Au parlement fédéral, l’UDC s’est opposée aux sanctions économiques de la Suisse à l’égard de la Russie. « Berne doit s’en tenir à une stricte neutralité selon le parti national-conservateur. Après les décisions du Conseil fédéral sur les sanctions, selon Gregor Rutz (UDC/ZH) : ce genre de déclarations n’apporte rien de concret pour mettre fin à la guerre, si ce n’est de placer notre rôle de médiatrice en danger. ». L’image de l’Helvétie maternelle ramenant Vladimir Poutine dans le droit chemin par une douce persuasion est évidemment tout à fait convaincante.
Or, cette position de neutralité abstraite et exagérée sera difficile à défendre face à l’opinion publique, qui soutient massivement, émotionnellement, viscéralement la résistance du peuple ukrainien. On peut donc la considérer dans le chef de l’UDC comme téméraire, inconsciente ou révélatrice d’une tension interne au plus important parti de la Suisse.
La même attitude de soutien de Poutine a été relevée dans d’autres manifestations internationales de populisme : les saugrenus Trump et Bolsonaro, mais aussi, plus proche de nous, trois candidats à la présidence en France : Zemour, Mélenchon et Le Pen. Ces derniers ont évidemment rétropédalé ensuite, dans l’urgence de la campagne où leurs déclarations antérieures risquaient de les déconsidérer totalement.
Il existe donc une tendance universelle à l’alliance entre le populisme de droite ou de gauche et les dictatures ou démocratures. C’est évidemment paradoxal, car la posture nationaliste locale supposerait que l’on soit inconditionnellement opposé aux nationalismes étrangers. Or, ce n’est pas le cas. Tout nationaliste donne en exemple ses équivalents étrangers, dont les outrances bigarrées justifient les siennes.
Cela rappelle forcément la pente naturelle de collaboration, sur laquelle ont glissé simultanément le nazisme, le fascisme, le franquisme et le pétainisme. Une des premières initiatives de Philippe Pétain quand il accéda au pouvoir durant l’été 1940 fut de promulguer des lois discriminatoires à l’égard des Juifs, avant même de subit quelque pression que ce soit de l’occupant allemand. Le souvenir de l’affaire Dreyfuss était encore vivace, avec l’humiliation infligée dès 1900 à l’armée, à l’Eglise catholique et à la droite.
Il existe donc une internationale populiste, de plus en plus forte, qui séduit un peu partout le tiers des électeurs. En sus de son nationalisme tribal fondateur, il développe d’autres composantes, la première étant évidemment le refus de tout ordre international : l’ONU, l’OTAN, l’UE, les Droits de l’Homme, Schengen, Frontex, voire les Conventions de Genève. Ainsi sous la pression de son aile populiste, la Suisse s’est-elle exclue d’Erasmus et d’Horizon. Cette décision politique est alimentée par une surestimation nationale : chaque pays devrait mijoter sa science particulière, sans aucun besoin de chercheurs étrangers.
La seconde est certainement l’ignorantisme, le refus d’apprendre et l’appétence pour l’oubli du peu que l’on connait. Parmi les populistes on retrouvera naturellement la secte créationniste, les mouvements homophobes, les machistes, les intégristes religieux. Tout naturellement le populisme s’oppose à la vaccination contre le Covid. La transition climatique est traitée de fable gauchiste. Les médias sont considérés avec suspicion, sauf s’il s’agit de télévisions privées : un des buts est de détruire le service public de la SSR. Et en général, de briser l’Etat de droit pour y substituer autre chose, qu’il faut bien nommer pas son nom : la démocrature.
La manifestation extrême de l’ignorantisme est le complotisme, la tendance à imaginer une explication simpliste à des situations sociales aux causes extrêmement complexes. Dans les commentaires de ce blog on peut retrouver ce schéma pour l’épidémie : le virus a été inventé par un laboratoire de façon à vendre des vaccins, non seulement inefficaces mais aussi dangereux voire mortel. La pression pour la vaccination résulte d’un complot de tous les gouvernements et de toutes les administrations. Seuls détiendraient la vérité quelques médecins rebelles.
Bien que ce soit difficile, il faut donc imaginer et comprendre que certains leaders populistes soient vraiment persuadés des thèses qu’ils défendent. Trump a peut-être vraiment cru que l’élections perdue résultait de fraudes des démocrates et cette conviction est encore partagée par le tiers de la population américaine, bien qu’on n’en ait jamais découvert le mojndre indice. Poutine croit peut-être que l’Ukraine gouvernée par des nazis entreprenait le génocide des russophones : cela a l’air absurde mais ce ne l’est pas, dans la mesure où existe de véritables paranoïaques diagnostiqués par la psychiatrie. Gregor Rutz est vraiment persuadé que les sanctions financières contre la Russie sont une violation crasse de la neutralité, même si (et surtout si) l’opinion inverse est tenue par la majorité du Conseil fédéral et du Parlement.
Dans l’Histoire, il y eut des moments de folie collective où le réflexe populiste, patriotard, intégriste l’a emporté sur tout. Le régime des talibans en Afghanistan en est une illustration contemporaine. Le délire d’un homme gagne une nation, comme celui d’Hitler a submergé la nation allemande malgré sa culture, sa science, sa technique. Le problème est d’imaginer des formes de thérapie collective qui seraient efficaces contre autant de formes de folie collective.
“émotionnellement” est le mot. Je ne connais pas suffisamment les évènements ukrainiens des dernières années mais il y a eu de sérieux affrontements entre russophones et non-russophones. Respectons les deux parties. Autrefois, il aurait été possible de les faire discuter voire d’imposer une partition plus ou moins prononcée, plus ou moins juste. Mais il est déjà trop tard. Dès lors, que conseillez-vous pour retrouver la paix vite? Poutine, quand il parle de dénazifier, veut changer de gouvernement ukrainien sur la totalité du pays. Il veut un président comme Lukashenko, aligné sur les désirs russes. Je ne pense pas qu’on pourra l’en empêcher et le prix va être douloureux
“Ceux qui oublient l’histoire sont condamnés à la revivre” (je crois que cette citation est de Churchill). Effectivement il y a des parallèles troublant avec l’entre-deux guerres au XXe siècle:
1) Après la fin de la guerre froide, l’Occident s’est montré un brin arrogant et a humilié la Russie, un peu (un peu seulement) comme l’Allemagne en 1919.
2) Poutine veut restaurer l’empire soviétique. On peut en rire, mais Hitler voulait annuler les clauses du traité de Versailles, et il l’a fait avant de mordre la poussière.
3) 1938: Anschluss Allemagne-Autriche, récemment annexion de la Crimée par la Russie.
4) 1938: annexion des Sudètes, 2022: reconnaissance des républiques “autonomes” du Donbass
5) 1938: contrairement à toutes les promesses, invasion de la Tchécoslovaquie et instauration du protectorat Bohème-Moravie, 2022: invasion de l’Ukraine (en cours)
6) ????: attaque de l’OTAN par la Russie, utilisation d’armes nucléaires tactiques par la Russie, riposte par l’OTAN, perte de contrôle des processus, échange nucléaire stratégique et fin de votre blog (entre autres…). Nous nous retrouverons dans un monde meilleur (ça ne sera pas difficile).
Ne devrions nous pas avoir une complète logique de neutralité si nous la mettons tout le temps en avant ?
Surtout l’UDC pour qui la neutralité a une géométrie variable.
En effet, ils ont envoyé en première ligne la conseillère fédérale Ahmerd pour qu’elle défende encore une absurdité : tenter de convaincre les opposants à l’achat de F 35 qu’il est Ultra-important pour la Suisse de disposer d’une frappe aérienne de dissuasion qui va surement faire peur à pas mal de pays belliqueux!
Le monde a pu voir qu’en l’espace de 8 heures !!! la Russie a anéanti les 170 (environ) chasseurs de l’Ukraine.
Ainsi les 36 avions Sukhoi27, les 30 Su24, les 32 Su25 et le restant des 72 MIG 29 ont été réduit en cendre avant de décoller par l’armée Russe au premier jour de l’attaque.
On va encore nous faire croire que l’achat de ces avions américains sont indispensables? Que le seul intéret est de protéger notre espace aérien? On nous prends vraiment pour des demeurés.
Pourquoi ne pas mettre en place une vraie logique de neutralité par une protection active de la population, un stock de matériel médical de base, un service civil efficient, une aide aux réfugier etc…
C’est vrai que c’est moins rémunérateur pour l’aéropage qui tournoye autours des politiciens …
Celui qui ne dénonce pas l’agression de la Russie ne devrait ni parler ni être écouté. Le Président Biden a rappelé dans son discours, sur l’état d’union de son pays, que la Suisse a sanctionné la Russie !!! pour ainsi montrer l’exceptionnalité aux yeux du monde de cette nouvelle position malgré la neutralité. Quel bénéfice pour la Suisse? plaire un peu à l’UE et aux USA, et pour quel inconvénient? énorme, puisque la Suisse n’est plus la Suisse dans l’imaginaire planétaire, nous sommes devenus, en une déclaration du CF, un pays aligné. Nous le savions mais nous le cachions assez bien d’une façon convaincante depuis toujours. La Suisse a condamné l’invasion dès son commencement et appelé à l’arrêt du combat, donc elle a pris une position très ferme contre la Russie. Un Etat de droit ne doit pas s’en prendre par des sanctions à des personnes physiques et morales (entreprises) en bloquant leurs avoirs parce que nous SUPPOSONS qu’ils sont proches du régime ! Le CF actuel a tiré avec avec une arbalète sur le cœur de la Suisse en visant sa “Neutralité”.
Vous savez, Madame ou Monsieur, les temps ont changé! Peut-être n’appréciez-vous pas le changement, mais rappelez-vous, celui-ci est source d’évolution et de révolution! Il est coûteux, mais inévitable.
Dites-moi, trouveriez-vous normal de ne rien faire ou plutôt de continuer à accueillir et faire fructifier les fonds russes? Ca vous plaît, à vous, ce qui se passe? Le risque nucléaire? La souffrance d’un peuple, dont les frontières ne sont pas très éloignées des nôtres (en ligne droite: Suisse-Autriche-Hongrie-Ukraine)? Faudrait-il continuer à faire des transactions avec la Russie ou financer leur guerre, leurs cyber-attaques? Que proposez-vous?
Nous sommes toutes et tous très inquiets et conscients que la situation est dramatique, durera et que ses conséquences seront graves. La Suisse subira, comme le reste du monde, mais sans doute moins que certains, de très fâcheuses retombées.
Au moins, que le monde occidental, dont la Suisse fait partie, reste uni et solidaire, car ce qui se passe nous concerne absolument.
Nous avons peur, mais tout l’Occident a peur. Moins toutefois que le peuple ukrainien.
Les populistes voyaient Poutine comme la solution qui ne se noyait pas dans des bisounourseries (immigration,…).
C’est la frustration, le sentiment de ne pas être entendu ou le fait d’être minorisé qui pousse à envier des démocratures.
Le phénomène est à gauche comme à droite.
Ce qui détruit le populisme, c’est sa raison d’être.
Si le problème de l’immigration est perçu comme contrôlé, le populisme de droite descend sans avoir besoin de prendre leurs positions radicales, à l’inverse si rien ne se fait, c’est la bascule.
Un État démocratique doit chercher la stabilité et pas la morale. Ce qui implique que les exigences pseudo morale sont différentes entre une Pologne ou l’Allemagne. L’UE en ayant une vision occidentale est incapable de faire la nuance ce qui ne peut qu’encourager l’avènement de démocratures à l’est.
Un État, ça se conduit comme une vieille voiture, il faut écouter les bruits pour éviter d’être surpris par une panne.
En occident, on n’a pas voulu écouté et le moteur chauffe. Macron va gagner, mais dans 5 ans, quid de la droite radicale?
“La manifestation extrême de l’ignorantisme est le complotisme, la tendance à imaginer une explication simpliste à des situations sociales aux causes extrêmement complexes.”
Exact. Malheureusement, vous glissez souvent sur cette pente d’explications simplistes de situations complexes.
Ainsi faire de la neutralité suisse le jouet d’un sentiment complotiste est vraiment dommage.
Je ne comprends pas l’implication de Mélenchon dans vos listes de soutien à Poutine ni dans votre définition du populisme:
“la première étant évidemment le refus de tout ordre international : l’ONU, l’OTAN, l’UE, les Droits de l’Homme, Schengen, Frontex, voire les Conventions de Genève […] La seconde est certainement l’ignorantisme, le refus d’apprendre et l’appétence pour l’oubli du peu que l’on connait. Parmi les populistes on retrouvera naturellement la secte créationniste, les mouvements homophobes, les machistes, les intégristes religieux. Tout naturellement le populisme s’oppose à la vaccination contre le Covid. La transition climatique est traitée de fable gauchiste. Les médias sont considérés avec suspicion, sauf s’il s’agit de télévisions privées : un des buts est de détruire le service public de la SSR.”
Est-ce une pique personnelle ou y a-t-il une information que je n’ai pas?
“Après une lecture approximative de l’histoire récente, Jean-Luc Mélenchon se fait l’avocat du despote russe : « Poutine a dû comprendre que la décision [américaine d’intégrer l’Ukraine dans l’Otan] était déjà prise ». Il n’a donc fait que prendre les devants sur une offensive américaine dont il avait annoncé qu’il la considérerait comme une agression, par une action préventive rétablissant par avance un équilibre que le candidat insoumis considère comme légitime. Cette hypothèse sortie de nulle part (« tout cela se déduit facilement de l’observation » explique-t-il) ne fait rien d’autre que reprendre à son compte le discours victimaire de Poutine, selon lequel la pression de l’Otan sur les frontières de la Russie désigne son pays comme une victime de l’Occident acculée à une légitime défense : si Poutine envahit l’Ukraine, c’est de la faute de Biden.”
Ok je vois, merci de votre réponse.
Néanmoins, sans nécessairement aller dans le sens de Mélenchon sur ce point, vous serez probablement d’accord pour dire que l’explication “mainstream” actuelle consistant à dire que Poutine est un fou mégalomane irrationnel n’est pas suffisante à une compréhension globale de ce conflit.
De ce fait, regarder les implications et l’évolution au fil du temps de la position ukrainienne, européenne et de l’OTAN est un minimum pour espérer avoir une compréhension objective, qui est la seule qui nous permettrait de trouver de réelles solutions à ces enjeux.
Je trouve personnellement l’analyse de Mélanchon très lacunaire et néglige de nombreux paramètres essentiels, toutefois il serait tout aussi idiot de dire que l’OTAN n’a eu aucun impact sur le déroulement de ce conflit et que seul Poutine est responsable de l’évolution dramatique du conflit actuel.
Tout conflit a des causes multiples et enchevêtrées. Il reste que sans Poutine, il n’y aurait pas eu de guerre, il est totalement responsable d’engager son propre peuple dans le malheur tout comme Hitler a lui seul a fait le malheur de l’Allemagne. Il ne faut pas diluer la responsabilité pour l’amoindrir.
Entièrement d’accord et je ne dis en aucuns cas que Poutine n’est pas responsable. Cette invasion est un drame dont la responsabilité lui revient majoritairement.
Ce que je dis c’est que de ne pas essayer de comprendre ses véritables raisons (bonnes ou mauvaises) et de décrédibiliser ses convictions ou ses craintes, le catégoriser en tant qu’être irrationnel, stupide et impulsif ne nous aide pas à cerner le problème, encore moins à trouver des solutions.
Pour comprendre ses raisons il faut oser questionner une part de nos agissements passés (maintenir l’Otan en activité par exemple, puis étendre cette alliance vers l’Estonie la Lituanie et la Lettonie entre autre) et comprendre les véritables méchanismes en jeu et pas seulement décréter qu’il y a des gentils et des méchants.
Personne n’a laissé ce conflit escalader pour défendre la veuve et l’orphelin, les états n’ont pas d’alliés, ils n’ont que des intérêts et cela s’applique aussi bien à Poutine qu’à Biden qu’aux européens.
Avoir un ennemi commun ne doit pas nous autoriser à balayer sous le tapis toutes les actions discutables de nos gouvernements. Il faut pouvoir dire cela sans avoir à passer pour des pro-Poutine, la guerre n’a jamais eu d’excuses recevables à mes yeux et Poutine l’ayant déclanchée, il mérite largement la mort qu’il sème.
Toutefois il y a suffisamment de responsabilité pour qu’il ne soit pas seul à mériter une sanction.
Belles déclarations. Beaucoup d’amalgame.
Les Suisses ont démontré encore récemment que face à des catastrophes annoncées comme l’urgence climatique, ils votent pragmatiquement avec leur porte-monnaie. Ils ont donc logiquement refusé des taxes d’indications sur le CO2 et l’aviation. Un des arguments était que la Suisse était un tout petit contributeur et que cela n’allait pas changer grand chose.
Suite aux mesures prises contre la Russie, le prix des carburants s’est envolé de plus de 20 % (et ce n’est qu’un début, il faut s’attendre à un prix autour de 2.30-2.50 le litre), l’aviation va de devoir augmenter massivement ses prix, le prix de l’engrais à pris l’ascensceur (+60 %). Bref, les écologistes sont contents car les taxes (% sur le prix d’achat ont mécaniquement augmenté au delà de ce qu’ils demandaient).
Bref, transports, chauffage et nourriture vont coûter bien plus cher. En parallèle, la croissance va perdre au tout cas 0.5 % (plus de 1% en réalité) et le chômage commence à toucher le tertiaire (banques, etc) voire le secondaire. Donc peu d’augmentation massives de salaire en vue.
Mais c’est un combat juste et les Suisses ont accepté ces effets secondaires en toute connaissance de cause. Alors que le combat pour le climat ne l’était pas ?
A moins que les conséquences aient été minimisées pas la presse ? Vous pourriez alors voir un grande retour du populisme que vous redoutez en effet boomerang.
Ce combat est un marathon pas un sprint. On actionnant les pires sanctions dès le début, nous avons perdu toute marge de discussion. La Suisse n’est plus neutre et la Russie n’a plus rien à attendre d’elle. Nous sommes “out” comme le reste.
Nous aurions pu condamner tout en apportant de l’aide humanitaire sans pour autant sanctionner (car sanctionner c’est entrer en guerre). Mais la pression des USA et de l’Europe a été plus forte (car l’éthique n’a rien à voir là dedans). Nous avons donc appliqué l’intégralité des sanctions: notre petit pays n’a dont plus d’autre choix que celui de rejoindre l’U.E (adhésion totale) et renoncer à toute indépendance.
Dans un monde multi-polaire, nous avons choisi de nous rallier à un seul pôle et de renoncer à ce qui a fait notre succès ces dernières décennies.
C’est peut-être pour cela que l’UDC était contre ces sanctions. Pas besoin d’explications tarabiscotées sur le “Démocratures” et le manque d’éducation de la population.
A supposé que les Russes et les Ukrainiens parviennent à discuter d’une sortie de crise, la Suisse n’avait aucune chance, même avant son alignement sur le bloc de l’ouest concernant les sanctions, de servir de pays médiateur. Si un pays doit jouer ce rôle, ce sera la Chine, le seul pays qui, dans ce conflit, peut afficher une certaine neutralité. Si le CF avait refusé cet alignement, les Russes auraient pu contourner les sanctions – comme Hitler se servit de la Suisse à l’époque. Cela aurait été une façon de prendre parti pour la Russie et donc aussi de renoncer à la neutralité.
Merci de cet éclaircissement.
Merci pour votre réponse.
Je partage votre analyse sur la Chine: c’est la pièce maîtresse du jeu. L’Europe va s’affaiblir considérablement et pourrait vivre des tensions internes fortes si son économie se dégrade trop. Les USA ont donc récupéré leurs pleins pouvoirs sur le vieux continent en profitant de la folie de Poutine. Cela devrait leur permettre de diminuer la dette Covid et de calmer les problèmes internes en augmentant le pouvoir d’achat (América First n’était pas que la doctrine de Trump, Biden le fait simplement de manière intelligente).
Donc, la Chine attend l’évolution pour se positionnner car elle joue tout simplement son futur (et le nôtre car elle n’acceptera jamais que le vide laissé par Poutine en cas de défaite grave devienne un danger pour elle). Tout peut donc tourner très vite très mal dans plusieurs sens.
Je ne partage pas, par contre, votre analyse sur la Suisse qui: “n’avait aucune chance, même avant son alignement sur le bloc de l’ouest concernant les sanctions, de servir de pays médiateur”.
Nous avons à nouveau cédé au chantage du “noir ou blanc”, “tout ou rien”, “pour ou contre” imposé (ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous) bref de la polarisation. Il y avait pourtant diverses teintes de gris à choisir dont certaines tout en étant acceptables nous permetteraient de jouer un rôle plus utile dans le futur de ce conflict.
Afficher des drapeaux Ukrainiens devant les mairies, bannir des écrivains ou des artistes, ne pas condamner ceux qui se rendent sur place pour combattre et en découdre, c’est avoir choisi le “noir foncé” sans aucune nuance.
Genève peut donc oublier pour longtemps d’accueillir des rencontres comme celle de Biden-Poutine. La Chine choisira Singapour pour la prochaine.
Nous sommes donc devenu un tout petit pays au milieu d’une grande Europe. Nous n’avons plus qu’à nous taire et accepter ce qu’on nous dira de faire à l’avenir. C’est d’ailleurs ce que nous venons de faire.
… et bien voila, il n’aura pas fallu plus d’une semaine pour que la Turquie, pays bien connu pour son respect des droits de l’homme et sa tradition humanitaire, se positionne comme successeur de la Suisse comme méditeur dans cette crise. Notre utilité s’est envolée avec notre neutralité.
La nature n’aime pas le vide: celui que nous avons laissé sera vite comblé et pas forcément dans l’intérêt des valeurs de l’Occident, nul doute qu’il en sera de même pour le commerce entre l’Europe et Russie que la Chine et d’autres pays de réjouissent de récupérer, préparant ainsi une longue période d’instabilité où l’Europe sera prise en otage par l’actuelle 1ère puissance mondiale.
Il y a des moments où je me demande si la Turquie ne va pas devenir la nouvelle Suisse. Je m’explique: un pays suffisamment puissant pour ne pas se coucher devant les pressions internationales ni les diktats de la bienpensance qui demande qu’on gèle des fonds qui ne vous appartiennent pas. La Suisse a joué pendant longtemps ce rôle de refuge sûr pour les capitaux. Elle s’en est bien trouvée. C’était à une époque où la Suisse était gouvernée par des gens sérieux, pas comme aujourd’hui, surtout des radicaux, souvent des franc-maçons, qui avaient compris l’importance de la neutralité ainsi que de l’armée. Presque tous les conseillers fédéraux étaient officiers dans l’armée. Il y avait la guerre froide et on savait que la Suisse, étant neutre et ayant une armée forte, était très stable. En plus il y avait un secret bancaire effectif. Donc c’était parfait pour les capitaux. Toute la population en a profité, tellement cela apportait de recettes fiscales. Malgré tout les responsables des banques n’étaient pas des truands. Ils avaient une certaine moralité, souple, mais ils avaient une moralité. Tandis que si c’est la Turquie que se pose en nouveau pays refuge des capitaux, on aura une autre race de banquiers turcs qui prendront la place laissée vacante par les Suisses. Ces banquiers là seront aux banquiers suisses d’autrefois, tant critiqués par Jean Ziegler, ce que Recep Tayyip Erdogan est à Pascal Couchepin. Pascal Couchepin n’est pas au dessus de tout soupçon, mais malgré tout, si vous deviez confier votre argent à quelqu’un, en qui auriez vous plus confiance? Erdogan ou Couchepin? Aujourd’hui on est devenus lâches. On n’ose plus être neutres car on veut être bien vus. C’est très grave car on oublie le sens de la neutralité. Cela consiste à ne jamais prendre parti pour l’un des belligérants dans un conflit armé. Il faut avoir du courage pour être neutre car on sera toujours critiqués en l’étant. On ne peut se permettre de l’être que si on a une armée forte pour défendre son territoire. Aujourd’hui on n’a plus d’armée forte et elle ne défend plus notre territoire. Elle prétend faire la promotion de la paix, par la coopération. Par conséquent, ça ne sert à rien. nos avions ne sont pas làé pour défendre la Suisse mais le forum de Davos, qui est une nuisance mondiale et une menace pour la paix du monde. La Suisse n’ayant plus de défense territoriale n’a plus les moyens d’être neutre. Elle est de fait alignée sur l’OTAN. On l’a vu dans la décision honteuse du conseil fédéral qui a décidé d’appliquer les sanctions de l’Union Européenne, c’est à dire de l’OTAN (puisqu’il n’y a aucune difféence entre l’UE et l’OTAN). A cause de cette décision, la Suisse n’est plus respectée dans le monde. Tout le capital de confiance accumulé par elle depuis au moins 1815 a été annullé en un instant. La Suisse se couche devant l’OTAN. La preuve de cet abaissement: elle gèle les fonds de personnalités étrangères d’un pays belligérant. Plus personne ne peut plus faire confiance à la Suisse. Et surtout: le plus grave, dans la prochaine geuerre la Suisse ne sera pas épargnée par les armées étrangères comme elle l’a été en 14-18 et 49-45. La prochaine fois, les armées en guerre traiteront la Suisse comme si c’était la Belgique, traversant sans vergogne son territoire. D’ailleurs ça n’a pas tardé. La Russie a mis la Suisse sur la liste des pays hostiles à la Russie. Est-ce qu’au moins à ce moment-là, les membres du conseil fédéral ont pris conscience de la faute impardonnable qu’ils ont commises et qui fait de la Suisse un pays à la merci des armées russes dans la prochaine guerre en Europe? A cause de cette décision irresponsable la Suisse est en grand danger.
Il y a trop d’imprécision dans ce commentaire.
Non, l’UE et l’Otan ce n’est pas la même chose, tant pour les pays participants que pour les objectifs des deux organismes.
La neutralité ne consiste pas à ne pas prendre parti dans un conflit, mais a à assurer aux belligérants que le territoire suisse ne servira de passage ni à l’un, ni à l’autre.
Bien résumé.
La démocratie c’est d’abord le respect des libertés. Le moyen pour y parvenir c’est apprendre, toujours apprendre et transmettre, autrement dit: l’éducation.
L’éducation c’est la lutte contre l’ignorance, contre le déni systématique donc l’ignorantisme, contre l’idolâtrie donc le messianisme, contre l’attrait pour le futile donc la surconsommation.
Surtout ne pas juger, en jugeant on fige, on permet à des leaders machiavéliques de prendre des postures.
Comprendre la psychologie, la développer, l’enseigner. Voilà la thérapie collective.
Enseigner aussi l’histoire parce que l’oubli et la paresse sont encore et aussi forme d’ignorance.
Ensuite il faut un système parlementaire adéquat, à la Suisse donc !
Le sens du mot neutralité évolue parce que la perspective d’un bombardement nucléaire de l’Europe concerne la Suisse. Si vous croyez que Poutine ne fera jamais partir ses fusées, vous êtes un bisounours. Ce qui va apparemment se produire c’est que l’Ukraine deviendra pareil à la Biélorussie dans la douleur. Depuis Gorbatchev, ce pays a un statut différent de celui de la Pologne, de la Hongrie, de la Roumanie… se battant pour être russe ou pas russe. Certains refusent aux Suisses le droit d’avoir un cœur, d’être émus par le fait qu’un petit peuple soit écrasé par un grand, que la guerre au XXIème siècle (comportement des siècles barbares) semble encore une alternative acceptable malgré internet, les voyages facilités, les études à l’étranger, les intrications croissantes des économies. On peut se demander quelle aurait été une attitude acceptable de Poutine: porter davantage sur la scène internationale les morts sans fin de l’Ukraine? occuper temporairement et satelliser uniquement les régions russophones en laissant tranquille Kiev et la partie parlant ukrainien? Pour l’écologie, je pense qu’il faut industriellement, massivement, capturer et stocker le CO2, le méthane… parce qu’empêcher les gens de voyager, de fabriquer pour s’enrichir, ne se produira pas tant que la pollution ne tuera pas des millions et des millions de gens.
Je ne pense pas que l’Ukraine est un petit peuple (45 m), son histoire et celle de l’Eglise Orthodoxe en témoignent. En se rappelant de la sagesse du Roi Salomon; qui a dit aux deux femmes qui se disputaient la maternité du bébé; coupons-le en deux et le cri de la vraie mère “qu’elle le prenne” pour qu’il reste vivant. Nous pourrions, par analogie, penser que le Président ukrainien aurait dû céder la Crimée et le Donbass (majorité russophone) à la Russie pour 99 ans, afin de sauver son pays du bombardement et la misère. A présent la Russie a commis des crimes de guerre mais à l’Ukraine peut encore sauver sa capitale du bombardement. Tout comme le Conseil européen (les chefs d’Etats des 27) aurait dû camper devant Westminster pour empêcher le Brexit, il devrait tout faire pour ne pas couper les amarres de la Russie et la laisser flotter vers l’Asie. Poutine à 70 ans, il n’est pas éternel mais la Russie européenne et l’Europe le sont et devront le rester ! Pour ceux qui ne connaissent pas la légende du Roi Salomon je les rassure; la vraie maman est partie avec son bébé dans les bras !
Le combat physique est digne de l’animal, pas de l’homme. Le combat par émotions et peur est tout aussi animal. Le combat tout court est animal.
L’homme argumente avec son intelligence. L’homme persuade, convainc par ses réflexions. L’esprit tout court c’est l’homme.
Est-ce que Poutine est heureux ? A 70 ans, a t’il accru le bonheur de ces concitoyens?
Un simple regard suffit, les yeux de ces hommes de pouvoir montrent cupidité, goût du pouvoir, etc… sont-ils heureux ?
Où sont les leaders calmes inspirant et neutres ? Gustave Jung nous a laisser beaucoup de pistes ici en Suisse, à Kussnacht.
Dommage de réduire les phénomènes complexes d’une manière aussi risiblement manichéenne.
En lisant du “complotisme” (par exemple le blog d’Éric Verhaeghe https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/03/agenda-du-chaos-siderer-les-peuples-par-des-chocs-repetes/ ), je n’ai pas l’impression de lire une pensée simpliste, au contraire, elle ouvre des avenues dans un paysage médiatique ou il y a un rétrécissement de la pensée critique, au profit d’une doxa uniforme douteuse… A t’on encore une liberté de penser en dehors des clous, sans être insulté?
D’autre part, dans ce que vous dénoncez avec mépris, on pourrait presque y voir un effet de projection – qui est la tendance de voir en autrui, le matériel psychique que l’on ne reconnait pas en soi.
Ce mépris nie aussi l’intelligence collective et l’altérité, et c’est pourquoi, à mes yeux, le mépriseur est toujours méprisable.
”Honni soit qui mal y pense”
Au fait… la Suisse a abandonné sa neutralité… mais elle a au moins obtenu de l’UE la fin des mesures de rétorsion ? Et l’accès aux accords de recherche, la circulation de nos étudiants, la suppression des normes techniques, etc…
Ou le CF l’a fait sans contre-partie, priant maintenant pour un geste de bonne volonté de l’UE ?
@Eva: Heureusement, tous les Suisses n’ont pas votre mentalité mercantile, allant jusqu’à vouloir marchander la participation de notre pays à des mesures visant à mettre fin à une guerre injustifiée sur notre continent! Et pour votre gouverne, la Suisse n’a pas “abandonné sa neutralité” (imposée par le Congrès de Vienne en 1815, rappelons-le, et non pas résultant d’une décision prise de son propre chef) car: 1/ celle-ci n’impose seulement à notre pays que de ne pas intervenir de manière ARMEE pour appuyer une des parties à un conflit, 2/ en tant que dépositaire de plusieurs convention concernant les droits humanitaire et le droit international, la Suisse est TENUE de sanctionner ceux qui les violent (par des mesures non militaires bien sûr).
“la Suisse est TENUE de sanctionner ceux qui les violen”
Comme vous écrivez “tenue” en majuscule, vous êtes certainement en mesure de sourcer votre affirmation et de me montrer par un lien précis au texte quelle convention nous oblige à violer notre neutralité et à sanctionner la Russie.
😹
“La manifestation extrême de l’ignorantisme est le complotisme, la tendance à imaginer une explication simpliste à des situations sociales aux causes extrêmement complexes.”
Au vu de ce qui suit, on ne peut évidemment qu’en rire…
D’où vient le virus du COVID-19 ?
2020 : Le coupable : un pangolin, vendu sur les étals du marché de Wuhan
2021 :
1ère hypothèse : Une chauve-souris infectée a pu contaminer un homme directement ou à travers un animal intermédiaire non identifié pour le moment.
2ème hypothèse : Fuite de ce virus depuis un laboratoire de Wuhan, peut-être lors d’une erreur humaine.
Longtemps assimilée à une thèse complotiste, elle est aujourd’hui jugée plausible par une partie de la communauté scientifique.
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/enquete-le-virus-du-covid-19-sest-il-echappe-dun-laboratoire-de-wuhan_4330585.html
2022 :
identification d’une séquence génique brevetée par Moderna trois ans avant l’apparition du Sars-coV-2, figurant dans son génome avec une probabilité d’occurrence naturelle de 1 sur 3’000 milliards !
https://www.dailymail.co.uk/news/article-10542309/Fresh-lab-leak-fears-study-finds-genetic-code-Covids-spike-protein-linked-Moderna-patent.html
Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Même si elle met plus de temps, la vérité finit toujours par arriver ! Mais là ne s’arrêtera pas les révélations face à une doxa qui se craquelle de partout. Et pour ceux qui ne sont pas capable de penser “complexe”, il ne leur reste que celui de raconter de belles histoires simplistes où il y a d’un côté les sachants et de l’autres les ignorants (ces vilains qui voient des complots partout).
Et n’oublions pas.
Les pirates russes ont mis HS en 1 clic les 6000 jolies éoliennes (trop fragiles) d’Europe centrale.
“En piratant un satellite, des hackers ont placé hors de contrôle des parcs éoliens d’Europe centrale.”
L’Allemagne cherche dès lors à rouvrir ses centrales nucléaires…. et la Suisse continue à vouloir les fermer !!
Il faut le dire haut et fort: la gauche pastèque a eu tort sur tout, depuis 30 ans, et ses choix menacent aujourd’hui notre survie.
En une semaine, tous les mythes fondateurs de la gauche européenne se sont effondrés ! Et la solution n’est pas plus de gauche ou plus d’erreurs !
Le bons sens doit regagner ses lettres de noblesse.
Et pendant ce temps, M. Neirynck se soucie du populisme…
Où est la vérité? Les Russes envahissent-ils l’Ukraine pour ses richesses, pour s’en faire un bouclier ou pour venir en aide à des russophones dont les ukrainophones kidnappent les filles, qu’on bombarde pour on ne sait quelle raison? Qui dit vrai? Qu’est-ce que le groupe Azov? Quelqu’un sera-t-il capable de nous écrire un livre impartial expliquant ce qui s’est passé en Ukraine lors des dix dernières années, multipliant les preuves de préférence facilement accessibles à tous. Que les médias aient cessé d’être fiables, ah oui! Sommes-nous dans une histoire des moutons de Panurge?
Les médias n’ont pas cessé d’être fiables en Occident. Ils sont censurés en Russie. L’agression russe est évidente, sans aucune justification sinon de ne pas supporter l’existence de démocraties de la part d’une dictature.
Je ne retrouve plus vos papiers sur la violation par l’Ukraine des protocoles de Minsk. Quels étaient leur titre ? Merci.
Il n’y en a pas.
L’agression russe est évidente – et c’est déplorable pour toute la région. Sans parler des milliers de morts inutiles causés par cette invasion russe.
Mais cette agression a suivi des propos provocateurs toujours plus stupides ces derniers mois (prétention à un accès à l’arme atomique de l’Ukraine, accession accélérée à l’OTAN), ainsi que le non respect toujours plus flagrant des accords de Minsk par l’Ukraine, ainsi qu’un déversement d’armes occidentales sur l’Ukraine.
Tout cela inquiète la Russie (à raison), même si la réaction de Moscou dépasse la mesure.
Par ailleurs, la censure existe aussi en Occident, même si dans une moindre mesure.
On a aussi vu lors de la crise du Covid, que toutes les personnalités (médicales ou politiques) qui s’opposaient aux mesures prises ont été systématiquement démolies dans les médias, ce qui est une pratique tout à fait grossière pour empêcher un libre débat sur ces questions.
Quand on parle de censure, il s’git d’un contrôle par l’Etat des informations diffusées par les médias. Cela n’existe pas en Occident.
L’Ukraine posait sa candidature à l’Otan qui n’entrait pas en matière. A ma connaissance l’Ukraine n’a jamais revendiqué l’arme nucléaire que personne ne lui aurait du reste fourni.
Allez dire cela à rt france et ses employés licenciés du jour au lendemain par la commission européenne.
https://francais.rt.com/france/96699-signer-petition-non-interdiction-rt-france-oui-droit-information
Allez dire cela à ceux qui postent des vidéos sur les réseaux sociaux ;
Allez dire cela au joueur du grenier…
https://www.20min.ch/fr/story/a-nouveau-censure-le-joueur-du-grenier-va-attaquer-youtube-en-justice-552581401504
La censure n’est pas du niveau de celle pratiquée en Russie; mais nous sommes loin de la liberté !
Vous avez regardé les reportages sur les exactions et crimes de guerre commis par les Ukrainiens sur leur population russophone de l’Est ?
https://odysee.com/@Poilàgratter:3/DONBASS:9
J’ai le sentiment de revoir la guerre de Serbie, où une grande puissance écrase un pays pour accorder l’indépendance à une de ses provinces…
C’était juste de “libérer” le Kosovo ?