoi ? Parce que je suis d’accord, court c’est bon.
À bientôt,
Téléphones trop petits pour les presbytes ou pas, il faut garder les textes après les paroles, je les enregistre séparément, pas pour que ce soit plus facile à lire, mais pour écouter une autre fois plus tard, comme quand on raconte une pièce de théâtre en se prenant pour les acteurs.
ah, merci, je n’avais pas fait le rapprochement, mais le texte sans l’image n’est pas aussi fort.
Peu-être faut-il faire des textes plus grands ou les mettre sous l’image, ce que vous faites déjà?
Non, il me semble que plus de blogs de moins de dessins, pourrait-être plus attractif et encore plus sur un cellulaire, mais ce n’est qu’un avis, bonne poésie.
Avis d’expert : la photo sans le texte, ce serait plus fort, et il y a une erreur dans les couleurs. Le visage doit être bleu et le ciel tout rose !
Merci pour ces jolis arbustes évadés de la pépinière ! Je songe à une chanson ancienne, je ne me souviens plus qui : « Non – pas des fleurs – je voudrais t’offrir… un arbre ! »
Il y a très longtemps j’offrais à mes bonnes-amies… des fruits ! Mais pas à croquer, à mettre autour du cou, attachés en tranches à une ficelle :
« Ferme les yeux… »
— Oh j’ai peur !
— Je t’assure, ça ne fait pas mal, ce sera beau et rigolo… Ne bouge pas. Un, deux, trois… Ouvre les yeux !
— Êêê ! Mais c’est… des fruits pourris !
— Non pas du tout, ce sont des tranches d’oranges éternelles séchées sur le radiateur, et peintes avec de l’Araldite transparente.
— J’arrive pas à l’enlever, aide-moi !
— Dommage, tu étais si jolie avec ça, j’aurais dû te le mettre pendant que tu dors, et l’enlever avant que tu te réveilles…
« Dominic, c’est toi sur la photo ?.. »
— Oui, j’avais huit ans.
— Oh ce que tu étais beau !
— En réalité ce n’était pas moi, on m’avait échangé à la naissance, juste avant que j’ouvre les yeux. Et on a donné à l’autre enfant mon prénom, et moi plus rien !
— Tu me fais peur… Chaque fois au milieu de la nuit avant qu’on s’endorme !